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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mercredi, c’est Sylvie Vartan, interprète, pour "Je tire ma révérence", la tournée d'adieu les 8, 9 et 10 novembre 2024 au Dôme de Paris dont les billets seront en prévente dès ce mercredi 24 janvier à 10h.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 Merci beaucoup d'être avec nous pour la suite de Culture Média.
00:03 Jooyoum nous a rejoint.
00:04 Bonjour !
00:05 Salut ! Pour une heure un peu particulière ce matin, entièrement consacrée à notre
00:09 invité puisque j'ai le privilège de recevoir ce matin une légende de la chanson française,
00:14 Sylvie Vartan.
00:15 Bonjour Sylvie !
00:16 Bonjour !
00:17 Merci beaucoup d'avoir réservé votre première interview radio à Europe 1 pour annoncer
00:21 une grande nouvelle puisque vous avez décidé, alors c'est vrai ça, de tirer votre révérence.
00:25 C'est sûr.
00:26 Exactement, ouais.
00:27 Vous avez tiré votre révérence, ça va être les 8, 9 et 10 novembre prochains au
00:34 Dôme de Paris et puis peut-être une tournée ensuite.
00:37 Si on est membre d'ailleurs du fan club de Sylvie, on peut réserver ses billets en pré-vente
00:42 là maintenant puisque c'est à partir de 10h pile aujourd'hui.
00:45 On peut commencer à réserver ses billets.
00:48 Le site a crashé déjà 4 fois.
00:51 Et puis pour tous, les pré-ventes c'est ce vendredi à 10h.
00:54 On va parler de cette tournée mais aussi revenir tout au long de cette émission sur
00:57 votre immense carrière Sylvie Vartan et je vous propose de démarrer tout de suite avec
01:01 un premier souvenir.
01:02 La Mariza, cette chanson de 1968 raconte ce souvenir flou de la Bulgarie que vous avez
01:22 quitté avec votre famille à l'âge de 8 ans.
01:25 Vous avez grandi à Iskret, un petit village de montagne près de Sofia.
01:28 Un souvenir en particulier vous a beaucoup marqué quand vous étiez toute petite.
01:32 Un ami de votre père vous a fait jouer un petit rôle dans un film et ça, ça a été
01:37 une révélation pour vous Sylvie Vartan.
01:39 - Tout à fait.
01:40 Tout à fait.
01:41 Ça m'a ouvert les yeux sur une possibilité de faire ça toute sa vie, c'est-à-dire de
01:48 jouer en fait.
01:49 Et c'est ce que j'ai fait.
01:50 Comme quoi quand on a un rêve qui se transforme en passion, au fond, sans subrepticement,
01:57 sans l'intellectualiser, eh bien ça marche.
02:02 Il faut y croire.
02:03 - Vous voulez dire que d'une certaine manière c'est resté un rêve enfantin en fait ? Vous
02:07 l'avez conservé avec cette…
02:08 - Oui.
02:09 C'est pour ça que j'ai toujours été étonnée tout d'un coup que ce rêve qui
02:14 est devenu réalité amène la célébrité, que ce soit un métier, qu'on gagne de l'argent.
02:22 C'est fou, moi je n'avais aucune idée de tout ça.
02:26 En fait tout ce que je voulais c'est jouer.
02:28 - Et alors votre père Georges, il était attaché de presse à l'ambassade de France
02:32 en Bulgarie.
02:33 Vous aviez un grand-père francophile aussi, Robert.
02:36 Mais vous ne parliez pas français en arrivant à Paris en 1952.
02:40 Vous avez dû apprendre la langue.
02:42 Vous dites que vous n'avez pas eu vraiment d'adolescence.
02:45 - Non, parce qu'en fait entre 8 ans et 17 ans, il n'y a même pas 10 ans, enfin presque.
02:54 L'adolescence, ma foi, entre les déménagements, entre les différents lycées, le fait d'apprendre
03:02 la langue et puis de m'intégrer, ça a été très très vite.
03:07 - Et puis surtout votre adolescence a été courte puisque à 16 ans vous avez commencé
03:11 à chanter et votre toute première chanson, Sylvie Vartan, c'était ça.
03:15 - Pourquoi t'affoler ? - Je rentre à la maison.
03:18 - Ça fait bien loin à pieds. - Je connais les garçons.
03:21 - L'endroit est désert. - Je te vois bien venir.
03:23 - Il a tout pour plaire. - Il faut repartir.
03:26 - Panne d'essence avec Francky Jordan.
03:29 Il faut dire Jordan et pas Jordan.
03:30 C'est l'adaptation d'un tube américain, je ne sais pas si vous savez ça, Joey.
03:35 - Non, allez-y, éclairez-moi.
03:36 - Ça s'appelait Out of Gas.
03:37 - Panne d'essence, ils ne se sont pas trop embêtés.
03:41 - Tout simplement.
03:42 - Ce qui est fou, c'est que vous avez profité du désistement de dernière minute d'une
03:47 autre chanteuse qui devait faire ce duo.
03:48 - Oui, exactement.
03:49 - Qui s'appelle Gigi Alpils.
03:50 - Et d'ailleurs c'est pour ça que je chante avec une voix de tête, alors que moi j'ai
03:55 la voix plutôt grave.
03:56 J'ai cette petite voix très désuète et très aiguë.
04:01 Et donc bon, j'avais fait ça en séchant mon cours de maths pour dépanner mon frère
04:09 Eddy qui était producteur chez DK, RCA, je crois.
04:15 - Il était chargé de trouver une remplaçante.
04:18 - Au pied levé en fait.
04:19 - Et vos parents ne voulaient pas du tout ?
04:20 - Non, mon frère disait qu'il allait juste faire un remplacement, ça allait très vite.
04:27 - Il a réussi à le faire passer comme ça.
04:29 - Ça a été très vite, c'est vrai.
04:30 - Vous avez eu même des clics avec le cinéma quand vous avez fait cette chanson, vous vous
04:33 êtes dit c'est vraiment ça que je veux faire plus tard.
04:35 Ça vous a fait comme pour votre premier rôle à l'âge de 8 ans ?
04:38 - Moi j'ai toujours pensé que je ferais du cinéma et pas de la chanson.
04:43 Parce que ce que je voulais c'est avoir différentes vies, c'est-à-dire jouer.
04:48 Et mon premier désir était de devenir un ours.
04:53 Parce qu'en fait à l'ambassade de France, il y avait des fêtes qui étaient données
05:01 par le personnel de l'ambassade pour Noël.
05:05 Et les enfants des diplomates pouvaient présenter une pièce de théâtre, un spectacle.
05:12 Et moi mes amis d'enfance, qui étaient des amis de mes parents, le papa était chargé
05:18 d'affaires de Hollande en Bulgarie.
05:23 Et ses filles étaient mes meilleures amies comme des sœurs, on vivait ensemble.
05:26 Et elle, comme le papa était diplomate, avait le droit d'être dans la pièce de théâtre.
05:32 Et c'était Boucle d'Or et les trois ours.
05:36 Et en fait moi j'étais subjuguée, je voulais tellement jouer dans cette pièce,
05:40 et je n'avais pas le droit parce que mon papa n'était pas diplomate, il était PA,
05:46 il était attaché de presse.
05:49 Et donc moi mon rêve ce n'était pas de faire Boucle d'Or ou quoi que ce soit.
05:54 J'étais fascinée par le fait de pouvoir être un ours.
05:57 Et je me disais mais c'est extraordinaire ça.
06:01 - Sauf que là vous avez été emportée par la chanson.
06:03 - Après j'ai fait l'ours beaucoup de fois, sans aucun complexe.
06:07 De Bécassine à la cigale avec Carlos, avec les Carpentiers qui m'ont fait toute une panoplie
06:16 de rôles différents, je me suis vraiment amusée.
06:19 - Et ce qui est fou c'est que cette chanson-là dont on parlait, Pan d'Essence, votre photo
06:23 elle ne figurait même pas sur la pochette du 45 ans, mais c'est devenu immédiatement
06:27 un tube et vous n'avez pas pu retourner au lycée parce qu'il y avait trop de monde
06:30 au lycée qui vous attendait à la sortie.
06:32 - C'était comme ça, comme si c'était du jour au lendemain.
06:36 - Finalement vous n'avez jamais passé votre bac et ce n'était peut-être pas plus.
06:40 On va continuer à parler de tous ces souvenirs surplongés dans quelques grands moments de
06:44 votre carrière.
06:45 J'ai plein de choses pour vous.
06:46 Sylvie Vartan revient tout de suite sur Europe 1.