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Yaël Braun-Pivet, candidate "Ensemble pour la République" aux législatives dans les Yvelines et présidente sortante de l'Assemblée nationale, était l'invitée de BFM Politique ce dimanche.

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Transcription
00:00BFM Politique, Benjamin Duhamel.
00:05Yael Bronepivet, invité de BFM Politique, juste avant de commencer cette interview,
00:11je signale à ceux qui nous regardent chez eux qu'ils peuvent vous interpeller,
00:14vous questionner directement.
00:15Il suffit pour cela de flasher le QR code qui apparaît à la droite de l'écran,
00:19comme par magie, et nous relayerons vos questions tout au long de cette émission.
00:22Yael Bronepivet, je voudrais qu'on commence avec notre sondage Elabe
00:26pour La Tribune Dimanche et BFM TV, qui donne le Rassemblement National à 36%,
00:31très loin devant votre majorité, à 20%.
00:34Si l'on projette en sièges, vous obtiendriez seulement entre 90 et 110 sièges.
00:39Vous dites quoi Emmanuel Macron ? Chapeau l'artiste !
00:42Je suis désolée Monsieur Duhamel, mais moi je ne peux pas commencer là-dessus.
00:45On vient de regarder le journal de votre chaîne,
00:49et le journal a commencé sur ce qui vient de se passer sur l'antisémitisme.
00:53Et on a prévu, évidemment, d'y consacrer une importante partie dans cette émission.
00:57J'imagine, mais moi je ne peux pas commencer sur le commentaire des sondages,
01:01sur le commentaire de la décision du Président de la République.
01:05C'est aussi un sujet qui intéresse les Français, Yael Bronepivet.
01:07Je m'en doute et j'en parlerai volontiers après.
01:09Mais je crois qu'aujourd'hui ce qui joue dans notre pays,
01:12ce n'est pas de commenter tel ou tel sondage.
01:15C'est de se lever, de se dresser contre l'antisémitisme,
01:19de se dresser contre la haine de l'autre,
01:22de rappeler à chacun qu'en France, il n'y a qu'une communauté,
01:27la communauté nationale.
01:29Vous savez, moi, avec le Président du Sénat, le 12 novembre dernier,
01:34nous avons appelé les Français à marcher,
01:37à marcher pour la République, à marcher contre l'antisémitisme.
01:42Et nous avions dit à la fin de notre appel,
01:45la France ne serait pas la France si elle ne nous entendait pas.
01:49La France nous a entendus le 12 novembre.
01:51Les Français sont venus par dizaines de milliers.
01:55Nous étions plus de 200 000 à marcher dans toute la France.
01:58Dans ces manifestations, il n'y avait qu'un mot d'ordre
02:01pour la République, contre l'antisémitisme.
02:04Dans ces manifestations, il n'y avait qu'un drapeau,
02:07le drapeau français, le drapeau tricolore,
02:10le drapeau bleu, blanc, rouge.
02:12Et il n'y avait qu'un hymne, la Marseillaise.
02:17C'est à Courbevoie que vous évoquiez cette fillette de 12 ans
02:20violée parce qu'elle était juive.
02:23C'est un échec collectif, ce qui s'est passé à Courbevoie ?
02:27Il y a une dérive de notre société que nous ne pouvons pas laisser passer.
02:31Il y a des actes que nous ne pouvons pas tolérer.
02:35Il y a des propos qu'il ne faut plus accepter.
02:39Lesquels ?
02:40Moi, j'ai été, comme vous le savez à plusieurs reprises,
02:44victime directe en tant que présidente de l'Assemblée nationale,
02:48quatrième personnage de l'État, victime directe de faits antisémites.
02:53Il ne faut pas accepter ça.
02:55Je sais que les Français ne sont pas antisémites,
02:57donc dressons-nous, levons-nous, marchons à nouveau
02:59contre l'antisémitisme et contre la division de notre société.
03:02Juste pour que les choses soient claires,
03:04qui est-ce que vous ciblez quand vous dites qu'il y a des propos
03:06qui ont été tenus ?
03:07Aujourd'hui, cet antisémitisme, sur le champ politique,
03:10il vient d'où ?
03:11Est-ce qu'il vient de la France insoumise ?
03:13Est-ce qu'il vient du Rassemblement national,
03:16quand on voit les propos tenus par un certain nombre de candidats
03:19qui ont été investis ?
03:21Il vient d'où ?
03:22J'ai entendu sur votre antenne à nouveau,
03:24puisque j'ai écouté attentivement,
03:26l'avocate de cette jeune fille parler.
03:28L'avocate de cet enfant relatait que les agresseurs
03:33parlaient du conflit entre Israël et le Hamas,
03:39cette organisation terroriste,
03:41qui assimilait le soutien à Israël
03:44à des faits de génocide,
03:48d'une association à ce qui se passe aujourd'hui.
03:52On voit bien qu'il y a une grande confusion des esprits,
03:55et que cette confusion des esprits, évidemment,
03:57est entretenue par certains sur l'échiquier politique.
04:00On les connaît tous.
04:01Il s'agit de la France insoumise, on peut les nommer.
04:04Je vous ai parlé de la marche pour la République
04:07contre l'antisémitisme.
04:09Le seul parti à ne pas venir à cette marche,
04:11c'est la France insoumise.
04:13Le seul parti qui, à l'Assemblée nationale,
04:16depuis des mois, consacre l'intégralité
04:18de ses questions au gouvernement
04:20à ce qui se passe à Gaza,
04:22qui continue à bordéliser l'Assemblée nationale
04:24en affichant des drapeaux
04:27qui ne sont pas nos drapeaux nationaux.
04:29Regardez !
04:30Emmanuel Macron non plus n'était pas présent à cette marche.
04:32Regardez !
04:33Le parti d'Emmanuel Macron était représenté par moi-même,
04:37puisque j'appartiens à ce parti et à cette majorité,
04:40par la première ministre qui était présente à mes côtés,
04:43par l'ensemble du gouvernement.
04:45Donc la majorité présidentielle était très largement représentée
04:48lors de cette marche.
04:49Juste avant de donner la parole à Pauline Téveniot.
04:51Je termine sur les drapeaux.
04:53Regardez le moment où la nupèce,
04:57nouvelle version, se reconstitue.
04:59Moi, je n'ai pas vu de drapeau français,
05:01j'ai vu des drapeaux palestiniens.
05:02Eh bien, ça n'est pas ça,
05:03ma conception de la communauté nationale.
05:05Juste avant de donner la parole à Pauline Téveniot,
05:07pour bien comprendre, ça veut dire que vous considérez
05:09qu'il y a une responsabilité de la France insoumise
05:13dans l'explosion de ces faits antisémites ?
05:17Il y a une responsabilité de tous ceux
05:19qui ne sont pas clairs dans leurs propos,
05:21de tous ceux qui attisent la haine de l'eau,
05:23de tous ceux qui cherchent à importer un conflit
05:26qui se déroule à l'étranger sur notre territoire
05:29et qui ne savent pas où sont les vraies valeurs
05:33et qui manifestement n'ont pas bien compris
05:36ce qu'était la République, la République française.
05:38Pauline Téveniot.
05:39Alors justement, hier, Marine Le Pen a signé
05:41une tribune dans le Figaro
05:42où elle pose le problème en ces termes, je la cite.
05:45« Combien de temps allons-nous tolérer
05:47les abjections de l'extrême gauche sur l'antisémitisme ? »
05:50Vous vous dites qu'elle a raison,
05:52vous vous dites que c'est l'hôpital
05:53qui se moque de la charité
05:54compte tenu des dérapages de certains de ses candidats.
05:57Alors, je serai évidemment tentée par la deuxième version.
06:01Évidemment, quand je parle de confusion des esprits,
06:06c'est de cela aussi que je parle
06:08et c'est le Rassemblement national.
06:11Moi, je veux bien qu'on dise
06:13l'histoire du Rassemblement national,
06:15n'en parlons pas.
06:17Mais on peut quand même en parler un peu.
06:19On peut quand même se dire, vous savez,
06:21je sais d'où je viens, je sais d'où ils viennent.
06:25Moi, je viens d'une famille de républicains,
06:28je viens d'une famille de résistants.
06:30Moi, mon grand-père, il n'était pas français.
06:33Il n'était pas français pendant la guerre.
06:35Il était juif.
06:36Qu'est-ce qu'il a fait ?
06:37Il s'est engagé dans la Légion étrangère.
06:39Après, une fois que l'armistice a été fait,
06:42il a rejoint la Résistance.
06:44Il s'est battu, il a pris les armes
06:46pour défendre un pays qui n'était pas le sien,
06:48mais pour une cause qui était plus importante que lui.
06:51Et après la guerre, il a été médaillé de la Résistance.
06:54Et c'est comme ça que ma famille est devenue française.
06:56Et cette France, cette République,
06:58c'est celle-là que nous cherchons.
06:59Et donc, ce que vous dites, c'est que Marine Le Pen
07:01ne peut pas incarner cette voie-là,
07:04compte tenu de son histoire ?
07:05Je ne dis pas ça.
07:07Je dis simplement, regardons d'où l'on vient.
07:10Et je dis simplement…
07:12Mais c'est un peu elliptique, pardon,
07:13Yael Bronte-Pivet, vous dites,
07:14certains disent, il ne faut pas parler de l'histoire,
07:16mais alors parlons-en.
07:17Donc, très concrètement,
07:18est-ce que vous considérez que Marine Le Pen
07:19n'est pas bien placée pour dire ce qu'elle dit ?
07:21Tout le monde sait que le Rassemblement national
07:23a été fondé par Jean-Marie Le Pen,
07:25qui a été condamnée à plusieurs reprises
07:28pour des propos antisémites.
07:30C'est la juste réalité.
07:32Et tout le monde sait qu'aujourd'hui,
07:34au Rassemblement national,
07:36ou au Front national, comme on veut l'appeler,
07:38il y a eu certains individus
07:41qui sont issus de cette mouvance d'extrême droite
07:44nationaliste et antisémite,
07:46que plusieurs d'entre eux ont déjà été condamnés,
07:49et qu'il y a des candidats qui ont été investis,
07:53qui tiennent encore des propos ouvertement antisémites.
07:56Donc, ne nous voilons pas la face.
07:57Aujourd'hui, le rempart à l'antisémitisme
08:00sur notre territoire,
08:02c'est la troisième force que nous représentons,
08:05le bloc des Républicains,
08:07qui va des Républicains-Parti tendance historique,
08:15nous-mêmes.
08:16Et on va en parler dans un instant.
08:17Une dernière question d'Amandine à ce sujet.
08:19Vous parliez de confusion des esprits.
08:20Est-ce que Serge Klarsfeld, à vos yeux,
08:22y participe parce qu'il est très connu des Français,
08:25chasseur de nazis, fils de déportés ?
08:28Et il dit que s'il était confronté à un choix
08:30entre la France insoumise et le Rassemblement national,
08:32il choisirait le Rassemblement national parti pro-juif.
08:35Une erreur en disant ça ?
08:36Nous sommes d'accord que son premier choix,
08:39et c'est ce qu'il a exprimé,
08:40se porte vers la troisième voie et le troisième bloc.
08:43Dans le cadre d'un duel entre le Rassemblement national
08:46et la France insoumise.
08:47Serge Klarsfeld, au premier tour, votera au centre,
08:50et c'est tout à son honneur,
08:51et il a bien raison de faire ainsi.
08:52Moi, j'appelle nos compatriotes à faire de même.
08:54Ça ne change rien au fait que s'il est confronté au choix...
08:56Vous savez, mais les si, les si, les si...
08:58Attendez, non, non, non, pardonnez-elle,
08:59c'est un sujet important qui a suscité beaucoup d'émoi.
09:02Je sais.
09:03De la part de personnes qui regardent avec attention
09:07ce que peut dire Serge Klarsfeld,
09:09qui est une grande conscience,
09:10compte tenu de l'histoire qui a été rappelée par Amandine Attalaya,
09:13est-ce que cela vous choque qu'ils disent
09:14que dans le cadre d'un second tour
09:16entre le Rassemblement national et la France insoumise,
09:18ils choisiraient le RN parti pro-juif ?
09:20Ce qui est donc précisément l'inverse
09:21de ce que vous venez de nous dire il y a quelques instants.
09:23Eh bien oui, parce que je considère que le RN n'est pas un parti pro-juif.
09:27Mais en fait, ce qui est hallucinant,
09:31c'est qu'on me fait dire cette phrase-là.
09:34Quel est le pays dans lequel nous voulons vivre
09:37où on commence à se dire tel parti est antisémite,
09:40tel parti est pro-juif ?
09:41Est-ce que c'est ça la France de 2024
09:44où on se positionne en fonction de ça ?
09:47C'est dingue !
09:48Moi, je suis... Notre pays est un pays laïc.
09:52On ne doit pas juger les gens en fonction de leur religion.
09:56Les positionnements politiques sur quel est notre projet pour la France
10:02ne doivent pas être fondés principalement sur l'appartenance
10:06à telle ou telle identité religieuse.
10:09C'est une folie.
10:11Ça n'est pas notre pays.
10:12Notre pays est un pays républicain, laïc.
10:16La religion ne doit pas être la ligne conductrice
10:20du choix de vote des électeurs.
10:22En tout cas, ce n'est pas cette République-là
10:25qui est celle que je chéris.
10:26On vous a entendu.
10:27Je rappelle que l'on voit à l'écran ces images
10:29du rassemblement qui a lieu en ce moment à Courbevoie
10:33en hommage à cette fillette violée parce qu'elle était juive.
10:36Elle a 12 ans.
10:38Ce rassemblement qui a lieu en ce moment.
10:41Je repose donc la question qui était la mienne, Yael Broun-Pivet.
10:45On va peut-être revoir le sondage pour ceux qui nous rejoignent à l'instant.
10:49Sondage qui vous est extrêmement défavorable.
10:5136% pour le Rassemblement national.
10:5320% pour ce bloc central que vous représentez.
10:56C'est-à-dire à peine une centaine de sièges
10:58si l'on fait des projections.
11:00Je répète donc ma question.
11:01Vous dites quoi à Emmanuel Macron ?
11:03Est-ce que vous lui dites chapeau l'artiste
11:04quand on voit ce résultat ?
11:05Déjà, je vous dis en premier lieu que la projection de sièges
11:09sur des scrutins avec un scrutin en deux tours
11:12dans 577 circonscriptions ne veut pas dire grand-chose.
11:16Si on avait adopté la proportionnelle intégrale,
11:19je souscrirais peut-être cette projection de sièges.
11:22Même si on met de côté la projection des sièges,
11:24vous êtes à 20%.
11:25Le Rassemblement national est à 36%.
11:27Ça m'invite à faire campagne de façon acharnée
11:31pendant encore six jours,
11:33ce que je fais sur le terrain et dans les plateaux
11:35pour convaincre les Français
11:37qu'il faut absolument voter pour la troisième force
11:40que nous représentons.
11:41Vous êtes optimiste quand on voit ces résultats-là ?
11:43Il y avait une forme de pari de la part du Président
11:45et il va y avoir une clarification,
11:47au fond, un sentiment d'urgence.
11:49En l'état, quand on regarde les sondages,
11:51cette clarification-là, en tout cas,
11:52elle est plutôt en votre défaveur ?
11:54La clarification qui était souhaitée
11:56par le Président de la République
11:58a lieu sous nos yeux.
12:00C'est le choix qu'a fait le Président des Républicains
12:03de s'allier au Rassemblement national.
12:06C'est l'explosion des Républicains
12:08puisqu'il n'a pas été suivi
12:10par l'ensemble des élus républicains,
12:12des grands élus de la République
12:14que peuvent être Gérard Larcher,
12:16Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez,
12:18Annie Gennevard, etc.
12:20On voit bien que les Républicains
12:22ont clarifié ce qu'ils étaient
12:25et qu'ils sont profondément républicains.
12:27Pourquoi vous êtes larguée à 20% comme ça,
12:29à 16 points derrière le RN ?
12:30On n'est pas larguée.
12:32Je n'aime pas ce vocabulaire à nouveau.
12:35On est clairement une force démocrate,
12:39responsable, raisonnable.
12:41Et là, nous avons encore une semaine de campagne
12:43pour convaincre les Français.
12:45Nous sommes passés d'un vote aux Européennes
12:47qui était à 14-15%,
12:50nous sommes aujourd'hui à 20%.
12:52Moi, je considère que la semaine qui vient
12:54va nous permettre de continuer à remonter,
12:57à faire mentir les sondages
12:59et les projections que vous nous montrez.
13:01Vous allez faire mentir les sondages ?
13:02En tout cas, c'est à ça que je vais m'employer
13:04jour et nuit, matin, midi et soir.
13:06Je ne veux pas faire mentir les sondages.
13:08Les sondages, ça ne m'importe pas.
13:10Ce qui m'importe, c'est le résultat des élections,
13:12c'est le bulletin que les Français mettront dans les urnes.
13:15Et moi, j'appelle les Français à voter
13:17pour la République dimanche prochain.
13:19Pour la République, celle qu'on aime.
13:21Vous dites avoir de l'espoir,
13:23mais il est de l'autorité publique que vous étiez opposé
13:25à ce choix du président, à cette dissolution.
13:27Et vous avez d'ailleurs demandé un entretien avec lui.
13:31L'Elysée a publié une photo
13:33où l'on vous voit visiblement dépité.
13:37Je crois que c'est le mot qu'on peut employer.
13:39Quand le président vous apprend cette nouvelle,
13:42qu'est-ce que vous lui dites à ce moment-là ?
13:50C'est un entretien que nous avons en tête à tête
13:53après l'annonce de la dissolution au cadre de la majorité.
13:58Et moi, je souhaite que nous puissions en discuter
14:02puisque je suis la présidente de l'Assemblée nationale
14:04en tête à tête.
14:05C'est ce que nous faisons.
14:07Et moi, c'est de l'autorité publique.
14:09Je l'assume parfaitement.
14:11J'essaie de le convaincre qu'il y a une voie,
14:15l'Assemblée nationale, pour une coalition des personnes
14:19qui ont la même vision que nous de la République.
14:22Et donc, j'essaie de le convaincre.
14:25Je n'ai pas réussi à le faire.
14:28C'est peut-être mon plus grand regret.
14:30Non pas que je regrette de revenir aux urnes
14:34parce que, vous savez, dans une démocratie,
14:37on ne peut pas, quand on est responsable politique,
14:39quand on est élu du peuple, se plaindre de revenir aux urnes.
14:42Moi, je suis, et c'est la raison pour laquelle je suis candidate,
14:45je vais tous les jours devant les électeurs
14:47et dimanche, je sollicite leur suffrage.
14:49Donc, je suis très démocrate et soucieuse
14:52de la voix du peuple et de l'entendre.
14:54Maintenant, moi, je pensais qu'il y avait un autre chemin.
14:57Je l'ai exprimé, je l'assume.
14:59Cet autre chemin, il passe aujourd'hui par les urnes,
15:03et il existe toujours parce que c'est l'autre chemin
15:05des républicains et des responsables
15:07qui veulent s'allier pour porter les mêmes valeurs que nous
15:11et surtout pour ne pas conduire la France à la ruine.
15:15Quand vous regardez les programmes de cette consultation,
15:20est-ce que vous avez le sentiment d'avoir été consulté
15:22comme la Constitution l'exige et le demande
15:25ou est-ce que ce président vous a mis devant le fait accompli
15:28comme Gérard Larcher, par ailleurs ?
15:30Vous savez, la consultation prévue par la Constitution,
15:33elle est ce qu'elle est et ce qui a été fait
15:36respecte parfaitement les formes de la Constitution.
15:38Moi, je suis très attachée aux institutions.
15:40Les consultations ont été faites,
15:42elles sont prévues par l'article 12.
15:44Le président m'a consulté, il a consulté le président du Sénat.
15:47Il a pris sa décision en conscience.
15:49C'est le président de la République.
15:51La Constitution lui confère ce pouvoir.
15:53Il l'a utilisé.
15:55C'est ça qui est respecté des institutions.
15:58Oui, l'un des scénarios après ce scrutin,
16:00c'est qu'aucune des forces n'ait suffisamment de sièges à l'Assemblée
16:04et une majorité suffisamment solide
16:06pour composer un gouvernement stable.
16:09Et donc, c'est celui d'un pays ingouvernable.
16:12Dans ce contexte, Marine Le Pen dit
16:14qu'Emmanuel Macron, s'il y a une crise politique,
16:17parce que les institutions sont bloquées
16:19et qu'il n'y a pas de gouvernement possible,
16:21qu'Emmanuel Macron, il sera obligé de démissionner.
16:24Il n'aura pas le choix.
16:25On comprend pourquoi, tactiquement,
16:27elle, elle dit ça.
16:28Elle veut faire un référendum contre Macron.
16:30Mais, de fait, est-ce qu'elle n'a pas raison
16:34quand elle dit que cette hypothèse sera finalement inévitable ?
16:38Elle a tort.
16:39Elle a tort pour plusieurs raisons.
16:41D'une part, comme vous le savez,
16:43le président de la République a été élu en 2022 pour cinq ans.
16:47Donc, 2022, c'est il n'y a pas si longtemps que ça.
16:49C'était il y a deux ans.
16:50Et les Français ont exprimé clairement leur choix.
16:53Nous sommes tous au courant,
16:54puisque les Français avaient voté pour,
16:56que nous avons affaire à un quinquennat.
16:58Donc, il n'y a aucune raison de confondre les élections
17:01et de faire le grand amalgame entre les élections.
17:04Les Français sont des gens intelligents.
17:07Ils ont voté aux européennes et il y a eu ces résultats-là.
17:10Aujourd'hui, il s'agit des législatives.
17:13Ce n'est pas le même scrutin.
17:14Ce n'est pas les mêmes enjeux.
17:15Et donc, ne les prenons pas pour des imbéciles.
17:18Ils ont voté en 2022 pour le président de la République.
17:21Le pays ?
17:22Qu'est-ce qu'il y a de drôle comme objet pour débloquer la situation ?
17:25Vous savez, moi, quand j'ai pris la tête de l'Assemblée nationale,
17:29avec une majorité relative,
17:31aucun ne me disait que cette Assemblée nationale serait ingouvernable.
17:34C'est ce qu'on m'a dit.
17:35Et on m'a dit, bonne chance, bon courage.
17:37C'est ce que disent aujourd'hui les membres de la majorité
17:39pour justifier la dissolution.
17:40Moi, je suis fière de ce que j'ai fait à l'Assemblée nationale.
17:43Avec Elisabeth Borne, Première ministre,
17:45avec Gabriel Attal ensuite,
17:46nous avons voté plus d'une centaine de textes.
17:49Et surtout, moi, j'ai réussi à dresser des ponts entre les uns et les autres.
17:52On a créé ce qu'on a appelé des semaines transpartisanes
17:56où les groupes d'opposition et de majorité ont présenté des textes en commun
17:59qui ont amené à des votes à l'unanimité.
18:02Moi, j'ai été la présidente qui a parlé à tout le monde
18:05et qui a fait fonctionner cette Assemblée que les Français ont voulu.
18:08Donc demain, il faudra, et il nous reviendra,
18:11la mission et la tâche de faire fonctionner cette Assemblée,
18:14même si elle est dite ingouvernable,
18:16parce qu'elle sera le choix des Français.
18:19Et c'est cela qu'il faut respecter, le choix des Français.
18:23Je me permets une question ?
18:24Vous avez le droit, oui.
18:25C'est gentil, merci de m'y autoriser.
18:27Le scénario dont parle Pauline et qui, encore une fois,
18:29semble se dessiner dans les sondages,
18:31ce n'est pas une situation comme vous l'avez connue pendant deux ans
18:34où vous avez une 250 députés et une majorité relative
18:37avec cette volonté d'aller chercher des alliés.
18:39C'est trois blocs de tailles diverses
18:43et l'impossibilité de trouver des accords
18:46que si un gouvernement est nommé,
18:48il soit immédiatement renversé après une motion de censure.
18:51C'est de ça dont on parle.
18:52Est-ce qu'à la fin des fins, il n'y aura pas un scénario
18:55où la seule possibilité pour débloquer le schéma institutionnel
18:59serait une démission du président de la République ?
19:01A nouveau, cette impossibilité, c'est ce dont vous parlez
19:04à travers des sondages, des projections complètement hypothétiques
19:07et par rapport au fait de dire…
19:08Donc vous ne croyez pas à une Assemblée ingouvernable ?
19:10Moi, en tout cas, je ne crois jamais à l'échec
19:13tant que je n'ai pas fait tout mon possible pour qu'il n'arrive pas.
19:16Et donc si l'Assemblée est dans le contexte que vous décrivez,
19:20eh bien moi, en tant qu'ancienne présidente de l'Assemblée nationale,
19:24je me battrai matin, midi et soir aussi pour qu'elle fonctionne
19:28parce qu'elle résultera du choix des Français.
19:30Et que de toute façon, monsieur Duhamel,
19:32la Constitution nous dit qu'on ne pourra pas la changer.
19:36Et donc pendant un an, c'est cette Assemblée qui s'imposera à nous.
19:39Donc il faudra bien la faire fonctionner.
19:41Nous n'aurons pas le choix.
19:42On fait une courte pause et on parle.
19:43On ne va pas faire les enfants gâtés du suffrage universel, vous savez.
19:46Les Français vont choisir.
19:47Eh bien, nous devrons en prendre acte et faire avec.
19:50Et on parle juste après cette courte pause des possibilités
19:52dont vous auriez pour tenter de gouverner.
19:55Restez avec nous dans BFM Politique.
19:56A tout de suite.
20:03La présidente sortante de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet,
20:05invitée de BFM Politique, Yael Broun-Pivet,
20:07avant de continuer cet entretien.
20:10Une question d'un téléspectateur qui va apparaître à l'écran dans un instant.
20:14Voilà ce que vous demande.
20:15Patrick, est-ce que vous accepteriez de participer
20:18à un gouvernement d'union nationale avec l'ERN
20:21ou avec le Nouveau Front Populaire ?
20:23Patrick, c'est une question intéressante.
20:27Mais je pense qu'aujourd'hui, elle ne se pose pas.
20:29Et en tout cas, moi, j'ai exprimé vraiment mon souhait
20:31de rester à l'Assemblée nationale.
20:33Et j'espère pouvoir redevenir présidente de l'Assemblée nationale
20:36parce que je fais partie de ceux qui réussissent justement
20:39à faire fonctionner une Assemblée compliquée.
20:41Mais pourriez-vous poser un nom très faire,
20:43malgré ce que dit Patrick, dire qu'il n'y en a pas question ?
20:45Non, mais ce n'est pas le sujet.
20:47Moi, j'ai envie de redevenir présidente de l'Assemblée nationale
20:51parce que j'ai envie de continuer à faire en sorte
20:53que cette Assemblée nationale fonctionne.
20:55Ce que Patrick vous demande, c'est qu'il parle d'un gouvernement d'union nationale
20:57avec l'ERN et le Nouveau Front Populaire,
20:59ce que vous dénoncez.
21:00Non, mais qui irait du RN au FP ?
21:03Non, c'est l'un ou l'autre.
21:05Mais non, moi, je ne peux travailler qu'avec des personnes
21:08qui ont la même conception de la République que moi,
21:11mais avec des personnes qui voient de la même façon
21:14l'intérêt national.
21:16Et on parlera peut-être, je l'espère,
21:18des programmes économiques des uns et des autres.
21:20Mais en tout cas, moi, je ne pourrai jamais m'associer
21:22avec des gens qui ont comme ambition de ruiner la France
21:24pour faire des promesses
21:27qui, ils savent, vont être extrêmement néfastes
21:30pour nos compatriotes.
21:31Juste d'un mot, vous avez rappelé il y a un instant
21:33que vous souhaitiez redevenir présidente de l'Assemblée nationale.
21:36Là encore, vous allez dire que je regarde les sondages,
21:38mais on peut dire que c'est assez improbable.
21:40Mais moi, j'étais une présidente
21:43qui a été très respectueuse des oppositions
21:45et qui a été très respectée par les oppositions.
21:48Toutes les oppositions, parfois on me l'a même reproché
21:50dans ma majorité, saluaient la présidence que j'exerçais.
21:54Mais pourquoi pas, je pourrais très bien être celle
21:57qui arrive à faire fonctionner une Assemblée fracturée, divisée.
22:00Donc moi, en tout cas, je veux être la plus utile possible
22:04à mon pays, à nouveau, et je respecte infiniment
22:06le choix des Français, donc on verra bien.
22:08Non, mais c'est intéressant.
22:09Vous pourriez rester présidente de l'Assemblée nationale,
22:11même avec un premier groupe du composé
22:14de 250 députés du RN.
22:16Vraiment, moi, j'en ai marre de faire des suppositions.
22:19Ce n'est pas l'idée de supposition,
22:20parce qu'à l'instant, vous dites
22:22j'ai travaillé avec les oppositions.
22:25Vous pourriez mettre une ligne rouge
22:27en disant, je ne discuterai jamais
22:30avec des députés Rassemblement national
22:32pour me maintenir au paix.
22:33Ecoutez, j'ai été celle qui, à l'Assemblée nationale,
22:37a dit qu'il fallait respecter les institutions
22:40et donc que chacun puisse exercer des responsabilités
22:43au sein du bureau de l'Assemblée nationale.
22:45J'ai été celle qui a dit, il faut un vice-président LFI
22:49et deux vice-présidents RN.
22:52Ne venez pas me dire qu'il faudrait
22:55que je fasse le tri entre les députés.
22:57Je n'ai jamais fait le tri.
23:00Il n'est pas question de passer un accord avec quiconque.
23:04Moi, je parle des Français, de leurs représentants.
23:07Si l'Assemblée nationale a besoin de moi
23:10pour la faire fonctionner,
23:12parce que, comme vous l'avez dit,
23:14pendant un an, nous ne pouvons pas dissoudre,
23:16j'aiderai au fonctionnement de l'Assemblée nationale
23:19parce que c'est ça, la priorité.
23:21C'est tout, c'est aussi simple que ça.
23:23Je ne vois pas pourquoi vous faites des nœuds au cerveau.
23:25Si je résume, tout est bon pour rester présidente de l'Assemblée.
23:27Mais pas du tout.
23:28Alors, il ne faudrait pas résumer, M. Duhamel,
23:31il faudrait m'écouter.
23:32J'essaye de vous écouter.
23:33Et je constate, avec une forme d'étonnement, je dois dire,
23:35que vous avez passé la première partie de cette émission
23:37à dire pique-pendre du Rassemblement national,
23:39du Nouveau Front populaire, d'un certain nombre d'ambiguïtés,
23:42mais vous dites, mais pour autant,
23:43je pourrais rester présidente de l'Assemblée,
23:45même avec un certain nombre de députés
23:47venant de ces fonds politiques-là.
23:49Alors, excusez-moi, mais j'ai été présidente d'une Assemblée
23:52avec 88 députés, Rassemblement national.
23:54J'ai été présidente d'une Assemblée
23:56avec 75 députés de la France insoumise.
23:59J'ai été présidente d'une Assemblée
24:01avec une vingtaine de députés écologie.
24:03J'ai été présidente d'une Assemblée
24:04qu'ont voulu élire les Français.
24:06Avec 250 députés de la majorité sortante.
24:09Moi, je ne sais pas, demain,
24:11comment sera composée l'Assemblée nationale.
24:13Si je peux aider à son fonctionnement, j'aiderai.
24:16Il ne s'agit pas d'avoir une compromission quelconque,
24:19ni avec la France insoumise,
24:20ni avec le Rassemblement national.
24:22Est-ce que c'est clair, monsieur Duhamel ?
24:23Non, ce n'est pas clair, puisque si ce n'est pas de compromission,
24:25comment est-ce que vous pourriez rester au perchoir ?
24:27Je ne sais pas comment il faut que je vous le dise.
24:29Si vous dites qu'il n'y a pas de compromission,
24:30comment est-ce que vous pouvez envisager
24:31la possibilité de rester au perchoir ?
24:33Je ne connais pas la figure de l'Assemblée nationale
24:35et vous ne la connaissez pas non plus,
24:36donc nous en rediscutons après.
24:38C'est absurde cet échange.
24:39Non, ce n'est pas absurde.
24:40Je repose ma question à Yael Bondpivé.
24:41Si le Rassemblement national, comme cela semble être indiqué,
24:44est le premier groupe de l'Assemblée,
24:46est-ce que vous pourriez rester présidente de l'Assemblée nationale ?
24:48La question aujourd'hui ne se pose pas dans ces termes,
24:50monsieur Duhamel,
24:51et si elle se pose un jour dans ces termes,
24:53ce que je ne souhaite pas
24:54et ce que je vais faire pour tout éviter,
24:57on en reparlera.
24:58En tout cas, je vous l'indique très clairement à nouveau,
25:01s'il faut être encore plus clair,
25:03aucune compromission et aucun compromis
25:06avec le Rassemblement national
25:07et avec le groupe La France Insoumise,
25:10c'est complètement contraire à qui je suis,
25:13à mon identité et à ma vision de la République.
25:15Bien.
25:16Yael Bondpivé, vendredi soir encore,
25:17le président de la République a renvoyé dos à dos
25:19ce qu'il appelle les extrêmes.
25:21Je dirais donc qu'on pose une question assez simple
25:23dans le cadre d'un second tour.
25:25Pour continuer.
25:26Attendez, mais Yael Bondpivé,
25:27pardon de poser des questions
25:28et pardon aussi sans doute de retranscrire
25:31les interrogations d'un certain nombre de Français
25:34qui voient la façon dont cette campagne est en train de se dérouler
25:36et qui ont donc envie de savoir la chose suivante
25:38dans le cadre d'un second tour
25:39entre le Rassemblement national et un candidat
25:41du Nouveau Front populaire,
25:42quelle doit être la position de la majorité
25:45que vous représentez aujourd'hui ?
25:46La position de la majorité que je représente aujourd'hui,
25:49c'est de dire que les Français,
25:51dimanche prochain, le 30 juin prochain,
25:53ont des bulletins de vote entre les mains
25:55et il leur appartient de faire en sorte
25:57qu'il n'y ait pas de deuxième tour
25:58entre la NUPES et le Rassemblement national.
26:01Est-ce que vous me permettez d'avoir cette réponse-là
26:04et de mener le combat jusqu'au bout,
26:06jusqu'au moment, jusqu'à vendredi soir, minuit,
26:09moment où on sera en trêve républicaine ?
26:11Est-ce qu'en tant que femme politique,
26:13aujourd'hui dimanche à une semaine du vote,
26:15je dois m'abouer battue
26:17et considérer que les carottes sont cuites ?
26:19Eh bien les carottes ne sont pas cuites,
26:21je vais me battre et je me bats.
26:22Et donc vous ne dites pas
26:23qu'il faudra faire barrage
26:24quoi qu'il en coûte au Rassemblement national ?
26:26On verra ce qu'on dira au premier tour
26:29mais évidemment si je dis ça aujourd'hui,
26:32il faudra faire barrage au Rassemblement national.
26:35Je l'ai toujours fait et je continuerai à le faire.
26:38Même s'il s'agit en face d'un candidat,
26:40la France insoumise ?
26:41Il n'y a pas de même.
26:42Le meilleur candidat pour faire barrage
26:44au Rassemblement national,
26:45c'est les candidats de la majorité,
26:48c'est ceux qui représentent cette troisième force,
26:50républicaine, responsable, raisonnable,
26:53laïque, attachée aux valeurs de la République.
26:55C'est le meilleur moyen
26:58de battre le Rassemblement national.
27:00Nous sommes à 7 jours du premier tour,
27:02c'est cela qu'il faut dire et rien d'autre.
27:04Mais donc juste, si vous dites
27:06barrage au Rassemblement national,
27:08ça veut dire que vous ne reprenez pas
27:09la rhétorique du Président
27:10consistant à renvoyer dos à dos les extrêmes ?
27:12Moi ?
27:13Non mais j'essaie de comprendre,
27:15je suis peut-être un petit peu lent.
27:17Non mais je comprends,
27:18mais ça doit être moi qui m'exprime mal.
27:20Moi je ne suis pas en train de faire de la rhétorique,
27:22je ne suis pas en train de faire de commentaires.
27:25Je suis une femme politique,
27:26je suis candidate aux élections législatives,
27:29j'ai des électeurs à convaincre,
27:31des électeurs à convaincre dans ma circonscription
27:33et des électeurs à convaincre
27:34sur tout le territoire national
27:36puisque je siégerai à l'Assemblée nationale
27:38et c'est ça que je fais.
27:39Je ne fais pas de rhétorique
27:40et je ne fais pas de commentaire.
27:41Et dernière question avant d'une question d'Amandine
27:43sur Jean-Luc Mélenchon,
27:44s'il y a des triangulaires,
27:45ceux qui semblent se dessiner
27:46compte tenu de la forte participation,
27:48est-ce qu'il faudra que la troisième,
27:49la personne arrivée en troisième position
27:51se désiste pour combattre le Rassemblement national ?
27:54Nous regarderons ce qu'il y a lieu de faire
27:56selon les circonscriptions,
27:58mais en tout état de cause,
27:59il faut impérativement,
28:00s'il y a des triangulaires,
28:01que les Français nous placent,
28:03nous, troisième force,
28:04en tête de ces triangulaires
28:06pour que nous soyons en mesure
28:08de l'emporter et de faire le barrage
28:10à la France insoumise et au Rassemblement national.
28:12Et si ça n'arrive pas,
28:13vous verrez dimanche soir ?
28:14Eh bien, nous verrons dimanche soir
28:15et je pense qu'on aura l'occasion
28:16de s'en reparler.
28:17Question d'Amandine.
28:18Oui, Jean-Luc Mélenchon,
28:19lui, se projette davantage
28:20puisque hier soir sur France 5,
28:21il a dit qu'il avait l'intention de gouverner.
28:23Est-ce que vous faites partie de ceux qui,
28:25ils sont nombreux dans la majorité,
28:27ils voient une forme de clarification,
28:29alors que, néanmoins,
28:31les partenaires de Jean-Luc Mélenchon
28:33continuent de dire à gauche
28:34qu'ils ne veulent pas de lui
28:35et qu'il ne sera pas Premier ministre ?
28:37Qu'est-ce que vous,
28:38dites-vous,
28:39comment vous comprenez ses propos ?
28:40Drôle d'alliance, quand même,
28:41vous me l'accorderez,
28:42parce que c'est une alliance
28:44de circonscriptions,
28:45plus de convictions.
28:46On voit bien que c'est une alliance
28:48purement électorale
28:49et certains, d'ailleurs, le disent
28:51au sein même de cette alliance.
28:52Mais qu'est-ce qui finira
28:53avec Jean-Luc Mélenchon,
28:54on voit ?
28:55Moi, je ne vois pas bien
28:56comment cette alliance
28:57est en capacité, aujourd'hui,
28:58de gouverner.
28:59Ils ne sont pas d'accord
29:00sur grand-chose.
29:01Ils ne sont pas d'accord
29:02sur la stratégie politique.
29:03Ils ne sont pas d'accord
29:04sur l'incarnation.
29:05Ils ne sont pas d'accord
29:06sur les mesures à porter.
29:07Ça commence à nous faire beaucoup
29:09pour aspirer à gouverner la France.
29:11Donc, c'est pour ça
29:12que, moi, je dis
29:13que la meilleure façon
29:14de faire en sorte
29:16que ce soit des forces républicaines
29:18qui soient au pouvoir demain,
29:20c'est de voter pour nous
29:21dès le premier tour
29:22et de ne pas voter pour Jean-Luc Mélenchon.
29:23Si, je vous ai répondu
29:24en vous disant
29:25que Jean-Luc Mélenchon,
29:26qui, hier, a fait
29:27cette fameuse clarification
29:29en aspirant à gouverner,
29:30manifestement est très contesté
29:32dans son propre camp
29:34à cet égard.
29:35Et donc, ça m'apparaît difficile
29:37d'être candidat
29:38pour gouverner un pays
29:40lorsque l'on n'est fait
29:41même pas l'unanimité
29:42ni le rassemblement
29:43dans son propre camp.
29:44Je trouve ça édifiant.
29:46C'est une sorte d'épouvantail.
29:48En tout cas, ce qui est sûr,
29:49c'est que quand Jean-Luc Mélenchon,
29:51vous voyez, je suis très attachée
29:52à La République,
29:53dit « La République, c'est moi »,
29:54je pense qu'il y a
29:55beaucoup de nos compatriotes
29:56qui ont été extrêmement choqués
29:57en se disant « La République,
29:58ce n'est certainement pas lui ».
29:59Et donc, effectivement,
30:01Jean-Luc Mélenchon à Matignon,
30:03je pense qu'il y a de quoi
30:05être effrayé, être inquiet.
30:07Mais on voit bien
30:08que ça crée encore plus
30:09de désordre dans son camp.
30:11Et donc, vraiment,
30:12moi, j'appelle les Français
30:13à voter pour les candidats
30:15de la majorité
30:16et du rassemblement républicain
30:18parce qu'il n'y a que nous
30:20qui puissions faire barrage
30:21au rassemblement national.
30:22Question de Pauline.
30:23On a assisté cette semaine
30:24à une vague d'émancipation
30:26d'un certain nombre
30:27de hauts responsables
30:28de la majorité
30:29vis-à-vis d'Emmanuel Macron,
30:30à commencer par Édouard Philippe,
30:32qui a estimé
30:33qu'Emmanuel Macron
30:34a tué la majorité présidentielle.
30:36Est-ce que vous êtes d'accord
30:37avec lui ?
30:38Alors, j'ai entendu ça.
30:39Ce qui est sûr,
30:40c'est que le président de La République
30:41a dissout l'Assemblée nationale.
30:42C'est un fait.
30:43Jusque-là, on est tous d'accord.
30:45Absolument.
30:46Et donc, ce faisant,
30:47tous les députés
30:48et tous les groupes politiques
30:49qui siègeaient
30:50à l'Assemblée nationale
30:51ont été dissous.
30:52Donc, il va falloir,
30:53demain...
30:54Mais vous voyez bien,
30:55dans l'utilisation du mot
30:56« il l'a tué ».
30:57Ça n'a pas le même sens
30:58de dire qu'il a tué
30:59la majorité présidentielle.
31:00Moi, en tout cas,
31:01ce que je vois,
31:02c'est que demain,
31:03à l'Assemblée nationale,
31:04nous aurons des députés
31:05qui vont s'organiser,
31:06évidemment, différemment
31:07de ce que nous étions
31:08de 2022 à 2024.
31:09Et donc, vous le dites
31:10sans le dire.
31:11Pourquoi vous n'allez pas
31:12au vote de votre conseil
31:13et à le motiver ?
31:14Mais je l'ai écrit ce matin
31:15dans un des quotidiens
31:16du dimanche.
31:17Je ne fais pas de circovolution.
31:18Je n'utilise pas
31:19ce vocabulaire-là.
31:20Je ne l'ai jamais utilisé.
31:21Mais je suis quelqu'un
31:22qui s'est bien souvent émancipée
31:23de ma majorité.
31:24Il n'est de notoriété publique
31:25que je n'étais pas la candidate
31:26du président de la République
31:27au parchoir.
31:28Donc, moi,
31:29je fais partie de celles
31:30qui ont des engagements,
31:31qui ont des convictions,
31:32qui ont une fidélité
31:33et une loyauté
31:34au président de la République,
31:35mais qui n'a jamais hésité
31:36à dire
31:37quand elle n'était pas d'accord
31:38et à suivre une autre voie
31:39quand je pensais
31:40que c'était la bonne voie.
31:41Et si je vous suis,
31:43ça veut dire
31:44que la prochaine législature
31:45sera,
31:46même pour ceux
31:47qui seront élus
31:48au titre de la majorité sortante,
31:49une législature d'émancipation
31:50vis-à-vis du président ?
31:51En tout cas,
31:52ça sera nécessairement
31:53une législature très différente.
31:54Et donc, nous verrons
31:55et nous échangerons
31:56les uns avec les autres,
31:57mais elle sera forcément différente.
31:58Vous savez,
31:59nous étions une nouvelle législature
32:00à l'époque
32:01qui était
32:02une législature
32:03très différente
32:04et qui était
32:05une législature
32:06qui était
32:07une législature
32:08très différente
32:09et qui était
32:10une législature
32:11très différente.
32:12Nous étions une nouvelle majorité
32:13en 2017,
32:14nous n'avions jamais
32:15fait de politique
32:16aujourd'hui,
32:17nous avions de l'expérience,
32:18nous avons rencontré
32:19les Français,
32:20nous avons travaillé
32:21pour eux,
32:22nous avons porté
32:23des combats politiques,
32:24nous continuerons
32:25à le faire.
32:26Évidemment,
32:27ça sera différent,
32:28mais 2022,
32:29ça n'était pas
32:302017 non plus.
32:31Donc 2024 sera
32:32aussi différent.
32:33Maintenant,
32:34ce que je crois,
32:35c'est qu'on est capable,
32:36avec l'expérience
32:37qu'on a acquise,
32:38avec ces combats
32:39que nous avons menés,
32:40d'avoir cette voix
32:41qui est la voix
32:42de la raison
32:43et c'est celle
32:44que je porte aujourd'hui.
32:45J'ajoute une dernière chose,
32:46il y a un texte,
32:47vous voyez,
32:48on parle de cette dissolution
32:49qui a été brutale,
32:50il y a un texte
32:51pour lequel je m'étais
32:52beaucoup investie,
32:53qui est le texte
32:54sur la fin de vie,
32:55qui tient à cœur
32:56à nos compatriotes.
32:57Moi, j'ai présidé
32:58quasiment tous les débats
32:59dans l'hémicycle
33:00et la dissolution
33:01a mis un terme au débat
33:02et si c'est
33:03le Rassemblement national
33:04qui, demain,
33:05a 200 ou 250 parlementaires,
33:06eh bien,
33:07il n'y aura plus
33:08de texte de fin de vie
33:09que ce que j'ai vu
33:10dans l'hémicycle
33:11s'y opposer farouchement
33:12et ça,
33:13ça me fait
33:14une peine infinie
33:15parce que je sais
33:16que les Français
33:17y sont très attachés.
33:18Il y a la phrase
33:19d'Edouard Philippe
33:20et il y a aussi
33:21ce qu'a dit Bruno Le Maire
33:22qui a comparé
33:23les conseillers du Président
33:24à des cloportes.
33:25C'est violent comme mot,
33:26c'est violent,
33:27mais je comprends
33:28que l'on puisse dire
33:29si les récits
33:30divers et variés
33:31qu'on a lus
33:32sous les lignes
33:33de ce texte
33:34ne sont pas
33:35les mêmes
33:36que ceux
33:37qu'on a lu
33:39sous les plumes
33:40de vos confrères
33:41sont exacts
33:42qu'effectivement
33:43le Président
33:44a été bien mal conseillé.
33:45Vous y croyez ça ?
33:46Je n'en sais rien,
33:47je ne sais pas,
33:48je ne connais pas
33:49les dessous de l'histoire
33:50mais je trouve
33:51que ça nous importe
33:52peu aujourd'hui
33:53et puis en tout état de cause,
33:54quand on est un homme
33:56ou une femme politique,
33:57on assume ses choix,
33:58le Président assume ses choix
33:59et on ne se cache pas
34:00derrière les conseillers.
34:01En aucun cas,
34:02on ne se cache
34:03derrière ses conseillers,
34:04on doit assumer,
34:05on regarde les Français,
34:06on leur parle
34:07et on leur dit
34:08la vérité.
34:09Le Président
34:10leur a dit sa vérité.
34:11Entre les phrases
34:12d'Edouard Philippe,
34:13les cloportes,
34:14je reprends le mot
34:15utilisé par Bruno Le Maire,
34:16il y a un petit côté
34:17les rats quittent le navire
34:18quand même là.
34:19Oui, c'est encore
34:20une expression
34:21que je ne valide
34:22évidemment pas.
34:23Une expression imagée,
34:24vous comprenez
34:25ce que ça veut dire.
34:26Je comprends bien.
34:27Ça veut dire qu'au fond,
34:28les principaux représentants
34:29du macronisme
34:30semblent être en voie
34:31d'émancipation.
34:32Mais vous savez,
34:33aujourd'hui,
34:34nous sommes tous
34:35à bord du navire,
34:36et on est dessus.
34:37Edouard Philippe,
34:38il est sur le navire
34:39et il se bat au quotidien
34:40dans cette campagne
34:41pour notre pays.
34:42Bruno Le Maire,
34:43il est au quotidien
34:44sur le terrain
34:45dans les médias
34:46pour se battre
34:47pour que le navire France
34:48aille à bon port.
34:49C'est sur ce navire
34:50qu'on est tous embarqués.
34:51Tous.
34:52Et sur cette phrase
34:53de François Hollande,
34:54le macronisme est terminé ?
34:55On était censé parler
34:56économie,
34:57on en parlera
34:58à quelle heure ?
34:59Dans un instant,
35:00mais jusqu'à preuve
35:01du contraire.
35:02Parce que le navire France,
35:03ce qui lui intéresse
35:04c'est d'avoir des gens.
35:05Non mais oui,
35:06mais moi,
35:07je suis une femme politique,
35:08je ne vais pas passer
35:09mon émission
35:10à commenter
35:11les phrases
35:12et les petites phrases
35:13des uns et des autres.
35:14Alors,
35:15juste avant de parler
35:16du programme,
35:17un des faits marquants
35:18de cette campagne
35:19des législatives,
35:20c'est la volonté
35:21des députés,
35:22vous en faites partie,
35:23de ne pas afficher
35:24la figure du président
35:25sur leur affiche de campagne.
35:26Pourquoi ?
35:27Écoutez,
35:28parce que moi,
35:29j'ai une équation personnelle
35:30et je vais répondre pour moi.
35:31J'ai été président
35:32de l'Assemblée nationale
35:33et je suis une élue locale.
35:34Ça fait sept ans
35:35que je suis députée.
35:36Les citoyens
35:37de ma circonscription
35:38et les Français
35:39connaissent maintenant
35:40mon visage,
35:41ils me reconnaissent,
35:42ils me reconnaissent
35:43dans la rue.
35:44Vous n'avez pas besoin
35:45du président ?
35:46Mais j'ai
35:47toute la liste
35:48des partis
35:49qui m'ont investi
35:50sur mes affiches
35:51et sur mes tracts.
35:52Évidemment,
35:53j'ai besoin
35:54du président,
35:55j'ai besoin
35:56de Gabriel Attal,
35:57j'ai besoin
35:58d'Édouard Philippe,
35:59j'ai besoin
36:00de François Bérou,
36:01j'ai besoin
36:02d'Hervé Martès.
36:03Pourquoi avoir affiché
36:04la figure du président
36:05en 2022
36:06et pas aujourd'hui ?
36:07En 2022,
36:08elle était,
36:09je crois,
36:10sur une
36:11de mes deux affiches.
36:12Ce n'est pas important.
36:13Et aujourd'hui,
36:14c'est moi.
36:15Parce que ça dit
36:16sans doute aussi
36:17une forme de rejet
36:18du président de la République
36:19si vous faites ce choix.
36:20Pas du tout.
36:21C'est que je crois,
36:22et peut-être
36:23que c'est très immodeste
36:24de ma part
36:25et vous allez me le dire,
36:26peut-être,
36:27je crois qu'au bout
36:28de sept ans,
36:29Yael Bourbon-Pivet,
36:30en tant que députée
36:32et présidente
36:33de l'Assemblée nationale,
36:34ancienne présidente,
36:35peut aller devant
36:36les électeurs
36:37de sa circonscription
36:38sans avoir besoin
36:39d'afficher
36:40tel ou tel.
36:41Je le crois modestement
36:42mais peut-être
36:43que je me trompe complètement
36:44mais ça,
36:45l'histoire le dira.
36:46Mais en tout cas,
36:47moi, je suis une femme engagée,
36:48je vais devant
36:49mes concitoyens
36:50et je leur demande
36:51leur confiance.
36:52Question de Pauline
36:53sur le programme
36:54de la majorité présidentielle.
36:55Merci beaucoup,
36:56M. Duhamel.
36:57Il a été présenté
36:58par Gabriel Attal jeudi.
36:59En ces termes,
37:00il dit que
37:01c'est le programme
37:02de, je le cite,
37:03ma majorité,
37:04mes candidats
37:05et il appelle
37:06les Français,
37:07sur la base de ce programme,
37:08à le choisir
37:09comme Premier ministre
37:10parce qu'il s'émancipe
37:11plus aussi depuis.
37:12On n'est pas encore
37:13sur le programme.
37:14Si, si, si,
37:15c'est dans la foulée.
37:16C'est lui qui l'a présenté.
37:17Mais bien sûr
37:18que c'est lui
37:19qui l'a présenté.
37:20Mais ça dit des choses aussi
37:21de l'évolution
37:22de votre famille politique
37:23et ça,
37:24les gens le voient
37:25et s'interrogent là-dessus.
37:26Quand je vous demande
37:27de parler du programme
37:28de la majorité
37:29pour parler du fond.
37:30Si on est encore là
37:31pour dire
37:32qui en parle,
37:33pourquoi, etc.
37:34Bien sûr,
37:35c'est une question de fond.
37:36Évidemment,
37:37c'est à Gabriel Attal,
37:38Premier ministre,
37:39de présenter le programme
37:40et évidemment,
37:41nous sommes tous derrière lui.
37:42Après,
37:43c'est Gabriel Attal
37:44qui mène
37:45pour la majorité présidentielle
37:46la campagne
37:47et donc,
37:48il n'y a pas de questions
37:49à se poser.
37:50Maintenant,
37:51si on peut parler
37:52du programme.
37:53On n'a pas le droit
37:54de parler du programme.
37:55Indexation des pensions
37:56de retraite,
37:57c'est dans la loi.
37:58Baisse d'impôts
37:59de 2 milliards d'euros
38:00pour les classes moyennes
38:01par la baisse des frais de notaire,
38:02c'était déjà prévu.
38:03La construction
38:04de réacteurs nucléaires,
38:05ça l'était aussi.
38:06En fait,
38:07vous dites aux Français,
38:08on continue exactement
38:09comme avant.
38:10Alors,
38:11on continue
38:12comme avant
38:13sur ce que l'on a fait de bien.
38:14Ce que l'on a fait de bien,
38:15et les Français me le disent,
38:16ce n'est pas une invention
38:17de ma part.
38:18Ce que l'on a fait de bien,
38:19c'est donner de l'emploi
38:20et un travail
38:21à 2 millions de personnes.
38:22C'est des foyers entiers,
38:23des millions de foyers
38:24dans notre pays
38:25qui ont retrouvé
38:26de la dignité.
38:27Ce qu'on a fait de bien,
38:28c'est donner
38:29des contrats d'apprentissage
38:30à 1 million de nos jeunes
38:31pour qu'ils puissent se former,
38:32avoir plus tard
38:33un emploi
38:34qui soit digne
38:35et qui leur permette
38:36de vivre
38:37et de s'émanciper.
38:38Ce qu'on a fait de bien,
38:39c'est les 18 %
38:40de baisse
38:41des émissions de gaz
38:42à effet de serre
38:43qui font que notre pays
38:44est résolument engagé
38:45sur la transition écologique.
38:46Et alors,
38:47ce que vous avez fait de mal ?
38:48Ce qu'on a fait de bien,
38:49c'est la réindustrialisation
38:50de notre pays
38:51avec ces 500 usines
38:52qui sont réimplantées
38:53sur le territoire.
38:54Ce qu'on a fait de bien,
38:55c'est de baisser
38:56les impôts
38:57de nos compatriotes.
38:58Et alors,
38:59ce que vous avez fait de mal ?
39:00C'est la suppression
39:01de la taxe d'habitation,
39:02c'est la suppression
39:03de la redevance audiovisuelle,
39:04c'est de permettre
39:05à nos entreprises
39:06d'être compétitives
39:07en baissant
39:08les impôts de production.
39:09Et ce qu'on a fait de bien,
39:10c'est d'assurer
39:11les retraites
39:12de nos compatriotes.
39:13Donc satisfacible
39:14qu'on continue comme ça ?
39:15Alors ça,
39:16c'est ce qu'on a fait de bien.
39:17Ce qu'on a fait de pas bien.
39:18Ce qu'on a fait de pas bien.
39:19Ce qu'on a fait de pas bien,
39:24je pense qu'on n'a pas
39:26associé les Français
39:27aux politiques
39:28que l'on a menées.
39:29Moi, j'ai toujours plaidé
39:30pour que l'on fasse
39:31des référendums.
39:32Ce que l'on n'a pas fait de bien,
39:34c'est qu'on n'a pas
39:35bien travaillé
39:36avec les corps intermédiaires.
39:37On s'est coupé.
39:38Les syndicats.
39:39On s'est coupé
39:40des organisations,
39:41des associations,
39:42des organisations
39:43de jeunesse, etc.
39:44On n'a pas
39:45s'est concerté.
39:46On a été trop verticaux.
39:47Ça, on ne l'a pas bien fait
39:48et je le reconnais
39:49volontiers.
39:50Ce qu'on n'a pas fait de bien,
39:51ce qu'on n'a pas fait de bien,
39:52c'est qu'on n'a pas été suffisamment
39:54dans le renouveau démocratique.
39:55On avait dit
39:56pas plus de trois mandats
39:59dans le temps.
40:00On avait dit qu'on ferait
40:01une dose de proportionnel.
40:02On avait dit qu'on rééquilibrerait
40:04les pouvoirs
40:05entre l'Assemblée nationale
40:06et l'exécutif.
40:07Ça, on n'a pas bien fait.
40:08Donc, il faut
40:09le faire davantage.
40:11Donc, on a fait des choses bien
40:13et des choses pas bien.
40:14Et puis, il faut continuer.
40:15C'est normal,
40:16il faut faire son autocritique.
40:17C'est important.
40:18Ce qui est, objectivement,
40:19assez rare chez les macronistes.
40:20Mais là, vous venez de le faire.
40:21Merci de le saluer.
40:22Une question d'une téléspectatrice,
40:23Pascale, pour terminer cette émission,
40:25qui vous pose la question suivante.
40:26Vous avez sûrement vu,
40:27Yael Brune-Pivet,
40:28la scène de racisme
40:29visant une femme
40:30qui s'appelle Divine
40:31dans un reportage
40:32du Service public.
40:33Qu'en pensez-vous ?
40:34Et je précise que Marine Le Pen
40:35a réagi
40:36et elle a dit la chose suivante,
40:37qu'elle ne voyait rien de raciste
40:39dans l'expression
40:40« va à la niche »
40:41que l'on entend
40:42et qui est, effectivement, lancée
40:44contre cette femme divine
40:47qui est là.
40:48Alors, oui.
40:49Et puis, vous savez,
40:50la même,
40:51lorsque Grégoire de Fournaz,
40:52dans l'hémicycle,
40:53a dit qu'il retourne en Afrique,
40:55alors qu'il y avait une question
40:57qui venait d'être posée
40:58par un député
40:59de la France insoumise,
41:01disait que ça n'était pas raciste
41:03non plus.
41:04Donc, on ne doit pas avoir
41:05vraiment la même conception
41:06de ce qui est raciste
41:07et de ce qui ne l'est pas.
41:08Et vous voyez,
41:09quand je vous dis
41:10« La République, les valeurs,
41:11une seule communauté nationale »,
41:13eh bien, ça n'a rien à voir
41:15avec ce qui est porté
41:16par le racisme international.
41:17C'est très clair.
41:18Il y a du racisme
41:19au Rassemblement national ?
41:20Écoutez, en tout cas,
41:21moi, je ne comprends pas
41:22qu'on puisse avoir
41:23cette réaction-là
41:24face à cette scène
41:25qui est terrible.
41:27Et, en fait,
41:28on voit bien
41:29que ça se passe pour les Juifs,
41:30ça se passe pour les personnes
41:32de couleur.
41:33Il y a une parole
41:34qui est décomplexée.
41:36Vous craignez
41:37qu'en cas de victoire du RNI,
41:38il y ait cette forme
41:39de parole désinhibie ?
41:40C'est ce que disait
41:41Éric Dupond-Moretti
41:42hier soir sur ce plateau.
41:43Il a raison.
41:44Et moi, je suis soucieuse
41:45et la France a besoin
41:46d'apaisement.
41:47J'ai reçu des messages
41:48des personnes âgées
41:49qui me disent
41:50qu'elles ne regardent plus la télé
41:51donc elles ne doivent pas
41:52nous regarder aujourd'hui
41:53parce qu'elles ont la boule
41:54au ventre
41:55quand elles regardent la télé.
41:56Elles sont inquiètes.
41:57Donc, il faut faire attention.
41:58Le pays a besoin
41:59d'union et d'apaisement
42:00et c'est ce que nous portons.
42:01Merci beaucoup,
42:02Yael Bond-Pivet,
42:03d'avoir été l'invité
42:04de BFM politique.
42:05Merci à vous.
42:06Merci beaucoup, Amandine.
42:07Merci, Pauline,
42:08pour Le Parisien.

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