L'armée israélienne a annoncé tôt ce mardi 1er octobre avoir commencé des "raids terrestres localisés" dans des villages du sud du Liban, affirmant cibler le mouvement islamiste Hezbollah, malgré les appels internationaux à la désescalade.
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00:00En fait, attaquer le Hezbollah, c'est également, et peut-être même surtout, pour Israël, attaquer l'Iran et annihiler sa capacité offensive.
00:10Parce que, contrairement au Hamas, qui est un parti sunnite d'origine frère musulman, ancien, qui n'a pas été créé par l'Iran,
00:20mais qui a fait un accord avec l'Iran pour accroître ses capacités offensives contre Israël.
00:28Contrairement au Hamas, qui est un parti endogène, si j'ose dire, le Hezbollah est une création iranienne, fabriquée par les services iraniens, financée, etc.
00:40Et c'est un parti qui obéit à Téhéran, qui a été structuré comme tel pour protéger Téhéran.
00:47Pourquoi ? Parce que si les Américains veulent attaquer, par exemple, les sites nucléaires à Natanz ou ailleurs en Iran,
00:54l'idée était que le Hezbollah puisse, avec son arsenal, tirer sur Israël.
00:59Et avant la razzia pogromiste du 7 octobre de l'année dernière, quand il y avait 10 morts en Israël, c'était une catastrophe nationale.
01:08Or, l'attaque du Hamas a changé complètement la donne, changé le paradigme.
01:13Il y a eu plus de 1 200 morts, il y a eu des otages en quantité.
01:18Et du coup, maintenant, d'une certaine manière, l'armée israélienne, la stratégie israélienne est une stratégie de désinhibition.
01:26Et en attaquant le Hezbollah, ça expose l'Iran en première ligne, car le Hezbollah n'est plus là, si vous voulez, comme à la fois comme lance, fer de lance et comme bouclier.
01:39Or, le régime iranien, aujourd'hui, me semble extrêmement fragilisé.
01:45Si vous regardez la succession de morts au très haut niveau, vous avez eu le président Raïssi, qui est mort dans un accident d'hélicoptère.
01:54Je pense que ce qu'on peut dire pour le moment, c'est en tout cas que le temps était Mossade, avec le jeu de mots délibéré à ce moment-là, puisque...
02:05– Mossade, c'est-à-dire les services de renseignement israéliens, le temps était Mossade.
02:09– Voilà, voilà, disons ça comme ça. Merci d'alourdir un peu le jeu de mots, mais c'est clair, vous êtes très pédagogue, très bien.
02:18Et l'hélicoptère venait d'Azerbaïdjan, un pays voisin où les services israéliens sont extrêmement implantés et très présents.
02:26Mais néanmoins, tous les responsables avaient été mis dans un seul hélicoptère, un vieil hélicoptère bel-américain qui datait d'il y a une cinquantaine d'années.
02:34Un pays qui dit être une grande puissance nucléaire, si vous voulez, qui met tout son establishment politique dans un vieil hélicoptère.
02:43Ce qui induit peut-être qu'on a fait disparaître Raisi, y compris qu'à l'intérieur du pouvoir iranien, un certain nombre de gens se sont dit,
02:52ce fou sanguinaire qui va remplacer Khamenei, l'actuel guide qui est octogénaire, qui a le cancer et qui est en très mauvaise santé,
03:00si on continue comme ça, on va dans le mur.
03:03Deuxième mort très suspecte, celle d'Ismail Haniyeh, le jour de l'intronisation...
03:09Le numéro un du Hamas qui était présent à Téhéran, qui était présent en Irak.
03:12Présent à Téhéran pour l'intronisation du nouveau président, du successeur de Raisi, M. Pézéchkian, qui a été mis là, qui est un médecin, pour dire qu'on veut se réconcilier avec l'Occident.
03:22Alors il faut prendre ça avec mesure, mais néanmoins, l'autre ne disait pas ça à Raisi, il disait il faut tuer tout le monde.
03:29Donc il y a ce problème, il est mort dans le bunker des gardiens de la Révolution.
03:36Il est dans sa chambre avec un explosif qui avait été mis sur sa table de nuit ou je ne sais où dans sa chambre.
03:42Et ça, c'est quand même très préoccupant aussi pour la sécurité du régime.