• le mois dernier
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, était l’invitée de BFM Politique ce dimanche 6 octobre. Elle s'est exprimée sur des questions liées au budget du pays mais aussi sur les questions internationales notamment au Proche-Orient, après les propos d'Emmanuel Macron sur les livraisons d'armes à Israël. 

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Transcription
00:00BFM TV, BFM politique. Nella Latrousse.
00:06Bonjour Yael Brune-Pivet. Bonjour.
00:09Merci d'avoir accepté l'invitation de BFM politique.
00:11Le rendez-vous d'actualité du dimanche midi en partenariat avec La Tribune Dimanche
00:16qui publie aujourd'hui cette interview exclusive de Michel Barnier
00:19menée notamment par Lucie Robkin, directrice des rédactions de La Tribune.
00:23Bonjour Lucie. Bonjour Nella.
00:24Et bonjour Abandine. Bonjour.
00:27Sachez que de chez vous, vous pouvez aussi interroger Yael Brune-Pivet
00:31grâce au QR code qui va apparaître à la droite de l'écran.
00:34Vous scannez le QR code et nous relayerons vos questions à Yael Brune-Pivet.
00:39Je le disais, interview du Premier ministre à La Tribune Dimanche.
00:42Nous devons tous faire des efforts, annonce Michel Barnier.
00:45Jusqu'ici, nous avions compris que les efforts pesaient sur les plus aisés.
00:48Il y a un changement de logique ?
00:49Il faut que les efforts soient partagés.
00:51Ça paraît être une évidence.
00:53Pourquoi ? Parce que pour être accepté,
00:56il faut que chacun ait le sentiment de faire une juste contribution.
01:00Donc il n'y a pas pour moi d'évolution.
01:02Je pense que c'est important de dire les choses
01:05et de faire effectivement en sorte que les Français,
01:09quels qu'ils soient, considèrent que l'effort sera juste.
01:12Tout le monde se serre la ceinture.
01:13Les entreprises qui font plus d'un milliard de chiffres d'affaires,
01:16taxation supplémentaire.
01:17Idem pour les ménages les plus aisés qui vont voir des hausses d'impôts.
01:21La fiscalité qui repart à la hausse sur les plus riches
01:24après sept ans de stabilité fiscale,
01:26ce qu'on appelait le macronisme,
01:27c'est-à-dire que là, c'est la fin du macronisme.
01:29Alors non, ce n'est pas la fin du macronisme.
01:32Il ne faut pas que ce soit le cas parce qu'en sept ans,
01:35nous avons fait une politique de l'offre
01:37qui a amené d'excellents résultats.
01:40Mais vous, ça vous va quand même taxer les plus riches ?
01:42Moi, ce qui me va, c'est déjà de ne pas casser la croissance,
01:44de ne pas revenir sur cette politique de l'offre
01:47qui a permis de recréer des emplois,
01:49d'industrialiser notre pays, de redevenir attractif.
01:53Ça, c'est fondamental et il ne faut surtout pas casser ça.
01:56Ça, c'est le premier point.
01:58Vous allez dire mais ?
01:59Le mais, c'est que nous devons absolument
02:02continuer à rétablir nos finances publiques
02:04et pour ce faire, demander un effort provisoire,
02:08temporaire à certains qui sont les plus fortunés
02:11dans notre pays ne me paraît pas aberrant
02:14à partir du moment où ça n'a pas pour effet
02:16de casser la croissance,
02:17de revenir sur notre politique de l'offre
02:19et de faire en sorte que notre pays continue
02:21à avoir la ligne stratégique que nous avons depuis 7 ans.
02:25Si vous dites, il n'y a pas d'évolution
02:27et un effort temporaire, nous sommes d'accord,
02:29ce que dit d'ailleurs Emmanuel Macron aujourd'hui.
02:31Pourquoi ne l'avez-vous pas fait avant ?
02:33Est-ce que vous avez manqué de courage politique
02:35et vous laissez Michel Barnier aujourd'hui
02:37faire le boulot difficile ?
02:39Alors non, ça n'est pas exact.
02:42Nous avons fait le boulot difficile, vous savez,
02:44lorsque nous avons fait la réforme des retraites,
02:47nous avons fait le boulot difficile
02:49et vous vous rappelez à quel point ça a été compliqué.
02:52Il y a néanmoins 600 milliards d'euros d'économie
02:54à faire aujourd'hui.
02:55Cette réforme des retraites, elle était très compliquée à faire
02:57et j'observe qu'à l'époque, bien peu de Républicains
03:00l'ont fait et porté avec nous.
03:02Donc ne dites pas aujourd'hui que nous n'avons pas fait
03:05les réformes nécessaires.
03:07Nous avons fait la première réforme de l'assurance chômage,
03:09nous venons de faire une réforme du RSA,
03:13nous avons fait la réforme très importante
03:15de France Travail,
03:16donc nous avons fait les réformes nécessaires
03:18mais nous avons aussi soutenu les Français
03:20lorsqu'ils en avaient besoin,
03:22à travers le soutien au pouvoir d'achat
03:24sur les prix de l'énergie,
03:26le soutien pendant la crise du Covid.
03:29Tout cela a creusé la dette
03:30et donc maintenant que nous sommes revenus
03:33à un niveau d'inflation plus raisonnable,
03:36maintenant que les prix de l'énergie baissent à nouveau,
03:39maintenant que nous avons fait ces réformes structurelles,
03:41il faut poursuivre les efforts
03:43de rétablissement de nos finances publiques
03:45et donc oui, demander un effort temporaire
03:47à certains, les plus aisés,
03:49ça me paraît être une bonne piste.
03:52Maintenant il faut également ne pas agir,
03:55et c'est ce qu'a dit le Premier ministre,
03:56il faut agir sur les recettes
03:58mais il faut aussi agir sur les dépenses.
04:00Mais sur un effort temporaire,
04:01qu'est-ce qui va garantir aux Français,
04:03aux contribuables les plus aisés et aux entreprises
04:05en tout cas, que c'est un effort temporaire ?
04:08Un ou deux, parce qu'en général,
04:09on sait que les efforts temporaires deviennent pérennes.
04:11Si j'ai bien lu ce que disait le Premier ministre,
04:15il a indiqué qu'il souhaitait que la loi
04:17prescrive une durée limitée,
04:20donc ce sera au Parlement de décider
04:24de la mesure et de sa temporalité,
04:27mais effectivement c'est important
04:28de cranter les choses,
04:29parce qu'il ne s'agit pas,
04:30et c'est pour ça que j'insistais dessus
04:33au début de cette interview,
04:34il ne s'agit pas de revenir
04:36sur ce qui a marché depuis sept ans,
04:38ce serait catastrophique.
04:40Il ne faut pas casser la croissance,
04:41il ne faut pas revenir sur les politiques d'innovation,
04:44sur nos investissements,
04:45parce que ce dont avant tout ont besoin nos compatriotes,
04:49c'est d'avoir un emploi,
04:50d'avoir un emploi qui paye bien
04:52et d'avoir une protection,
04:54qu'elle soit la protection pendant leur durée active
04:57ou après, pendant qu'ils sont à la retraite,
05:00qui soit la plus efficiente possible.
05:02Mais sur un an ou deux,
05:03Michel Barnier prend des engagements
05:04qu'il ne va peut-être pas avoir à tenir,
05:05on ne le sait si dans un an ou deux,
05:06il est toujours là.
05:07Et ce qu'une loi peut faire,
05:08une loi peut le défaire également.
05:09Alors évidemment,
05:10ce qu'une loi peut faire,
05:11elle peut le défaire,
05:12les premiers ministres peuvent se succéder,
05:16moi je ne le souhaite pas,
05:17je souhaite évidemment de la stabilité
05:19au niveau du gouvernement,
05:20de la stabilité au niveau du Parlement,
05:22mais en tout cas,
05:23ce qui est voté au Parlement,
05:24c'est l'expression de la volonté populaire,
05:26mais nous en débattrons à nouveau.
05:28Et c'est aussi ça qui est important,
05:31moi j'entends un premier ministre
05:32qui a le souhait d'être à l'écoute du Parlement,
05:34qui a le souhait d'entendre
05:36les propositions que nous ferons,
05:38et donc à nous,
05:39Parlement, Assemblée nationale,
05:41de remplir notre mission,
05:43de faire notre job
05:44et de proposer des choses
05:46qui permettront d'améliorer
05:48la vie de nos compatriotes.
05:50On sent que les hausses d'impôt
05:51sont loin de faire consensus
05:52dans votre propre camp politique,
05:54on l'a entendu Gérald Darmanin
05:55qui est extrêmement critique,
05:56alors il critique le caractère peut-être
05:58non pérenne de ces hausses d'impôt,
05:59il critique aussi le fait que ça peut
06:01casser la croissance et l'emploi,
06:04comment vous interprétez
06:05cette prise de position
06:06d'un des piliers
06:07de la coalition au pouvoir ?
06:08Est-ce que c'est un calcul
06:09bassement politique ?
06:10Est-ce que c'est une trahison ?
06:12Vous savez, moi je n'ai pas l'habitude
06:13à la place qui est la mienne
06:14de commenter les prises de position
06:16et d'interpréter les prises de position
06:18des uns et des autres,
06:19donc je me garderais bien de le faire.
06:20Mais moi je vois qu'il y a débat
06:23et c'est normal qu'il y ait débat
06:24parce que nous ne voulons pas
06:26au sein de notre famille politique
06:28à nouveau revenir sur la ligne
06:29qui a été la nôtre depuis sept ans,
06:31qui a fait notre succès
06:33sur un certain nombre de points.
06:34Quand on a deux millions de Français
06:36qui ont retrouvé un emploi,
06:37ça n'est pas rien,
06:38ça c'est du pouvoir d'achat,
06:39ça c'est de la dignité retrouvée.
06:41Nous souhaitons ne pas casser
06:44cette dynamique-là
06:45et donc il faut regarder
06:47comment nous augmentons les recettes
06:49sans casser la dynamique,
06:50c'est tout l'enjeu
06:51et je crois que c'est ça
06:52que chacun de nous a à l'esprit aujourd'hui.
06:55La France est déjà championne
06:56du monde des impôts,
06:57nous avons le taux de prélèvement
06:58obligatoire le plus élevé du monde,
06:59vous en rajoutez 20 milliards.
07:01Mais pour le moment,
07:02nous n'avons rien rajouté du tout.
07:04Pour le moment,
07:05nous ouvrons le débat
07:06parce que le débat
07:07c'est moins que ces 20 milliards
07:08de hausses d'impôts
07:09qui sont préconisés par Matignon.
07:10Ai-je dit ça à l'instant ?
07:12Non.
07:13Donc je dis simplement
07:14qu'il faut un,
07:15garder cet objectif
07:16de rétablissement de nos finances publiques,
07:18que nous avons eu
07:19un certain nombre de dépenses
07:20exceptionnelles ces dernières années
07:21qui ont creusé considérablement
07:23notre endettement,
07:24que la charge de la dette
07:25est extrêmement importante
07:27et donc qu'il faut absolument viser
07:29à la réduire,
07:30qu'il faut ne pas s'interdire
07:33d'augmenter nos recettes,
07:35mais qu'il faut surtout,
07:36et c'est ce qu'a dit
07:37le Premier ministre,
07:38s'attaquer à nos dépenses,
07:40à notre organisation
07:41pour pouvoir avoir
07:43quelque chose d'équilibré.
07:45Les économies,
07:46on y arrive juste pour bien comprendre
07:47ce que vous êtes en train de nous dire.
07:48Vous dites,
07:49il ne faut pas casser
07:50le cap économique
07:51qui a permis de retrouver de l'emploi,
07:52de retrouver l'innovation.
07:53Aujourd'hui,
07:54la mesure sur les plus aisés,
07:55c'est 300 entreprises
07:57et 65 000 ménages.
07:59Vous dites,
08:00il ne faut pas aller au-delà.
08:01S'il y a des propositions
08:02pour agrandir le panier
08:03d'entreprises mises à contribution
08:05ou de ménages mis à contribution,
08:06vous dites attention.
08:07C'est ça ce qu'il faut comprendre
08:08de ce que vous dites ?
08:09J'ai toujours dit,
08:10et je suis très constante
08:11depuis des mois,
08:12moi j'étais pour une taxation
08:13des super profits des entreprises,
08:15je suis pour un effort
08:16équitablement partagé.
08:18Et donc,
08:19je dis simplement,
08:20il ne faut pas aller trop loin,
08:21vous dites.
08:22Il faut faire un effort
08:23pour ceux qui ont
08:24le plus de revenus,
08:25mais il ne faut pas avoir
08:27ce faisant,
08:28casser la croissance,
08:29etc.
08:30Donc tout cela se regarde,
08:31tout cela se discute,
08:32chiffrons précisément les choses
08:35et débattons-en
08:36à l'Assemblée nationale
08:37lors de l'examen du budget,
08:38ce sera dans quelques semaines.
08:39J'en viens à un point précis
08:40qui va faire débat
08:41à l'Assemblée nationale,
08:42celui du gel
08:43de la revalorisation
08:44des pensions de retraite.
08:45Traditionnellement,
08:46c'est au 1er janvier,
08:47Michel Barnier propose
08:48de décaler cette revalorisation
08:49au 1er juillet.
08:50Le moins qu'on puisse dire,
08:52c'est que ça ne fait pas consensus.
08:53Le Premier ministre dit,
08:54proposez-moi déjà
08:55d'autres pistes d'économie
08:56et je ne le ferai pas.
08:57Première question toute simple,
08:58est-ce qu'il recule
08:59ou est-ce qu'il temporise
09:00parce que Marine Le Pen
09:01le lui demande ?
09:02A nouveau, moi,
09:04je ne vais pas répondre
09:05à cette question,
09:06en tout cas pas de cette façon-là.
09:07Moi, je pense qu'il faut
09:10faire attention lorsqu'on parle
09:11de non-indexation des retraites
09:14et il faut être attentif
09:16aux plus fragiles d'entre nous.
09:18Et donc, concernant
09:19les plus petites retraites,
09:21je pense qu'il ne faut pas
09:23temporiser sur leur indexation
09:25parce qu'on sait que
09:27nos compatriotes,
09:28les petits retraités,
09:29ont du mal à boucler
09:30les fins de mois
09:31et donc, ne les fragilisons pas
09:33encore plus.
09:34Donc, regardons éventuellement
09:35une non-indexation,
09:37mais je crois qu'il ne faut pas
09:38qu'elle touche tout le monde.
09:39Les retraités les plus aisés,
09:40eux, dans votre logique,
09:41peuvent contribuer
09:42à l'effort national, c'est-à-dire ?
09:43Je pense qu'effectivement,
09:44les retraités les plus aisés
09:45pourraient être mis à contribution
09:47avec un retard
09:48de l'indexation des retraites.
09:49Moi, ils me le disent
09:50sur le terrain.
09:51Ils me le disent
09:52et il faudrait regarder
09:54quel seuil on pourrait fixer.
09:59Donc, discutons-en.
10:00Mais en tout cas,
10:01moi, je crois qu'il ne faut pas
10:02toucher aux petites retraites.
10:03Ce gel des pensions de retraite
10:04devait apporter
10:053 milliards d'euros à l'État.
10:06Donc, si on y renonce partiellement,
10:07on aura d'autres économies à faire.
10:09Michel Barnier vous suggère
10:10de proposer d'autres économies.
10:11Que proposez-vous ?
10:13Écoutez, à nouveau,
10:14ce n'est pas à moi
10:15de le faire sur votre plateau.
10:16C'est aux parlementaires
10:17de le faire.
10:18Moi, je vois des parlementaires
10:21qui, depuis le mois de septembre,
10:22travaillent d'arrache-pied
10:24en commission des finances.
10:25Nous aurons un débat, d'ailleurs,
10:26la semaine prochaine,
10:27très intéressant,
10:28dans l'hémicycle,
10:29sur la dette.
10:30Et donc, voilà,
10:31le Parlement est au travail.
10:32Je ne doute pas qu'il y aura,
10:34comme à l'accoutumée,
10:35des milliers d'amendements,
10:36donc des milliers de propositions
10:38des parlementaires.
10:39Et c'est là où c'est intéressant,
10:42c'est qu'il y aura un débat
10:43sur ces sujets-là.
10:44Il n'y a rien,
10:45ça n'est jamais
10:46c'est à prendre ou à laisser.
10:48Donc, le Premier ministre
10:50est dans une logique,
10:51je trouve, constructive.
10:53Il propose des choses,
10:54nous en proposerons d'autres
10:56et le Parlement arbitra.
10:58On sent néanmoins
10:59que la taxation des retraités
11:00est toujours explosive.
11:01Au Parlement,
11:02depuis sept ans,
11:03les retraités sont les seuls
11:04à ne pas avoir été associés
11:05à l'effort budgétaire.
11:06Comment justifier
11:07cette exonération,
11:08cette exemption ?
11:09Mais justement,
11:10c'est vrai que moi,
11:11dans les échanges
11:12que je peux avoir
11:13avec certains retraités,
11:14ils ne comprennent pas.
11:15Ils me disent
11:16mais n'hésitez pas
11:17à nous taxer
11:18un petit peu plus
11:19parce que nous sommes
11:20bien conscients,
11:21ils voient leurs enfants,
11:22ils voient leurs petits-enfants
11:24parfois en difficulté,
11:26notamment quand ils sont étudiants.
11:28Donc en fait,
11:29c'est pour ça qu'il ne faut pas,
11:30je crois,
11:31écarter cette mesure
11:32par principe.
11:33En revanche,
11:34il faut faire attention
11:36à nos retraités les plus fragiles
11:38à nouveau.
11:39Et donc moi,
11:40je préconise que l'on regarde
11:41et qu'on fasse une distinction
11:43entre les retraités
11:44les plus aisés
11:45et ceux pour lesquels
11:46je pense qu'il faut
11:47faire l'indexation
11:48au 1er janvier
11:49comme à l'accoutumée
11:50parce qu'il ne faut pas
11:51les précariser davantage.
11:52Yael Brunepierre,
11:53je rappelle les chiffres,
11:5420 milliards de hausse d'impôt,
11:5540 milliards d'économies,
11:56ça va être très dur,
11:57a prévenu Michel Barnier
11:58qui a mis sur la table
11:59certaines pistes,
12:00l'efficacité de la dépense,
12:01la fusion de certains doublons
12:02dans les agences de l'État,
12:03ne pas remplacer
12:04certains fonctionnaires
12:05qui ne sont pas au contact
12:06avec le public.
12:07On apprend que le relèvement
12:08d'une taxe sur l'électricité
12:10est aussi dans les tuyaux,
12:11c'est-à-dire qu'à la fin,
12:12il y aura des factures
12:13qui coûteront plus cher.
12:14Il faut faire très attention
12:15parce qu'on voit bien
12:16que la politique
12:17depuis ces derniers mois
12:18a été plutôt de soutenir
12:19les personnes
12:20qui n'arrivaient pas
12:21à payer leurs factures
12:22d'électricité.
12:23On a essayé de soutenir
12:24le pouvoir d'achat
12:25de chacun de nos concitoyens
12:26et donc faisons attention
12:27à nouveau,
12:28par ces mesures,
12:29à ne pas fracturer
12:30le pouvoir d'achat
12:31des plus fragiles.
12:32Vous avez peur
12:33que les revenus
12:34de l'électricité
12:35ne s'éloignent pas
12:36du pouvoir d'achat
12:37des plus fragiles ?
12:38J'ai peur que les réformes
12:39déchirent un pacte social
12:40en quelque sorte.
12:41C'est ça ce que vous êtes
12:42en train de dire.
12:43Vous êtes en train
12:44de dire attention.
12:45On vous a entendu le dire
12:46plusieurs fois
12:47depuis le début
12:48de cette émission.
12:49Oui, parce que,
12:50vous savez,
12:51on a des Français,
12:52des concitoyens
12:53qui ont du mal
12:54à boucler leur fin de mois.
12:55On les voit,
12:56on les a soutenus.
12:57On les a soutenus
12:58depuis des mois,
12:59des années,
13:00dans leurs difficultés
13:01donc ce n'est pas aujourd'hui
13:02qui...
13:03En fait,
13:04ça serait assez absurde.
13:05On ne peut pas
13:06creuser
13:07la dette
13:08pour soutenir
13:09le pouvoir d'achat
13:10des Français
13:11pour après s'attaquer
13:12au pouvoir d'achat
13:13des Français
13:14pour combler la dette
13:15que l'on aura creusée
13:16si on s'est aberrant.
13:17Si vous vous dites
13:18qu'il faut faire
13:19des efforts
13:20et notamment
13:21baisser les dépenses,
13:22est-ce que
13:23à l'Assemblée nationale
13:24par exemple,
13:25c'est un bon endroit
13:26pour commencer
13:27à faire des efforts ?
13:28Est-ce qu'on peut faire
13:29des économies
13:30dans le fonctionnement,
13:31dans le nombre de députés ?
13:32Emmanuel Macron
13:33proposait en 2017
13:34par exemple
13:35un quart de députés en moins.
13:36C'est une piste à creuser.
13:37Qu'est-ce que vous souhaitez faire ?
13:38Je ne crois pas
13:39qu'il faut aborder
13:40la question
13:41du nombre de parlementaires
13:42par le biais
13:43des économies
13:44qu'on pourrait faire
13:45à l'Assemblée nationale.
13:46La question du nombre
13:47de parlementaires
13:48se pose
13:49dans la mission
13:50du parlementaire,
13:51dans le rapport
13:52qu'il a avec les citoyens.
13:53Et moi,
13:54à chaque fois
13:55que je regarde...
13:56Ça, c'est intangible.
13:57On regarde les 577.
13:58À chaque fois que je vois
13:59une étude sur ce point,
14:00on voit que les Français
14:01attendent
14:02en première intention
14:03de leurs parlementaires
14:04qu'ils soient
14:05de proximité.
14:06Donc, si vous réduisez
14:07le nombre de parlementaires,
14:08forcément, vous allez éloigner
14:09le parlementaire du citoyen.
14:10Et ça n'est pas
14:11la demande des citoyens.
14:12Et je pense que
14:13le coût de la démocratie,
14:14vous savez,
14:15sur 1 000 euros
14:16de dépenses publiques,
14:17c'est 1 euro.
14:18Donc, franchement,
14:19ce n'est pas ça
14:20qui grève
14:21aujourd'hui
14:22les finances publiques.
14:23En revanche,
14:24évidemment que l'Assemblée nationale
14:25doit être exemplaire
14:26dans sa gestion interne,
14:29exemplaire sur sa gestion financière,
14:31exemplaire également,
14:32et j'y tiens,
14:33sur la transition
14:34écologique.
14:35Et nous faisons
14:36des efforts
14:37importants
14:38sur la baisse
14:39de notre coût énergétique,
14:41sur notre alimentation,
14:43pour avoir une alimentation
14:44plus durable.
14:45Donc, on vient
14:46à économiser chez vous,
14:47en résumé.
14:48Alors, en résumé,
14:49aujourd'hui,
14:50il n'y a rien à économiser
14:51à l'Assemblée nationale,
14:52mais le budget
14:53de l'Assemblée nationale
14:54est tenu.
14:55Et nous avons d'ailleurs,
14:56vous voyez,
14:57comme quoi à l'Assemblée nationale,
14:58nous arrivons aussi
14:59à avoir du consensus
15:00en interne,
15:01le budget 2024
15:02de l'Assemblée nationale
15:03a été adopté
15:04au précédent bureau
15:05de l'Assemblée nationale
15:06à l'unanimité
15:07des présents.
15:08Donc, au moins,
15:09sur le fonctionnement
15:10de l'Assemblée nationale,
15:11nous sommes en capacité
15:12de trouver du consensus
15:13et pas de gaspillage
15:14à l'Assemblée nationale.
15:1540 milliards d'économies,
15:16c'est absolument considérable
15:17et néanmoins,
15:18il n'y a aucune réforme
15:19structurelle à la clé.
15:20On va appliquer
15:21un coup drabeau
15:22un peu bête et méchant
15:23à certaines dépenses.
15:24Est-ce que c'est vraiment
15:25la bonne méthode ?
15:26Mais c'est là où,
15:27effectivement,
15:28est la difficulté.
15:29C'est qu'il faut,
15:30évidemment,
15:31faire des réformes structurelles
15:32pour pouvoir baisser la dépense.
15:33On voit bien que
15:34notre organisation,
15:35par exemple,
15:36territoriale,
15:37est fortement coûteuse.
15:38C'est un rapport
15:39de la Cour des comptes
15:40assez récent
15:41qui l'a chiffré
15:42le surcoût
15:43de notre organisation
15:44territoriale
15:45à plusieurs milliards
15:46et qui préconise aussi
15:47la baisse des emplois
15:48dans les collectivités locales.
15:49Et donc,
15:50il faut absolument
15:51qu'on s'attaque
15:52à cette question
15:53de notre organisation
15:54territoriale.
15:55C'est une erreur
15:56de faire des économies
15:57à la clé.
15:58C'est une erreur
15:59de faire des économies
16:00avant les réformes.
16:01Il faut faire les deux.
16:02Il faut faire des économies,
16:03mais il est inconcevable
16:04pour moi
16:05de ne pas faire
16:06des réformes structurelles.
16:07Je sais que c'est
16:08beaucoup plus difficile
16:09puisque nous avons
16:10une composition politique
16:11à l'Assemblée nationale
16:12qui va rendre
16:13les réformes structurelles
16:14beaucoup plus compliquées.
16:15Quelles sont
16:16les réformes structurelles ?
16:17Mais ce n'est pas
16:18parce que c'est compliqué
16:19qu'il ne faut pas
16:20s'y attaquer.
16:21Il y a le Brune-Pivet,
16:22lequel, par exemple,
16:23pourrait être peut-être
16:24plus précis
16:25pour nos téléspectateurs.
16:26Quand on entend
16:27réformes structurelles,
16:28on peut tout imaginer,
16:29mais il faut s'attaquer
16:30à la réforme des régions.
16:31Je pense qu'il faut
16:32s'attaquer à la réforme
16:33de l'organisation de l'État,
16:34donc c'est celle
16:35dont on parlait.
16:36Emmanuel Macron
16:37avait promis de faire
16:38à son arrivée au pouvoir.
16:39Alors simplifier,
16:40organiser,
16:41clarifier les compétences
16:42de chacun,
16:43éviter les doublons,
16:44il y en a encore
16:45beaucoup trop.
16:46On a des politiques
16:47publiques,
16:48parfois,
16:49qui sont trop compliquées
16:50et qui sont trop coûteuses
16:51et qui sont compliquées
16:52pour nos concitoyens.
16:53Souvent, on parle
16:54de transition écologique
16:55et lorsque l'on veut
16:57faire, par exemple,
16:58personnellement
16:59une rénovation énergétique,
17:00on a parfois
17:01des aides
17:02de la commune
17:03ou de la communauté
17:04d'agglomération,
17:05du département,
17:06de la région
17:07et de l'État.
17:08Est-ce qu'on ne peut pas
17:09regarder cela
17:10pour mieux s'organiser,
17:11être plus efficient,
17:12parce que bien souvent,
17:13nos concitoyens
17:14ne touchent pas
17:15toutes les aides
17:16auxquelles ils ont droit
17:17et on voit
17:18que ça entraîne
17:19une complexité
17:20pour,
17:21de part et d'autre,
17:22pour les pouvoirs publics,
17:23mais aussi pour les régions.
17:24De part et d'autre
17:25pour les pouvoirs publics,
17:26mais aussi pour les citoyens,
17:27qui est nuisible
17:28et qui est coûteuse.
17:29Donc, simplifions,
17:30réorganisons,
17:31ça je crois que c'est
17:32quelque chose
17:33dont on parle depuis longtemps.
17:34On a mis des dizaines
17:35et des dizaines
17:36de rapports
17:37sur l'organisation de l'État.
17:38Éric Woerth
17:39en a réalisé
17:40un excellent récemment.
17:41Il y a cinq ans
17:42de propositions
17:43du Sénat
17:44qui sont sur la table
17:45depuis quelques mois.
17:46La délégation
17:47en collectivité territoriale
17:48à l'Assemblée nationale,
17:49on a fait également.
17:50Regardons tout ça,
17:51posons cela sur la table,
17:53je pense que ça,
17:54c'est facteur d'économie
17:56et c'est une réforme
17:57structurelle d'importance.
17:58Yael Brune-Pivet,
17:59on a une question de Franck,
18:00un de nos téléspectateurs,
18:01qui vous demande
18:02si le Premier ministre
18:03utilise le 49-3
18:04pour faire voter
18:05le budget 2025,
18:06voterez-vous
18:07la motion de censure ?
18:08Je complète,
18:09est-ce qu'on peut dire
18:10qu'on veut respecter le Parlement
18:11et faire passer un budget
18:12à travers un 49-3 ?
18:13Alors déjà,
18:14je n'ai pas entendu
18:15à ce jour
18:16le Premier ministre
18:17donner ses intentions,
18:18mais il a raison
18:19de ne pas l'exclure.
18:20C'est un outil
18:21qui est à sa disposition
18:23et si cela est nécessaire,
18:25il sera libre ou pas
18:27et c'est son appréciation
18:28de l'utiliser.
18:29En revanche,
18:30aujourd'hui,
18:31je pense que
18:32c'est prématuré
18:33de parler de 49-3,
18:34le budget n'a pas encore
18:35été présenté
18:36à l'Assemblée nationale,
18:37il n'a pas encore
18:38été débattu.
18:39Donc d'abord,
18:40avant de regarder
18:41comment nous pourrons
18:42l'adopter,
18:43regardons déjà
18:44quel en sera
18:45la teneur
18:46et quelle sera la teneur
18:47des débats
18:48à l'Assemblée nationale.
18:49Après,
18:50moi je crois
18:51que l'objectif
18:52c'est d'avoir
18:53un budget,
18:54un budget qui soit voté
18:55et je ne décarte pas
18:58l'hypothèse
18:59où le budget
19:00pourrait être voté
19:01à l'Assemblée nationale.
19:02Et pour répondre à Franck,
19:03vous ne faites pas partie
19:04de ceux qui menacent
19:05le Premier ministre
19:06d'une motion de censure
19:07?
19:08Non, moi je ne menace
19:09jamais personne.
19:10Nous sommes toujours
19:11avec Yael Brounpi,
19:12les présidentes
19:13de l'Assemblée nationale
19:14et élue des Yvelines,
19:15invitée de BFM politique
19:16en partenariat
19:17avec La Tribune Dimanche
19:18et vous pouvez,
19:19si vous voulez,
19:20continuer à nous envoyer
19:21vos questions
19:22pour la présidente
19:23de l'Assemblée nationale
19:24via le QR code
19:25qui s'affiche à la droite
19:26de cet écran.
19:27Amandine ?
19:28Oui, la dissolution
19:29avait fait sauter le texte
19:30sur la fin de vie.
19:31Michel Barnier a dit
19:32qu'il voulait reprendre
19:33le dialogue.
19:34Comment est-ce que
19:35vous comprenez
19:36cette façon de dire les choses ?
19:37Est-ce que c'est une volonté
19:38d'enterrer le débat
19:40ou est-ce que vous pensez
19:42qu'il est prêt
19:43à reprendre le texte
19:44tel qu'il avait déjà
19:45été discuté jusque-là ?
19:46Vous lui faites confiance
19:47pour ça ?
19:48En tout cas,
19:49ce qui est certain,
19:50c'est qu'à l'Assemblée nationale,
19:51il y a beaucoup
19:52de parlementaires
19:53qui veulent reprendre le texte
19:54là où nous avions
19:55interrompu les débats.
19:56Il nous restait
19:57une semaine de texte.
19:58Moi aussi,
19:59c'est mon souhait,
20:00évidemment.
20:01Moi, c'est un texte
20:02sur lequel je me suis
20:03beaucoup impliqué
20:04depuis le début.
20:05Il y a eu
20:06beaucoup de discussions.
20:07Il y a eu cette convention citoyenne
20:08formidablement bien menée
20:09par le CESE.
20:10Il y a eu, après,
20:11un an de discussions
20:12menées par la ministre,
20:13Agnès Germain-Lebaudot,
20:14pour préparer le texte.
20:15Nous étions enfin
20:16arrivés à l'étape parlementaire.
20:17Et donc,
20:18il faut continuer
20:19cette étape parlementaire.
20:20Il ne saurait s'agir
20:21de revenir en arrière.
20:22L'idée,
20:23ce n'est pas de faire
20:24trois pas en avant,
20:25deux pas en arrière.
20:26Là, aujourd'hui,
20:27nous en étions
20:28au temps
20:29du débat parlementaire.
20:30Il nous restait juste
20:31une semaine de débat.
20:32Nous devions voter ce texte
20:33le 18 juin.
20:34Et donc,
20:35moi, j'attends
20:36que nous reprenions
20:37les débats
20:38là où nous en étions restés.
20:39Est-ce qu'il y a
20:40d'autres textes
20:41sur lesquels
20:42vous pensez
20:43qu'il faut
20:44rester ?
20:45Est-ce qu'il y a
20:46d'autres textes
20:47sur lesquels
20:48vous pourriez être
20:49à l'initiative ?
20:50Par exemple,
20:51sur la proportionnelle.
20:52Sur la proportionnelle,
20:53effectivement,
20:54moi, j'avais commencé
20:55à consulter
20:56l'ensemble des groupes politiques
20:57au début de l'année 2024.
20:58J'avais eu
20:59des entretiens
21:00avec chacun.
21:01Je pense qu'il faut
21:02qu'on reprenne le travail.
21:03Et j'avais lancé
21:04des travaux
21:05sur le rôle du député
21:06en fait,
21:07sur le terrain.
21:08Et donc,
21:09il devait traiter
21:10également du cumul des mandats
21:11puisque beaucoup parlent
21:12d'un éventuel retour
21:13du cumul des mandats.
21:14Et donc,
21:15ces questions
21:16doivent s'appréhender
21:17globalement.
21:18Cumul des mandats,
21:19proportionnel,
21:20rôle du parlementaire.
21:21Peut-être nombre
21:22de parlementaires
21:23dans ce cadre-là.
21:24Et donc,
21:25moi, je souhaite
21:26que les parlementaires
21:27s'emparent de cette question.
21:28Mais pour bien comprendre,
21:29Néaël Bourlepier,
21:30vous dites au Premier ministre
21:31« Laissez-nous proposer
21:32nous-mêmes
21:33les modalités
21:34avec lesquelles
21:35nous serons élus. »
21:36Ça n'a pas à descendre
21:37de Matignon.
21:38Ça n'a certainement pas
21:39à descendre du gouvernement.
21:40C'est quelque chose
21:41qui concerne
21:42l'Assemblée nationale.
21:43Et donc,
21:44les parlementaires
21:45pourront traiter cette question
21:46et nous pouvons
21:47également le faire
21:48par proposition de loi
21:49si nous parvenons
21:50à un consensus
21:51entre nous.
21:52Une proposition de loi
21:53déposée
21:54à l'Assemblée nationale.
21:55C'est le sujet
21:56qui concerne
21:57principalement
21:58l'Assemblée nationale
21:59et les Français
22:00puisque nous sommes
22:01représentants du peuple
22:02et le mode de scrutin
22:03les concerne
22:04puisque l'objectif,
22:05c'est que les Français
22:06soient mieux représentés
22:07à l'Assemblée nationale
22:08par des élus
22:09qui correspondent
22:10à toutes les tendances politiques
22:11et moi,
22:12l'objectif que je vois
22:13dans la proportionnelle,
22:14c'est de pouvoir
22:15avoir davantage
22:16une culture
22:17de la coalition,
22:18construire des compromis
22:19et dans les démocraties
22:20parlementaires
22:21qui fonctionnent
22:22avec ces cultures
22:23de la coalition,
22:24elles fonctionnent
22:25toutes avec
22:26un scrutin proportionnel.
22:27Lucie Roquefort,
22:28le calendrier parlementaire
22:29est déjà extrêmement chargé
22:30d'ici à la fin de l'année.
22:31À quelle échéance
22:32pensez-vous pouvoir
22:33déposer une proposition
22:34de loi sur la proportionnelle ?
22:35Par ailleurs,
22:36on voit que c'est un sujet
22:37qui intéresse beaucoup
22:38les partis,
22:39beaucoup moins les Français.
22:40Est-ce que ce n'est pas
22:41finalement un sujet
22:42très politique ?
22:43Alors en fait,
22:44les Français sont concernés
22:45dans le sens où
22:46il s'agit
22:47de leur représentation
22:48à l'Assemblée nationale.
22:49Donc on ne peut pas dire,
22:50en tout cas moi,
22:51ce n'est pas ce qu'ils me disent
22:52qu'ils ne sont pas concernés.
22:53Ce n'est pas un sujet politicien.
22:54Après, vous savez,
22:55bien souvent on nous dit
22:56que les Français
22:57ne sont pas concernés
22:58par les institutions
22:59et ça je l'entends.
23:00Mais en revanche,
23:01lorsque l'on parle
23:02de droit de vote,
23:03de vote électronique,
23:04de proportionnel,
23:05de rôle du député,
23:06etc.,
23:07ça, ça les intéresse.
23:08À quelle échéance
23:09est-ce qu'il s'agit
23:10de la proportionnelle ?
23:11Alors, la proportionnelle,
23:12je pense que les travaux
23:13doivent là être menés
23:14pendant les 3-4 mois
23:15qui viennent jusqu'à la fin
23:16de l'année en fait,
23:17avec les différents
23:18groupes politiques
23:19à l'Assemblée nationale
23:20pour voir si nous parvenons
23:21à un consensus
23:22parce qu'il y a
23:23mille et une façons
23:24de faire de la proportionnelle.
23:25Moi, par exemple,
23:26je suis plutôt pour une dose
23:27de proportionnelle
23:28avec un scrutin mixte
23:30tel qu'il existe au Sénat.
23:31Certains prônent
23:32une proportionnelle intégrale
23:34qui pourrait être régionale
23:35ou départementale.
23:36Certains disent intégrale
23:37avec une prime.
23:38Et là, on rentre
23:39dans des choses très techniques.
23:40Donc, il faut regarder
23:42est-ce que nous avons
23:43un consensus pour avoir
23:44dégagé une forte majorité
23:46autour d'un changement
23:47de mode de scrutin.
23:48Si c'est le cas,
23:49nous pourrions déposer
23:50une proposition de loi
23:51en début d'année 2025
23:53qui pourrait être examinée
23:55avant l'été.
23:56C'est tout à fait envisageable.
23:58En tant que président
23:59de l'Assemblée nationale,
24:00j'ai la faculté
24:01de saisir le Conseil d'État
24:03pour qu'il nous donne
24:04son expertise
24:05sur une proposition de loi.
24:07Donc, le chemin parlementaire
24:08sur ce type de texte existe.
24:11Nous pouvons le trouver.
24:13Et vous savez, moi,
24:14j'ai créé à l'Assemblée nationale
24:15dès 2022
24:16ce qu'on a appelé
24:17des semaines transpartisanes.
24:18Le Premier ministre
24:19a parlé de projets de loi,
24:21de propositions transpartisanes.
24:23C'est moi qui les ai créées
24:24avec l'unanimité
24:26des présidents de groupe.
24:27Nous sommes allant
24:28pour continuer à travailler
24:30de la sorte sur certains sujets,
24:31évidemment pas sur tous.
24:33Et donc, nous avons
24:34les espaces parlementaires.
24:35Nous avons la volonté.
24:37Maintenant,
24:38trouvons ensemble le chemin
24:39pour arriver à quelque chose
24:41de consensuel.
24:42C'est des semaines
24:43où les groupes
24:44travaillent ensemble
24:45par-delà les étiquettes politiques.
24:46Je précise pour ceux
24:47qui nous regardent.
24:48Mardi, après sa déclaration
24:49de politique générale,
24:50il y a eu ces quelques minutes
24:51pendant lesquelles
24:52le Premier ministre
24:53a repris la parole
24:54pour répondre précisément
24:55à ses présidents de groupe
24:56de toutes étiquettes
24:57sur les bancs de l'Assemblée
24:59qui venaient tout juste
25:00de s'exprimer.
25:01J'aimerais qu'on regarde
25:02un condensé
25:03de cette deuxième prise de parole
25:04qui imprime en quelque sorte
25:05un style Barnier
25:06extrait retrouvé
25:07par Perrinne Vasque
25:08et Guillaume Bac.
25:10Il faut que vous vous habituiez
25:11les uns les autres
25:12à ce que je dis,
25:13ce que je pense.
25:14Monsieur Attal,
25:15je serai très attentif
25:16à vos propositions
25:17d'économie supplémentaire
25:19pour faire face
25:21à un déficit
25:22que j'ai trouvé en arrivant.
25:23Voilà.
25:25Moi, je vais vous dire,
25:26monsieur Sotti,
25:27je vous connais bien
25:28depuis longtemps.
25:29Je n'ai pas envie
25:30de faire des polémiques
25:31avec vous.
25:32Et puis, je n'ai pas le temps.
25:33Voilà.
25:35Madame la Présidente Chatelain,
25:36je suis attentif.
25:37Vous le savez,
25:38la transition écologique,
25:39j'étais même engagé
25:40sur cette question
25:41avant vous.
25:45Ah, le Président Sachsène.
25:46J'ai quand même eu le sentiment
25:47que vous aviez écrit
25:48votre intervention
25:49avant de m'écouter.
25:53Madame la Présidente
25:54Mathilde Panot,
25:55j'ai du mal à comprendre
25:56votre ton
25:57et votre agressivité.
25:58Et moi, je vais vous dire
25:59une chose, madame la Présidente,
26:00plus vous serez agressive,
26:01plus je serai respectueux.
26:03Vous étiez au perchoir
26:04juste derrière Michel Bac.
26:05Qu'est-ce qu'on se dit
26:06sur un moment pareil ?
26:07C'est un Premier ministre
26:08autour de ton flingueur ?
26:09Non, c'est un moment important
26:10parce que, vous savez,
26:11le discours de politique générale,
26:12il est écrit, il est rédigé,
26:13il est soigné,
26:14chaque mot est pesé.
26:15Et dans cette deuxième partie,
26:17vous êtes sur quelque chose
26:18d'improvisé
26:19qui, justement,
26:20il a qu'un essence,
26:21finalement,
26:22de ce qui se passe
26:23à l'Assemblée nationale.
26:24Et on note un changement de ton.
26:25Moi, j'ai noté
26:26un Premier ministre, déjà,
26:27qui prenait le soin
26:28de répondre à chacun
26:29et ça n'est pas toujours le cas.
26:30Et donc, c'est important
26:31d'être à l'écoute du Parlement.
26:32Ça commence par écouter et répondre.
26:33Après, moi, j'ai trouvé
26:34que c'était plutôt bien senti,
26:35plutôt amusant.
26:36Il est en demande
26:37de propositions du Parlement.
26:38Faire attention
26:39à ne pas jeter le bébé
26:40avec l'eau du bain
26:41et donc considérer
26:42que nous partons
26:43d'une page blanche.
26:44Nous ne partons pas
26:45d'une page blanche.
26:46Et puis, moi, je note,
26:47avec vraiment satisfaction,
26:48sa réponse,
26:49c'est qu'il n'y a pas
26:50de problème.
26:51Il n'y a pas de problème
26:52pour le Parlement.
26:53Il n'y a pas de problème
26:54pour l'Assemblée nationale.
26:56Et puis, moi, je note,
26:57avec vraiment satisfaction,
26:58sa réponse
26:59à la présidente
27:00de la France insoumise.
27:01Parce que les Français
27:02sont lassés,
27:03sont exaspérés
27:04des comportements
27:05parfois indignes
27:06dans l'hémicycle.
27:07Ils me le disent.
27:08Ils me l'écrivent.
27:09Et donc,
27:10avoir un Premier ministre
27:11qui se place aussi
27:12sur ce terrain-là,
27:13eh bien,
27:14comme ses prédécesseurs,
27:15mais d'une autre façon,
27:16me paraît être important.
27:17Vous ne l'avez pas trouvé
27:18plus avenant
27:19avec Marine Le Pen
27:20qu'avec les autres,
27:21par exemple ?
27:22Moi, j'ai besoin.
27:23Moi, j'ai besoin
27:24qu'on ramène le calme
27:25dans l'hémicycle.
27:26Je souhaite
27:27que cet hémicycle
27:28soit apaisé
27:29pour que nous puissions
27:30travailler,
27:31discuter,
27:32nous écouter,
27:33convaincre.
27:34Vous savez,
27:35à l'Assemblée nationale,
27:36l'objectif,
27:37c'est de convaincre
27:38l'autre
27:39que sa position
27:40est la bonne.
27:41Et ça,
27:42ça ne se fait pas
27:43en criant,
27:44ça ne se fait pas
27:45en hurlant,
27:46ça se fait
27:47en écoutant
27:48et en argumentant.
27:49Vous n'avez pas trouvé
27:50qu'il était plus avenant
27:51avec Marine Le Pen
27:52qu'avec les autres
27:53à l'international.
27:54Yael Brune-Pivet
27:55est à cette crise ouverte,
27:56on peut le dire,
27:57entre la France
27:58et Israël.
27:59Emmanuel Macron
28:00propose un embargo
28:01sur les ventes d'armes
28:02à Israël
28:03à la veille du tragique anniversaire
28:04du 7 octobre.
28:05Il dit que c'est une question
28:06de cohérence politique.
28:07Si on appelle à un cessez-le-feu,
28:08la cohérence,
28:09c'est de ne pas fournir
28:10les armes de la guerre.
28:11Message adressé aux Etats-Unis
28:12puisque la France
28:13ne vend pas directement
28:14d'armes à Israël.
28:15Est-ce qu'il a raison ?
28:16Est-ce qu'il faut cesser
28:17les ventes d'armes à Israël ?
28:18En ce moment,
28:19Israël fait face
28:20à de nombreuses
28:21attaques terroristes.
28:22On est
28:23à la veille
28:24de la célébration
28:25de ce triste anniversaire
28:26des attaques
28:27du 7 octobre
28:28qui ont fait
28:29plus d'un millier
28:30de morts
28:31dans des conditions
28:32absolument abominables.
28:33Nous avons encore
28:34aujourd'hui
28:35des otages
28:36qui sont détenus
28:37par l'organisation
28:38terroriste Hamas.
28:3997.
28:40Nous avons
28:41des otages français.
28:42Nous avons des compatriotes
28:43qui sont détenus
28:44actuellement.
28:45Et donc,
28:46aujourd'hui,
28:47la guerre
28:48face au terrorisme
28:49en Israël
28:50n'a pas cessé.
28:51Elle doit
28:52se poursuivre.
28:53Et donc,
28:54Israël
28:55doit être
28:56en capacité
28:57et en pleine capacité
28:58de se défendre.
28:59Une fois que
29:00l'on a dit ça...
29:01Il y a eu une erreur
29:02de timing
29:03avant le 7 octobre
29:04alors qu'il y a eu
29:05ces 200 000 tirs ?
29:06Je n'ai pas
29:07à commenter.
29:08Je dis simplement...
29:09Non seulement
29:10vous souhaitez
29:11que des armes
29:12continuent
29:13à être envoyées
29:14à Israël
29:15mais en plus
29:16de ça,
29:17on intervient
29:18à un mauvais moment.
29:19Je n'ai pas dit ça.
29:20Je dis ce que je pense.
29:21Je ne commente pas
29:22les déclarations
29:23des uns et des autres.
29:24Sans commenter,
29:25vous êtes en désaccord
29:26avec ce qu'a dit
29:27Emmanuel Macron.
29:28Ça, c'est
29:29votre commentaire.
29:30Moi, ce que je dis,
29:31c'est qu'Israël,
29:32aujourd'hui,
29:33fait face
29:34à des attaques
29:35qui remettent
29:36même en cause
29:37son existence.
29:38Et donc,
29:39Israël,
29:40démocratie,
29:41doit pouvoir
29:42se défendre.
29:43Et les Etats-Unis
29:44doivent continuer
29:45de se défendre.
29:46Notre objectif,
29:47c'est un,
29:48la libération des otages,
29:49deux,
29:50le cessez-le-feu
29:51pour que nous puissions
29:52parvenir à une solution
29:53politique
29:54avec deux Etats,
29:55un Etat palestinien
29:56et un Etat israélien
29:57et de sécuriser
29:58l'existence
29:59de ces deux Etats.
30:00Donc de sécuriser
30:01les fronts
30:02au nord d'Israël
30:03avec le Liban
30:04et de sécuriser
30:05les relations
30:06dans la région,
30:07il ne vous aura pas échappé
30:08que ces jours derniers,
30:09l'Iran
30:10a fait une attaque
30:11absolument considérable
30:12contre Israël.
30:13Mais la question
30:14c'est,
30:15est-ce que la solution
30:16est aujourd'hui
30:17militaire ?
30:18Aujourd'hui,
30:19Israël se défend.
30:20Israël se défend
30:21face à l'Iran,
30:22Israël se défend
30:23face à Hezbollah,
30:24Israël se défend
30:25face au Hamas.
30:26Il y a 41 000 morts
30:27à Gaza
30:28et 2 000 morts au Liban.
30:29On peut se demander
30:30si à un moment donné,
30:31envoyer des armes
30:32n'est pas cautionné.
30:33Le nombre de morts civiles
30:34est abominable.
30:35Et
30:36il nous effraie tous.
30:37Et
30:38tout le monde,
30:39toutes les démocraties
30:40du monde
30:41appellent
30:42à un règlement
30:43sur ce conflit
30:44le plus rapidement possible.
30:45Tout le monde fait
30:46le maximum d'efforts
30:47pour qu'il y ait
30:48enfin
30:49un cessez-le-feu.
30:50Mais
30:51force est de constater
30:52qu'aujourd'hui,
30:53le refus
30:54du cessez-le-feu,
30:55il vient du Hamas,
30:56il vient
30:57de ces
30:58terroristes
30:59qui
31:00refusent
31:01de libérer les otages,
31:02qui continuent
31:03à attaquer Israël.
31:04Et donc,
31:05malheureusement,
31:06et
31:07croyez bien que ça ne fait plaisir
31:08à personne,
31:09il ne faut pas
31:10désarmer Israël
31:11dans ces circonstances
31:12là.
31:13Mais cela ne veut pas dire
31:14qu'il ne faut pas
31:15en même temps
31:16faire le maximum
31:17d'efforts
31:18pour épargner
31:19les populations civiles,
31:20pour faire en sorte
31:21que l'aide humanitaire
31:22arrive à Gaza
31:23et pour faire en sorte
31:24que nous arrivions
31:25à une solution
31:26politique
31:27raisonnable.
31:28Mais
31:29alors,
31:30moi,
31:31je n'ai jamais compris
31:32le tropisme
31:33qu'on pouvait avoir
31:34à mon égard
31:35en disant que je soutenais
31:36la politique menée
31:37par Benjamin Netanyahou.
31:38Je ne l'ai
31:39jamais fait.
31:40Moi,
31:41je soutiens
31:42simplement
31:43le fait que
31:44Israël a le droit
31:45d'exister
31:46là où ils sont
31:47et qu'il a le droit
31:48de se défendre
31:49face au terrorisme.
31:50Mais cette réponse
31:51d'Israël...
31:52Et donc,
31:53la politique de Benjamin Netanyahou
31:54elle concerne effectivement
31:55les Israéliens.
31:56Il a été
31:57élu régulièrement.
31:58C'est aux
31:59Israéliens
32:00de choisir
32:01leur dirigeance.
32:02Ce n'est pas
32:03à Yael Broun-Pivet,
32:04présidente de l'Assemblée nationale
32:05de la France,
32:06de décider
32:07qui doit diriger
32:08ce pays.
32:09Je ne suis pas d'accord
32:10avec tout ce qu'il fait.
32:11Évidemment
32:12que je ne suis pas d'accord
32:13avec tout ce qu'il fait.
32:14Mais
32:15mon rôle aujourd'hui
32:16n'est pas là.
32:17Mon rôle aujourd'hui
32:18il est de simplement
32:19dire
32:20ce que je crois
32:21profondément
32:22et il est aussi
32:23de soutenir
32:24notre pays
32:26par rapport à
32:27et on en parlera peut-être
32:29aux attaques antisémites
32:31qui ont explosé
32:33depuis ce conflit
32:35et de rappeler que
32:37dans notre République
32:38nous ne devons pas
32:39importer ce conflit
32:40et nous ne devons pas
32:41faire des amalgames
32:42ni dans notre République
32:43ni dans notre Assemblée
32:44bien évidemment.
32:45La réponse de Benyamine
32:46Netanyahou
32:47aux attaques du Hamas
32:48a néanmoins été
32:49extrêmement ferme.
32:50Ma question est très simple.
32:51Est-ce que vous pensez
32:52qu'il a violé
32:53le droit international ?
32:54Ce sera
32:55peut-être
32:56un jour
32:57à des juridictions
32:58internationales
32:59de se prononcer.
33:00Ce qui est certain
33:01c'est que
33:02aujourd'hui
33:03il faut
33:04qu'on arrive
33:05à un règlement
33:06de ce conflit.
33:07Les images
33:08que l'on voit
33:09de Gaza
33:10épouvantent tout le monde
33:11mais les témoignages
33:12que l'on reçoit
33:13des otages
33:14qui sont libérés
33:15épouvantent également
33:16tout le monde.
33:17Et donc
33:18vous savez
33:19on est dans une situation
33:20extrêmement complexe.
33:21Il faut absolument
33:22que nous arrivions
33:23à cette solution.
33:24Benyamine Netanyahou
33:25a répondu
33:26aux propositions
33:27d'Emmanuel Macron.
33:28Il a répondu
33:29honte à vous.
33:30Est-ce que vous aussi
33:31vous jugez que
33:32les propos d'Emmanuel Macron
33:33étaient excessifs
33:34ou est-ce que la réponse
33:35de Netanyahou
33:36était elle-même excessive ?
33:37Pas dans mon rôle
33:38de commenter
33:39les propos
33:40ni de Benjamin Netanyahou
33:41ni du président
33:42de la République
33:43mais je vous ai indiqué
33:44qu'elle était ma position.
33:45Qui, Benyamine Netanyahou,
33:46écoute-t-il
33:47encore aujourd'hui ?
33:48Parce qu'on a l'impression
33:49que ni les Etats-Unis
33:50ni la France
33:51n'arrivent réellement
33:52à se faire entendre.
33:53Vous dites croire
33:54à une solution diplomatique
33:55mais comment fait-on
33:56si le Premier ministre israélien
33:58n'écoute pas ses alliés ?
33:59Il faut, je crois,
34:01exercer toute la pression possible.
34:04Une pression diplomatique.
34:06Est-ce que ça passe
34:07par la reconnaissance
34:08de l'État de Palestine,
34:09par exemple, Yael Broun-Pivet ?
34:10Emmanuel Macron y a ouvert la porte
34:11à la tribune de l'ONU.
34:12Est-ce que c'est ça,
34:13une pression diplomatique ?
34:14Je ne sais pas.
34:16Moi, j'entends
34:17sur cette reconnaissance
34:18de l'État palestinien
34:19et nous le souhaitons tous
34:21qu'il y ait demain
34:22un État palestinien
34:24aux côtés de l'État d'Israël.
34:26Je dis bien aux côtés
34:27de l'État d'Israël.
34:28Et donc, moi, ce que je veux,
34:30c'est un règlement
34:32et c'est peut-être naïf
34:33mais c'est un règlement global.
34:34Il ne s'agit pas aujourd'hui
34:36de donner raison
34:37à des actions terroristes
34:38pour obtenir tel ou tel résultat
34:40sur le plan diplomatique.
34:42En revanche,
34:43il faut avoir cet objectif
34:46en ligne de mire
34:47qui doit être notre objectif
34:48à tous,
34:49celle de la création
34:50d'un État palestinien
34:51aux côtés d'Israël.
34:52Mais par exemple,
34:53à l'Assemblée nationale,
34:54il y a un député centriste
34:55qui, de manière symbolique,
34:56veut la création
34:57d'un groupe d'amitié
34:58France-Palestine.
34:59Est-ce que vous y êtes favorable ?
35:00Alors, ça sera débattu
35:01en bureau de l'Assemblée nationale
35:02je pense prochainement
35:03lorsque les groupes d'amitié
35:04seront reconstitués.
35:06Nous avions écarté
35:08la création d'un tel groupe
35:10pendant la précédente mandature
35:12parce que nous avons des critères
35:14à l'Assemblée nationale.
35:15Nous avons défini trois critères
35:17pour créer des groupes d'amitié
35:19et la question pour la création
35:21du groupe pour la Palestine
35:23ne correspondait pas,
35:24ne remplissait pas ces trois critères
35:25mais n'en remplissait qu'un
35:26à l'instar de Taïwan
35:28ou à l'instar du Tibet.
35:30Et donc, il faudra regarder
35:31si l'Assemblée souhaite
35:33faire évoluer ces critères.
35:34Nous en délibérons en bureau.
35:36Mais vous, vous dites oui,
35:37pourquoi pas, non ?
35:38Pourquoi pas ?
35:39Moi, je ne suis jamais fermée.
35:41Vous savez, je ne suis pas dogmatique.
35:43Jamais.
35:44Et donc, je regarde les choses,
35:45je regarde les situations
35:47et donc, je n'y suis pas fermée
35:49par principe, mais à nouveau,
35:51moi, je regarde le droit.
35:52Nous avons des critères.
35:53Est-ce que ça correspond
35:54aux critères que nous avons définis ?
35:55Et ce n'est pas moi
35:56qui ai défini les critères
35:57si je me prédécesseur.
35:58Vous l'avez rappelé tout à l'heure,
35:59il y a encore deux Français
36:00parmi les otages du Hamas.
36:02Les familles de ces otages
36:04estiment que la France
36:05n'en fait pas assez.
36:06Cette critique est-elle légitime ?
36:08Nous sommes à côté de ces familles
36:10depuis l'origine.
36:11Moi, je les reçois régulièrement.
36:13Je crois que le Président également,
36:15le Président du Sénat,
36:16nous sommes à leurs côtés
36:17et nous faisons le maximum d'efforts
36:19pour libérer les deux otages restants.
36:23Et donc, moi, je crois que face
36:26à ces situations terribles,
36:28il faut avoir des actions politiques,
36:31mais il faut aussi avoir,
36:33et c'est ce que nous faisons,
36:34cette empathie,
36:35être aux côtés d'eux
36:37quand les gens sont dans la souffrance.
36:39Et je crois que c'est ce qu'il faut faire
36:43et c'est ce que je ferai encore
36:45dans les jours qui viennent
36:46puisque je recevrai à nouveau
36:48à l'Assemblée nationale
36:49des familles d'otages.
36:50Une question sur l'explosion
36:51des actes antisémites,
36:53notamment depuis le 7 octobre en France.
36:55Vous avez vous-même déposé
36:56en tant que présidente
36:57de l'Assemblée nationale
36:58beaucoup de plaintes,
36:59une trentaine déjà.
37:00Une trentaine, oui.
37:01Qu'est-ce qu'elles contiennent,
37:04ces plaintes, d'une part,
37:06et d'autre part,
37:07est-ce qu'il faut,
37:08à l'occasion du 7 octobre,
37:10un temps d'explication dans les écoles ?
37:14Les plaintes, en fait,
37:16c'est que je reçois des courriers manuscrits
37:19ou alors des mails
37:20ou alors ce sont des attaques antisémites
37:22sur les réseaux sociaux.
37:23On sait que sur les réseaux sociaux,
37:24la parole est particulièrement libérée
37:27et donc à chaque fois,
37:28moi, je porte plainte
37:29parce que je pense qu'il ne faut
37:31rien laisser passer
37:32et il faut aussi le dire
37:34parce que comme des milliers de personnes
37:39qui subissent ces injures,
37:41qui subissent ces actes antisémites,
37:43dans notre pays,
37:44c'est inacceptable.
37:45C'est inacceptable
37:46quelle que soit la position que l'on a
37:48et peut-être qu'à travers moi,
37:51on vise aussi autre chose
37:53puisque en tant que présidente
37:54de l'Assemblée nationale,
37:55je représente quelque chose.
37:57Donc, il ne faut jamais rien laisser passer
38:00et moi, j'invite chacun
38:01à porter plainte.
38:02Et sur les écoles ?
38:03Sur les écoles, il faut, je crois,
38:05inlassablement instruire,
38:07inlassablement apprendre.
38:09On voit malheureusement
38:11que les notions d'Holocauste,
38:14les notions du Veldiv
38:16disparaissent dans les consciences
38:19de nos jeunes.
38:20Mais vous auriez souhaité demain,
38:21par exemple,
38:22un temps abominable
38:23dédié au 7 octobre dans les écoles ?
38:25Alors, que ce soit un temps dédié
38:28au 7 octobre ou pas,
38:30finalement,
38:31ce n'est pas ça ce qui est important.
38:33Ce qui est important,
38:34c'est que nous instruisions
38:35l'histoire à nos enfants.
38:37Et ça, ça ne se fait pas
38:38à travers d'une journée commémorative,
38:41ça se fait tout au long de l'année,
38:43cette histoire.
38:44Et au moment où les témoins disparaissent,
38:47nous avons le devoir d'être finalement
38:50les témoins de ces témoins.
38:51Et il ne faut pas que nous perdions
38:54le combat de la mémoire.
38:55Jean-Luc Mélenchon appelle à ériger
38:57des drapeaux libanais et palestiniens
38:59un peu partout cette semaine.
39:00Est-ce que c'est une provocation ?
39:02Est-ce que vous le jugez responsable
39:03de la hausse de l'antisémitisme en France ?
39:05En tout cas, ce qui est certain,
39:07c'est que par ses propos,
39:09par ses outrances,
39:10il attise un climat
39:13qui pourrait précéder ces provocations.
39:18Et on voit bien que ces appels
39:21à intervenir dans les facultés
39:26contribuent à cela,
39:28surtout dans ce moment-là.
39:29Je trouve ça très triste,
39:31je trouve ça préoccupant.
39:32Je pense qu'il ne faut pas
39:33prendre nos jeunes en otage.
39:35Vous savez, moi je suis une mère de famille,
39:37j'ai des enfants qui étudient.
39:39Il faut préserver leur capacité
39:42à étudier dans l'apaisement,
39:43dans la sérénité,
39:44leur apprendre le débat,
39:46le débat d'idées.
39:47Et je crois qu'il ne faut pas
39:50instrumentaliser notre jeunesse
39:51au profit de telle ou telle cause,
39:52quelle qu'elle soit.
39:53On vient de voir le tweet
39:54que vient d'écrire Jean-Luc Mélenchon
39:55alors que la route de l'aéroport
39:57à Beyrouth vient d'être bombardée.
40:02Je reste sur Jean-Luc Mélenchon.
40:03L'appel voit partir de mardi.
40:05Est-ce que vous craignez
40:06une séance compliquée ?
40:07Précisément, mardi,
40:08à l'Assemblée nationale
40:09avec des drapeaux brandis
40:10par les députés insoumis.
40:12Et d'ailleurs, est-ce qu'il y aura
40:13un moment de recueillement
40:14à l'Assemblée nationale
40:15mardi, en mémoire aux otages
40:18du 7 octobre et aux victimes ?
40:20Non, il n'y aura pas
40:21de moment particulier
40:22parce que nous n'en faisons pas.
40:24Nous n'avons pas eu
40:26de recueillement particulier
40:28pour d'autres événements tragiques.
40:30Nous nous recueillons
40:31lorsque l'événement arrive,
40:32mais nous ne célébrons pas
40:33les anniversaires.
40:34Ce sont les us et coutumes
40:36de l'Assemblée nationale.
40:37Et mardi, vous craignez
40:38une séance compliquée ?
40:39C'est vrai, comme je vous le disais,
40:40des familles d'otages
40:41à l'Assemblée nationale.
40:43Moi, je ne crains jamais
40:44de séances particulières.
40:47Je préside cette Assemblée diverse
40:50et je la préside,
40:54j'essaye le mieux possible.
40:56Après, s'il y a des actions
40:59qui contreviennent à notre règlement,
41:01nous aviserons le moment venu,
41:03mais je n'ai pas d'actes prémédités.

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