La chanteuse Sylvie Vartan est l'invitée de 9h20 ce mardi 1er octobre pour sa tournée d'adieu. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview-de-9h20/l-itw-de-9h20-du-mardi-01-octobre-2024-5295195
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00:00Il est 9h26, Léa, ce matin, vous recevez donc une icône des années yé-yé !
00:05Et oui, la plus belle pour aller danser ! Bonjour Sylvie Barton !
00:09Bonjour Léa !
00:10Merci d'être avec nous ce matin !
00:12Si vous étiez un livre, un personnage historique et une émotion, vous seriez qui ? Vous seriez quoi ?
00:18Je commence toujours comme ça, c'est pour ça ! Alors un livre d'abord !
00:21Oh ça c'est difficile de trouver un livre qui résume un petit peu tout ce que l'on aime.
00:28Il y a beaucoup d'auteurs que j'aime, mais je pense que si c'était un livre, ce serait
00:31La promesse de l'aube de Romain Garry.
00:34Ah, et pourquoi ?
00:35Pour tellement de raisons ! C'est vrai que tout ce qui touche à l'enfance m'a toujours
00:43bouleversée.
00:44J'ai lu beaucoup de livres, évidemment, les pages incontournables de Proust qui parlent
00:52de l'enfance d'une manière incroyable.
00:57Mais Romain Garry, c'est un tout et puis en plus, j'ai eu la chance de pouvoir dîner
01:06avec lui.
01:07Et c'est quelqu'un qui a été un grand voyageur aussi, c'est quelqu'un d'extrêmement sensible.
01:12Tous ses écrits m'ont toujours émue, j'ai toujours trouvé une sorte de parenté avec
01:20lui dans les émotions et dans les origines.
01:24Et puis ensuite, il était consul à Los Angeles, en fait, c'était un homme extraordinaire.
01:32Si vous étiez un personnage historique ?
01:35Un personnage historique, je serais Eleanor D'Aquitaine.
01:41Et pourquoi ?
01:44Oui, parce que d'abord, c'est une femme incroyable.
01:49Quand on pense qu'elle était du XIIe siècle, enfin ce qu'elle a accompli, sa vie a été
01:57absolument incroyable.
01:59Elle a été quand même reine de deux pays, en France et puis ensuite en Angleterre.
02:07Elle a vécu jusqu'à 80 ans où elle allait en Espagne retrouver ses petites filles, etc.
02:14Elle vous parle, Eleanor D'Aquitaine, je ne la voyais pas venir, mais c'est d'accord.
02:19Et si vous étiez une émotion ?
02:20Ça c'est, sans réfléchir, la mélancolie.
02:27Ah la mélancolie, c'est étonnant que vous me disiez ça.
02:30C'est étonnant, je vais vous dire pourquoi.
02:32Ça va venir, parce que David Hallyday, votre fils, qui était là à ce micro il y a quelques
02:36mois pour son autobiographie, parle de sa mélancolie qui vient de vous.
02:39Ah, je suis désolé alors.
02:42Oui, ça vient de vous.
02:4560 ans en tout cas, Sylvie Vartanque, vous êtes dans le paysage et dans le patrimoine
02:49musical des Français, reine des yéyés, icône pop, vous avez vendu 40 millions d'albums,
02:53vous avez fait 2500 concerts dans 9 langues et plus de 30 pays dans toute votre carrière.
02:59D'ailleurs, vous êtes une des rares chanteuses françaises qui a vraiment fait carrière
03:02à l'étranger, au Japon, en Amérique du Sud, où vous êtes une star et où on chante,
03:07depuis 60 ans, vos tubes et vos chansons.
03:09Comme un garçon, j'ai les cheveux longs Comme un garçon, je porte un blouson
03:15Un médaillon, un gros ceinturon Comme un garçon, comme un garçon
03:20Moi je suis têtu, et bien souvent moi je distribue
03:23Des corrections, faut faire attention Comme un garçon
03:27L'amour c'est comme une cigarette Ça brûle et ça monte à la tête
03:35Quand on ne peut plus s'en passer Tout ça s'envole en fumée
03:42Si ce n'est pas vraiment l'amour, tu lui ressembles Quand je m'éloigne, toi tu te rapproches un peu
03:53Si ce n'est pas vraiment l'amour, de vivre ensemble Ça lui ressemble tant que c'est vener au mieux
04:02La maritza, évidemment qu'on entend et qui fait, alors ça, ça m'a surpris, qui fait
04:24un carton sur les réseaux sociaux, Sylvie Vartan, chez les jeunes.
04:27Cet été, c'était la chanson la plus utilisée, la maritza, cette chanson qu'on entend sur
04:31Instagram, vous avez vu ça ? Et sur TikTok, dans le monde, 90 millions de likes sur TikTok,
04:37elle est utilisée pour des vidéos de voyage, de cuisine, de coiffeur, de mariage.
04:42C'est fou, dans toutes circonstances, c'était drôle.
04:44Mais du coup, vous êtes devenue trendy, comme on dit chez les moins de 25 ans, et vous avez
04:50ouvert votre compte Instagram et TikTok, c'est vous qui gérez vos comptes ou c'est vos petits
04:55enfants qui vous ont appris tout ça ? Oh mes petits enfants essayent de m'apprendre,
04:59effectivement, je suis un peu hermétique, mais oui, je fais attention quand même à
05:05ce qui se dit sur moi, quand même, c'est important que ce soit, quelque part, la vérité.
05:12Vous êtes là ce matin, pas pour parler de TikTok, mais parce qu'après 60 ans de carrière,
05:18vous faites vos adieux à la scène en donnant vos ultimes concerts.
05:20Alors ça devait finir au Dôme de Paris les 8, 9 et 10 novembre, sauf que c'est complet,
05:26et donc vous avez rajouté des dates, en janvier, au Palais des Congrès,
05:30trois dates, vous n'arrivez pas à dire adieu en fait, il faut repasser.
05:34Le 24, le 25 et le 26, mais je serais ravie de retrouver aussi le Palais des Congrès,
05:40parce que j'ai commencé là-bas avec mes grands spectacles, et j'ai des souvenirs merveilleux,
05:45comme j'ai commencé à avoir la possibilité de réaliser tous mes rêves.
05:54Pour moi, c'est une salle qui me porte bonheur, et c'était normal que je termine aussi au Palais des Congrès.
06:01– Mais pourquoi vous arrêtez ?
06:04– Vous savez, c'est plus que 60 ans, j'ai commencé à 17 ans, donc voilà, ça fait 60...
06:12– Disons que vous avez fêté vos 80 ans cet été.
06:15– Je ne compte pas, c'est pour ça que je suis très mauvaise en calcul,
06:18mais vous savez, je pense qu'il faut...
06:22Je trouve que c'est un respect des gens, du public,
06:26parce que, écoutez, à mon âge, je ne vais pas encore chanter, je ne sais pas,
06:32à encore 10 ans, ce n'est pas possible, forcément...
06:36– Vous avez peur que votre voix vous lâche ?
06:38– Je veux être en pleine possession de ce que je fais,
06:41et me présenter correctement aux gens que j'aime, qui ont suivi toute ma vie,
06:46et avec lesquels j'ai grandi, et je pense que c'est un respect qu'on leur doit,
06:53de ne pas faire pitié, ou de ne pas...
06:55Tout peut arriver dans la vie, à mon âge, et comme à tout âge d'ailleurs,
07:01mais on ne se pose pas les mêmes questions quand on est...
07:06Un a 20 ans, ou 40 même, que quand on a 80, forcément.
07:10La route serait trécie.
07:12– C'est vraiment vos adieux, vous allez faire une Aznavour,
07:14c'est-à-dire que dans deux ans, vous reprenez un tour de chant ?
07:16– Écoutez, je ne pense pas...
07:19Mais cela dit, comme je suis quelqu'un d'impulsif, et que j'ai toujours foncé,
07:26c'est-à-dire que quand j'ai eu très envie de faire quelque chose,
07:28je l'ai toujours fait, en dépit de tous,
07:32et des conseils des uns et des autres, même des plus proches,
07:35et j'avais envie de faire un dernier spectacle,
07:40comme sur le modèle de ceux que j'avais fait au Palais des Congrès, justement,
07:44pendant beaucoup d'années,
07:47que j'ai partagé avec des milliers de gens, en fait,
07:50et que j'ai transporté un peu partout, de Vegas au Japon,
07:54à l'Amérique du Sud, comme vous dites, dans le monde,
07:57et c'était un bonheur total, toujours.
08:00Donc je veux finir de cette manière,
08:03je n'ai pas envie de faire les choses à moitié.
08:07– D'ailleurs, vous m'avez dit, là, dans le couloir,
08:09que vous avez passé votre été à bosser sur ce spectacle.
08:12– Ah oui, mais enfin, pour moi, ce n'est pas bosser.
08:14– C'est du plaisir.
08:15– C'est vraiment un élan, et je suis bien entourée.
08:22– Oui, mais ça va être 2h30, tous les soirs,
08:252h30 de concert, qui va s'articuler autour de six moments importants
08:30de votre carrière, Johnny, Las Vegas, la Bulgarie, la France,
08:35la danse et les Beatles.
08:37Et oui, Nicolas, je ne sais pas si vous vous souvenez,
08:40mais Sylvie Vartan a fait, il y a 60 ans exactement, en janvier 64,
08:45vous avez donné trois semaines de concert à l'IC.
08:47– Oui, trois semaines, je pensais que ce n'était que trois jours.
08:50Vous voyez, je compte très mal, et en fait,
08:53on a partagé pas mal de soirées ensemble.
08:56– Avec les Beatles, à l'Olympia.
08:58– Ma mère était dans la salle.
08:59– C'est vrai, ça ?
09:01– Les mères ont eu une très, très grande importance dans ma carrière,
09:04je dois dire, parce qu'elles ont beaucoup amené leurs enfants.
09:09C'est vrai, j'avais un public assez éclectique,
09:12ça allait de 7 ans à 77, comme Tintin.
09:16– Voilà, et quels souvenirs vous gardez de John Lennon ?
09:21– C'était le plus extraverti,
09:27je pense que c'était le plus âgé de nous tous,
09:31enfin de quelques années, mais quand on est si jeune, ça compte beaucoup.
09:36Mais chacun avait leur personnalité,
09:41Paul aussi, George, Ringo, aussi le batteur.
09:48– Lequel était le plus beau ?
09:50– Le plus beau ?
09:51Bon, je ne sais pas, le plus beau ?
09:56Le plus attractif ?
09:58Je ne sais pas, John et Paul peut-être ?
10:02Ringo avait son côté humour et rigolo, ils étaient tous différents.
10:08– On va vous entendre Sylvie Vartan dans votre toute première interview
10:10qu'on a retrouvée à cette époque-là,
10:12à l'époque d'Avec les Beatles, dans les archives de l'INA.
10:15On est à l'ORTF et vous avez 17 ans.
10:18– Vous n'aviez jamais eu l'envie de chanter, de devenir chanteuse ?
10:22– Oh non, mon rêve c'était surtout de faire du théâtre mais…
10:26– Pas le chant ?
10:27– Non, ça ne m'avait pas effleuré du tout.
10:29– Et c'est une chance qui est arrivée en pleine préparation de Bac.
10:33Parce que vous préparez votre premier Bac.
10:36Et alors, vous avez décidé de continuer quand même ?
10:38– Premièrement, le Bac est dans quelques mois,
10:41ça aurait été vraiment dommage de laisser tomber.
10:43– Même pour une chanteuse, vous pensez que c'est nul avoir son Bac ?
10:47– Oh oui.
10:47– Lorsqu'on vous a proposé cet engagement à l'Olympia,
10:50est-ce que vous en avez parlé au lycée ?
10:52– Oh non, il n'y a que mes meilleurs amis qui étaient dans la confidence.
10:55– Lorsque vous ne vouliez absolument pas être considérée comme une bête curieuse ?
10:58– Oh non, parce qu'il n'y a vraiment rien d'extraordinaire
11:01à ce que je suive mes cours en même temps.
11:03– Il n'y a rien d'extraordinaire à ce que vous soyez devenue une chanteuse ?
11:06– Peut-être.
11:09– Peut-être.
11:11Chanteuse, vous ne vouliez pas l'être, vous vouliez être actrice, on l'entend.
11:14Et danseuse, la danse toujours très importante dans vos concerts.
11:18D'ailleurs, beaucoup se sont inspirés de vos danses, de vos paillettes.
11:21Aujourd'hui, quand on voit Taylor Swift qui s'habille avec vos paillettes…
11:24– C'est vrai que les costumes se ressemblent assez, oui.
11:27– Les costumes se ressemblent.
11:28Et puis, vous devenez une immense star, après cette première interview,
11:33avec Johnny, vous devenez le couple star.
11:36Votre fils David, on y revient, raconte dans son autobiographie son enfance
11:39dans l'appartement de l'avenue du Président Wilson, dans le 16e arrondissement,
11:42un appartement qui voyait défiler Louis de Funès, Coluche, mais aussi Bob Dylan,
11:47qui aimait bien dormir chez vous quand il passait à Paris, Dylan.
11:50Il y avait toujours un millier de fans en bas de la maison,
11:54qui vous suivaient, les photographes vous suivaient à l'époque,
11:57à tel point que David raconte dans l'autobiographie
11:59qu'il pensait que tous ses copains étaient suivis par des photographes.
12:02– Oui, oui, c'est vrai, oui.
12:03– Et vous, vous dites, dans l'interview de Paris Match que vous donnez à la naissance,
12:06parce qu'évidemment c'était ultra médiatisé, à la naissance de David,
12:09vous dites la phrase suivante, pourtant vous êtes très jeune,
12:11et vous dites « je souhaite à mon fils de ne jamais être une idole ».
12:16– Ah oui, c'est possible.
12:18– Vous ne vouliez pas que ce soit une…
12:20– Je ne voulais pas qu'il soit exposé tout le temps,
12:23et puis j'essayais de le protéger quoi qu'il arrive, c'était compliqué.
12:29Mais parce qu'en même temps, c'est vrai que notre vie était tellement vertigineuse,
12:38elle était double, puisqu'il y avait Johnny et il y avait moi,
12:41et donc c'était puissance, c'était au carré quoi, c'était incroyable,
12:47parce qu'on aimait les mêmes choses, on était très semblables,
12:51on était émus par la même force, par la même passion,
12:54donc on s'entendait sur tout, et j'essayais moi de protéger mon tout petit quoi.
13:02– La mélancolie, David Hallyday, on écoute.
13:06– J'ai toujours gardé cette espèce de, quand j'étais petit,
13:08cette espèce de, je ne sais pas d'où venait cette tristesse,
13:11c'est ce qui m'a suivi pendant très longtemps, j'ai mis d'où ça vient,
13:15et je pense que cette espèce de mélancolie,
13:17je pense que c'est un peu génétique peut-être,
13:21où j'ai été élevé par des parents, par une maman immigrée qui est venue en France,
13:27qui s'est échappée, qui a fui le communisme,
13:30et j'ai entendu toutes ces histoires, peut-être ça,
13:33et peut-être un petit peu de moi-même aussi,
13:35mais je n'ai jamais été quelqu'un de triste en fait,
13:38vous mentionnez le mot paradoxal, chez moi c'est vrai, il y a des paradoxes.
13:44– Moi aussi j'ai des paradoxes, effectivement,
13:47je passe de la mélancolie, qui est inhérente à qui je suis,
13:53elle fait partie de mes gènes je crois, celle de mes parents aussi évidemment,
13:59mais en même temps je suis capable, j'aime beaucoup rigoler,
14:03j'aime la gaieté, je suis un extrême en fait.
14:06– Oui, alors la Bulgarie, vos origines bulgares,
14:09vous dites le fil conducteur de votre vie, de ce qui était votre vie,
14:13d'ailleurs vous racontez que le moment le plus émotionnel de toute votre carrière
14:16c'est après la chute du mur de Berlin, quand en 1990, à Noël 90,
14:21vous partez à Sofia, vous retournez pour la première fois dans ce pays
14:25où vos parents avaient fui le communisme quand vous étiez toutes petites,
14:28vous retournez là-bas, vous faites ce concert qui va être diffusé
14:31sur Antenne 2 à l'époque, concert de Noël, dans la plus grande salle de Sofia,
14:35et vous dites tout le monde pleurait, je pleurais,
14:37c'est le moment le plus intense de votre vie.
14:39– Oui, c'est vrai, c'est vrai, parce que ce n'était pas un concert,
14:43c'était quelque chose de très profond qui m'a touchée,
14:49j'étais comme un chiffon en fait, j'étais absolument vidé,
14:52et j'ai pleuré tout le temps, pendant 12 jours où j'étais en Bulgarie,
15:01à visiter les endroits dont je me souvenais, avec la télévision,
15:06mais c'était avec Mariti Gilbert Carpentier, Marie-France Brière,
15:10j'étais entourée d'amis, c'était les producteurs,
15:14et mon mari, mon fils, donc c'était en famille quelque part,
15:20et c'était bouleversant pour moi.
15:22– De manière générale, vous dites, quand je suis sur scène,
15:24la scène et le public, ça a été l'antidote à toutes mes souffrances,
15:28à toutes mes douleurs.
15:29– Oui, oui, parce que je suis quelqu'un de très émotif,
15:36et c'est vrai que mes chansons, de plus en plus,
15:40sont devenues des témoins de ce que je ressens, de qui je suis.
15:50Quand on chante, en fait, on est vrai, on est à nu devant les gens,
15:54alors que quand on joue, on a cette espèce de jeu
15:58où on se déguise quelque part, donc ça vous laisse une légèreté,
16:04et vous avez un alibi, alors que quand on chante,
16:06on n'a pas d'alibi, on est là.
16:08– Pour finir les Impromptus, Sylvie Vartan,
16:10vous répondez de manière courte, s'il vous plaît,
16:13aux petites questions pour terminer.
16:14Je précise qu'il y a les concerts, mais il y a aussi un livre
16:17qui va sortir dans un mois, chez Ground, un beau livre,
16:19où vous commentez toutes les photos de votre vie,
16:21et dans ce livre-là, on apprend, et vous dites,
16:23et c'est là où je vais vous demander en un mot,
16:25Yves Saint-Laurent, vous dites,
16:26ça a été une des grandes rencontres de ma vie,
16:28il faisait les costumes de scène, avec les paillettes, justement.
16:31Yves Saint-Laurent, en un mot.
16:33– C'était un être à part, très sensible, timide,
16:39tellement talentueux, voilà, j'ai adoré, il a formé mes goûts,
16:45j'étais très proche de lui, il a fait beaucoup de mes costumes.
16:49– Voilà, et on le voit dans le livre.
16:52François Zardi, qui était votre ami jusqu'au bout,
16:55en un mot.
16:58– Oh, c'est difficile de résumer quelqu'un en un mot.
17:03Elle avait une élégance naturelle, une timidité aussi,
17:10quelque chose de… c'était une belle personne.
17:14– Dans son livre « Passion simple », Annie Ernaud
17:16vous cite comme « soutien de vie ».
17:19Ça vous touche, ça ?
17:21– Oui, vous savez, ça me touche,
17:23d'autant plus qu'il m'est arrivé, oui, de rencontrer des gens
17:28pour qui j'étais très importante, et du coup, je me suis dit
17:31« mais c'est formidable de chanter au fond,
17:33parce qu'au fond, ça sert à quelque chose ».
17:35Alors, je pensais que ça ne servait qu'à me faire plaisir,
17:39mais je ressens ça très fortement.
17:41– D'être un soutien de vie.
17:42Liberté, égalité, fraternité, vous choisissez quoi ?
17:45– Oh, ben, liberté, parce que la liberté amène à tout.
17:52– Je tire ma révérence, « Les adieux » de Sylvie Vartan,
17:55c'est donc au Dôme de Paris en novembre, mais c'est complet, trop tard.
17:58En revanche, trois nouvelles dates, 24, 25, 26 janvier,
18:02au Palais des Congrès en janvier prochain.
18:04Là, il reste quelques dates, vous pouvez prendre vos billets.
18:07Ce sera donc « Les adieux » de Sylvie Vartan,
18:09et puis « Ma vie de scène en scène »,
18:11le livre qui sort en novembre prochain chez Ground, aux éditions Ground.
18:16Merci à vous et très belle journée, Sylvie Vartan.
18:18– Merci à vous.