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L'armée israélienne a annoncé tôt ce mardi 1er octobre avoir commencé des "raids terrestres localisés" dans des villages du sud du Liban, affirmant cibler le mouvement islamiste Hezbollah, malgré les appels internationaux à la désescalade.

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Transcription
00:00C'est l'inquiétude, vous l'imaginez bien ici en plein cœur de Beyrouth, cette incursion aterrestre israélienne, ces nouvelles frappes, elles sont au cœur de toutes les conversations ce matin dans les cafés, de toutes les inquiétudes de la part des habitants.
00:12On est justement aux côtés de Gilbert. Vous êtes Libanais, vous habitez Beyrouth. Dans quel état d'esprit vous êtes ? Cette nuit, elle a été compliquée, ça marque un tournant dans ce conflit. Dans quel état d'esprit vous êtes ? On a peur ?
00:22Écoutez, la question est une question oratoire, rhétorique. Nous sommes dans un état d'esprit choqué par la violence des événements de l'attaque israélienne.
00:41Je parle en mon nom. Ce que je dis n'engage que moi. Mais je pense que beaucoup de Libanais partagent le fait qu'il y a dans des cas similaires une solidarité nationale qui fait que nous sommes particulièrement profondément attristés par tous ces dommages collatéraux,
01:08en fait, qui est un euphémisme, parce que « dommages collatéraux », ça veut dire des millions de morts, des millions de gens qui sont jetés dans les rues.
01:18Oui, parce que le Premier ministre libanais disait qu'il y avait un million de déplacés qui ont quitté le sud du pays, la banlieue sud de Beyrouth. Quel regard vous portez sur ça ?
01:28Oui. Ce sont des statistiques. Et comme toutes les statistiques, elles ne peuvent pas être vérifiables. Donc moi, je pense que les dégâts sont beaucoup plus importants.
01:41Et je suis solidaire avec tous ces Libanais chiites qui habitaient les quartiers qui ont été bombardés et qui ont fui leur maison, femmes, enfants, personnes âgées, et qui sont jetés dans les rues, sur les places.
02:03Vous avez pu le voir dans le centre-ville, sur la corniche, sur les trottoirs. Voilà. Je trouve ça tragique. Nous vivons une véritable tragédie. Maintenant, vous voyez que, par exemple, ici, dans notre quartier,
02:23les choses vont plus ou moins bien. Les gens sont attablés à un café, on papote. Voilà.
02:30Merci beaucoup. Merci beaucoup, Gilbert. On a entendu votre inquiétude suite à cette situation au Liban, inquiétude à partager par de nombreux habitants. D'ailleurs, beaucoup ont décidé de fuir dès ce matin le pays.

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