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L'armée israélienne a annoncé tôt ce mardi 1er octobre avoir commencé des "raids terrestres localisés" dans des villages du sud du Liban, affirmant cibler le mouvement islamiste Hezbollah, malgré les appels internationaux à la désescalade.

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Transcription
00:00Israël parle de combats intenses à la frontière, et ça continue, et on ne sait pas encore quand est-ce que ça va arrêter.
00:09Et là, je vais vous montrer une situation très concrète des conséquences de cette incursion et des frappes, des raids israéliens qui continuent,
00:17comme encore cette nuit dans la banlieue sud de Beyrouth, dans le quartier de Darié.
00:21Trois quartiers différents de cette zone ont encore été touchés.
00:24Et là, je suis chez un traiteur libanais qui fabrique, qui prépare 3 000 repas par jour pour tous les déplacés libanais du sud et de la banlieue sud de Beyrouth.
00:35Il y a une ONG qui s'appelle World Central Kitchen qui mobilise 16 cuisines de restaurants sur l'ensemble du territoire et qui prépare 50 000 repas par jour.
00:44Et je suis avec Aline. Aline, c'est quelqu'un de formidable. Aline, vous préparez tous ces repas, vous gérez tous ces repas quotidiennement pour les déplacés libanais.
00:54Et ce que vous me disiez tout à l'heure, c'est que depuis ce matin, depuis l'incursion et depuis les frappes sur Beyrouth, ça explose.
01:00Le nombre de déplacés explose. Est-ce que vous pouvez me donner le chiffre que vous m'avez donné tout à l'heure ?
01:04Aujourd'hui, ce matin, on a reçu déjà 150 000, au-dessus de 1,2 million qu'on y était déjà hier.
01:11Donc avec tout ce qui se passe aujourd'hui avec l'attaque israélienne, il y a ceux qui restaient déjà au sud.
01:19Il y avait un peu de gens qui sont sortis. Et ce qui se passe dans le banlieue aussi, dans le Dahr. Hier soir, les frappes ne sont pas arrêtées.
01:29Il n'y a personne qui n'a pu dormir hier soir. Et il y a plus que... Là, on est à 1,3 million, 1,4 million de déplacés.
01:38Ici à Beyrouth ?
01:38Ici à Beyrouth. Au-dessus de ce que le Liban a déjà passé dans la pauvreté, avec tout ce qui s'est passé au Liban,
01:45parce qu'on n'a pas pris un seul moment une petite brise. C'est chaque fois qu'on descend un autre, un autre, un autre.
01:51Et là, ça devient insupportable. Comment nourrir ces gens ? On a commencé à avoir des pénuries des ingrédients.
02:01Et au-dessus de tout ça, on a les refugés syriens encore. Ce n'est plus possible. C'est pas qu'on veut pas. Ce n'est plus possible.
02:10— Merci beaucoup, Aline, qui me précisait tout à l'heure qu'on est tout simplement au bord d'une crise humanitaire majeure,
02:16si cela continue dans les prochains jours et les prochaines semaines, ce qui va être probablement le cas.

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