Le journaliste, auteur des "Fossoyeurs", sur le business du grand âge, s’est plongé dans l’univers de la petite enfance avec son livre "Les Ogres", à paraître le 18 septembre chez Flammarion. Partant des infractions constatées au sein du groupe People & Baby, considéré comme le mouton noir du secteur, il met en lumière les déviances d’un système irrigué par l’argent public.
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00:00Si vous voulez, les parents, ils ne s'aperçoivent pas forcément du prix que les réservateurs ont...
00:04Parce qu'on parlait de mots qui sont très procéduriers aussi et qui mettent la pression sur les parents.
00:08Ils peuvent s'apercevoir de ce qui se passe à l'intérieur de la crèche quand même.
00:10Oui, il y a un certain nombre de parents qui se sont aperçus, parfois au bout d'un certain nombre de mois,
00:15de dysfonctionnements, de faits de maltraitance. Je le raconte à Villeneuve-d'Axe, je le raconte à Metz, à Lyon.
00:21Quoi par exemple ? Quelques exemples ?
00:22Quelques exemples, dans la crèche de Villeneuve-d'Axe, près de Lille, il y a 9 enfants qui sont concernés par des faits de maltraitance.
00:28Il y a une audience qui se tient la semaine prochaine à Lille, où la directrice et l'infirmière de la crèche vont être jugées
00:35pour un certain nombre de faits qui vont de l'humiliation pour des enfants qui n'étaient pas propres,
00:40qui devaient être changés trop régulièrement pour elles, des punitions.
00:45On enfermait certains enfants dans une pièce, dans le noir, sans tétine et sans doudou,
00:49et on laissait pleurer comme ça pendant longtemps, ce qui peut être évidemment traumatisant pour l'enfant.
00:53Et un certain nombre de collaborateurs de l'époque qui rapportent des faits de maltraitance,
00:58des coups sur les enfants, des empoignements, des enfants qu'on fait tomber par terre.
01:02Des enfants qu'ils ne peuvent pas raconter en plus.
01:03Des enfants qu'ils ne peuvent pas raconter, c'est le même sujet que dans le secteur des maisons de retraite.
01:10C'est pour ça que moi ça m'intéresse autant de travailler sur des sujets,
01:13c'est qu'évidemment les principales victimes de ces actes, ils n'ont souvent pas les capacités de pouvoir raconter ce qui s'est passé.