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Transcription
00:00Je me dirige en attendant vers Daniel Meilleur, enseignant en sciences politiques à l'Université de Genève,
00:05auteur de Frontières dans le monde arabe.
00:08Bonjour à vous, on peut le dire, aujourd'hui nous sommes le 28 septembre, c'est une nouvelle page qui s'ouvre au Moyen-Orient.
00:16Bonjour, oui effectivement, le moins qu'on puisse dire c'est qu'aujourd'hui sera un jour qui va rester dans l'histoire du Moyen-Orient.
00:24Enfin le 27 septembre, c'est probablement à cette date-là que Hassan Nasrallah a été assassiné.
00:30Et donc un tournant, mais probablement un tournant à relativiser, puisque dans le fond, comme on le sait, c'est une structure,
00:39le Hezbollah qui au-delà des personnes a donc des fonctions, et des fonctions qui sont remplaçables, qui sont permutables.
00:50Et là, sans aucun doute, il y aura quelqu'un qui va prendre la place de Hassan Nasrallah,
00:55comme Hassan Nasrallah lui-même avait pris la place d'Abbas Moussaoui en 1992.
01:01Il a malgré tout, Hassan Nasrallah a malgré tout eu un record de longévité à la tête du mouvement.
01:07Notre spécialiste des questions internationales, Gauthier Ebinski, nous parlait tout à l'heure d'une humiliation du Hezbollah de la part de l'armée israélienne.
01:16Est-ce que vous partagez cette analyse ?
01:18C'est une humiliation, notamment l'attaque des Bippers et toute cette semaine qui a abouti à ce dénouement qui est la mort du chef.
01:28Probablement qu'on peut parler effectivement d'humiliation, parce qu'il y a quelque chose qui semblait quand même être un tout petit peu assuré
01:35dans la tonalité employée par le Hezbollah depuis l'ouverture du front avec Israël, depuis le 8 octobre de l'année dernière,
01:45où finalement on s'attendait toujours un petit peu à une réplique ou à des répliques militaires qui soient spectaculaires en quelque sorte.
01:57Et finalement le spectacle est venu de l'autre côté.
01:59C'est-à-dire que probablement par un certain nombre de défaillances en termes de sécurité interne des leaders militaires du mouvement,
02:12d'une part et d'autre part les systèmes de communication interne ont pu être atteints par l'armée israélienne.
02:20Cette opération à l'encontre du chef du Hezbollah a été préparée depuis plusieurs décennies par l'armée israélienne.
02:28On le sait, pourquoi a-t-elle frappé aujourd'hui ?
02:31Est-ce que c'est le résultat d'une accélération des affrontements dans le sud du Liban et dans le nord d'Israël ?
02:38Comment vous expliquez la temporalité de cette attaque ?
02:42Finalement on n'est pas dans le secret non plus de l'opérationnelle de l'armée israélienne,
02:48mais sans aucun doute qu'il y avait une sorte de gradation stratégique dans cette série d'opérations qui a lieu depuis une semaine
02:59et qui frappe le Hezbollah et ses agents.
03:03D'une certaine façon, cibler Hassan Nasrallah a été non seulement un travail de longue haleine,
03:10mais sur les derniers moments, ça a été l'opportunité.
03:15Lorsqu'on a l'information dans les services de renseignement,
03:20on a une information qui doit être mise à profit très rapidement dans des délais très courts.
03:25Je pense que c'est exactement ce qui s'est passé.
03:27Très probablement qu'il y avait suffisamment d'un faisceau d'informations pour savoir où se trouvait le leader du mouvement,
03:36précisément hier soir.
03:39Daniel Meyer, vous restez avec nous.

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