Aujourd'hui dans "Punchline", Mickaël Dorian et ses invités débattent de la notoriété de Michel Barnier. Selon un sondage CSA pour Europe 1, Cnews et le JDD, seuls 42% des Français font confiance au nouveau locataire de Matignon.
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00:00Tout ça, c'est très bien, mais qu'en pensent les principaux intéressés, à savoir les Français ?
00:04Les Français font-ils confiance au nouveau Premier ministre Michel Barnier ?
00:07C'est la question posée par notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le Journal du Dimanche.
00:12Écoutez le résultat de ce sondage qui nous est livré dans le détail par Dunia Tengoua.
00:19Selon un sondage CSA pour CNews Europe 1 et le Journal du Dimanche,
00:23il serait seulement 42% des Français à faire confiance au nouveau Premier ministre Michel Barnier
00:28contre 57%, une cote de popularité plus basse que celle de ses prédécesseurs.
00:33Si Gabriel Attal obtenait 48% de vote de confiance,
00:37Elisabeth Borne, elle, réussissait à convaincre 53% des Français.
00:41Selon les sensibilités politiques des sondés, les avis divergent.
00:45Sans surprise, la gauche fait preuve de méfiance vis-à-vis de l'ex-commissaire européen.
00:49Ils sont 70% à ne pas lui faire confiance.
00:52Même constat du côté de la droite conservatrice.
00:55Autre fait notable, parmi les soutiens de la majorité présidentielle,
00:59ils sont 81% à accorder leur confiance à Michel Barnier
01:03contre seulement 77%, parmi les Républicains, son propre camp.
01:07La confiance des Français envers le nouveau Premier ministre
01:10est plus importante chez les 65 ans et plus que chez les 18-24 ans.
01:15Bon, Michel Barnier qui semble souffrir tout de même de ce déficit de notoriété,
01:20en tous les cas dans les sondages, quand on interroge les Français.
01:24Oui, bien sûr, même si le contexte n'est pas tout à fait le même.
01:28Christian Proutot, ça s'explique comment, selon vous, ce manque de notoriété,
01:32vous qui avez bien connu Michel Barnier,
01:34alors qu'on a un homme qui a une carrière politique de plus de 50 ans,
01:38ministre sous François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ?
01:42Je pense que comme on disait qu'à un certain moment,
01:46la nouvelle politique qui avait été mise en place
01:50grâce à l'élection du plus jeune président français,
01:53faisait que tout le monde pouvait avoir le sentiment que le monde avait changé
01:58et qu'une certaine génération d'hommes politiques n'avait, entre guillemets, plus sa place.
02:04Alors, bien évidemment, compte tenu du fait que je suis dans ce type de génération,
02:08j'en étais relativement marié, même si j'ai jamais eu aucune ambition politique
02:13que simplement le fait de servir en tant qu'eau fonctionnaire.
02:17Il n'empêche que je crois que l'expérience a...
02:21Ce n'est pas simplement, comme disait Mao, un peigne pour les chauves, c'est une réalité.
02:25Et là, je crois qu'il a quand même ce qu'il faut en matière en particulier de négociation.
02:31Quand on voit ce qui s'est passé avec le Brexit, on ne mesure pas le rôle qu'a eu Barnier.
02:37Et pour l'avoir vu avec François Mitterrand, qui, comme je le rappelais tout à l'heure,
02:42à ce moment-là, la droite, quand il y a eu les JO d'Alberville, était dans l'opposition,
02:49le rapport qu'il y aurait pu avoir aurait pu être difficile dans une visite que j'avais organisée à Alberville.
02:55Et j'ai vu tout le poids qu'avait Barnier par rapport au respect de la fonction de l'État,
03:02donc l'homme d'État en tant que tel, et le rapport qu'il a eu avec le président pendant cette visite.
03:07Et surtout, à la fin des Jeux, où contrairement à ce qui avait été annoncé,
03:12l'équilibre budgétaire n'avait pas été atteint, et où Mitterrand avait dit
03:16c'est la France qui est engagée et c'est la France qui paiera.
03:20Et elle a payé, malgré qu'elle aurait pu faire un coup de pied de l'âne,
03:24comme ça se fait des fois en politique, à travers ce déséquilibre qui était quand même important.