Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, était l'invité du Face à Face sur RMC et BFMTV.
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00:00et on parle du blé, et on parle du vin, est-ce que tout cela aura des conséquences sur aussi les prix ?
00:06Non, pas à ce stade, et tant mieux pour le pouvoir d'achat des Français.
00:10En blé, même si on est une récolte de moins de 40%, vous savez, on en exporte près de la moitié,
00:15donc que vos auditeurs ne s'inquiètent pas, si leur boulanger augmente le prix de la baguette,
00:21ce ne sera pas à cause du prix du blé, qui par ailleurs, lui, baisse.
00:26Sur les marchés mondiaux, parce qu'effectivement, on se souvient d'en avoir beaucoup parlé avec vous
00:30au moment précisément, du moment aigu de la crise agricole,
00:34le prix du blé, le cours du prix du blé, il est décidé au niveau mondial ?
00:39Absolument, ce sera pareil aujourd'hui, le prix de l'agneau ne va pas augmenter,
00:45il est à un prix rémunérateur, pour peu que vous ayez des animaux à vendre.
00:49Donc le sujet du pouvoir d'achat, puisqu'on en parle pour nous,
00:52c'est de continuer à construire ce fameux prix en marche avant,
00:55respecter la matière première agricole, c'est tout le sens des négociations
00:58que nous avons avec les industriels et avec la distribution,
01:01pour faire en sorte que...
01:03C'est quoi le prix en marche avant ?
01:05C'est-à-dire qu'il y avait l'expression prix plancher,
01:08qui finalement n'a pas vraiment été retenue, vous aviez peur que ça devienne un prix plafond,
01:12on en est où ?
01:14Alors, nous ce qu'on veut, c'est ni des prix planchers ni des prix administrés,
01:17parce que comme vous l'indiquez, le prix plancher devient le prix plafond,
01:20mais on ne peut pas non plus avoir une économie dérégulée.
01:23On a besoin de construire en marche avant, à partir des indicateurs
01:26de coûts de production interprofessionnels, notamment dans les productions d'élevage,
01:29celles qui ont bénéficié des lois Egalim, vous vous souvenez,
01:32que le coût de la matière première agricole soit respecté.
01:35Parce qu'un agriculteur qui vend son kilo de viande, de bœuf,
01:39ou son litre de lait en dessous de son coût de revient,
01:42il y a un moment, il ne tient pas.
01:44Et ensuite, que les industriels fassent leur négociation avec la grande distribution,
01:48de sorte qu'on puisse continuer à fournir une alimentation abordable pour les Français,
01:52sans finalement appuyer sur la tête du maillon de la production.