Budget 2025 : « Je suis ouvert à des améliorations », répond Michel Barnier

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Le Premier ministre Michel Barnier a répondu ce 2 octobre à l'ensemble des présidents de groupes qui lui ont succédé à la tribune du Sénat, après la déclaration de politique générale.

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Transcription
00:00J'ai été une après-midi très instructive,
00:05même un peu stimulante,
00:07que d'écouter chacune et chacune de vos interventions,
00:12mesdames et messieurs les présidents,
00:14et je voudrais, en ramassant mon propos,
00:17sans vouloir réouvrir tous les sujets,
00:20nous aurons bien d'autres occasions,
00:21au moment des discussions budgétaires
00:23et dans d'autres débats, les questions d'actualité,
00:25de nous retrouver,
00:29même présents de carrière,
00:30je n'ai pas encore bien l'habitude de savoir où se trouve chacun.
00:33Voilà, je vais m'y faire, ne vous inquiétez pas.
00:38C'est vrai que dans les Hauts-de-Pyrénées,
00:40comme en Savoie, les pentes sont escarpées.
00:44Il y a des crevasses, il y a des fossés,
00:46il y a des chemins qui sont parfois difficiles.
00:52Moi, j'aime bien marcher en montagne, comme vous,
00:54et donc je fais toujours attention à l'endroit où je mets les pieds,
00:58pas devant l'autre, garder mon souffle.
01:02Oui.
01:06Toujours garder un oeil sur l'horizon,
01:10parce que c'est ça qui vous entraîne,
01:12c'est ça qui vous motive, c'est ça qui vous encourage
01:14quand il y a des moments de doute.
01:16Donc voilà, je retiens votre image
01:19et je veux partager ce tempérament de montagnard
01:23que nous avons ensemble.
01:25Le président Mathieu Darnot, que je félicite,
01:29que j'encourage,
01:30pour sa désignation à la tête de ce grand groupe,
01:35et que je remercie aussi de sa confiance,
01:36comme les membres de ce groupe,
01:38a évoqué d'emblée la volonté de plus de coopération
01:42avec le Parlement.
01:43Et j'aurais pu dire tout à l'heure, je le redis maintenant,
01:46qu'il y a, en effet,
01:49une quantité incroyable de travail, d'intelligence, d'expertise
01:52qui se trouve dans des propositions de loi,
01:54dans des commissions d'enquête, des commissions d'information.
01:58Et on va utiliser tout ça,
02:00d'autant plus que, comme vous l'avez dit, c'est libre de droit.
02:03Donc je saurais rappeler d'où viennent ces propositions.
02:08En tout cas, nous allons éviter de réinventer tout,
02:12parce que vous avez beaucoup, beaucoup travaillé,
02:14et puis beaucoup de travail a été interrompu
02:15avec la dissolution
02:18et la suspension des travaux parlementaires.
02:20Donc je veux marquer mon accord
02:22avec l'utilisation, la réutilisation
02:25de toute cette expertise.
02:27Et vous le verrez à travers plusieurs textes.
02:29C'est aussi vrai, d'ailleurs, pour être objectif,
02:31du côté de l'Assemblée nationale,
02:33où il y a aussi des textes qui ont été suspendus.
02:37Je veux aussi marquer mon accord avec ce qu'a dit le président
02:39Édouard Marseille, que je...
02:45qui, avec beaucoup de sagesse, a rappelé,
02:48j'y reviendrai,
02:51l'importance des textes européens.
02:53J'ai dit hier une chose à laquelle je crois,
02:55et j'ai demandé aux ministres,
02:57pas seulement aux ministres des Affaires européennes,
02:58mais à tous les ministres, d'être beaucoup plus attentifs,
03:01et je parle un peu d'expérience,
03:03à des textes qui sortent de la Commission européenne,
03:06qui commencent leur parcours législatif,
03:09quand je parle de parcours législatif,
03:10à Bruxelles, c'est Strasbourg,
03:13c'est le Parlement d'un côté, le Conseil des ministres de l'autre,
03:17dans une sorte d'indifférence nationale,
03:19dans chaque pays, en tout cas le nôtre,
03:22et il n'y a pas de communication, à cet instant,
03:25sur ces textes qui sont parfois importants.
03:26J'ai en souvenir la fameuse directive Wolfenstein.
03:31Et puis, le temps se passe, parfois un an, deux ans, trois ans,
03:34et puis le texte arrive au milieu d'une nuit ou un soir,
03:38en transposition au Parlement, ici et à l'Assemblée,
03:42et parfois, ça explose, ou c'est trop tard.
03:45Donc je pense qu'il est très important,
03:47dans le processus démocratique,
03:49que vous ayez une alerte sur des textes importants
03:53par le gouvernement, le ministre des Affaires européennes,
03:56les parlementaires européens,
03:57et qu'on vous apporte un matériau
04:00qui permettrait, dans vos départements,
04:02pour les députés dans leur circonscription,
04:03d'ouvrir les débats,
04:05en disant, tiens, il y a un texte intéressant, important, grave,
04:10qui pose des questions, qui sort à Bruxelles,
04:14qui sort de la Commission,
04:15en tant que la Commission fait des propositions,
04:19seulement des propositions à ceux qui décident,
04:20le Parlement européen et le Conseil des ministres.
04:23Et à cet instant-là, je pense qu'il y a un manque,
04:26qu'il y a un vide.
04:28Et quand ça arrive chez vous,
04:30j'étais ici président de la délégation,
04:32à l'époque, c'était la délégation aux Affaires européennes,
04:34je m'étais déjà inquiété de ça, avec plusieurs d'entre vous,
04:37et je pense que là, il y a un moment démocratique à combler,
04:42et que ça peut être intéressant pour vous, comme sénateur,
04:45pour les députés, de dire,
04:46chez moi, dans mon département, j'ouvre un débat,
04:49j'écoute les partenaires,
04:51les gens qui sont concernés par ce projet de directive
04:54ou ce projet de règlement.
04:55Donc je vais essayer de combler ce vide.
04:59Voilà ce que je voulais vous dire.
05:00Et ça évitera aussi, monsieur le président de Marseille,
05:03le problème qu'on découvre trop tard aussi
05:06de la surtransposition.
05:10Parce que si vous êtes alerté assez tôt,
05:11vous pouvez vous mettre en garde,
05:13prévenir un risque de surtransposition
05:16de la part de tel ou tel service administratif.
05:18Donc je vais essayer de combler ce vide.
05:20Je voulais relier les deux points du président Mathieu Darnot
05:23et le vôtre, monsieur le président de Marseille.
05:26Je vais dire quelques mots de quelques questions de fond,
05:28mais peut-être un mot du contexte politique
05:31que plusieurs d'entre vous ont évoqué.
05:34Madame la présidente Kiermann.
05:37Voilà.
05:39Je sais que vous êtes là.
05:40Toujours à votre chaise, monsieur le président.
05:42Oui.
05:44Ça dépend de quel côté je me trouve.
05:48Vous avez dit, comme tout à l'heure, monsieur Suret,
05:51que vous avez utilisé le mot de surveillance.
05:55Moi, je suis sur la surveillance de personne.
05:59Personnellement, je suis sur la surveillance du peuple,
06:01des parlementaires.
06:03C'est vous qui me surveillez, qui surveillez le gouvernement.
06:06Ce sont les députés qui nous surveillent.
06:08C'est ça, la vérité démocratique.
06:10Et évitons les polémiques ou les petites phrases.
06:15Ça ne sert à rien.
06:18Monsieur le président Gontard, tout à l'heure,
06:20a lui-même utilisé des mots que je ne vais pas faire de polémiques
06:25parce qu'on n'a pas de temps à perdre,
06:26ni les uns ni les autres, de déni de démocratie.
06:29Tout de même, monsieur le président Gontard,
06:31madame Kiermann,
06:35je n'ai pas besoin qu'on me rappelle la situation
06:36à l'Assemblée nationale.
06:38Elle est inédite depuis le début de la Vème République.
06:41Il n'y a pas de majorité.
06:43Donc, il n'y a que des socles parlementaires
06:45plus ou moins importants.
06:47Vous avez un socle dirigé, animé par les filles
06:50auxquelles le Parti communiste participe,
06:52les Verts, le Parti socialiste...
06:55Vous n'avez pas besoin d'éviter les petites phrases.
07:00Non, je parle du nombre de députés.
07:03Vous n'avez pas besoin d'éviter les petites phrases.
07:05Non ? Je me trompe ?
07:06Non ?
07:08Non, je retire le mot dirigé.
07:09Voilà.
07:11Je suis très sensible.
07:13Je suis très sensible à votre souci d'autonomie
07:16par rapport à... Mais disons...
07:18Voilà. Voilà. D'accord.
07:20Mais c'est un socle, très bien,
07:23avec un résultat important
07:24qui représente des millions de citoyens.
07:27Puis vous avez un socle du Front national
07:30avec le parti de monsieur Ciotti, maintenant.
07:33Puis, entre les deux,
07:34vous avez cinq groupes, six groupes, même, aujourd'hui,
07:39dont plusieurs sont représentés
07:42à travers des hommes et des femmes qui sont au gouvernement
07:46et qui forment un socle plus important.
07:51Qui forme, je vais le répéter une deuxième fois,
07:54qui forme un socle plus important
07:57entre les partis qui sont les plus proches
07:59du président de la République
08:01et puis le groupe LR,
08:03cette famille politique qui est la mienne,
08:04même si j'ai toujours été libre et loyal,
08:08et puis des non-inscrits, le groupe Lyott.
08:10Voilà.
08:12Ce n'est pas compliqué de poser les questions précises,
08:16de regarder les faits et les chiffres et de se dire
08:18que dans cette assemblée divisée comme jamais,
08:21entre tous ces socles, ces partis, ces alliances,
08:24je n'aime pas beaucoup le mot de coalition,
08:26il y a un socle qui est le plus important
08:27et c'est ça, ma légitimité.
08:29C'est aussi simple que ça.
08:31Vous ne pouvez pas le contester, franchement.
08:34Elle est minoritaire, cette légitimité, si je puis dire.
08:37Je représente une majorité relative.
08:40Il y a des majorités plus ou moins relatives.
08:42Celle-ci est la moins relative, si je puis dire.
08:44C'est aussi simple que ça.
08:46Et par ailleurs,
08:50je n'ai pas besoin qu'on me rappelle non plus
08:51que le sort du gouvernement, le mien,
08:53dépend d'une conjonction probable ou improbable
08:58entre l'extrême gauche ou l'extrême droite.
09:01Je sais tout ça.
09:03Et pour autant, est-ce qu'on va baisser les bras,
09:05renoncer, faire une sorte de jeu en disant
09:10qu'on va nommer un gouvernement
09:12avec quelqu'un de la gauche ou de l'extrême gauche ?
09:14J'ai entendu ça de personnalité importante ces jours derniers.
09:18On savait que la censure était immédiate,
09:21mais il fallait le faire.
09:23Est-ce que vous pensez franchement que le pays,
09:25dans l'état où il est, peut continuer à attendre
09:28qu'on agisse, qu'on trouve des solutions ?
09:31Moi, je ne pense pas.
09:32Moi, je ne pense pas.
09:34Applaudissements
09:37Et donc, voilà,
09:40je le dis avec beaucoup de respect,
09:44j'écoute beaucoup.
09:46Tout à l'heure, Mme Carrère a parlé d'un gouvernement pluriel.
09:53Le gouvernement que j'ai l'honneur d'animer
09:55est très pluriel.
09:56Il aurait pu être encore plus pluriel
09:57si je n'avais pas reçu des réponses négatives
10:00de telle ou telle personnalité que j'ai consultée.
10:03Applaudissements
10:07Mais il est assez pluriel.
10:08J'ai même entendu des remarques ou des critiques
10:10sur le fait qu'il était peut-être trop pluriel.
10:14Il n'y a pas que la gauche qui est plurielle.
10:16Le gouvernement que je dirige est très pluriel
10:19et représente beaucoup de sensibilités différentes
10:23qui sont composées d'hommes et de femmes
10:25que j'ai remercié hier, et je le fais à nouveau devant le Sénat,
10:28de bien vouloir participer
10:29dans un moment extrêmement difficile
10:32au gouvernement de la France
10:34et d'essayer de trouver ensemble,
10:36par le compromis à l'intérieur du gouvernement,
10:37le dialogue, la discussion, chacun se respectant.
10:41Je le répète, on ne vient pas tous du même endroit.
10:44On ne va pas tous au même endroit, forcément.
10:46Mais là, dans le moment grave où nous sommes,
10:49très grave où nous sommes, on décide d'agir
10:51et de tenter, le temps que le Parlement le voudra,
10:55le temps que le Parlement le voudra,
10:56de tenter d'agir ensemble
10:58et d'apporter de grands progrès ou de petits progrès
11:01et de faire face à une situation qui est extrêmement sérieuse.
11:05Il n'y a pas de déni démocratique.
11:08Il y a ce socle.
11:09Je le dis aussi à François Patriaque,
11:12que je remercie sincèrement de son soutien.
11:15Et il y a un esprit de compromis auquel j'ai appelé tout à l'heure.
11:20Franchement, l'appel, M. Cannaire,
11:23il n'est pas arrivé jusqu'à vous.
11:26Quand j'écoute le ton, le fond de ce que vous avez dit,
11:30j'ai encore du travail à faire pour vous convaincre
11:33de cet esprit de compromis.
11:35Mais comme je suis très déterminé, plein d'énergie,
11:40j'ai même un peu d'utopie.
11:42Depuis le début de mon engagement politique,
11:43j'ai une part d'utopie.
11:46Je vais essayer de vous convaincre
11:50d'aller vers plus de compromis.
11:54Le président Arnault, François Patriaque,
11:57ont évoqué d'autres encore des points particuliers.
12:01Je confirme l'attention que je continuerai de porter
12:04à l'agriculture, aux pêcheurs, qui sont des producteurs,
12:07et je le répète devant vous, qui ont fait beaucoup d'efforts.
12:10Je crois qu'il n'y a pas beaucoup de professions dans le pays
12:12qui ont vécu, assumé, voulu même,
12:17autant de transformations depuis 20 ans
12:21pour faire ce qui est vital,
12:23c'est-à-dire apporter aux familles, aux hommes et aux femmes,
12:28de quoi se nourrir avec une alimentation saine,
12:30diversifiée, traçable.
12:33Et on va continuer.
12:36Ils se sont engagés aussi dans le développement durable.
12:40J'ai moi-même initié le plan Ecofito
12:43lorsque j'ai démis les agricultures, avec les agriculteurs,
12:45pas contre eux, pas sans eux.
12:47On ne fera pas...
12:49J'ai parlé d'écologie des solutions.
12:52Je veux bien recevoir des leçons dans ce domaine.
12:54On a toujours des leçons à recevoir,
12:55mais j'ai un engagement ancien dans ce domaine.
12:57Je sais qu'on peut faire beaucoup avec les citoyens,
13:01avec les entreprises, avec les agriculteurs,
13:04pas contre eux, ni sans eux.
13:06Donc il n'y aura pas d'écologie dogmatique de mon côté,
13:10mais il y aura cette écologie pragmatique.
13:13Voilà. Donc à ce titre-là,
13:16je confirme l'engagement qui est le mien de remettre à plat
13:19et de mettre en perspective aussi la politique de l'eau
13:22qui vous préoccupe.
13:23Je confirme l'objectif s'agissant des ânes de sobriété,
13:28qui est derrière ces dispositions,
13:30mais aussi, on va retravailler sur les modalités.
13:35Vous avez évoqué le statut de l'élu local.
13:37Je sais le travail qui a été fait ici.
13:38On ne va pas le refaire complètement.
13:40Donc on va s'en inspirer ou peut-être le reprendre.
13:45Le président Massa a évoqué deux mots importants.
13:50Deux mots importants que je reprends à mon compte.
13:53L'Europe, j'en ai parlé, et puis le dialogue social aussi.
13:57C'est un peu comme ce que je viens de vous dire
13:58à propos du Parlement et des élus locaux,
14:01l'idée de réouvrir un dialogue social,
14:04même si on n'est pas toujours d'accord.
14:06Moi, je pense qu'un pays comme le nôtre,
14:09ça porterait mieux s'il avait des syndicats forts partout,
14:11respectés et engagés.
14:13Je pense ça profondément.
14:15Et donc on va relancer ce dialogue.
14:17On ne sera pas toujours d'accord sur des sujets graves ou importants.
14:20J'ai dit qu'on allait remettre dans le dialogue social
14:22la question de l'assurance-chômage.
14:24Il y a plein de sujets qui sont capables d'améliorer,
14:28d'aménager, de réformer la réforme des retraites,
14:31qui est là, qui a été votée,
14:33tout en gardant son cadre budgétaire
14:35sur la retraite progressive,
14:39sur la pénibilité ou l'usure au travail.
14:41Il y a plein de sujets sur lesquels on va remettre la balle
14:45dans le camp du dialogue social.
14:49Mais je retiens ce mot, M. le président de Marseille.
14:52François Patria a cité un homme que j'ai dit hier
14:55que je le respecte, Pierre Mendès-France,
14:59qui a eu un temps court pour gouverner.
15:03Ça n'empêche pas le respect ou l'admiration
15:05qu'on peut avoir pour lui, et moi, j'en ai beaucoup.
15:08Deux personnages qui ont compté pour moi,
15:09c'étaient De Gaulle et Mendès-France.
15:12Il disait une chose, Mendès-France, que je veux rappeler,
15:15qui est de ne jamais sacrifier l'avenir au présent.
15:19Ne jamais sacrifier l'avenir au présent.
15:22C'est compliqué quand on est Premier ministre.
15:24Vous allez le voir dans le budget.
15:26Vous allez le voir dans le budget. Le budget, c'est le présent.
15:29Oui. Et moi, je sais que si on ne fait pas un effort collectif,
15:33on va sacrifier l'avenir.
15:35On va prendre le risque d'une crise financière.
15:37Et vous verrez, si cette crise arrive,
15:42qui sont les premiers touchés.
15:44Donc je vais tout faire pour ça.
15:46C'est une question de responsabilité.
15:48Une question de responsabilité.
15:49Sur le budget, il y a plein de choses que vous comprendrez.
15:53Je vais d'ailleurs à nouveau regarder les propositions
15:56qui ont été évoquées par Mathieu Darnot
15:58et par d'autres présidents
15:59sur les économies proposées par le Sénat.
16:02Peut-être on ne les a pas toutes bien vues.
16:05Peut-être il y en a que je vous proposerai
16:06qui ne vous conviennent pas. Je le sais.
16:08Je suis ouvert, dans un cadre budgétaire contraint,
16:12à des amendements, à des améliorations,
16:14à des adaptations de ce budget.
16:15Et donc, utilisez, vous allez le faire.
16:18Mais je serai constructif sur ce plan-là.
16:20Voilà. Et ne jamais sacrifier l'avenir au présent.
16:25Madame Carrière, vous l'avez évoquée
16:27en terminant la fraternité l'humanisme.
16:31Je me reconnais tout à fait dans ces valeurs.
16:35Vous avez, comme d'autres, souhaité
16:38qu'on réaffirme les principes fondamentaux.
16:42La laïcité.
16:44Il n'y aura pas d'accommodement avec la défense de la laïcité.
16:48J'ai dit moi-même les lignes rouges,
16:49qui sont celles de tout le gouvernement
16:50sur l'État de droit, l'indépendance de la justice,
16:56la lutte contre les discriminations,
16:58notamment faites aux femmes, mais pas seulement.
17:00Parfois, on le voit beaucoup avec les handicapés,
17:03les personnes en situation de handicap.
17:05Les grandes lois de liberté qui ont été conquises
17:07par le combat des hommes et des femmes,
17:10la loi de Simone Weil, le mariage pour tous,
17:14la PMA, nous ne toucherons pas à ces textes,
17:17nous les protégerons.
17:18Et puis aussi, je veux dire,
17:20en pensant à l'actualité très grave
17:21qui se développe au Proche-Orient
17:23et les conséquences que cette crise dans cette région-là,
17:26que je connais assez bien, a dans toutes nos sociétés,
17:30la montée du racisme et la montée de l'antisémitisme,
17:33nous n'aurons aucune complaisance,
17:35d'où qu'elles viennent,
17:37avec les tentations de développer ces actes
17:41ou parfois ces paroles racistes ou antisémites.
17:45Voilà ce que je voulais vous dire.
17:47Remercions chacune et chacun des présidents
17:48qui ont bien voulu apporter leur soutien au gouvernement.
17:51Je sais, mesdames et messieurs les présidents,
17:54que ce soutien, ce n'est pas un chèque en blanc.
17:57Je sais qu'il est vigilant.
17:58Je sais que vous jugerez le gouvernement sur ses actes
18:02plus que sur ses discours, et je ne demande pas autre chose.
18:05Voilà. Je vous remercie de votre confiance.

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