Témoignages de victimes sur leur violente agression par un OQTF étranger. Paris/France -29 Septembre 2024

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00:00Comparer mon histoire à celle de Philippine.
00:24Aujourd'hui Philippine n'est plus là.
00:26Moi j'ai été vivante, heureusement.
00:31Je compte aujourd'hui parler pour apporter tout mon soutien à la famille,
00:35mais également pour dénoncer la non-exécution des OQTF.
00:39En effet, Philippine, son agresseur était OQTF.
00:47C'était également au plein milieu de la journée.
00:49C'est dans un quartier qui normalement fait bon vivre, tout comme moi.
00:56C'est vrai que ça me prend aux tripes, j'avoue.
01:00Et en fait aujourd'hui, ça fait un an que je parle justement,
01:04et que je demande des réponses au gouvernement.
01:06Il n'y a rien qui se passe.
01:08Et je veux vraiment des actions.
01:10Je pense qu'aujourd'hui le gouvernement, le nouveau gouvernement,
01:13peut peut-être pouvoir faire quelque chose.
01:17Je me suis fait agresser le 11 novembre 2023 en rentrant de mes courses.
01:22Il était 16h30, dans le hall de mon immeuble.
01:25Mon viol a duré 30 minutes.
01:27J'ai failli me faire tuer.
01:29Il y a une fille juste avant moi aussi qui s'est fait agresser.
01:35Et puis au final, ce qui s'est passé, c'est que j'ai commencé à en parler sur les plateaux.
01:40Il y a des personnes qui m'ont soutenue, d'autres qui ne m'ont pas soutenue.
01:44Et j'ai également ressenti un gros vide de la justice.
01:48Aujourd'hui, un viol, quand on se fait agresser,
01:52quand notre agresseur va en prison, c'est entre 2 et 5 ans avant qu'il y ait un procès.
01:58Donc c'est très compliqué pour les victimes de pouvoir se reconstruire.
02:01Ça coûte aussi très cher.
02:03Et aujourd'hui, les victimes se sentent très seules.
02:05Donc c'est pour ça qu'il y a une dernière manifestation,
02:09pour pouvoir faire changer les choses.
02:11Qui s'appelle Judika Elirel,
02:13et qui a écrit un livre qui s'appelle Concordes Rouges,
02:16qui lui a fait un acte magnifique.
02:20En fait, il a défendu une femme dans le métro qui s'est fait agresser.
02:24Et il a osé porter secours à cette femme.
02:28Au final, il s'est pris plusieurs coups de bout de verre.
02:32Il a failli mourir, il a failli laisser sa vie.
02:34Et j'aimerais vraiment qu'aujourd'hui, les hommes se rendent compte que
02:37c'est possible de pouvoir agir et qu'il faut secourir le plus de femmes possible.
02:41Je me suis dit que Philippine ça aurait pu être moi.
02:45Quand j'ai appris la mort de Philippine, j'ai appelé ma maman.
02:49Et ma maman m'a dit, ça aurait pu être toi.
02:52Donc ça m'a vraiment énormément touchée, malheureusement.
02:55Enfin, je m'identifie à elle.
02:57Et aujourd'hui, je veux vraiment me battre pour que les femmes soient protégées,
03:02puissent se promener librement dans Paris, dans la France.
03:05Je veux vraiment que les OPQTF soient appliquées.
03:08Parce qu'aujourd'hui, on n'est plus en sécurité en France. Merci.
03:11Bonjour, je m'appelle Christine.
03:13J'ai perdu ma belle-soeur l'année dernière.
03:16Elle a rencontré malheureusement un mineur migrant isolé.
03:21Elle s'est fait torturer.
03:23Elle s'est fait égorger, martyriser.
03:27Elle a laissé une famille, quatre enfants, neuf petits-enfants en deuil complet.
03:34Et une famille complètement perdue.
03:36Je suis là pour Philippine.
03:40Je suis là pour toutes les familles de victimes.
03:42Parce que maintenant, ça doit suffire.
03:45Nous n'avons rien demandé.
03:48Nous subissons en continu.
03:50L'État ne fait rien.
03:52Il est laxiste.
03:54La justice ne fait rien.
03:56Il faut aujourd'hui que toutes ces personnes qui ont agressé,
04:02parce que ce jeune garçon avait déjà agressé, avait été déjà violent,
04:06il se promenait sur le sol français en toute liberté, en toute impunité.
04:11Et il a rencontré ma belle-soeur.
04:13En fonction de toutes ces victimes, de tout ce qui se passe,
04:19nous devons dire stop, puisque personne ne fait rien.
04:23C'est à nous aujourd'hui de combattre et d'essayer de nous faire entendre.
04:27Les OQTF, c'est dehors.
04:30L'immigration, ça doit s'arrêter, parce qu'on ne peut plus gérer.
04:35L'État est complice.
04:37La justice est complice.
04:40Et nous sommes seuls devant nous, les familles de victimes,
04:45un désastre affectif et vraiment familial terrible.
04:51Ça doit s'arrêter.
04:53À vous de combattre, à vous de bouger,
04:56et à vous de faire comprendre qu'on en a assez.
05:00Moi je viens de Lille, ma famille est de Lille,
05:03Fabienne est habitée de Lille, elle s'est fait agresser à Lille.
05:06Nous n'avons eu aucun soutien, aucun signe de Martine Aubry et de la mairie de Lille.
05:14On est restés seuls face au désespoir,
05:17face à tout ce qui est arrivé.
05:24Et aujourd'hui, Lille est dans une insécurité terrible.
05:29Nos enfants sont en danger.
05:32Et de toute façon, aujourd'hui je me bats pour mes enfants, mes petits-enfants,
05:35car il n'est plus question qu'ils soient en danger à chaque coin de rue,
05:39et ils ont le droit de vivre sur le territoire français,
05:42ils sont français en toute sécurité.
05:45Bonjour, je m'appelle Catherine.
05:49Et il y a six ans, j'ai perdu ma fille,
05:55qui a été tuée de onze coups de couteau,
05:57qu'on a retrouvée dix jours après, enterrée dans le jardin de sa résidence.
06:03C'était bien entendu un multirécidiviste.
06:07Alors il n'avait pas tué, il avait commis des vols avec violence,
06:13des cambriolages, arrêtés plusieurs fois,
06:18à chaque fois relâchés, à chaque fois du sursis.
06:22Jusqu'à ce jour où il a décidé d'ôter la vie de ma fille,
06:27et a laissé deux enfants, des parents, des grands-parents.
06:32Bien sûr, elle n'est plus là,
06:36mais nous on est là,
06:39on est là et on doit,
06:43en sa mémoire et en la mémoire de toutes celles et tous ceux
06:47qui sont partis violemment de cette façon,
06:53on doit se battre, on doit se battre pour que les OQTF,
06:58qui sont prononcées, soient effectuées.
07:02C'est-à-dire que je pense qu'après la prison, c'est direct dans l'avion.
07:06On ne peut plus...
07:13On ne peut plus accepter ça, mais on ne doit plus accepter ça.
07:17Arrêtez de baisser la tête, à chaque fois,
07:20à chaque fois on baisse la tête, ce n'est plus possible.
07:23Moi non plus je n'ai pas eu de soutien, je n'ai pas eu de soutien.
07:27On vous remet le corps de votre enfant, on vous dit voilà.
07:31On lui a le certificat d'inhumé.
07:34Alors par contre, surtout, vous n'avez pas le droit de l'incinérer.
07:38C'est-à-dire que non seulement elle n'a pas choisi sa mort,
07:41mais elle n'a pas choisi non plus la façon dont elle devait partir.
07:45Voilà.
07:47Donc pour moi ça a été une horreur de voir l'inhumé,
07:53sachant qu'elle a été retrouvée enterrée.
07:56Je ne dis même plus que j'ai enterré ma fille,
07:59je dis que je l'ai inhumé.
08:01Puis c'est inhumain aussi.
08:04Donc battez-vous pour vos enfants, pour vos petits-enfants.
08:09Moi j'ai des petits-enfants.
08:11Elle a laissé deux orphelins, deux garçons qui étaient mineurs,
08:14qui sont majeurs maintenant,
08:16qui construisent leur vie d'hommes,
08:19en se disant qu'on peut ôter la vie comme ça,
08:23du jour au lendemain,
08:25parce qu'on en a éprouvé l'envie.
08:29Je ne suis pas contre l'immigration,
08:36mais il faut que ce soit mesuré,
08:39que ce soit réfléchi,
08:41que chaque personne qui vienne sur ce territoire le fasse,
08:45parce qu'elle a envie d'avoir une vie meilleure,
08:47mais en travaillant, en travaillant,
08:52pas en oubliant ses coutumes.
08:57Il ne faut jamais oublier d'où on vient.
09:00Mais en France, on est un pays laïque,
09:03les femmes ne sont pas du bétail,
09:07on doit les respecter.
09:11Et je pense que quand un immigré arrive,
09:16on devrait le laisser une dizaine, quinzaine de jours
09:22à lui faire entendre qu'il a des droits,
09:25mais qu'il a aussi des devoirs.
09:28Il a le devoir de s'insérer à la société,
09:36de s'insérer à la société,
09:40et pas se marginaliser.
09:43Donc effectivement, si on ne peut plus accueillir tout le monde,
09:47arrêtons un certain temps d'accueillir,
09:50ou accueillons bien,
09:52mais surtout sauvons nos enfants, nos mères,
09:55nos tantes, nos sœurs.
09:58Personne n'est à l'abri.
10:00Vous n'êtes pas à l'abri.
10:01Moi, je viens d'une toute petite ville dans le Limousin,
10:03et je vous promets que l'insécurité est la même,
10:07alors à moindre échelle, puisqu'il y a moins d'habitants,
10:10mais je vous promets que c'est partout, partout.
10:14Je ne sors plus dans cette ville.
10:16Je ne fais plus mes courses dans cette ville.
10:18Il y a une insécurité qui est...
10:22Vraiment, c'est catastrophique.
10:25Et au bout de six ans, j'attends toujours un petit mot du maire de la commune
10:29pour me présenter ses condoléances.
10:31Chose qu'il n'a jamais faite.
10:33Donc...
10:36Par contre, moi, j'habite dans une autre petite commune,
10:41et le soir où on a retrouvé ma fille,
10:44il m'a envoyé un très long message,
10:47très, très long message de compassion.
10:50Donc, tout le monde n'est pas pareil.
10:52Et je voulais dire aussi,
10:54je souhaitais rendre hommage à la police nationale,
11:00parce qu'il était en fuite.
11:06Parce que dans ces cas-là, c'est toujours courage, fillon.
11:09On tue, mais on se sauve.
11:11Donc, le crime a eu lieu à Limoges.
11:17On l'a retrouvée plusieurs jours après,
11:22cachée à Alfortville,
11:24en train de se faire des faux papiers pour repartir en Algérie.
11:28Et la police n'a rien lâché.
11:30Et je vais vous dire, la police...
11:32Alors, ce n'est pas la police de Limoges qui l'a arrêtée,
11:34puisqu'il était à Alfortville,
11:36mais la police de Limoges, je les remercie.
11:38Ils n'ont rien lâché.
11:40Ils ont été là.
11:42Franchement, ils ont été formidables.
11:47Donc, ceux qui crachent sur la police,
11:50un jour, vous en aurez besoin.
11:52Un jour, on en a besoin.
11:54Ils sont toujours là.
11:56Ils sont toujours là pour porter secours.
11:59Même aux meurtriers.
12:03Voilà.
12:05Donc, prenez soin des vôtres.
12:08Prenez soin de vos enfants,
12:10de vos parents,
12:12de vos frères et sœurs.
12:15Soyez vigilants.
12:17Je crois que je ne l'ai pas été assez.
12:20Ça arrive chez tout le monde.
12:22Merci d'être là.
12:24Je voulais surtout dire aux parents de Philippines
12:27que ce qu'ils vivent, c'est...
12:30Je sais ce qu'ils vivent.
12:32Le chemin va être long.
12:34Parce qu'entre l'arrestation et le procès,
12:37il se passe, selon la région où on est,
12:42il se passe plusieurs années.
12:44Moi, il s'est passé 4 ans.
12:47Donc, ça va être long.
12:51Ils vont peut-être se sentir isolés, abandonnés,
12:54parce que le temps de l'enquête, c'est très long.
12:59Mais ils vont avoir un procès.
13:03Et c'est ce qui compte.
13:05Moi, je tenais à ce qu'il y ait un procès.
13:08C'est trop facile quand ils se suicident en prison.
13:12C'est trop...
13:14On n'a pas le procès.
13:16Donc, on se sent complètement démunis de tout.
13:19Moi, déjà, je n'ai pas pu voir ma fille.
13:21On n'a pas pu lui dire adieu parce que, bien sûr,
13:24je vous dispense, au mois de juin,
13:29avec les chaleurs, 10 jours sous la terre,
13:31on m'a interdit de la voir.
13:33Donc, je n'ai pas pu lui dire au revoir.
13:35Alors, je ne sais pas ce que veut dire faire son deuil.
13:38Je ne sais pas ce que ça veut dire.
13:40Mais en tout cas, moi, je ne l'ai pas fait.
13:43Donc, je suis là.
13:45Je ne suis pas là pour moi.
13:47Maintenant, ça y est, c'est fini, c'est passé.
13:49Je suis là pour vous tous,
13:52pour Claire,
13:55pour tous ceux qui sont touchés par ces drames
13:59et surtout,
14:04pour vous montrer que ça n'arrive pas qu'à Paris,
14:08ça n'arrive pas qu'aux autres.
14:10Ça arrive à tout le monde.
14:12Ce matin, j'ai pensé que j'allais écrire un petit texte
14:15pour les quelques personnes qui se représentent.
14:17Vous êtes manifestement beaucoup plus que ce que j'avais prévu.
14:23Alors, écoutez, nous sommes ici aujourd'hui
14:25pour rendre hommage à Philippine,
14:27une nouvelle victime des violences faites aux femmes,
14:29un fléau qui frappe notre société
14:31avec une régularité insoutenable.
14:33Chaque année, des centaines de femmes
14:35perdent la vie sous les coups d'hommes violents,
14:37souvent en toute impunité.
14:39Nous ne pouvons plus nous taire
14:41face à cette situation qui nous concerne tous.
14:44Philippine n'est pas un cas isolé.
14:46Elle représente malheureusement
14:48un trop grand nombre de femmes en France
14:50victimes de violences sexistes et sexuelles.
14:52Je ne sais que trop bien
14:54ce que ressentent les proches de Philippine
14:56car ma grand-mère, Berthe Picot,
14:58a été, elle aussi, victime de la violence.
15:00Elle a été violée et tuée chez elle
15:02en 2021 par un homme
15:04sous le coup d'une OQTF non exécutée.
15:07Elle avait 91 ans.
15:09C'était son anniversaire
15:11il y a deux semaines, le 14 septembre.
15:14J'étais très proche d'elle.
15:16Elle a connu la guerre,
15:18la famine, le déclassement.
15:20Elle a connu l'amour en rencontrant mon grand-père,
15:22en mettant ma mère au monde
15:24et lorsque je suis née.
15:26Toute sa vie fut modeste et digne,
15:28dépourvue de moyens mais généreuse.
15:30Elle était le quatrième maillon de ma minuscule famille
15:32et elle est morte dans son propre sang
15:34sur le sol d'un appartement
15:36où elle a vécu plus de 40 ans.
15:38Je le sais car j'ai dû nettoyer moi-même l'appartement
15:40en l'absence de la société de nettoyage
15:42et de l'instruction.
15:44Je pourrais vous parler d'elle pendant des heures
15:46mais ce n'est pas ce qui nous réunit aujourd'hui ici.
15:50Le non-respect de ses obligations
15:52de quitter le territoire français
15:54est une faille grave
15:56dans notre système de justice
15:58et cette faille coûte des vies.
16:00Ce qui relie Philippines à ma grand-mère
16:02ainsi qu'à tant d'autres femmes
16:04c'est un climat de laxisme
16:06et d'inertie dans l'application de nos lois
16:08notamment envers des individus
16:10inconnus pour leur dangerosité.
16:12En écrivant ce discours ce matin
16:14je me suis souvenu de la théorie de la vitre brisée
16:16que peut-être certains d'entre vous connaissent
16:20mais qui je pense nous éclaire
16:22sur ce qui se passe en France aujourd'hui.
16:24Cette théorie, voyez-vous,
16:26elle est venue des Etats-Unis en son temps
16:28et elle a permis de transformer la ville de New York
16:30qui était à l'époque, dans les années 80,
16:32une des mégalopoles les plus dangereuses du monde.
16:34Pour résumer grossièrement,
16:36je ne vais pas vous faire un grand oral,
16:38mais le fait de ne pas réagir
16:40aux premiers signes de désordre et de violence
16:42ça envoie un signal à tous ceux
16:44qui voudraient aller plus loin.
16:46En gros, ça donne ça.
16:48Quand une vitre est brisée et que personne ne la répare,
16:50cela montre que personne ne s'en soucie,
16:52que les règles sont floues
16:54et que l'ordre social est en déclin.
16:56Cela devient une invitation à transgresser davantage.
16:58Si on laisse des hommes violents
17:00continuer sans intervention,
17:02cela envoie un message de permissivité
17:04et ça affaiblit
17:06notre tissu social.
17:08Une société qui tolère les violences faites aux femmes
17:10est une société qui accepte le désordre
17:12et qui est une société vulnérable.
17:14Chaque fois qu'une OQTF n'est pas appliquée,
17:16chaque fois qu'une femme
17:18n'est pas protégée par les forces de l'ordre ou la justice,
17:20c'est une vitre brisée
17:22de plus dans notre société.
17:24Cela signifie
17:26que notre société tolère le désordre et les abus,
17:28qu'elle se dégrade, qu'elle devient moins sûre
17:30pour toutes et pour tous, mais surtout
17:32pour les femmes.
17:34Nous devons agir.
17:36Nous devons agir vite
17:38car cette indifférence face aux violences
17:40faites aux femmes est une défaillance
17:42collective. Il est crucial
17:44de rappeler que ces violences ne sont pas
17:46un problème secondaire
17:48ou périphérique. Elles sont au cœur
17:50des fractures de notre société.
17:52Le nombre de féminicides et d'agressions
17:54ne cessent de croître et il est inacceptable
17:56que dans un pays comme le nôtre,
17:58des femmes continuent de mourir sous les coups d'hommes
18:00qui auraient dû être éloignées ou emprisonnées
18:02bien avant que cette tragédie ne survienne.
18:04J'ai assisté
18:06au procès de l'assassin de ma grand-mère
18:08et j'ai vu
18:10comment ces hommes sont souvent des coquilles
18:12vides, façonnés par la violence,
18:14par la précarité, par le chaos.
18:16Ils exploitent l'inaction
18:18des pouvoirs publics et les failles d'un système judiciaire
18:20trop souvent défaillant.
18:22Cela renforce le climat de peur et de vulnérabilité
18:24dans lequel nous vivons.
18:28Et ce que j'ai appris, c'est que plus nous tolérons
18:30cette impunité, plus nous affaiblissons
18:32notre société.
18:34J'ai bientôt fini, je vous rassure.
18:36La justice
18:38et son application doivent échapper au clivage
18:40politique.
18:42Ce sujet des violences faites aux femmes
18:44n'est pas une question d'idéologie.
18:46C'est un problème de sécurité
18:48publique. Il est temps
18:50que la société civile s'empare de ce sujet,
18:52que nous imposions clairement
18:54nos normes sociales et que nous
18:56envoyions un signal fort à tous
18:58ceux qui les violent.
19:02Nous ne tolérons plus
19:04l'inacceptable.
19:08L'humanisme qui fait la fierté de notre pays
19:10ne doit pas être confondu avec la permissivité.
19:12Il est essentiel que nous
19:14défendions nos valeurs avec fermeté
19:16et que nous protégions les plus vulnérables,
19:18notamment les femmes,
19:20de ceux qui abusent de notre bienveillance.
19:22Je vous appelle aujourd'hui
19:24à nous unir pour exiger que la justice
19:26soit rendue, que les lois
19:28et notamment les OQTF soient appliquées
19:30sans faillir. Il est temps
19:32de réparer ces vitres brisées,
19:34ces vies brisées également,
19:36et de garantir que plus aucune
19:38femme ne perde la vie à cause d'une faille
19:40dans notre système. Ce combat
19:42est le nôtre et nous devons le mener
19:44maintenant. Merci.

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