Israël a mené de nouvelles frappes sur "des dizaines de cibles du Hezbollah" dans la nuit de lundi à mardi. Le mouvement islamiste avait visé l'État hébreu avec une vingtaine de roquettes. La veille, les intenses frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait plus de 500 morts au Liban, dont des dizaines d'enfants, selon les autorités locales
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00:00Dans cette boulangerie de la banlieue de Beyrouth, les vendeuses ne s'arrêtent pas une seconde et servent les clients à la chaîne dans une boutique plus que bondée.
00:12A l'extérieur, des files d'attente monstres se sont formées avec des Libanais inquets venus faire leurs courses et si possible quelques provisions supplémentaires.
00:25D'habitude, j'achète deux sacs de pain par jour. Aujourd'hui, je vais essayer d'en prendre quatre parce qu'il y a la guerre.
00:33Un climat anxiogène qui pousse certains habitants à prendre leurs précautions face aux risques de pénurie.
00:41A quelques kilomètres de là, au milieu des embouteillages, cet homme s'impatiente.
00:49On vient de s'embrouiller avec la voiture devant moi.
00:52Il espère atteindre la station service située quelques dizaines de mètres plus loin pour faire le plein.
00:59Bien sûr que je veux faire le plein. On ne sait pas ce qui va arriver. Peut-être qu'il va se passer quelque chose. Peut-être pas.
01:09Après plusieurs minutes coincées dans sa voiture, cet automobiliste réussit finalement à se servir à la pompe.
01:18Sous les yeux du gérant de la station un peu dépassé, occupé à faire la circulation.
01:24Ce matin, ça allait encore. Mais quand il y a eu de nouvelles frappes, les gens ont eu peur et ils sont venus dans tous les sens.
01:37Une panique qui pousse ces Libanais à envisager le pire. À tel point que ces dernières heures, cette agence de retrait ne désoncle pas.
01:46Depuis ce matin et l'intensification des frappes israéliennes sur le Liban, beaucoup de gens viennent ici à se guicher, à retirer de l'argent pour faire face à l'évolution de la situation.
01:56C'est le cas de Michel, 33 ans.
01:59Je suis venu pour ramener tout mon argent. On ne sait jamais si demain, il va être fermé ou non. On ne sait jamais.
02:09Alors un peu de confiance pour laisser de l'argent. Il n'y a pas de guerre, mais on sent la guerre.
02:14Une tension qui, chaque jour, monte d'un cran. Depuis quasiment un an, les terroristes du Hezbollah multiplient les tirs de roquettes en direction d'Israël.
02:26Des frappes souvent interceptées grâce au dôme de fer. Mais pas toujours.
02:39Depuis le début de la guerre, le Hezbollah a tiré plus de 9000 roquettes, missiles et drones. Rien que la semaine dernière, il en a tiré plus de 700.
02:53Les forces de défense israéliennes ont mené des opérations au cours de la semaine dernière pour empêcher ces attaques, pour frapper les lanceurs de roquettes et les missiles avant qu'ils ne puissent frapper Israël.
03:04Nom de l'opération menée par les Taébreux, les Flèches du Nord. Une riposte de très grande ampleur. Au moins 1600 frappes qui visent principalement le sud du Liban, mais qui ont atteint aussi Beyrouth aujourd'hui.
03:19Et qui poussent de plus en plus les habitants à fuir pour se réfugier au nord, loin de la frontière, comme ici, dans cette école de la capitale.
03:28Évidemment, il y a beaucoup de nervosité vis-à-vis de la présence d'une caméra étrangère. Donc là, dans cette école où sont accueillis des familles en provenance du sud, ces hommes qui appartiennent à un parti chiite, à un parti amal proche du Hezbollah, nous accueillent et nous autorisent à filmer dans l'école sans filmer les visages des enfants et des femmes.
03:47Ali est bénévole sur place. Il nous emmène à l'intérieur de l'établissement où sont hébergés 45 aînés.
03:57Chaque personne qui a besoin de nous est la bienvenue ici. Nous les accueillons à bras ouverts. Nos maisons leur sont grandes ouvertes. Nous avons mis à leur disposition des vêtements, de la nourriture, des boissons, des médicaments. Nous ne leur demandons rien en échange. Tout cela est financé grâce au soutien du Hezbollah.
04:17Cette école, comme tous les établissements scolaires du pays, restera fermée au moins jusqu'à la fin de la semaine.