Un sociologue préconise de payer les abonnements des Français pour relancer la natalité

  • la semaine dernière
Pascale de la Tour du Pin vous donne rendez-vous avec Éric Naulleau et Yann Moix pour une nouvelle émission. Ensemble, ils reviendront sur les sujets d'actualité qui font le plus réagir !


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Transcript
00:00Voilà, un sociologue préconise de payer les abonnements des français
00:03au site de rencontre pour lancer la natalité en France.
00:07Est-ce une bonne idée ?
00:09Suspense.
00:11Et voilà.
00:13Alors moi je dis oui, vous voyez mon bandeau est bleu.
00:15Mais je vais vous expliquer pourquoi.
00:17Et vous, vous êtes en rouge.
00:19Ah oui, rouge bif encore.
00:21Non mais moi j'estime effectivement qu'il y a un problème de natalité en France.
00:23Ça c'est une certitude.
00:25Emmanuel Macron avait lancé et appelé au réarmement démographique
00:30avec peut-être un peu de sourire que toutes les méthodes sont bonnes
00:33peut-être pour faire se rencontrer les gens.
00:35C'est vrai qu'on voit de plus en plus de jeunes qui ont une sexualité qui est à tonne
00:40alors que normalement on est en pleine force de l'âge.
00:43Pourquoi ne pas utiliser, je pose la question effectivement,
00:47une petite aide sur les sites de rencontre.
00:51Puisque aujourd'hui c'est comme ça que ça se fait, semble-t-il Yann.
00:53Vous me raconterez pourquoi.
00:55Non ?
00:57Allez-y.
00:59Il y a quelque chose qui est tronqué dans la question.
01:02C'est-à-dire qu'en fait, y a-t-il une corrélation entre le fait de se rencontrer
01:06et le fait que la natalité augmente ?
01:08Y a-t-il une corrélation entre le fait de vouloir faire l'amour avec une partenaire
01:12rencontrée ou non sur un site de rencontre
01:14et le fait de vouloir des enfants ?
01:16C'est peut-être complètement décorrélé.
01:18Dans l'hémisphère nord de toute façon, il y a un énorme problème.
01:21C'est-à-dire que dans 20 ans, 30 ans, en 2050 en gros la Corée du Nord,
01:25la Corée du Sud dans 50 ans n'existe plus.
01:29Le Japon, dans 70-80 ans, ça continue comme ça, n'existera plus,
01:34il n'y aura plus que des vieillards.
01:36Donc de toute façon, dans l'hémisphère nord, il y a quelque chose qui se déploie.
01:39En 1960, je crois qu'on était à 2,8.
01:42Taux de natalité, on est à 1,7 ou à 1,8.
01:45Non, non, 1,7.
01:46On a perdu un peu plus d'un point.
01:48C'est énorme. Et c'est encore baissé sur un an.
01:50Donc, il y a peut-être un problème plus général et ça me paraît,
01:53même si c'est un professeur des Sciences Po et que ce ne sont pas des rigolos,
01:56encore qu'il faudrait faire un sujet sur Sciences Po,
01:58les rigolos ne sont pas forcément que parmi les élèves.
02:01J'ai fait Sciences Po.
02:02À mon époque, à Sciences Po, les profs n'étaient pas des rigolos.
02:04Et je pense que maintenant, il a dû s'en émisser un ou deux, statistiquement.
02:08Je pense que c'est assez naïf de penser qu'on peut corréler l'envie d'enfant
02:12à la rencontre et encore plus à la rencontre sur des sites
02:16qui généralement, et je me tairai Eric, font rencontrer des partenaires ponctuels
02:21mais rarement les personnes avec qui on a envie de passer seul.
02:23Vous n'y croyez pas, non ?
02:24Pas du tout. Je pense que la modalité de la rencontre sur Terre
02:28doit se faire dans le réel. Car ce qui se déploie dans les premières secondes
02:31ne trompe et ne ment pas. Alors que vouloir acheter un être humain
02:35à partir de caractéristiques et de cases que l'on peut cocher,
02:38c'est en faire comme les crabes chez Decathlon de la matière première
02:41pour des divégations sexuelles diverses.
02:44Je ne sais pas où on va. Je ne sais pas où on va Eric.
02:47Dans le mur. Dans le mur.
02:49Alors Dieu sait si j'ai déjà entendu des idées à la con dans ma vie.
02:52Mais là, on touche un sommet. D'abord première chose,
02:55philosophiquement, associer la natalité à une démarche commerciale,
02:59moi je trouve ça déjà scandaleux. Tout est maintenant monnayable,
03:03commercialisable, même les enfants. Je trouve ça incroyable.
03:06Ensuite, Yann a un peu effleuré le sujet, tout le monde sait qu'on s'inscrit
03:09sur Tinder pour avoir des enfants. Tout le monde le sait.
03:12C'est la motivation principale. Quand Yann vous draguait trois fois
03:15sur Tinder, il voulait être le père de vos enfants.
03:17Tout ça est bien connu. Ensuite, vraiment, c'est le fameux truc,
03:22quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt.
03:25Les gens, avant de prendre la décision d'avoir un enfant ou pas,
03:28ils regardent d'autres choses que Tinder. Ils regardent les places en crèche,
03:32ils regardent que des sites de rencontre.
03:35Yann, il y en a d'autres.
03:37Tu peux, parce que normalement, c'est cité dans le sujet, non ?
03:40Oui, oui, oui. Le sujet, ce n'est pas nous.
03:42Les places en crèche, le congé maternel, le congé paternel,
03:46les attentats, et puis même le climat général.
03:49On nous promet tous les trois jours la catastrophe climatique,
03:52que le ciel va nous tomber sur la tête, une guerre nucléaire, que sais-je.
03:55Les gens ne veulent pas faire d'enfants parce qu'ils sont inquiets
03:58pour l'avenir. Ils ne veulent pas précipiter dans le monde
04:01des êtres auxquels ils tiennent par définition, les précipiter
04:04dans un monde dangereux. Donc, ça dépend d'énormément de critères
04:07et certainement pas d'une prime sur un site de rencontre.
04:10C'est à la fois indigent d'un point de vue intellectuel et un peu insultant
04:13de dire pour 27 euros, vous allez recommencer à faire des gosses.
04:16Enfin, je ne sais pas ce que ce type a dans la tête,
04:19mais je ne veux même pas le savoir. En tout cas, je ne veux pas vivre dans sa tête.
04:22Regardez, en tout cas, ça s'est affiché sur l'écran.
04:25Selon ce sociologue, effectivement, pourquoi fait-on moins d'enfants
04:28en désaccordant le couple ? Le couple ne fonctionne pas.
04:31Problème de célibat pour certains qui ne veulent pas ou qui n'ont pas envie.
04:34D'abord, ce n'est pas un problème, c'est peut-être un choix,
04:37je dis le célibat. Certains ont des coûts trop élevés.
04:40Pascal, le mot célibat ne signifie pas la même chose qu'en 1962.
04:43En 1962, c'était être un vieux garçon ou une vieille fille.
04:46On n'avait pas accès à l'être humain. Là, on est célibataire
04:49pour des raisons symétriquement opposées. Nous étions avant célibataires
04:52parce qu'on ne pouvait rencontrer personne. On est aujourd'hui célibataire
04:55parce qu'on peut rencontrer tout le monde tout le temps.
04:58Par conséquent, c'est parce qu'on peut faire l'amour avec 8 personnes différentes
05:01par jour quand on a 25 ans, avec toutes les applications qui existent,
05:04qu'on est célibataire. Et non plus parce qu'on peut le faire
05:08Donc, tu expliques que les sites de rencontre sont à la base
05:11de la chute de la natalité. En fait, c'est ça.
05:14Vous pensez que c'est ça ? C'est parce que ça tue la spontanéité ?
05:17Je pense que le consumérisme sexuel fait qu'on n'a pas envie de projeter
05:20avec quelqu'un et que l'être humain, de manière réciproque,
05:23femme vers homme et homme vers femme, est devenu quelque chose
05:26de capitalistique et de consumériste. Et que la vision qu'on a du célibat,
05:29c'est chouette. Le célibat, c'est quelque chose qui nous permet
05:32d'avoir une vie sexuelle intense alors qu'avant, c'était zut,
05:35je vais être plongé dans un nonanisme jusqu'à l'âge de 74 ans et demi.
05:40Regardez les chiffres. C'est long. C'est très très long.
05:432,5 millions de personnes, presque 2 millions, 2,3 millions d'utilisateurs
05:48par jour de ces sites de rencontre. Il y a du flux.
05:52C'est une majorité d'hommes. C'est en hausse de 9%.
05:56Oui, c'est une majorité d'hommes. Je voulais vous donner
05:59ces chiffres de la natalité également. 678 000 bébés qui sont nés
06:04en 2023, ça fait 20% de bébés en moins qu'en 2020.
06:09Et je pense qu'aussi, je ne sais pas ce que vous en pensez,
06:11qu'il y a un changement dans les mentalités.
06:14Les jeunes aujourd'hui, quand vous leur parlez,
06:16ils assument complètement le fait de dire...
06:17Moi, je ne leur parle pas aux jeunes.
06:18Vous ne leur parlez pas aux jeunes.
06:20Mais je vous crois.
06:21Mais non, mais les jeunes, c'est vrai que moi, je me souviens,
06:24je ne sais pas vous, peut-être moi, mais moi, j'étais une femme,
06:26quand vous avez 18 ans, vous vous disiez, bon, j'aurais des enfants un jour.
06:29C'était moins, effectivement, on se posait moins la question
06:31de savoir si on aurait des enfants ou si on n'aurait pas.
06:33La société a changé.
06:34Ce génie de Sciences Po, il prend deux courbes.
06:37On va faire un sujet Sciences Po, je pense, un jour.
06:39Je pense que c'est à sa portée, puisque c'est à la mienne.
06:41Il y a la courbe des inscrits sur les sites de rencontres
06:44et la courbe des naissances.
06:45Et on voit qu'elles sont dans le sens opposé.
06:47Donc, ce qu'il propose est idiot.
06:49Apparemment, ça n'a aucune corrélation mathématique-statistique.
06:53Donc, écoutez, je pense qu'il devrait démissionner de son poste
06:55de Sciences Po pour laisser la place à quelqu'un de plus compétent,
06:57Yann Moix, par exemple.
06:59C'est drôle.
07:01Il veut faire financer l'application par la CAF,
07:05alors qu'à mon avis, si c'est la CAF, tu voudrais se faire financer
07:07par son application.
07:08Oui, je suis d'accord.
07:09Ils ont baissé aussi les aides de la CAF.
07:10Souvenez-vous, il y a quelques années, les aides aux familles,
07:13quand on a des enfants, ont été réduites.
07:15C'est François Hollande, si je me souviens bien,
07:17qui a pris cette... François Hollande.
07:18Je ne connais pas.
07:19Tu ne connais pas ?
07:20Non, mais c'est François Hollande.
07:21C'était un dessin fantastique.
07:23Il dit, votre tête me dit quelque chose.
07:25Oui, je suis François Hollande,
07:27ancien président de la République.
07:28Ah, c'est ça.
07:29Ah oui.
07:30C'est cruel.
07:31C'est très cruel.
07:32Mais non, mais ils ont quand même coupé les aides aux familles.
07:34Il y a quelques années, sous François Hollande,
07:37ça j'en suis persuadée,
07:38ils ont réduit l'aide aux familles.
07:39C'était des aides qui étaient généralisées pour tout le monde.
07:41Et ils ont décidé effectivement de les redistribuer,
07:44surtout de les réduire.
07:45Non, mais c'est vrai que les critères économiques,
07:47pour être sérieux, ça compte beaucoup.
07:49Mais c'est vraiment dans la tête que ça se joue.
07:51On voit bien que nous tous, on n'est pas...
07:53On pense que nos enfants vivront moins bien que nous.
07:56Est-ce qu'on a envie de mettre au monde des êtres
07:58qui vivront moins bien que nous ?
07:59C'est ça qui se passe dans la tête des gens.
08:01Tant qu'il n'y aura pas un changement global de ce point de vue-là,
08:04ça diminuera.
08:05Et en effet, c'est beaucoup plus marqué dans les pays du Nord.
08:07Et il y a des pays, sans aller même jusqu'à la Corée,
08:10les pays de l'Est, par exemple...
08:11Même l'Italie.
08:12Ou l'Italie, où ça s'effondre.
08:13Et en effet, il y a un danger que ces pays
08:16ne survivent pas aux 50 prochaines années.
08:18On arrive à ce paradoxe, Pascal,
08:19qu'avant, on aimait les enfants, donc on en faisait.
08:21Aujourd'hui, on aime les enfants, donc on n'en fait pas.
08:24On aime les enfants, donc on n'en fait pas.
08:26Il est très bon.
08:27C'est bizarre que ça ne soit pas applaudi.
08:32Mais vous êtes bien d'accord qu'on est...
08:33Laissez-moi profiter de ces applaudissements.
08:35Ah oui !
08:36Ça n'arrive pas tous les jours.
08:37Sinon, c'est des jours...
08:38La dernière fois, c'était en avril 88.
08:40Je me rappelle, j'étais là déjà.
08:41Abonnez-vous, vous étiez là.
08:42Il y a peut-être aussi, dans la société aujourd'hui,
08:45on a aussi une espèce de mentalité.
08:47On vit pour soi.
08:48On vit pour soi, pour son confort.
08:50On a besoin de son confort.
08:51On nous apprend beaucoup.
08:52On parle de soi.
08:53Moi, je vis pour cette émission.
08:54Moi, je vis pour cette émission.
08:56Je ne pense qu'à ça.
08:57Vous ne pensez qu'à cette émission.
08:58Ce n'est pas ce que vous m'avez dit hier, je crois.
08:59Non, mais j'étais également sincère.
09:01J'étais également sincère.
09:03Je changerai sans doute d'avis demain.
09:04Oui, c'est ça.
09:05Bon, écoute, demain, c'est bon.
09:06Ou au jeudi.
09:07Si vous voulez, on se retrouve lundi.
09:08Moi, je ne peux pas vivre deux jours sans cette émission.
09:12Il n'y a pas d'émission le samedi ?
09:13Non.
09:14Et dimanche non plus ?
09:15Non.
09:16Alors là, nous n'avons pas prévenu.
09:17François, on ne vous a pas prévenu.
09:19Vous avez face à Anouna, en revanche.
09:21C'est un gros, gros carton face à Anouna qui reprend ce week-end.
09:24Si vous voulez, on appelle Cyril.
09:25Cyril est là quand même ?
09:26Oui, bien sûr.
09:28J'ai failli très, très brillant.
09:30La société individualiste, on en parle.
09:31Est-ce qu'elle n'est pas non plus un peu responsable de cette situation ?
09:35Je dis tout comme Cyril.
09:36Qu'est-ce qu'il en pense ?
09:39Ça n'a rien à voir.
09:40Non ?
09:41Pardon ?
09:42Le repli sur soi.
09:43Oui, mais c'est vrai que vous dites quelque chose.
09:44C'est qu'il y a un individualisme forcené.
09:47Ça m'amuse toujours.
09:48Je ne vais plus dans les musées à cause de ça.
09:49Mais à l'époque où j'y allais encore, au XXe siècle,
09:51les gens allaient voir la joconde.
09:53Maintenant, ils vont voir la joconde comme décor de leur visage.
09:57C'est-à-dire que tout est devenu décor.
09:59Tout est devenu finalement second plan.
10:01Et l'individu est le héros de tout ce qui lui advient.
10:04C'est-à-dire qu'aujourd'hui, s'il y avait par exemple Hiroshima
10:07ou les essais de la bombe nucléaire, etc.,
10:10les types seraient en train de sourire, en train de faire ça
10:12devant les grandes tragédies du XXe siècle.
10:15J'ai un contre-exemple.
10:16Ou sur le Titanic.
10:17Il y a eu des selfies sur le Titanic.
10:18On coule.
10:19Dans les musées, les gens vont voir la joconde avec leur enfant
10:23dans un berceau, ce qui rend la chose absolument impossible pour eux
10:27parce qu'ils doivent s'occuper du gosse.
10:28Et il y a un soutenable pour les autres puisque le gosse,
10:30heureusement qu'il n'aime pas être au musée, il pleure.
10:32Ça arrivera de moins en moins, les enfants, dans les musées.
10:34Voilà, c'est ça.
10:35Mais oui, vous êtes jeunes parents, vous êtes à Paris,
10:37vous êtes en visite, vous voulez aller voir la joconde,
10:39vous avez votre bébé.
10:40Mais personne n'est allé voir la joconde.
10:41Ils veulent faire des photos pour leurs amis
10:43où on les voit, eux, devant la joconde.
10:45Et comme les amis, ça ne les intéresse pas...
10:46Mais pas tout le monde, Yann, pas tout le monde.
10:48Mais pas tout le monde pour aller voir la joconde.
10:51Enfin, c'est quand même une œuvre.
10:52Pas tout le monde, non, non.
10:53Simplement les gens qui vont au Louvre.
10:54Ah bon, ah bon.
10:55J'aimerais qu'on parle de la sexualité des jeunes aussi.
10:57Peut-être que c'est un vrai sujet.
10:59La sexualité, en général, c'est 76% des Français
11:03ont eu un rapport sexuel, une baisse de 15 points
11:06par rapport à 2008, en 2023, un rapport par an.
11:09C'est plus d'un quart des 18-24 ans.
11:1218-24 ans initiés sexuellement
11:15n'ont eu aucun rapport sexuel
11:17durant l'année.
11:18Les jeunes...
11:19Comme moi, après le match de volleyball.
11:21Après le match de volleyball naturiste, un an.
11:23Votre compagne, votre femme, oui.
11:26Je comprends, parce qu'entre 18 et 24 ans,
11:28j'étais dans une misère sexuelle totale
11:29que je n'avais même pas ce chiffre-là.
11:31Vous, 18-24 ans ?
11:32Rien.
11:33Mais c'est ensuite que j'ai essayé
11:35de faire remonter la moyenne,
11:36mais sans procréer pour autant.
11:38Donc en fait, ça ne sert à rien, ce que j'ai fait.
11:41Je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça, d'ailleurs.
11:44Mais on adore.
11:46Mais maintenant, tout le monde est au courant.
11:48Éric, la baisse de la sexualité.
11:51Quelle est la question ?
11:52Je me méfie un peu.
11:53Est-ce que ça traduit peut-être
11:54à mal-être dans la société ?
11:58De toute façon, ce qui s'est beaucoup développé
12:00ces dernières années, c'est le virtuel.
12:02La distance.
12:03Le Covid n'a pas arrangé les choses.
12:05Là, on était obligés de se tenir à distance.
12:07La menace de MeToo, aussi.
12:09La menace de MeToo, c'est vrai.
12:11Puisque maintenant, avant de s'approcher d'une femme,
12:13il faut quand même déjà signer beaucoup de formulaires.
12:16C'est vrai, ça, messieurs ?
12:17Ça, c'est pas mal.
12:18Vous avez raison, ça.
12:19Vous nous sentez...
12:20Vous savez qu'il y a des applications.
12:23Pascal, je suis vraiment favorable à MeToo.
12:26Ça a fait un nettoyage.
12:27Ce n'était plus possible de vivre comme ça.
12:28Donc MeToo, oui.
12:30Depuis que la parole s'libère,
12:32je n'aime pas cette expression,
12:33mais on voit vraiment que les femmes étaient en enfer.
12:35J'ai assisté à des choses dans ma vie
12:36quand j'étais enfant et tout.
12:37Vive MeToo.
12:38Il n'empêche que les conséquences techniques de MeToo,
12:41c'est qu'il y a beaucoup d'hommes
12:43qui maintenant préfèrent, effectivement,
12:45ne pas prendre de risques,
12:47peut-être des gens paranoïaques, j'en sais rien,
12:48que de se retrouver dans une situation
12:50où quelqu'un décréterait que ça s'est mal passé
12:52alors qu'objectivement, il n'y a rien eu de mal.
12:54Ça existe aussi, ces cas de figure.
12:55Et ça peut jouer psychologiquement et créer une ambiance.
12:58Je vais vous donner un exemple.
12:59J'ai chargé une application de consentement, moi.
13:02Une application de consentement ?
13:04Je ne savais même pas que ça existait.
13:05Il y en a beaucoup. Il y en a plusieurs.
13:06Alors, dans cette application de consentement,
13:08avant de passer au lit avec une demoiselle
13:10ou qui vous voulez,
13:11vous devez d'abord lui faire signer un formulaire.
13:14Ça, c'est le début seulement.
13:16Elle accepte.
13:17Ensuite, vous devez cocher toutes les cases
13:22des actes qui vont être commis.
13:25Parce qu'il faut dire commis, en fait.
13:27Et l'ordre dans lequel on va les faire.
13:29Et si, moi, la question que je me pose,
13:31et j'ai eu la réponse, malheureusement,
13:33c'est si jamais vous changez d'avis pendant l'acte.
13:37Mais c'est arrivé.
13:38Bien sûr. Non, mais pas changer d'avis.
13:40Oui, non. Mais vous changez d'avis sur les pratiques.
13:42Une pratique qui était illicite devient illicite.
13:44Il faut interrompre l'acte et refaire le questionnaire
13:47en cochant les cartouches.
13:49Ça existe. Regardez.
13:50Je vous crois.
13:51Vous allez les trouver très facilement.
13:53Et son avocat pendant, en plus.
13:54Oui, exactement. Il y a l'avocat qui est au bord.
13:56Évidemment, ça ne l'encourage pas.
13:58Alors, oui, dans ces conditions,
13:59est-ce que vous avez vraiment envie ?
14:01Non. Effectivement, c'est une des explications.

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