Les Vraies Voix responsables avec Valérie Laurent, Pr Alain Luciani, Pr Vania Tacher et Professeur Vincent Vidal
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00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:06Bienvenue dans les vraies voies responsables sur Sud Radio, comme tous les mercredis soirs.
00:10Du 4 au 7 octobre se tiennent les journées francophones de radiologie diagnostique et interventionnelle
00:16au Palais des Congrès de la Porte Maillot à Paris.
00:19Une imagerie qui connaît des progrès fulgurants pour explorer le corps humain
00:23sous toutes les coutures, sous tous les angles et de manière de plus en plus précise.
00:27Une imagerie qui progresse tant en matière diagnostique qu'interventionnelle.
00:31Nous allons d'ailleurs apprendre la différence entre les deux ce soir.
00:34Une technologie qui va jusque dans l'espace,
00:37notamment, accrochez-vous bien, pour les futures missions martiennes.
00:40On en parlera d'ailleurs en fin d'émission.
00:43Avec nous pour aborder ce sujet passionnant, la professeure Valérie Laurent du CHRU de Nancy
00:51et qui est également présidente des journées francophones de radiologie 2024.
00:55Bonsoir.
00:57Ah, le micro n'est pas ouvert Maxime. Bonsoir.
00:59Bonsoir.
01:00Parfait. On continue, vous permettez avec les dames, la professeure Vania Tacher,
01:05médecin radiologue spécialisée en radiologie interventionnelle vasculaire et oncologique
01:10à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil. Bonsoir.
01:12Bonsoir.
01:13Le professeur Alain Luciani, que sur l'île de beauté, là on est en Île-de-France, donc d'accord.
01:23Professeur de radiologie également au CHU Henri-Mondor de Créteil
01:26et secrétaire général de la Société française de radiologie. Bonsoir.
01:30Bonsoir.
01:30Et là on prend la direction de la Corse parce qu'on va à Marseille
01:33où nous rejoint le professeur Vincent Vidal, professeur de radiologie à l'APHM,
01:39l'assistance publique des hôpitaux de Marseille à l'hôpital de Latimone. Bonsoir.
01:44Bonsoir.
01:45Alors vous êtes quatre, on a une heure d'émission ensemble.
01:47Il y a un peu un module pour chacun, mais vous réagissez tous quand vous en avez envie.
01:51Professeur Vidal, comme vous êtes à distance, je vous vois sur l'écran.
01:54Vous n'hésitez pas à faire un geste ou à prendre la parole
01:57comme vos trois homologues et confrères sont en studio.
02:01On va commencer avec vous Valérie Laurent.
02:03Du 4 au 7 octobre se tiennent les Journées francophones de radiologie diagnostique et interventionnelle.
02:08Racontez-nous cet événement et quelles sont les grandes innovations ?
02:12Eh bien c'est un événement incontournable pour toute l'imagerie médicale.
02:16Alors il y a bien sûr les radiologues, mais pas seulement.
02:18Il y a toutes les professions qui sont autour de la radiologie avec les manipulateurs,
02:22avec les chercheurs, avec les industriels également.
02:25Et donc autour de notre thématique de l'imagerie médicale,
02:29eh bien on va avoir accès à toutes les nouvelles innovations.
02:31Et c'est un rendez-vous, on va dire incontournable,
02:34où toute personne garde ce week-end-là pour être présente durant CIGFR.
02:38Elle n'a aucune possibilité de faire autre chose, c'est pas possible.
02:42On y est tous, c'est quasi obligatoire.
02:45C'est notre président de la SFR et secrétaire général de la SFR Alain Luciani qui le...
02:49Non ? N'est-ce pas Alain ?
02:51Elle a donné une belle image.
02:53Et donc on est extrêmement heureux d'être présents
02:56parce qu'on peut surtout assister aux sessions scientifiques,
03:01aux sessions pédagogiques,
03:03et bien sûr avoir accès aux innovations permanentes
03:07qui sont présentées chaque année à ce congrès.
03:10Alors parlons pédagogie pour nos auditeurs qui ne sont souvent pas médecins,
03:14pas radiologues, pas infirmières, pas aide-soignantes ou aide-soignants.
03:18Et on va faire un petit cours de rattrapage sur l'imagerie.
03:21Est-ce que vous pouvez nous expliquer les différentes imageries ?
03:23Alors moi j'ai fait ce que je connais, la radiographie, l'échographie, le scanner, le TEP scan, l'IRM.
03:28Est-ce que vous pouvez nous expliquer chacun ?
03:29Tiens, on commence. La radiographie, c'est le plus ancien moyen d'exploration du corps ?
03:34Voilà, hot gun.
03:35Oui.
03:35Il y a très longtemps, la radiographie qui durait 10 minutes pour faire une radiographie de la main.
03:41Et maintenant, un scanner abdominal, ça dure quelques secondes.
03:45Ah oui.
03:462 à 3 secondes, voire 6, ça dépend du nombre de coupes.
03:48Donc on est vraiment sur des innovations permanentes,
03:51parce qu'entre ce moment historique par hot gun et ce jour,
03:55on a fait des progrès qui sont constants, quotidiens et permanents,
03:59qui permettent d'optimiser la qualité des images que l'on va obtenir.
04:03On pratique encore la radiographie ?
04:05Oui, bien sûr, c'est nécessaire.
04:06Pour les chutes, les fractures au football, au rugby ?
04:09Voilà, pour des sportifs.
04:10En fait, il y en a encore 33 millions qui sont faits par an.
04:1433 millions de radiographies qui sont faites,
04:16parce qu'effectivement, ça sert beaucoup,
04:17notamment en traumatologie ou bien pour détecter des maladies pulmonaires.
04:21Mais on reste une spécialité très jeune,
04:23parce que Röntgen, c'était il y a un siècle.
04:25L'échographie, c'est il y a 70 ans.
04:28Déjà ?
04:29Oui.
04:29Le scanner, c'est venu années 70-80.
04:32L'ILM 80-90.
04:34Et puis voilà, maintenant on est dans le 21e siècle et on parlera des innovations,
04:38mais voilà, c'est une spécialité très jeune et très dynamique.
04:40Alors tiens, on fait le tour de table.
04:41On a fait la radiographie.
04:42L'échographie, c'est pour quoi exactement ?
04:44Alors l'échographie, ça utilise des ondes ultrasonores.
04:46C'est un peu le principe du sous-marin.
04:48On envoie des ondes ultrasonores et on détecte des choses, des objets.
04:51Et ça sert surtout à voir soit des choses qui bougent,
04:54notamment les vaisseaux,
04:55quand on regarde si un vaisseau est bouché ou pas.
04:58Ça, c'est typiquement de l'échographie.
05:00Ou bien alors...
05:00L'échographie cardiaque, par exemple.
05:01L'échographie cardiaque, l'échographie des vaisseaux,
05:03l'échographie des veines.
05:04Quand on a une flébite, on passe une échographie.
05:06Ou bien alors, ça va regarder ce qu'on appelle, nous, dans notre jargon,
05:12les reins.
05:12Et puis bien sûr, pour nos patientes, les enfants.
05:15Les enfants, les échographies fœtales.
05:18Les grossesses.
05:18Voilà.
05:19Et qui ont transformé aussi la façon de prendre en soin les parturiantes,
05:23comme on dit, voilà.
05:24D'accord.
05:25Professeure Vania Tachère,
05:26le scanner, ça consiste en quoi par rapport aux deux précédents ?
05:29Chronologiquement, c'est comme ça que ça s'est passé.
05:31Tout à fait.
05:32Donc, le scanner utilise des rayons X, des photons.
05:35D'accord.
05:36Et permet de réaliser des images en coupe d'un corps humain.
05:39Donc, on va le découper en tranches de saucissons
05:42pour regarder dans tous les axes,
05:47analyser l'intégralité du corps humain,
05:50que ce soit du cerveau jusqu'aux orteils.
05:52Alors, expliquez-nous, c'est quoi la différence entre le scanner et le TEP scan ?
05:56Alors, le TEP scanner...
05:58C'est un TEP scanner, exactement, c'est ça.
06:00On ajoute aux imageries de scanner un produit radioactif
06:06qui permettrait de rajouter des informations supplémentaires à l'imagerie scanner.
06:12Mais c'est le même outil qu'un scanner pour passer un TEP scanner ?
06:15Non, c'est deux outils différents.
06:16D'accord.
06:17Et c'est le médecin nucléaire qui s'en occupe ?
06:20Ce ne sont pas les radiologues.
06:21Vous voulez dire un mot ?
06:22Oui, c'est deux spécialités différentes.
06:24D'accord, ok.
06:25Et on va donner la parole au professeur Vidal à Marseille.
06:28L'IRM, c'est quoi la différence ?
06:30C'est le plus récent, c'est l'année 80 bits, c'est ça ?
06:32C'est ça.
06:33On remonte à Rodgun, donc il y a un siècle.
06:36Oui, c'est le plus récent.
06:38Ça permet de visualiser, pareil comme le scanner en coupe,
06:41mais en s'affranchissant des rayons X.
06:43C'est-à-dire qu'il n'y a plus d'irradiation.
06:45C'est un phénomène compliqué.
06:46On analyse le spin des protons, peu importe.
06:49Mais ça va donner des informations encore supplémentaires,
06:51notamment sur le cerveau, sur certains organes.
06:53Et donc, on va pouvoir être extrêmement précis.
06:57Il faut bien conduire...
06:59Pardon.
07:00Oui, professeur Vidal.
07:01Pour dire que l'étape un peu supplémentaire
07:05de toutes ces manœuvres diagnostiques,
07:07c'est donc la radiologie interventionnelle,
07:09qui permet d'accéder aux organes profonds
07:12sous contrôle de ces différentes imageries.
07:14Sous contrôle du scan, des ultrasons, de l'IRM,
07:17on peut accéder aux organes pour aller faire des biopsies,
07:19des drainages, ou naviguer dans les vaisseaux sanguins
07:22pour aller les obturer en cas d'hémorragie,
07:25ou les déboucher quand c'est bouché,
07:27notamment dans les organes à cause de l'athérome.
07:29Alors, professeur Valérie Laurent,
07:31est-ce que j'ai oublié quelque chose
07:32dans toutes les images médicales ?
07:34Je crois qu'il faut bien préciser à tous les auditeurs
07:36que l'IRM, c'est un gros aimant.
07:38Oui, alors déjà, quand on en passe un,
07:39on met un casque et ça fait un bruit, mais pas possible.
07:41Alors, c'est pas tout à fait l'aimant qui fait le bruit,
07:43c'est l'utiliser comme vous, vous le faites,
07:45des ondes de radiofréquence.
07:46C'est la même chose, c'est le même principe.
07:48Et donc, les patients sont dans un gros aimant.
07:50Et donc, il y a certaines contre-indications à respecter.
07:53Et ensuite, on va faire...
07:55Allez-y, allez-y.
07:56Il y a des choses qui vont faire des séquences
07:58pour voir les organes.
08:00Et pour ça, on va utiliser des ondes de radiofréquence.
08:02Et ça va faire du bruit.
08:04Et il faut donc que chaque personne
08:06qui va passer une IRM soit conscient
08:08que les séquences sont très bruyantes.
08:10Certains patients nous demandent
08:12de mettre moins fort.
08:13Et on ne peut pas.
08:14Oui, c'est pas comme la radio.
08:16C'est ça !
08:17Vous, quand on ne veut pas vous écouter,
08:19on éteint. Là, nous, on est obligé.
08:21Et donc, ça fait des bruits très spécifiques
08:22pour chaque séquence,
08:23ce qui peut déstabiliser les patients.
08:25Et ils sont dans un tunnel
08:27qui peut faire 60 à 70 centimètres
08:29et entraîner parfois une certaine...
08:31Ils se sentent un peu oppressés.
08:33N'écoutez surtout pas le professeur Valéry Ranneau.
08:35Il ne faut pas couper Sud Radio.
08:37Il faut continuer à écouter cette émission
08:39avec nos invités passionnants sur la radiologie.
08:41On se retrouve dans quelques instants.
08:43On va parler justement des nouveautés
08:45pour explorer l'abdomen,
08:47les cancers, etc.
08:49Restez bien avec nous sur Sud Radio.
08:51Sud Radio, les vraies voies
08:53qui font bouger la France.
08:5519h-20h, les vraies voies responsables.
08:57Émission exceptionnelle,
08:59puisqu'il y aura du 4 au 7 octobre
09:01les journées francophones de radiologie, diagnostique et interventionnelle.
09:03On a avec nous les professeurs Valéry Laurent,
09:05Alain Luciani, Vania Tachère
09:07et Vincent Vidal.
09:09Alors, on va parler notamment des innovations
09:11en termes de cancer digestif.
09:13Il paraît qu'il y a de grosses innovations.
09:15Professeur Valéry Laurent.
09:17Les innovations, on l'a dit,
09:19elles sont constantes, mais elles sont surtout sur le scanner,
09:21bien évidemment.
09:23Et l'innovation majeure, elle est sur le scanner à comptage photonique,
09:25qui a été installé récemment en France.
09:27Certains exemplaires viennent d'être installés en France.
09:29Et qui nous permet
09:31d'optimiser la résolution spatiale.
09:33Alors, ça veut dire quoi, la résolution spatiale ?
09:35Ça veut dire qu'on fait des coupes extrêmement fines.
09:37Toutes petites, petites.
09:39De l'ordre de combien ? Un millimètre ?
09:41Beaucoup moins ?
09:43On est au micro ou quoi ?
09:45Non, mais on est en dessous.
09:47Sur un scanner standard, on est à 0,6.
09:490,6 millimètres ?
09:51Avec des voxels, vous savez, c'est le cube.
09:53Donc on va mesurer
09:55le cube dans ses
09:57trois dimensions, X, Y et Z.
09:59Et celui-ci fait 0,6 dans les trois dimensions.
10:01Donc ça s'appelle un voxel.
10:03Et en comptage photonique, on est encore en dessous.
10:05Et donc on va pouvoir
10:07optimiser la visualisation
10:09des images qui sont anormales.
10:11Et pour le cancer, c'est très
10:13important, parce qu'il va falloir qu'on localise
10:15la tumeur.
10:17Pas seulement la localiser, mais voir si elle s'étend
10:19aux organes de voisinage.
10:21Et donc décider de la stratégie
10:23thérapeutique uniquement
10:25sur nos images.
10:27La qualité de nos images,
10:29elle est donc capitale pour la stratégie.
10:31Et ça, il faut bien que tout le monde puisse
10:33le comprendre. Et plus on voit petit, plus on voit
10:35des cellules cancéreuses qui seraient un peu plus loin,
10:375 ou 10 centimètres plus loin dans le même organe.
10:39Alors on a du mal à aller jusque là.
10:41La cellule cancéreuse, on la voit pas. On voit forcément
10:43l'amas de cellules cancéreuses.
10:45Avec la tumeur, ou la métastase.
10:47Et les métastases, et les extensions
10:49le long des gaines nerveuses ou lymphatiques.
10:51Alors, il y a quelques années,
10:53professeur Luciani,
10:55j'avais lu un dossier qui m'avait beaucoup
10:57touché sur le cancer du pancréas,
10:59qui est un des plus laitaux, et un de ceux malheureusement
11:01qui augmente le plus, qui disait que
11:03les premiers symptômes arrivaient
11:05au bout de 4 ans
11:07après le départ,
11:09on va dire ça comme ça, de la tumeur.
11:11Aujourd'hui, vous avez
11:13l'imagerie d'opportunités.
11:15Vous travaillez dessus. Est-ce que par
11:17exemple, avec les nouvelles méthodes, on peut
11:19arriver à détecter des tumeurs très
11:21petites, très tôt, et donc plus
11:23facilement curables ?
11:24Oui, c'est un sujet qui est très difficile.
11:26Effectivement, le cancer du pancréas, c'est une tumeur
11:28très sournoise, parce qu'elle se développe
11:30dans un endroit qui ne fait pas mal. Il y a des tumeurs,
11:32quand elles se développent, elles font mal,
11:34ou elles donnent des signes. Une tumeur
11:36qui va obstruer, par exemple, un conduit
11:38durin, par exemple, ça va donner tout de suite
11:40une douleur. Là, c'est pas le cas.
11:42Effectivement, pendant très longtemps, on a
11:44travaillé en radiologie. D'ailleurs, on s'est connus
11:46pour ça, c'est
11:48le diagnostic. C'est-à-dire qu'il y a une anomalie,
11:50on est capable de la détecter, et puis
11:52ensuite de la caractériser, c'est-à-dire de dire
11:54voilà, ça c'est plutôt une tumeur,
11:56et j'arrive à le faire. Là, maintenant, on change d'échelle,
11:58notamment grâce aux innovations technologiques
12:00dont parlait Valéry à l'instant.
12:02Ce changement d'échelle, c'est d'être capable
12:04de détecter très tôt des signes
12:06qui ne sont pas encore ceux de la tumeur,
12:08mais qui sont prédictifs de l'apparition
12:10d'une anomalie. C'est ça qu'on appelle
12:12l'image d'opportunité. C'est être capable, sur un
12:14examen qui est fait pour une autre raison,
12:16d'être capable de détecter des choses
12:18qui vont avoir un impact
12:20chez le patient. Alors, vous avez parlé du cancer,
12:22mais il n'y a pas que ça. Et en particulier,
12:24vous savez, on se rend compte
12:26qu'aujourd'hui, il y a un certain
12:28nombre de conditions, on va dire,
12:30qui ne sont pas assez bien diagnostiquées
12:32en France. Par exemple,
12:34on est la dénutrition,
12:36l'ostéoporose, notamment
12:38chez les sujets âgés. On considère qu'il y a
12:40à peu près 40% des sujets âgés,
12:42que ce soit des hommes ou des femmes,
12:44qui ont un sous-diagnostic de leur ostéoporose,
12:46un sous-diagnostic d'une masse
12:48musculaire trop faible, c'est-à-dire
12:50d'une malnutrition, y compris chez des gens
12:52qui sont en surpoids. Et le
12:54scanner est un outil qui permet
12:56d'identifier ce facteur
12:58de risque et de dire, attention,
13:00là, il va peut-être falloir corriger des choses. Donc, vous voyez,
13:02l'image est d'opportunité, qui est encore
13:04la phase d'innovation et de recherche. Je veux être bien clair
13:06vis-à-vis des auditeurs, on n'est pas à le faire
13:08encore chez tous les malades, c'est encore dans des
13:10protocoles, on va dire, de recherche,
13:12mais c'est de dire, je fais un scanner
13:14pour une appendicite, et je suis capable
13:16de vous dire, j'ai pas trouvé autre chose de mauvais
13:18pronostic, et en plus, attention,
13:20vous avez un peu trop de graisse, attention,
13:22votre masse musculaire
13:24elle est de temps, et attention, vous avez peut-être un risque
13:26fracturaire, c'est le moment de changer de régime.
13:28Alors, une chose, est-ce qu'on détecte d'autres
13:30pathologies, comme par exemple,
13:32les pancréatites, les maladies de Crohn, etc.,
13:34grâce à l'imagerie médicale ?
13:36Oui, bien sûr, avec l'échographie,
13:38on peut commencer, c'est une première étape,
13:40mais surtout le scanner, et on va préciser
13:42ensuite par l'IRM, et donc l'imagerie
13:44abdominale, finalement...
13:46C'est complémentaire, le scanner et l'IRM ?
13:48Oui, bien sûr, ce n'est pas l'un qui est meilleur que l'autre,
13:50c'est chaque technique qui apporte
13:52des éléments extrêmement importants, et que
13:54nous, on va analyser en complémentarité,
13:56et chaque examen nous sert, et va
13:58nous aider à caractériser ou
14:00à analyser l'extension des lésions.
14:02Donc c'est vraiment très important, et il faut
14:04très bien maîtriser les trois techniques, parce que
14:06chacune apporte des éléments déterminants.
14:08Chacune apporte des éléments déterminants ?
14:10Oui, et par exemple, si je prends l'exemple
14:12que le professeur Laurent connaît très bien, on va appeler ça
14:14la maladie du Coca-Cola, c'est-à-dire la graisse
14:16dans le foie, la cirrhose nache,
14:18la stéatose et la nache, voilà, c'est typiquement
14:20un enjeu
14:22d'avoir effectivement plusieurs examens,
14:24il y a l'échographie qui va être capable de détecter en premier,
14:26d'apprécier aussi si le foie
14:28est très dur, et puis après, il y a
14:30le scanner et l'IRM pour être capable de mieux préciser
14:32les choses, de quantifier la charge en graisse,
14:34et d'être capable de suivre ensuite les nouveaux
14:36traitements qu'on a pour faire égraisser cette fameuse nache.
14:38Je crois que vous avez deux lignées, professeur
14:40Tachère, vous vouliez réagir dessus ?
14:42Non ?
14:44Et t'es tout à fait d'accord ?
14:46Non, parce que je vous ai vu, vous voulez
14:48réagir, professeur Vidal ?
14:50Il m'a semblé pouvoir réagir. Vous voulez
14:52réagir, professeur Vidal ?
14:54Non, non, bien sûr.
14:56Moi, je dirais
14:58que ce qui est important, c'est que
15:00toutes ces avancées sont très importantes
15:02pour l'imagerie diagnostique, mais aussi
15:04pour la radiologie interventionnelle, parce que
15:06tous les efforts faits en diagnostic permettent
15:08d'améliorer tous les gestes qu'on fait en
15:10radiologie interventionnelle, qui deviennent de plus en plus
15:12importants et colossaux.
15:14Et pour compléter ce qui a été dit,
15:16les efforts
15:18faits en scanner permettent
15:20de mieux en mieux voir l'intérieur
15:22des vaisseaux, c'est-à-dire que le cancer,
15:24c'est un énorme sujet,
15:26le sujet des GFR,
15:28mais aussi toutes les pathologies
15:30cardiovasculaires, grâce au scanner
15:32au comptage fontonnique, on arrive à voir très
15:34très précisément et très loin tous les vaisseaux,
15:36et sachant que toutes les maladies,
15:38la maladie cardiovasculaire, c'est la première
15:40cause de mortalité en France.
15:42En France, devant les cancers d'ailleurs.
15:44Alors, une question, quelle est la
15:46différence entre
15:48l'imagerie interventionnelle et
15:50l'imagerie diagnostique ? Pour expliquer
15:52à nos auditeurs.
15:54Peut-être que le professeur Vidal va
15:56professeur, on va lui laisser la parole.
15:58On donne la parole au Marseillais.
16:00Avec grand plaisir.
16:02Vous avez vu tous les bénéfices
16:04que peuvent apporter le diagnostic,
16:06et en fait, il a été développé
16:08par les radiologues depuis
16:10une cinquantaine d'années environ,
16:12des techniques qui sont guidées par l'imagerie.
16:14Quand on fait une endoscopie,
16:16on regarde à l'intérieur du corps,
16:18on est guidé par la fibre optique, on voit ce qui se passe.
16:20Nous, on va manipuler des outils
16:22à l'intérieur du corps, mais sous le contrôle de l'imagerie,
16:24donc sous le contrôle des rayons X, de la radio,
16:26des ultrasons, ou de l'IRM.
16:28Ça va nous permettre de naviguer dans tous
16:30les tuyaux qu'il y a dans le corps, et il y en a beaucoup.
16:32Alors, il y a les vaisseaux sanguins, bien sûr,
16:34mais aussi les voies urinaires, les voies digestives,
16:36et on va pouvoir amener
16:38des cathéters, des petits tuyaux, où on veut
16:40dans le corps. Par exemple, pour rejoindre
16:42ce qui a été dit auparavant,
16:44on va pouvoir rentrer dans une artère de la
16:46cuisse et aller dans le foie,
16:48et avec un petit cathéter dans le foie, on va pouvoir
16:50déposer de la chimiothérapie
16:52et des petites billes qui vont, en fait,
16:54boucher les vaisseaux qui nourrissent la tumeur.
16:56C'est un traitement mini-invasif qui va se faire
16:58sous anesthésie locale, avec très peu
17:00d'hospitalisation, et qui va permettre
17:02d'avoir des débouchés très importants.
17:04C'est incroyable, ça !
17:06On met quoi, des billes, une caméra
17:08dans une artère au niveau de la cuisse pour aller dans le foie ?
17:10C'est ça, professeur Laurent ?
17:12Moi, j'en fais pas, mais
17:14Vania Tacher et Vincent Vidal
17:16le font, donc ils vous diront mieux que moi.
17:18Tout le monde le fait pas, en fait, chez les radiologues.
17:20Certains font que du diagnostic
17:22et des biopsies, c'est-à-dire ils vont aller chercher des petits
17:24bouts de lésions
17:26qui sont anormales, on appelle ça une biopsie,
17:28à travers la peau, soit dans le foie,
17:30soit ailleurs, dans le poumon,
17:32là où il y a une lésion qui est anormale
17:34pour connaître sa nature.
17:36Et puis, il y a les radiologues interventionnels, comme
17:38Vania Tacher et Vincent Vidal, qui eux
17:40vont faire des gestes plus compliqués.
17:42On va en parler dans quelques instants de la
17:44radiographie interventionnelle.
17:46Une question,
17:48est-ce que l'IA permet de grands progrès
17:50en général ?
17:52L'IA, évidemment, est arrivé
17:54dans le domaine de la radiologie. En général, la radiologie,
17:56on est toujours ce qu'on appelle des
17:58adopteurs précoces. Dès qu'il y a une nouvelle technologie,
18:00en général, il y a une grande appétence
18:02pour la développer, exactement.
18:04Et pour en trouver aussi, parfois, les limites.
18:06Donc, ça a été adopté très vite.
18:08D'abord, l'IA est embarqué dans tous les systèmes d'imagerie
18:10qui sortent, en termes de
18:12notamment amélioration de la qualité d'image.
18:14Parce qu'en fait, avant de produire l'image,
18:16il faut faire une image de bonne qualité. Et en fait,
18:18tous les logiciels d'intelligence artificielle qui marchent le mieux
18:20sont ceux qui ont permis, d'abord, d'améliorer
18:22la qualité image. Avec un bénéfice direct
18:24pour nos patients qui nous écoutent,
18:26c'est de réduire la dose
18:28de rayons X, par exemple, qu'on délivre.
18:30Parce qu'on est capable de faire une image
18:32un peu dégradée, avec moins de dose de rayons X,
18:34et puis on l'améliore avec l'IA. Ça, c'est le premier
18:36bénéfice. Le deuxième, c'est un
18:38appui pour le diagnostic. C'est-à-dire
18:40que, par exemple, au CHU en Raymond d'Or,
18:42il y a des logiciels qui sont déjà branchés
18:44en permanence, qui vont
18:46préanalyser les radios et qui vont surtout nous dire
18:48à nous, quand on est, par exemple, de garde le soir,
18:50attention, commence par regarder ces
18:52trois radios, parce que moi, j'ai l'impression
18:54que là, il y a quelque chose de douteux,
18:56ou qu'il y a quelque chose d'anormal.
18:58Et puis laisse pour la fin,
19:00quand moi, je n'ai rien détecté, parce que globalement,
19:02il y a peu de chances que tu détectes aussi des choses.
19:04Et là, on gagne du temps, et on espère,
19:06comme ça, au CHU en Raymond d'Or, réduire
19:08aussi le temps d'attente aux urgences. On sait que c'est
19:10quelque chose que tous nos concitoyens
19:12attendent. Ça, c'est clair, je vais le dire.
19:14Dans quelques instants, on va parler justement
19:16de la radiologie interventionnelle
19:18vasculaire et oncologique, parce que
19:20ça marche au niveau des vaisseaux. Restez bien
19:22avec nous sur Sud Radio.
19:24Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
19:2619h20, les vraies voies
19:28responsables.
19:30Et spéciale imagerie médicale,
19:32c'est passionnant, puisque du 4 au 7 octobre
19:34se tiennent les journées francophones de radiologie
19:36à la porte maillot au Palais des Congrès.
19:38On va parler maintenant de
19:40la radiologie interventionnelle
19:42vasculaire et oncologique,
19:44avec la professeure Vania Tacher.
19:46Alors, pouvez-vous expliquer
19:48aux auditeurs, parce que vous allez en parler
19:50lors de ces journées, ce qu'est le syndrome
19:52de congestion pelvienne ? Parce que
19:54c'est très intéressant, il y a de gros progrès dessus,
19:56et beaucoup de femmes sont touchées.
19:58Tout à fait. Donc, le syndrome de congestion pelvienne,
20:00ce sont des douleurs pelviennes chroniques
20:02chez la femme,
20:04souvent sous-diagnostiquées. Alors, comment ça se passe ?
20:06Ce sont des femmes qui, le matin, vont bien
20:08et puis le soir, liées à des
20:10varices pelviennes qui vont
20:12se remplir tout au long de la journée,
20:14vont avoir des douleurs plus ou moins abominables.
20:16Donc, certaines sont en arrêt maladie
20:18chronique à cause de ces
20:20pathologies. Donc, il y a deux
20:22façons de découvrir la pathologie.
20:24Soit elles ont mal au ventre, donc ces
20:26douleurs pelviennes, qui ont
20:28ce rythme particulier. Soit elles ont
20:30des varices des membres inférieurs qui sont,
20:32elles, alimentées par ces varices
20:34pelviennes. En général,
20:36ces dames-là n'ont pas trop mal,
20:38puisque l'engorgement
20:40de sang fuit directement dans les jambes.
20:42Il faut savoir
20:44que 50% des femmes ont des varices
20:46pelviennes et on ne sait pas pourquoi,
20:48seulement une partie d'entre elles vont avoir mal.
20:50Il s'avère que dans une
20:52consultation de gynécologie pour des douleurs
20:54pelviennes, 30% des femmes
20:56auraient des douleurs liées à ces varices
20:58pelviennes. C'est énorme, 30% !
21:00C'est énorme. Malheureusement, cette
21:02pathologie est plutôt
21:04méconnue, c'est en train de s'améliorer
21:06et
21:08ces patientes ont tendance à errer
21:10très longtemps avec ce diagnostic avant qu'il soit
21:12posé. C'est dommage, parce qu'une fois que le
21:14diagnostic est posé, on peut proposer
21:16un traitement. Et donc le traitement est
21:18proposé en radiologie interventionnelle.
21:20Comment ça se passe ?
21:22Une fois que le diagnostic est posé,
21:24on propose sous sédation
21:26à la dame de les traiter
21:28par une embolisation. Alors, qu'est-ce que c'est une embolisation ?
21:30On bouche
21:32les vaisseaux. On utilise plutôt
21:34de la superglue. Aujourd'hui,
21:36j'utilise de la superglue biologique
21:38et je les colle. Et ça
21:40marche absolument, enfin, vraiment
21:42très très bien.
21:44Vous travaillez sur l'imagerie
21:46multimodale, la fusion d'images,
21:48la robotique et l'assistance
21:50GPS. Alors là, on se croit dans sa voiture
21:52à mettre Hôpital Henri-Mondorque
21:54pour aller passer une radio
21:56ou une échographie. Comment ça
21:58marche tout ça ? L'imagerie multimodale,
22:00la fusion d'images, la robotique et l'assistance
22:02GPS. Alors, il faut savoir
22:04que le radiologue a un arsenal
22:06thérapeutique absolument
22:08fantastique que vous venez de citer.
22:10Et on est passionné par
22:12comment traiter de façon mini-invasive
22:14toutes ces pathologies. Donc le cancer,
22:16les pathologies vasculaires
22:18et comme l'a dit le professeur Vincent Vidal,
22:20soit on peut décider de planter une aiguille
22:22sous scanner dans un cancer
22:24et brûler le cancer.
22:26On veut traiter un cancer en lui mettant
22:28de la chimiothérapie directement dans le
22:30cancer par les vaisseaux. Donc on navigue
22:32dans les artères et hop,
22:34on met de la chimiothérapie.
22:36Le radiologue interventionnel
22:38va utiliser la modalité d'imagerie
22:40adaptée. Donc le robot
22:42s'il faut, la fusion d'images,
22:44l'IRM,
22:46peu importe ce qu'il faut faire, son
22:48intervention. D'accord. Mais le GPS,
22:50l'assistance GPS, ça sert à quoi ? Parce que
22:52je dis moi, j'ai lu GPS, pour moi
22:54c'est ce qui sert à rouler en voiture,
22:56à guider les missiles. Désolé.
22:58Alors c'est une très bonne
23:00question. C'est rare
23:02que j'en ai une, merci de le signaler.
23:04Alors
23:06pour faire des trajectoires, donc on a besoin
23:08de faire une trajectoire,
23:10soit aller direct en plantant
23:12en gros une aiguille pour aller brûler,
23:14prendre un prélèvement, faire une biopsie. Soit
23:16on doit naviguer dans les vaisseaux,
23:18donc on utilise des tout petits tuyaux
23:20et grâce aux imageries scanner en
23:22particulier ou de type scanner,
23:24on peut faire une cartographie 3D, donc on
23:26a vraiment une carte qui nous permet
23:28de naviguer dans les vaisseaux
23:30d'un patient pour aller
23:32à une tumeur, aller
23:34à un saignement,
23:36pour aller le traiter. Alors justement,
23:38dans quel domaine utilise-t-on la radiologie
23:40interventielle dans le domaine vasculaire ?
23:42Vous l'avez rappelé, c'est la première cause de mortalité
23:44en France, les maladies cardiovasculaires
23:46devant les cancers.
23:48Alors pour donner des
23:50exemples, le radiologue
23:52interventionnel intervient en vasculaire pour
23:54tout ce qui est hémorragie, des hémorragies
23:56par exemple de la délivrance, quand les femmes accouchent
23:58et qu'elles ont des saignements massifs,
24:00on peut être amené à intervenir
24:02et boucher de façon temporaire les artères
24:04utérines pour
24:06stopper le saignement, pour les polytraumatisés,
24:08donc les patients qui ont
24:10des graves accidents, qui ont des hémorragies
24:12internes, on n'a plus besoin d'ouvrir pour
24:14calmer le saignement,
24:16mais sous anesthésie locale, hop,
24:18on va passer par l'aine par exemple,
24:20par le bras pour aller
24:22dans l'artère qui saigne
24:24et boucher
24:26ces saignements. C'est absolument
24:28fabuleux, vous tous vous travaillez
24:30comme ça ou vous ne faites pas de...
24:32Non mais ça prend tellement d'importance
24:34que dans beaucoup de centres, qui soient privés
24:36d'ailleurs ou publics, se développent vraiment des
24:38centres de radiologie interventionnelle.
24:40Si je prends l'exemple de Montdor, on va construire un centre
24:42interventionnel avec 14 salles interventionnelles
24:44l'année prochaine, et beaucoup d'endroits
24:46considèrent maintenant que
24:48la radiologie interventionnelle, c'est vraiment
24:50une innovation qui bénéficie
24:52à tous les patients, et vous l'avez dit, dans
24:54plein de circonstances différentes, que ce soit le cardiovasculaire,
24:56l'oncologie, la neurologie
24:58aussi, toute l'imagerie neuroradiologique,
25:00thérapeutique, quand on les AVC,
25:02enlever un caillot
25:04alors même qu'il vient juste de
25:06créer un AVC, ça a transformé
25:08la prise en soin de ces patients.
25:10Notamment oui, pour les AVC, on en a toujours parlé.
25:12Exactement, pour la thrombectomie, oui.
25:14Il faut faire de la prévention dans ce domaine,
25:16professeur Valérie Laurent.
25:18Dans le domaine de l'AVC ?
25:20Oui, de tout ça, absolument.
25:22Le rôle du radiologue, il est bien sûr de faire de la prévention,
25:24mais surtout du dépistage, et on a un rôle
25:26majeur.
25:28Dépistage, ça veut dire
25:30qu'on va aller essayer
25:32de mettre en évidence une lésion
25:34alors qu'elle est toute petite, et qu'elle n'a aucun symptôme.
25:36Et donc évidemment, vous savez que le dépistage
25:38du cancer du sein,
25:40on fête sa 20ème année.
25:42Voilà, et ça fait 20 ans que le dépistage existe.
25:44Et puis en ce moment, avec l'INTA,
25:46il y a une discussion et un appel à projet
25:48pour le dépistage du cancer pulmonaire
25:50chez la femme.
25:52Et il y a une étude qui est en cours
25:54en tous les cas chez la femme,
25:56qui s'appelle Cascades.
25:58Le projet de recherche sera chez tout le monde.
26:00Et on en avait parlé dans les vrais voies responsables
26:02d'ailleurs, de l'étude Cascades, il y a quelques mois.
26:04Une question,
26:06il y a également une chose importante,
26:08vous pratiquez également la cryoablation
26:10des nodules d'endométriose
26:12pour revenir aux pathologies qui touchent les femmes.
26:14En quoi est-ce que ça consiste ?
26:16Alors il faut savoir
26:18que chez certaines femmes qui ont eu en particulier
26:20des césariennes, il peut y avoir
26:22des dépôts de muqueuse utérine
26:24sur toute la cicatrice.
26:26Donc elle peut être sous la peau, dans la graisse,
26:28dans le muscle, dans le ventre.
26:30Et que ces dépôts,
26:32donc cette endométriose
26:34qui n'est pas,
26:36enfin cet amas de cellules
26:38qui n'est pas à sa bonne place,
26:40peut être douloureux. C'est-à-dire à chaque cycle,
26:42la femme va avoir des douleurs
26:44musculaires, plus ou moins fortes.
26:46Il existe
26:48un traitement qui est la chirurgie, sauf que la chirurgie
26:50est extrêmement difficile pour repérer
26:52ces amas et ça peut être délabrant.
26:54Et heureusement, il existe
26:56la cryothérapie. Alors qu'est-ce que c'est
26:58la cryothérapie ? C'est
27:00le concept de pouvoir détruire
27:02grâce au froid. Donc on fait
27:04des petits glaçons
27:06sur ces cellules,
27:08ces amas de cellules, qu'on arrive
27:10à très bien repérer en imagerie, ça peut être
27:12à l'écho, au scanner, à l'IREM,
27:14on prend ce qu'il faut pour bien les voir,
27:16on met une aiguille, on fait un joli
27:18petit glaçon, on brûle
27:20ces cellules et ça fonctionne très bien,
27:22avec une très faible morbidité,
27:24c'est-à-dire que les dames sont très vite soulagées,
27:26il n'y a pas de cicatrices, c'est
27:28très bien toléré. C'est totalement
27:30impressionnant. Dans quelques instants,
27:32on va parler de l'embolisation
27:34équitable, parce que vous faites vraiment
27:36de très belles choses, vous les radiologues,
27:38notamment le professeur Vidal,
27:40qu'on va rejoindre dans quelques instants, et
27:42également, alors là, c'est
27:44le diagnostic radio dans
27:46l'espace, pour les futures
27:48missions martiennes, c'est absolument
27:50génial. Restez bien avec nous
27:52dans les vraies voies responsables de Sud Radio.
27:54Sud Radio, les vraies voies qui
27:56font bouger la France, 19h20,
27:58les vraies voies responsables.
28:00Retour des vraies voies responsables avec
28:02cette spéciale imagerie médicale, avec les professeurs
28:04Valéry Laurent, Alain Luciani,
28:06Vania Tachère et Vincent Vidal.
28:08Alors, Vincent Vidal, vous êtes radiologue,
28:10professeur en radiologie à l'hôpital de la Timone,
28:12de Marseille, et vous avez
28:14créé quelque chose de génial,
28:16l'embolisation équitable.
28:18Ça s'appelle faire en beau, expliquez-nous.
28:20Il faut bien
28:22savoir que les techniques d'embolisation
28:24qu'on a en France, qui sont des techniques qui sont
28:26finalement... Alors, en quoi ça consiste, l'embolisation ?
28:28Expliquez-nous, avec des mots simples,
28:31Très facilement, avec un petit
28:33tuyau de 1 mm de diamètre,
28:35on rentre dans l'artère fémorale, dans le
28:37pli de laine, sous anesthésie locale,
28:39et avec ce petit tuyau, on peut aller n'importe où,
28:41dans le foie, dans l'utérus par exemple,
28:43quand il y a une hémorragie, au moment de l'accouchement.
28:45Et dans ce petit tuyau dans l'artère
28:47d'utérus, on va aller déposer, comme l'a dit tout à l'heure
28:49Vania, une colle, un produit.
28:51C'est un geste qui est assez simple
28:53et qui peut se faire normalement dans tous
28:55les pays. Il faut bien savoir qu'il y a
28:57plus de 100 000 femmes qui meurent par an
28:59chaque année d'hémorragie de la délivrance.
29:0189% de ces femmes
29:03meurent dans les pays émergents.
29:05Et dans ces pays émergents, on va prendre un exemple
29:07Cameroun, là où on travaille beaucoup, il y a des radiologues
29:09internationaux en formation
29:11et on peut démontrer
29:13avec eux que mettre en place
29:15cette radiologie internationale, ça a un impact
29:17médico-économique extrêmement important
29:19parce qu'évidemment, on va pouvoir prendre en charge
29:21ces populations, et donc sauver
29:23des vies littéralement, et en plus
29:25avec des moyens qui sont simples.
29:27C'est-à-dire des moyens hospitaliers qui sont simples
29:29sous anesthésie locale.
29:31Il y a une problématique supplémentaire, c'est que
29:33évidemment, les produits
29:35fournis par les industriels ne sont
29:37pas toujours acheminés dans ces pays
29:39ou ne peuvent pas être achetés.
29:41Donc, dans nos laboratoires de recherche,
29:43on a mis en place
29:45une méthode, on va dire,
29:47très peu onéreuse, à base de fils
29:49de sutures, pour remplacer
29:51ces colles.
29:53C'est un plan B.
29:55L'objectif, ce n'est pas d'emboliser
29:57avec du fil de suture, mais ça permet de démontrer qu'on peut
29:59le faire, et puis ça permet de développer
30:01la radiologie internationale dans ces pays
30:03justement, pour
30:05faire toutes ces procédures.
30:07Alors, vous aviez commencé à essayer avec du coton,
30:09avant d'en arriver au fil de suture, qu'est-ce qui a posé
30:11problème avec le coton, qui est un produit
30:13qu'on trouve notamment assez facilement
30:15un peu partout ?
30:17Le problème du coton, c'est vrai que ça marche très bien, mais c'est en fait
30:19assez inflammatoire,
30:21et en fait, ça reviendrait à dire, c'est un petit peu le même
30:23principe que quand on laisse, si mal
30:25rencontreusement, on laisse une compresse
30:27après une chirurgie, en fait, ça va
30:29créer de l'inflammation, le corps va se défendre dessus,
30:31alors qu'évidemment, le fil de suture,
30:33il en est inséré des millions
30:35chaque année.
30:37Là, sur le plateau, on a tous plus ou moins un peu du
30:39fil de suture dans notre corps,
30:41déjà.
30:43On a eu le plasticite, par exemple.
30:45Voilà, donc on sait que c'est un matériel
30:47qui est très facile,
30:49disponible partout, et qui est extrêmement
30:51bien toléré. Il n'y a pas de sujet.
30:53Donc, évidemment, l'objectif, c'est
30:55de faire des actes de très bonne qualité.
30:57Alors, belle chose pour les pays émergents.
30:59Alors, maintenant, on va partir très loin pour
31:01l'espace. Alors, vous avez développé
31:03des solutions à des problèmes divers et très
31:05variés. Vous avez développé, avec la Société Française
31:07de Radiologie, une sorte de
31:09kit de secours pour les futurs voyageurs
31:11vers Mars. Expliquez-nous.
31:13Alors, très simplement,
31:15en fait, il faut bien comprendre que tout
31:17ce qui est spatial autour
31:19de la Terre pose peu de problèmes médicaux
31:21parce que les astronautes, évidemment, sont
31:23en très bonne santé, et que même
31:25sur la Station Spatiale Internationale,
31:27s'il y a vraiment une urgence, au bout de 24h,
31:29ils sont sur Terre. Quand on part
31:31dans des missions interplanétaires lointaines
31:33comme Mars, il faut bien comprendre que la
31:35communication, c'est 40 minutes.
31:37Donc, quand un astronaute dit « ça ne va pas », on l'entend
31:3940 minutes plus tard, on lui dit « mais qu'est-ce qu'il y a ? »
31:41On ne peut pas, il n'y a plus aucune interaction,
31:43donc ils sont totalement... Donc, il y a déjà 1h20 entre
31:45l'alerte et la réponse. Ça fait quand même un certain
31:47temps. Donc, il faut
31:49qu'il soit autonome. On va prendre un exemple simple,
31:51la colique néphritique.
31:53Si vous faites une colique néphritique, qui est une
31:55pathologie plus fréquente chez les astronautes à cause de la
31:57microgravité, si vous faites une colique
31:59néphritique sur Mars, si
32:01vous avez de la chance avec les anti-inflammatoires,
32:03vous allez extraire le calcul tout simplement
32:05en l'urinant, mais s'il reste bloqué
32:07et que vous faites une infection, vous risquez
32:09de faire une septicémie et de
32:11mourir. C'est un risque
32:13vraiment réel. Très simplement,
32:15en radiologie interventionnelle sous contrôle
32:17de l'échographie, on va pouvoir mettre
32:19une aiguille dans le rein et un petit
32:21tuyau et drainer les urines.
32:23En drainant les urines, l'astronaute va être sauvé.
32:25Donc, on a démontré que
32:27ces gestes-là, on pouvait les faire
32:29et surtout, on pouvait les faire faire
32:31aux astronautes eux-mêmes avec
32:33certaines procédures et avec un kit très spécifique,
32:35une boîte
32:37à outils très spécifique
32:39dédiée pour eux. J'irais plutôt une trousse de secours
32:41qu'une boîte à outils. Vous voulez réagir,
32:43professeur Valérie Laurent ? Oui, parce qu'en fait,
32:45ce qu'on voit, c'est que ce que met en place Vincent Vidal,
32:47c'est apprendre aux astronautes
32:49et ils vont s'entraîner et donc
32:51ils vont utiliser des mannequins. J'imagine, Vincent,
32:53c'est comme ça que ça se passe, pour s'entraîner
32:55jusqu'à pouvoir être autonome. Eh bien, nous aussi,
32:57évidemment, au JFR, donc au
32:59Jour des francophones de radiologie, on va avoir
33:01un espace simulation.
33:03Espace ? Oui ! Génial !
33:05Un espace simulation au village de
33:07radiologie interventionnelle, mais également
33:09dans d'autres espaces, de façon à permettre
33:11aux jeunes apprenants
33:13de commencer à apprendre, mais
33:15sur des mannequins ou des situations
33:17avec des gens qui ne sont pas des vrais patients
33:19pour ensuite pouvoir être
33:21à l'aise lorsqu'ils se retrouveront confrontés
33:23à la vie réelle. C'est fou !
33:25Professeur Luciani veut réagir. Oui, non, parce que
33:27le professeur Vidal est très modeste.
33:29Il a l'air de dire que tout est
33:31archi simple, mais c'est 4 ans de travail
33:33la trousse interventionnelle.
33:35C'est déjà un certain temps. Oui, on avait commencé
33:37un partenariat français de radiologie avec le CNES
33:39et je remercie beaucoup Lionel Suchet
33:41qui avait signé ce partenariat en 2020, en plein Covid.
33:43Il avait senti que c'était l'aventure qu'il fallait faire.
33:45On a abouti à cette
33:47trousse il y a maintenant 2 ans
33:49Vincent, si je ne dis pas de bêtises.
33:51Cette année, l'idée, c'est de l'emmener dans des vols
33:53paraboliques et de pouvoir la tester
33:55en conditions réelles. C'est un énorme travail
33:57qui est fait par plein d'équipes
33:59et je voulais saluer ce travail.
34:01Vous avez formé les spationautes
34:03Vidal.
34:05Comment ça s'est passé et comment vous les formez ?
34:07C'est le professeur Frandon
34:09de Nîmes, parce qu'on est
34:11toute une équipe à travailler dessus.
34:13Ce qu'on appelle
34:15des astronautes
34:17qui sont sur Terre,
34:19on le fait pour le moment. Ils sont formés
34:21exactement comme l'a dit
34:23le professeur Laurent, sur des mannequins
34:25et ils sont filmés pendant
34:27qu'ils font leurs procédures pour qu'on puisse après leur donner
34:29un feedback. On dit voilà, ça tu ne l'as pas fait
34:31comme il faut, tu l'as fait comme il faut et
34:33on se rend compte qu'avec toutes les aides
34:35qu'on peut leur donner, notamment de guidage
34:37avec l'échographie,
34:39ils peuvent faire des procédures plus ou moins
34:41complexes.
34:43C'est vraiment quelque chose qu'on va emmener
34:45dans l'espace, en sachant que l'équipage
34:47qui est prévu pour partir sur Mars,
34:49ils seront 6 ou 7, mais il y aura un médecin.
34:51Si c'est lui qui fait la polynéphritique,
34:53il vaut mieux que ses collègues puissent le traiter.
34:57Je crois d'ailleurs que le seul cas
34:59où un sous-marin nucléaire lanceur d'engin
35:01français a remonté, c'était sous Pompidou,
35:03c'est parce que c'est le chirurgien de bord qui avait fait
35:05une crise d'appendicite et qu'on avait dû
35:07le débarquer dans un navire de la Royal Navy
35:09qui était pas loin pour lui sauver la vie.
35:11Il me semble que c'était il y a une soixantaine d'années
35:13ou pas loin de 60 ans. Justement,
35:15quelles sont les différences entre la radiologie
35:17sur Terre et dans l'espace, Professeur Vidal ?
35:19Des choses assez
35:21simples finalement, qui pourraient nous paraître simples,
35:23c'est-à-dire que quand vous drainez des urines, par exemple,
35:25quand vous êtes sur Terre,
35:27au bout du cathéter, l'urine
35:29tombe sur la table.
35:31Dans l'espace, elle se répand dans la capsule.
35:33Et si jamais une urine qui part
35:35dans un équipement où il y a beaucoup d'électronique,
35:37ça risque de créer des courts-circuits.
35:39Donc il faut que tout soit,
35:41hormis le côté purement technique
35:43du geste, il faut que tout
35:45soit en circuit fermé, il faut que tous
35:47les instruments qu'on utilise soient fixés sur nos mains
35:49pour qu'ils ne
35:51ne volent pas dans l'habitacle.
35:53Donc en fait, le geste
35:55techniquement n'est pas très complexe. Ce qui est complexe,
35:57c'est tout l'environnement et c'est pour ça qu'il a fallu recréer
35:59une boîte à outils, une trousse de secours
36:01vraiment dédiée
36:03à ça. Et puis évidemment, il faut qu'elle soit
36:05la plus petite possible, la moins
36:07volumineuse possible, parce que
36:09c'est très très cher, elle est sur Mars.
36:11Si on trouve l'or sur Mars, on ne le ramènera
36:13pas. Je vous le dis, ça coûte bien plus cher un gramme
36:15d'or à ramener qu'un gramme de
36:17quoi que ce soit. Oui, sauf si vous avez un
36:19milliardaire qui est prêt à le payer au prix où
36:21on peut l'avoir. Alors dans quelques jours, c'est les
36:23journées francophones de radiologie.
36:25Quand on entend ça, c'est quand même assez
36:27fabuleux, vous qui en êtes la présidente, Valérie Laurent.
36:29Oui, c'est fabuleux. Il y aura 12 000
36:31personnes à peu près, entre 12 et 13 000
36:33personnes visiteurs.
36:35C'est vraiment un congrès extrêmement important.
36:37C'est le deuxième le plus important.
36:39Il y a un autre congrès mondial, évidemment, à Chicago.
36:41Et puis le congrès francophone
36:43à Paris, dont on est évidemment très très
36:45fiers, avec des thématiques
36:47sur l'imagerie oncologique cette année
36:49et bien sûr sur les ateliers de simulation.
36:51Et puis je crois sur toutes les nouveautés,
36:53les organisations qui nous tiennent à cœur.
36:55C'est la téléradiologie, bien sûr.
36:57Ça peut être la financiarisation
36:59et c'est les nouveaux métiers autour du
37:01manipulateur. Donc c'est vraiment
37:03comprendre que l'imagerie, c'est
37:05toute une chaîne qui fait intervenir
37:07non seulement du radiologue qui interprète
37:09une image, mais bien évidemment
37:11pour que cette image soit la plus optimisée
37:13et la plus belle au service
37:15du patient et pour son choix
37:17thérapeutique, en amont,
37:19il y a un très gros travail.
37:21Et ça va être passionnant. On peut dire que vous êtes
37:23les astronomes
37:25à la conquête spatiale.
37:27Non, on est
37:29beaucoup plus modestes nous.
37:31C'est juste que je crois que c'est un métier qui est
37:33passionnant parce que c'est que de l'innovation
37:35et on voit des gens comme Vincent, comme Vania,
37:37comme Alain, qui ont toujours mille idées
37:39et c'est ça qui fait avancer notre spécialité en permanence
37:41et on n'a jamais rien d'acquis.
37:43Jamais rien n'est acquis. Et quand on est
37:45interne, on commence sa spécialité et on ne sait
37:47jamais et on comprend que
37:49en permanence, il y aura des nouveautés et qu'on n'a
37:51rien d'acquis dans notre spécialité. C'est fantastique.
37:53Merci beaucoup à vous quatre. Merci professeur
37:55Valérie Laurent, présidente des
37:57Journées francophones de radiologie 2024
37:59et radiologue à Nancy,
38:01la belle ville de la place Stanislas.
38:03Professeur Alain Luciani, professeur de
38:05radiologie au CHU Henri-Mondor.
38:07Professeur Vania Tachère, professeur de
38:09radiologie à l'hôpital Henri-Mondor également.
38:11Et merci à vous également, professeur
38:13Vincent Vidal, professeur
38:15en radiologie à l'hôpital de
38:17La Timone à Marseille. Merci
38:19beaucoup à vous et merci à Nicolas Merlet
38:21pour avoir organisé ce magnifique
38:23plateau. Là, maintenant, on était à
38:25Marseille, ville de football. Il est arrivé avec
38:27sa tenue du Napoli. Tiens,
38:29grande ville de football de la Méditerranée
38:31aussi. Salut, tonton Mauricio.
38:33Et moi, tu ne dis pas que je suis professeur, moi ?
38:35Non, toi, tu es professeur S-Football. C'est deux salles,
38:37deux ambiances. Et avec
38:39tes acolytes Yacine Kamat
38:41et Pierre. Je mets deux gardes du corps.
38:43Parfait. Le menu de ce soir, des vrais
38:45mois du foot. Bien sûr, on va revenir sur
38:47la Ligue des Champions. On fera un hommage à
38:49Toto Schilacci qui nous a quittés. Bien sûr.
38:51Et voilà, on a vraiment beaucoup de choses
38:53à dire, à développer. On
38:55aura un supporter marseillais
38:57au téléphone, un supporter parisien.
38:59Tenez-vous bien, en même temps.
39:01Ah, c'est bien. En même temps, c'est-à-dire que
39:03si j'arrive à faire discuter deux supporters
39:05et qu'il n'y a pas de gros mots à la radio,
39:07c'est gagné. C'est bien. On a déjà trois
39:09noms pour le prix Nobel de la paix. Tonton Mauricio,
39:11Yacine Kamat, J'ai Pierre. Parce que là,
39:13un supporter parisien et un supporter marseillais
39:15qui vont se parler, c'est vraiment deux sacs de bonjour.
39:17C'est fabuleux. Je vous annonce, ils vont se parler.
39:19Voilà. J'espère.
39:21J'espère. J'ai réussi à faire des trucs dans ma vie
39:23comme ça, un peu surréaliste. J'ai reçu un truc dans le casque.
39:25On veut t'avoir pour une émission en Italie
39:27pour réconcilier la Fiorentina et la Juventus.
39:29Ça commence très bien. Merci
39:31beaucoup à vous. Tout de suite, Sud Radio à votre service.
39:33Et dans quelques instants, les vrais mois du foot.