Fiasco pour les restaurants parisiens : le cri du coeur d'un restaurateur

  • il y a 4 jours
Retrouvez Cyril Hanouna le samedi et le dimanche dès 19h10 pour une nouvelle saison de Face à Hanouna !


Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.

Category

📺
TV
Transcript
00:00— On va passer tout de suite à un autre Français en colère. Lui, c'est Franck.
00:05Franck, il est directeur d'un restaurant à Paris. Il est président de l'UMIH Paris-Île-de-France.
00:10Comme beaucoup de restaurateurs, on lui avait promis une augmentation de son activité
00:13pendant les Jeux olympiques. Et finalement, ça a été tout l'inverse.
00:16C'est ce que j'ai dit un petit peu hier, parce que hier, j'avais dit
00:18« Oui, les Jeux olympiques, c'est une réussite pour tout le monde,
00:22mais c'est beaucoup un échec pour énormément de monde, beaucoup de restaurateurs,
00:25beaucoup de gens qui travaillent dans l'événementiel, la restauration ».
00:29— Et Franck Delvaux est avec nous. Merci, Franck, d'être avec nous. Merci beaucoup.
00:32Alors, les JO, catastrophe ? — Les JO, catastrophe pas partout.
00:36Là où il y avait des sites de compétition, c'est plutôt une réussite. Mais aujourd'hui,
00:40on a tous les politiques qui essayent de se tirer la couverture en disant
00:42« C'est grâce à moi, c'est grâce à moi que les JO étaient une réussite ».
00:45Et puis on regarde les analyses du 26 juillet à 11 août sans voir ce qui s'est passé avant, après.
00:50On prend par exemple l'exemple 18-26 juillet dans les zones grises, les zones CILT,
00:55où il y avait la cérémonie d'ouverture. On est à moins 80% de fréquentation.
00:59Donc là, c'est pas une réussite. Et là où il n'y avait pas de site de compétition,
01:03Paris Centre, Bastille République, ça n'a pas été une réussite.
01:06— Voilà. Donc c'est ça, c'est ce qu'on dit. On avait promis une hausse d'activité cet été.
01:11Et finalement, pas du tout. Vous vous étiez organisés pour une hausse d'activité ou pas du tout ?
01:15— On nous avait promis beaucoup de touristes, 11 millions de touristes.
01:20En fait, c'était surtout des touristes français. Il n'y a pas eu tant que ça d'étrangers
01:24par rapport à Paris d'habitude. Les musées ont fait moins 30% pendant l'été à Paris.
01:29Les taxis, moins 40%. Donc oui, on s'était quand même organisés en se disant
01:33« Bon, il faut jouer le jeu ». Voilà, c'est quand même Paris, c'est la gastronomie, c'est la France.
01:39Donc on va jouer le jeu pour être présents. — Exactement. Alors quand vous entendez ça,
01:42vous voyez, les J.O., comme je vous l'ai dit, c'est pas une réussite pour tout le monde.
01:47Et j'ai entendu dire, moi, qu'il y avait énormément de restaurateurs qui se remettraient
01:51peut-être pas, certainement pas, des J.O.
01:53— Ah oui, tout à fait, parce que quand vous êtes à moins 80%, j'ai un ami qui a un restaurant
01:58rue des Rosiers, qui est plutôt une des rues les plus touristiques de Paris.
02:01Il est à moins 60% sur l'été, avec des problèmes de trésorerie très importants.
02:06Donc là, on a réussi à obtenir une commission d'indemnisation des préjudices liés aux J.O.
02:11qui va se mettre en place. Mais les indemnisations, on nous les promet pas avant 2025.
02:16— Non mais déjà, il faut tenir, déjà. Il faut tenir jusqu'à...
02:18— Il faut tenir. Puis c'est peut-être des cadavres qu'on va...
02:20— Exactement. Voilà. Je sais. — Et est-ce que les promesses seront tenues ?
02:24— On vous promet une compensation ? — Est-ce que les compensations seront vraiment tenues ?
02:29— On a maintenant un nouveau Premier ministre. Donc on sera là et on sera dans les médias,
02:35dans les différents médias, pour savoir si c'est tenu. Et puis on fera en sorte que ce soit tenu,
02:39parce que oui, on va donner de la voix pour que ce soit tenu.
02:42— Vous allez aller voir Michel Barnier ? — Pourquoi pas ?
02:45— Oui, bah c'est fini. Il va falloir du temps, là.
02:48— C'est vrai qu'il y a eu quand même des annonces qui ont été complètement tronquées depuis le départ,
02:52puisqu'on s'attendait à ce qu'il y ait tellement de touristes que les particuliers allaient pouvoir
02:57louer leurs appartements. Au final, les hôtels n'étaient même pas complets.
03:00Les hôteliers n'ont même pas réussi à remplir leurs hôtels. Et c'étaient les restaurants
03:05sur les lieux les plus touristiques qui ont le plus souffert. Je pense tout de suite au Trocadéro.
03:09Le Trocadéro, ils ont dû se dire « Incroyable, on va faire un raz-de-marée tout l'été ».
03:13Et en fait, le Trocadéro, ça ressemblait à rien. C'était des barrières et des échappeaux d'âge.
03:17Et c'était un enfer. Et ils ont même fermé. Tous les restaurants du Trocadéro ont fermé pendant l'été.
03:22Je vous dis, ça va être une très très très grosse perte pour les restaurateurs. Oui, il y a Karl Lagerfeld.
03:27– Il y a quelque chose qu'il faut dire pour tous les restaurateurs qui nous regardent
03:29et qui ont été justement au niveau de la zone grise,
03:32pour leurs restaurants placés dans la zone grise,
03:33et qui souhaitent justement faire appel à cette commission.
03:35C'est très important d'attendre l'ouverture du site internet du ministère pour faire la demande.
03:40Parce qu'il y a beaucoup de gens qui ont envoyé un dossier sans remplir le formulaire.
03:43Et donc ces formulaires ne seront pas pris en compte. Voilà.
03:47– Oui, alors effectivement, il ne faut pas envoyer ça maintenant.
03:50Et puis il faut attendre la fin des JO pour pouvoir envoyer ce formulaire.
03:54Ça va être un comparatif 2024-2023.
03:58– Et ce qui va être pire dans les JO, c'est la cérémonie d'ouverture
04:01où ils ont tout grillagé avec des restaurants qui étaient entourés de grillages
04:05où les clients ne pouvaient même pas accéder au restaurant.
04:08– Oui, on a eu Paris, c'était quand même un zoo à ciel ouvert.
04:10Il y avait 45 000 barrières. Donc d'être assis à une terrasse avec une barrière à côté…
04:14– Oui, ils ont trouvé des éléphants, des écureuils.
04:16– Mais vous êtes optimiste pour ça ?
04:18Parce qu'il y a aussi les VTC, les Uber qui vous disent aussi
04:25qu'ils ont perdu énormément, énormément d'argent.
04:27Alors les taxis, ils sont plus organisés,
04:29donc ils ont des structures qui sont plus solides.
04:31– Ils ont beaucoup souffert, les taxis.
04:32– Oui, mais ils peuvent peser parce qu'il y a des sociétés-là qui pèsent
04:36et qui sont en plus très proches du président de la République.
04:39Donc c'est vrai qu'eux, ils vont peut-être avoir…
04:42Et quand les taxis se mettent en…
04:43– Oui, en grève.
04:44– Quand ils se mettent en grève, c'est comme les agriculteurs.
04:46Donc en général, les politiques ont peur.
04:48– Les VTC, ils ont vraiment souffert, tu penses, ils ont vraiment souffert ?
04:50– Ah mais moi, j'ai tous les VTC avec qui j'ai discuté.
04:52– Il n'y avait personne à part nous, catastrophe.
04:54– Ils vous disent, nous, on a été…
04:55– Au moins, moins de 40 % nous disent-ils, bien sûr.
04:57– Et ce qu'ils n'ont pas dit aux gens, c'est que…
05:00Alors je ne vais pas citer la marque, il y a une marque qui a offert
05:03plus de 200 véhicules au comité olympique pour transporter les gens.
05:09Et au départ, ça devait être que les athlètes.
05:10Mais finalement, ils ont transporté tout ce qu'il y avait autour.
05:13– Et ça, ça pose aussi un problème.
05:15– Ça a coûté, oui, non, ça a coûté.
05:17– Eh oui.
05:17– Vous… Excusez-moi.
05:18– Polska ?
05:19– Vous avez pensé quoi, vous, des Jeux olympiques ?
05:22– Des Jeux olympiques ?
05:23– Oui. – C'était bien.
05:25– J'ai trop… Non mais en général, ou les problèmes des Jeux olympiques ?
05:28– Les deux, les deux.
05:30– Alors déjà, les problèmes, je pense que tout le monde attendait
05:33que ça soit le bordel.
05:34Parce que quand même, quand j'étais dans les Uber,
05:35quand j'étais dans les taxis, quand j'étais dans tout ça,
05:37eh bien ils disaient, ouais, moi, je me casse au bled, moi, je me casse ici.
05:39Moi aussi, je me suis cassée dans le sud.
05:41Et au final, j'aurais bien aimé être sur Paris,
05:42parce que c'était grave bien.
05:43Même à la télé, j'ai découvert plein de sports et tout.
05:45Non, moi, j'ai kiffé les Jeux olympiques.
05:47– C'était mieux à la télé que sur place.
05:48– Ah ouais, ouais, je crois aussi.
05:49– Non, mais c'est vrai.
05:50– Non, il y avait une ambiance agréable,
05:51mais parce que les Parisiens n'étaient pas là.
05:53– Bien sûr.
05:53– Non, moi, j'étais au moment de part.
05:55J'ai passé une partie des vacances à Paris.
05:57Le marathon pour tous, par exemple, c'était très sympa,
05:59avec les gens qui pouvaient venir,
06:01les gens avec des vélos en plein marche et tout.
06:03– Il y avait une vraie ambiance.
06:04– Le marathon pour tous, c'était 50 kilomètres.
06:08– Ça ne fait pas travailler les VTC.
06:09– C'est pas un marathon, c'est 50 kilomètres.
06:11– 40 kilomètres.
06:12– 42.
06:13– 42 kilomètres.
06:14T'imagines, toutes les courses qui sont perdues.
06:16– N'importe quoi.
06:17– Merci, merci d'excuser.
06:19– Oui, mais parce que vous n'êtes pas là.
06:21– Excusez-le, Franck.
06:23– Bon, Franck, donc là, vous attendez,
06:24et puis on va voir ce qu'il va se passer.
06:25Mais on espère qu'il n'y a pas trop de restaurateurs
06:26qui vont rester sur le carreau.
06:28– Ça va être compliqué,
06:31et puis il y a quand même eu tellement de belles images de Paris
06:34qu'il va y avoir un rebond dès le mois de décembre.
06:37– Vous pensez qu'il va y avoir un rebond ?
06:38– Oui, c'est ce qui s'est passé à Londres.
06:40On espère la même chose.
06:41Bah oui, il y a eu des belles images de Paris,
06:43quand même, c'était magnifique.
06:44– Vous pensez que les gens vont dire, on va aller à Paris ?
06:45– Oui, ça va donner envie de venir à Paris.
06:47– Vous me sentez bien comme ça ?
06:48– Oui.
06:49– On demande juste aux touristes qui viennent à Paris,
06:50ne faites pas pipi.
06:52– Sous la fenêtre.
06:53– Sous la fenêtre.
06:56– Une merci, ce sera…

Recommandée