Gilles Kepel, spécialiste du monde arabe, décrypte la situation militaire d'Israël au Liban. «Casser le Hezbollah permet d’éviter de combattre l’Iran» selon cet expert.
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00:00Il y a la question, est-ce que les Israéliens vont entrer au Liban ?
00:03Ils vont mettre des bottes sur le terrain.
00:06Netanyahou a déjà dit qu'on va se préparer, et on a vu des mouvements de chars qui arrivaient dans le pays.
00:15Mais tant qu'on ne les a pas vus sur le terrain, ils ne sont pas.
00:17Pourquoi ? Parce qu'il faut bien voir qu'Israël a déjà envahi le sud du Liban et ils sont revenus à la maison.
00:24La Koba, c'était une catastrophe politique et militaire.
00:28Ils ont fait partir tout le monde par les bombardements.
00:30Quel est l'objectif Netanyahou, d'abord et avant tout, pour des raisons aussi électorales ?
00:35C'est de faire revenir chez eux les habitants de la Haute-Galilée.
00:39Donc, vu ce qui a été infligé au Hezbollah pour l'instant,
00:44je ne suis pas sûr qu'ils aient besoin de subir les réactions des gens qui seraient opposés à ce que les troupes soient arrivées.
00:54De la même manière, casser le Hezbollah, ça évite de taper sur l'Iran et ça évite du risque.
01:02Regardez la chute de l'URSS.
01:05Il n'a pas été besoin d'envoyer des missiles balistiques sur Moscou.
01:08Il a suffi que l'armée rouge quitte la Kebass, Kaboul, le 15 février 1989.
01:16C'était devenu un tigre de papier et le 9 novembre suivant, le mur de Berlin est tombé.
01:22C'est pour ça qu'il me semble que la comparaison, en tout cas comme hypothèse de travail, est intéressante.
01:28Maintenant, je ne fais pas partie des renseignements israéliens, ni iraniens, ni français, ni autre.