Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, s'exprime dans le cadre du vaste mouvement de protestation qui touche l'agriculture française.
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00:00 Non mais vous avez compris que demain, nous on va écouter. On va écouter ce que le Premier ministre a l'intention de nous annoncer.
00:08 Et au moment où je vous parle, je suis incapable de vous dire ce qu'il va nous dire. Donc moi je n'ai pas d'informations de cette nature.
00:14 Donc nous allons écouter. Une fois que nous aurons les informations qu'aura communiquées le Premier ministre, on se réunira.
00:20 Donc il n'y aura pas de communication immédiate ou de réaction immédiate parce qu'encore une fois, il faut peser le pour et le contre.
00:25 On interrogera nos réseaux. Et une fois qu'on aura cette synthèse, on reviendra vers les pouvoirs publics pour dire ce qui est acceptable,
00:31 ce qui ne l'est pas, est-ce que ça va assez loin ou pas assez loin. Je n'en sais rien puisque nous n'avons pas le début d'informations.
00:37 Ce qui est sûr, c'est qu'il y aura des informations évidemment qui concernent des décisions immédiates, mais qu'un certain nombre
00:43 d'autres attentes que nous formulons nécessiteront un peu de temps. On est conscient que des réponses à Bruxelles nécessiteront quelques jours.
00:50 Et que, évidemment, le fait de rendre en dure dans la loi, notamment le projet de loi et d'orientation agricole dont on nous parle
00:58 depuis plus d'un an et que le Premier ministre a dit qu'il allait étoffer, nécessiteront aussi quelques jours.
01:03 Nous, ce qu'on veut y voir, c'est évidemment ce qu'il y a déjà sur l'installation et la transmission. Mais on veut y voir des éléments
01:08 qui concernent la compétitivité, l'accompagnement de nos entreprises dans leur travail quotidien. Et puis aussi, je le dis,
01:16 des éléments de souveraineté alimentaire. Parce que la souveraineté alimentaire, on ne peut pas seulement en parler dans les discours.
01:22 Il faut aussi qu'elle se rigidifie dans la loi, notamment, je le dis, par rapport aux contraintes environnementales.
01:26 Et je voudrais être précis. Ce n'est pas une opposition entre production et environnement. Les agriculteurs sont prêts à faire les deux,
01:32 pour peu qu'ils aient les moyens de faire les deux. Et au moment où on est rendu, on ne peut pas. Et les injonctions paradoxales permanentes
01:38 où la contrainte n'est pas tenable. Et on ne fera pas d'environnement punitif. On ne fera pas de décarbonation punitive.
01:46 Donc il faut d'abord donner le cap. Il faut redonner la lumière. Il faut libérer les énergies. Il faut permettre aux agriculteurs
01:52 d'être des entrepreneurs. Et enfin, il faut nous permettre de le faire rapidement et concrètement.