• il y a 10 mois
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, s'exprime depuis la porte de Versailles, où se déroulera le Salon de l'agriculture à partir de samedi. Emmanuel Macron a renoncé à son idée de grand débat sous la pression du premier syndicat agricole français notamment

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Nous sommes ici très nombreux, tous différents, mais tous importants.
00:04 Nous venons de toutes les régions, de toutes les productions, avec des difficultés, avec des âges, avec des terroirs qui ne sont pas les mêmes.
00:11 Et pourtant, nous portons la même ambition pour notre agriculture.
00:15 Depuis des semaines, nous portons la dignité, nous portons la juste rémunération et le prix de nos produits.
00:23 Nous portons la difficulté de l'exercice quotidien de notre métier.
00:27 Pourtant, ce métier, nous l'aimons, nous l'aimons profondément.
00:31 Mais trop souvent, il est difficile à mener.
00:34 Alors que la souveraineté alimentaire, la puissance de la production, la fierté des Français de compter sur l'alimentation,
00:44 le rayonnement de l'alimentation en France, dans tous les pays du monde, ça, c'est à nous que nous le devons, c'est à vous que nous le devons.
00:53 Il faut qu'on soit clair sur ce qui se passe en ce moment.
00:57 Nous l'avons dit avec les GIA, et je veux les remercier très sincèrement.
01:02 Arnaud n'est pas là, mais je l'ai au téléphone à peu près toutes les demi-heures.
01:05 Ce que nous faisons, entre les plus jeunes et les plus anciens, c'est préparer l'avenir.
01:12 Parce que la colère que nous montrons, elle doit se traduire dans un projet pour l'agriculture française.
01:18 Parce que demain, nous aurons besoin d'attirer des talents, parce que demain, nous aurons besoin de jeunes, parce que demain, nous aurons besoin de revenus, de visions, de productions,
01:26 ici en France, en Europe, face à tout ce qui se passe dans le monde.
01:30 Et cette ambition, elle doit maintenant se concrétiser.
01:34 Alors je voudrais être précis avec vous.
01:36 Ce qui s'est passé avant-hier, hier soir, pardonnez-moi,
01:41 hier soir, avec l'annonce qu'on pourrait échanger avec des gens qui viennent détruire nos biens,
01:47 qui viennent jeter le discrédit sur les forces de l'ordre,
01:51 [Cris de foule]
01:54 c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
01:57 Depuis le début, en votre nom, nous avons toujours tenu une position de responsabilité.
02:03 C'est difficile d'exercer la responsabilité, mais les paysans sont des gens responsables.
02:08 Ils l'ont montré à Demain Entreprise.
02:10 Je sais, pour avoir reçu de très nombreux messages,
02:14 qu'un certain nombre d'entre vous s'interroge, n'y croit plus, ne croit plus à la parole publique.
02:20 Je pense que tout ça, de toute façon, finira mal.
02:23 Notre responsabilité à nous, c'est de faire qu'on trouve un chemin,
02:28 sans complaisance, sans complaisance, mais avec esprit de construction,
02:33 parce que demain, il faudra que nous puissions continuer à exercer ce métier.
02:36 Ce qui a été fait hier soir n'était pas acceptable, et nous l'avons dénoncé immédiatement.
02:42 On ne peut pas mener de débat avec des gens qui ne respectent pas le cadre de nos productions,
02:49 de nos terroirs, et qui viennent jeter des cocktails Molotov au moment où on construit
02:54 des réserves de substitution, parce que l'eau est un moyen essentiel.

Recommandations