• il y a 2 mois
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00:00Vous êtes les avocats de Stéphane Platza. Stéphane Platza devait comparaître mercredi dernier, mais il ne s'est pas rendu au tribunal. Stéphane, vous mettrez le premier.
00:07– Je rebondis sur ce qu'a dit Gilles Verdez, et effectivement je voudrais clarifier, parce qu'en fait, il ne s'est pas rendu pour plusieurs raisons.
00:14Le mois d'août, pour lui, a été épouvantable, parce qu'il faut quand même savoir qu'il y a une femme qu'il a fréquentée il y a quelques temps,
00:19qui a utilisé le contexte judiciaire pour battre aux monnaies et pour le harceler, et clairement tenter d'exorquer des fonds.
00:30Il n'a pas voulu, évidemment, il n'a pas donné suite à ce chantage. Cette femme, elle est renvoyée pour harcèlement,
00:37et le père de ses enfants est renvoyé pour tentative de chantage, donc il y a une réalité.
00:42Et tout ça, il a vécu au mois d'août, à l'approche du procès, avec Mediapart évidemment,
00:45qui a fait des pauses casse tous les deux jours pour venir alimenter.
00:48Donc c'est sûr que psychologiquement, parce que son état, depuis un an, parce qu'il ne faut quand même pas oublier que ça fait un an
00:54qu'il y a en permanence des articles qui sortent toujours considérés quasiment comme présumés coupables,
01:00donc ça, il le supporte quand même depuis un an, et là, ça a été une pression énorme sur les derniers jours qui ont précédé l'audience.
01:08Lui voulait y aller, à l'audience. C'est effectivement sa psychologue clinicienne qui a dit qu'en tenu du contexte,
01:14compte tenu de la pression que représente une audience, compte tenu de votre état de santé,
01:17on n'est pas à l'abri d'une décompensation psychologique. Donc moi, je ne vous conseille pas.
01:21À partir du moment où il y a quand même un avis médical, nous, on l'a suivi, mais je voudrais que les choses soient très claires,
01:28ce n'était pas du tout, ce n'est pas la ruse du renard, comme certains le disent, où on va utiliser la victime, le victimiser, c'est une victime.
01:38Parce qu'à partir du moment où il y a des personnes qui sont renvoyées devant le tribunal correctionnel pour harcèlement
01:43ou pour tentative de chantage, c'est une victime. Si pendant quelques secondes, on s'imagine aussi que les plaignantes,
01:49aujourd'hui, ont fomenté tout ça, ont monté cette coalition pour lui nuire et qu'il n'y a pas de violence,
01:55on peut s'imaginer ce qu'il a vécu depuis un an. Et donc, c'est une victime.
01:59Maintenant, son état, effectivement, ne lui permettait pas d'être présent à l'audience.
02:04Il nous avait donné mandat pour le représenter, comme on a le droit de le faire en procédure pénale,
02:10sur la base de l'article 411. Donc il nous avait donné mandat de le représenter et on avait tout ce qu'il fallait pour plaider.
02:16– Est-ce que le fait qu'il ne soit pas rendu au tribunal, ça peut être mauvais pour lui ou pas du tout ?
02:24– Alors, sur les questions qu'on a plaidées à l'audience, sa présence n'était pas nécessaire.
02:29On a plaidé des questions prioritaires de constitutionnalité, on a aussi des questions de nullité qu'on aurait aussi pu plaider.
02:35Ça a déjà duré toute l'après-midi et sa présence n'était pas nécessaire.
02:39Maintenant, ce n'est pas nous qui avons demandé le renvoi, c'est le Président qui a considéré qu'effectivement,
02:45ça serait plutôt dans son intérêt d'être présent et qui a reporté l'audience pour qu'il puisse être présent.
02:50– Gilles Verdet.
02:51– Oui, c'est ça. Maître Broussard, notamment, c'est que sa présence est jugée nécessaire par le Président
02:56et les victimes ou supposées victimes étaient là aussi pour l'entendre.
03:01C'est-à-dire que sans lui, honnêtement, il ne peut pas y avoir de procès.
03:05– La chose, non, elle n'est pas exactement aussi parce que le Président a ordonné une expertise médicale
03:12qui doit être déposée le 18 décembre pour savoir si le 9 janvier, M. Pelazza sera en état d'être présent.
03:20Ça veut dire que c'est une nuance de taille. Un droit français, l'article 400 permet la représentation.
03:24Si le Président considère que la présence du prévenu est nécessaire, après la question est-ce qu'il pourra être présent en fonction.
03:33– Le point qui a été développé par mon associé est tout à fait exact.
03:37Le problème, c'est qu'on avait une procédure déjà extrêmement lourde à supporter. Pourquoi ?
03:42Parce qu'il n'est pas renvoyé pour des faits de violence simples.
03:47Un droit français, c'est la qualification pénale qui a été donnée par le procureur.
03:53C'est une qualification volontairement extrêmement lourde.
03:56Parce que maintenant, quand j'irai à l'audience et nous irons à l'audience,
04:00on va discuter s'il était un concubinage, une relation conjugale.
04:03Or, il n'était ni un concubinage, ni une relation conjugale, ni maritale.
04:07Donc, ce sont des éléments qui changent littéralement la donne.
04:10Parce que de dire, ah, il est renvoyé en correctionnelle pour des violences conjugales.
04:14Et d'ailleurs, le mot remplit bien la bouche, il remplit bien les titres des journaux, il remplit bien les titres de tout.
04:18Alors qu'en réalité, si vous dites, bon, il est renvoyé parce qu'il a insulté sa compagne, ce n'est pas du tout la même chose.
04:23Et puis, attention, quand je parlais de la question de l'ITT, là on touche à quelque chose d'extraordinaire.
04:28Parce que bien sûr, l'ITT en France, seul pays en Europe, voire au monde,
04:32où on détermine la nature juridique de l'infraction, l'incrimination en fonction du nombre de jours d'ITT.
04:38Dire que vous avez plus de huit jours, en cas de violence normale, vous tombez en correctionnelle.
04:43Si vous avez moins de huit jours, c'est une contravention de cinquième classe.
04:46Et déjà, c'est un problème fondamental. Pourquoi ?
04:48Parce que si effectivement, ce sont des violences simples, non sur un conjoint ou une conjointe,
04:54ou un membre d'une personne passée, etc., on est en violence simple.
04:58Si vous avez eu l'ITT de moins de huit jours, aujourd'hui Stéphane Plaza ne serait pas en correctionnelle,
05:03il serait peut-être convoqué devant le tribunal de police.
05:05Vous voyez déjà la nuance.
05:07Donc ça veut dire que la charge qui a été faite, c'est le choix.
05:11Et je peux vous dire une chose, le président de la République, je le dis avec force,
05:14parce que l'enquête était à charge, parce que quand on a vu, et on a tout l'unité de tous ceux qui n'étaient pas mis dans la procédure en tant que pièce produite,
05:22on a produit 1250 pièces. Aucune pièce n'a été jointe à la procédure.
05:27Ça veut dire tout simplement que nous sommes aujourd'hui dans une situation dans laquelle on a mis en place
05:31une opération commando sur un plan juridique et judiciaire.
05:35Attention, hein, en tant que cabinet et en tant que maître Plumet, maître Boulezat,
05:40nous défendons les femmes, et nous en avons plusieurs, de femmes.
05:43Ça veut dire que la mienne et la nôtre n'est pas une défense politique.
05:46Je dirais même que j'ai défendu en 30 ans plus de femmes qui ont subi des violences que de mecs qui en ont compli.
05:53Donc ça veut dire tout simplement qu'il ne faut pas confondre le fait de faire du droit.
05:56Et je vais vous dire une chose qui est très importante.
05:58Je veux dire tout le monde parce que souvent, vous parlez de procédure et vous en parlez parfois sciemment,
06:03mais la procédure est la soeur jumelle de la liberté.
06:07Ça veut dire tout simplement que si on ne respecte pas la procédure, soulever une QPC, dire que l'ITT est absurde, l'ITT psychologique est établi.
06:15Écoutez bien, deux ans après les faits, ça veut dire que vous avez un médecin qui dit,
06:20quand je dois établir l'ITT, je suis comme une taupe qui joue au bowling dans un désert de dunes.
06:27Ça, c'est la phrase tenue par un médecin qui a établi pendant 20 ans des ITT.
06:32Ça veut dire...
06:33– J'avais été retoqué là-dessus, maître.
06:35– Ah non, attendez, attendez.
06:36– Sur les questions...
06:37– Non, pas du tout.
06:38Le juge, les choses, il faut le dire, rétoqué, ça veut dire que la QPC n'a pas été envoyée,
06:42mais le tribunal a bien rappelé que...
06:45– C'est la question constitutionnelle.
06:46– La question prioritaire de la question constitutionnelle.
06:48Et puis attention, j'aurais le droit de faire appel, parce que j'ai soulevé, vous connaissez bien le dossier,
06:52parce que vous avez écrit un livre sur Franck Ribéry et j'avais soulevé une QPC d'un Franck Ribéry
06:57qui avait permis de renverser la charge de la preuve.
06:59Et on a été relaxé, alors qu'il y avait 18 pages d'ordonnances
07:02dans lesquelles, théoriquement, il aurait eu des relations tarifées avec une Zaïa et qui aurait sollicité.
07:07On a été relaxé totalement, pourquoi ?
07:09Parce qu'il y a eu un renversement de la charge de la preuve qui est établie par la Cour de cassation.
07:13Et dans cette affaire-là, la question des ITT est une question déterminante,
07:17pas seulement pour M. Plaza, elle est déterminante par tout le monde.
07:20Parce que si aujourd'hui, vous avez une femme ou un homme,
07:23parce qu'aujourd'hui, il y a des hommes qui sont frappés, même dans des couples homosexuels,
07:26qui seront, deux ans après, en disant,
07:28« Oh là là, vous savez, j'ai souffert terriblement, etc., c'est terrible. »
07:31Et vous avez un médecin qui va établir une ITT psychologique,
07:35de 6 jours au 10 jours, deux ans après l'effet, en disant,
07:38« Si l'effet est avéré, l'ITT est là deux jours. »
07:41Excusez-moi, mais moi, je suis avocat, je suis juriste, et j'ai besoin d'une certitude.
07:46Je ne peux pas me permettre de vivre le risque d'un choix délibéré d'un médecin
07:52qui va déterminer la nature juridique de l'infraction.
07:54Et on en est là, parce que quand vous prenez même des médecins,
07:57et vous prenez le dernier congrès qui a été organisé par la Haute Autorité de Santé,
08:01qui a établi des tentatives, établi des critères,
08:04et dit simplement, « Nous avons besoin d'une intervention législative. »
08:08Et cette affaire, on va dire, quand on a la chance d'avoir une affaire
08:12de laquelle on peut discuter, on peut effectivement remettre les choses à plat.
08:16Il ne s'agit pas de faire une guerre entre les hommes et les femmes.
08:18Il s'agit de rétablir un équilibre.
08:20Parce qu'on est passé d'une justice qui méprisait la femme,
08:24et je suis... moi, j'ai commencé il y a 30 ans,
08:26quand on n'écoutait pas les enfants, quand on n'écoutait pas les femmes,
08:29quand une femme, pour déposer plainte pour viol, elle devait se massacrer.
08:32On a renversé les choses.
08:34Aujourd'hui, je vais vous dire autre chose.
08:35J'ai discuté avec des juges d'instruction,
08:37et je vais pour un procès de viol dans quelques semaines, le 23 septembre,
08:41et j'ai discuté avec des juges qui ont dit,
08:43« Mais vous savez, maître, moi-même, aujourd'hui, nous-mêmes,
08:46nous avons peur de ne pas poursuivre parce qu'effectivement,
08:49on risque nous-mêmes la médite au populaire. »
08:51Ça veut dire qu'aujourd'hui, la justice en matière de conflit
08:54entre les hommes et les femmes, elle n'est plus rendue avec sérénité.
08:58Vous avez parlé souvent de Harry Habitat.
09:01La justice, juridiquement, a prononcé un non-lieu.
09:05Il a tenté de jouer ses spectacles,
09:09et des femmes entrent en incognito pour ensuite crier « violeur ».
09:13Et ça, c'est inacceptable.
09:15C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le procès médiatique,
09:17le procès devant la télévision, devant les médias,
09:20vous avez ce journal quasiment de caniveau
09:23qui ne fait que traiter, mais pas simplement monsieur Plaza,
09:27beaucoup de gens...
09:28– Vous parlez de qui ?
09:29– De Mediapart.
09:30– Ah, d'accord.
09:31– Je dis un journal de caniveau parce qu'aujourd'hui,
09:33c'est aller chercher le caniveau.
09:34Parce que ceux qui étaient faits contre monsieur Plaza,
09:37aujourd'hui, effectivement, ils ont chargé de fusil.
09:39Parce qu'effectivement, cette femme qui a utilisé Mediapart
09:41pour attaquer à nouveau Stéphane,
09:44ensuite, c'est une chance que nous sommes intervenus
09:46et on a pu bloquer l'opération.
09:48Parce que ce qui s'est passé, et je terminerai sur ça,
09:51lorsque les femmes sont allées voir Mediapart,
09:54il y en avait trois.
09:56Et au début, c'est une affaire de harcèlement.
10:00Après, on va voir le journal.
10:01Le journal Plaza, ça fait vendre.
10:03On commence.
10:05Il n'y a pas de plainte.
10:06La plainte n'a pas été déposée.
10:08Il n'y a pas de plainte déposée ou signalement fait.
10:10C'est quand, effectivement, on se rébiffe
10:12et ils sont au courant de l'existence d'une plainte pour harcèlement
10:15qu'ils font un signalement au paquet.
10:18Et je dis que cela est très important
10:20parce que les spectateurs et téléspectateurs
10:22doivent connaître ces chronologies.
10:23Et surtout, ce qui est important, c'est que Mediapart présente trois victimes.
10:27Et sur les trois, il y en a une qui dit clairement, à l'OPJ,
10:32je considère que je n'ai subi ni violence physique,
10:34ni violence psychologique.
10:35Et pourtant, on parle de trois victimes.
10:37Et quand il y a une autre femme qui arrive,
10:38on parle d'une quatrième.
10:39Alors qu'il y en a une qui dit,
10:40je n'ai pas subi de violence physique et psychologique.
10:42Elle faisait partie de ce triomphe.
10:44Ça veut dire tout simplement qu'il y a une collusion.
10:46Et aujourd'hui, vous savez, moi, j'écris pas mal de choses
10:49dans le domaine, et notamment sur ce qu'on appelle
10:51la séparation-répudiation.
10:53Quand vous avez une femme qui a, entre guillemets,
10:57le bonheur de sortir avec un homme connu,
11:00comme vous l'êtes ici, il est...
11:02Oh...
11:03Fatou, c'est pas une chance pour elle.
11:08Non, bon.
11:09C'est plutôt Gilles qui a de la chance, oui.
11:11Ils sont magnifiques.
11:12Si j'étais femme, j'ai intérêt de le faire,
11:14de sortir avec chacun.
11:15Remettez vos lunettes.
11:16Merci.
11:18Alors, pour revenir sérieusement, la question,
11:21c'est que quand vous avez souvent une femme
11:23qui est avec un homme connu, mais ça peut arriver
11:25aussi l'inverse.
11:26C'est un homme qui sort avec une femme connue.
11:28Et souvent, ce sont des choses au déséquilibre.
11:30Mais quand vous avez une vie pendant un an, deux ans,
11:33vous êtes en couple, en fiancé, avec un homme très connu,
11:37vous arrivez dans un restaurant, vous vivez de la lumière
11:41réfléchie de la personne connue.
11:43Et donc, que cette femme ou cet homme qui sort
11:45avec une femme ou un homme connu se sent bien.
11:48Parce qu'il dit, oh là là.
11:50Et vous vivez quelque chose.
11:51Parce que quand on est connu, on ne vit pas la même chose.
11:54On n'est pas...
11:55Quand vous prenez, vous arrivez à la gare,
11:57vous vous dites, bonjour, monsieur Merdez,
11:59bonjour, monsieur Mitmer, bonjour.
12:01Ce n'est pas la même chose qu'être un inconnu.
12:03Et ça vous fait vivre.
12:04Et cette femme et ces femmes qui sont avec ces hommes-là
12:07vivent quelque chose d'extraordinaire.
12:09Parce que vivre avec Stéphane Plaza en tant que même fiancé
12:12pendant un an, deux ans, c'est vivre quelque chose
12:14de fantastique.
12:15Parce que le personnage...
12:16Pardonnez-moi.
12:17Pas fiancé.
12:18Non, mais pas fiancé.
12:19Le mot fiancé à l'Italie.
12:20Je l'ai dit plus tôt, l'italienne.
12:21Excusez-moi, mais je vous entends un petit peu
12:23dérouler votre propos.
12:25Malgré tout, vous ne pouvez pas quand même
12:27jeter l'oppreuve sur toute la presse.
12:29Par exemple, je me rappelle de l'affaire PPDA.
12:31Sans la presse, en fait, l'affaire PPDA ne sort pas.
12:34Parce qu'il y a des prescriptions.
12:36Et la presse, heureusement, a fait son travail.
12:38Et il y a des dizaines et des dizaines de femmes
12:40qui ont pu parler.
12:41Et aujourd'hui, il va pouvoir être jugé
12:43par la presse.
12:44C'est pas du tout ce qu'il a fait.
12:46C'est pas du tout ce qu'il a fait.
12:48C'est pas du tout ce qu'il a fait.
12:50C'est pas du tout ce qu'il a fait.
12:52C'est pas du tout ce qu'il a fait.
12:54C'est pas du tout ce qu'il a fait mettre.
12:56Si elles vont déposer plainte, qu'il ne se passe rien,
12:58qu'il y a un blocage, qu'il y a quelque chose qui se passe
13:00parce que c'est Stéphane Plaza...
13:01Au départ, elles ne portent pas plainte.
13:02Au départ, elles parlent à la presse, ces femmes-là.
13:04Mais c'est ce que je suis en train de vous dire.
13:06Comme dans le cas de M. Prador.
13:08Parce que là, pourquoi dans ce cas-là,
13:10elle ne dénonce pas quelque chose de la justice
13:12qui ne fonctionne pas bien et qui...
13:14Parce que c'est Stéphane Plaza.
13:16Elles vont voir Mediapart.
13:17Mais de toute façon, on l'a dans les messages.
13:19Elles vont voir Mediapart parce qu'elles veulent le détruire.
13:21Pas parce qu'il y a de la violence,
13:22mais parce qu'il y a de l'infidélité.
13:23Et c'est écrit dans les échanges de messages qu'on a.
13:25On a des milliers de pages d'échanges de messages.
13:27Donc ça, c'est clair.
13:28Et elles vont voir Mediapart.
13:30L'article sort.
13:31Et il faut savoir qu'avant Mediapart,
13:32il y avait un article qui était sorti dans le public
13:34en octobre 2022 pour dénoncer le fait qu'il était infidèle.
13:37Pas qu'il était violent, qu'il était infidèle.
13:39Et ça, c'est la chose qui les a dérangées le plus.
13:41Et derrière, il ne s'est rien passé.
13:43Il y a l'article qui est sorti.
13:44On a attaqué l'article.
13:45On a gagné pour attentat à la vie privée.
13:47Elles n'ont pas eu ce qu'elles voulaient.
13:49Donc elles sont allées plus loin dans la coalition.
13:52Et en fait, elles ont sorti l'article.
13:54L'article Mediapart est sorti.
13:56Évidemment, avec l'oreille attentive de Mediapart
13:58qui se dit, bon, voilà, c'est parfait.
14:00On a notre emblème.
14:01En plus, Stéphane Plaza,
14:02un capital sympathie.
14:03Les femmes ne sont pas que des prédatrices
14:05éblouies par la lumière de gens connus.
14:07Enfin, on ne peut pas non plus...
14:09Madame Maillet, je me permets de dire autre chose
14:11qui est très importante.
14:12C'est l'éblouissement où la lumière réfléchit.
14:15Ce n'est pas le fait que c'est celle-ci
14:17qui rend la personne incinérante.
14:18Ce n'est pas ça.
14:19C'est la cessation du rapport.
14:21C'est que le jour que vous n'êtes plus
14:23avec cette personne qui est connue,
14:25vous tombez dans une forme d'anonymat
14:27qui est psychologiquement,
14:29certains médecins définissent aussi,
14:31une sorte de burn-out relationnel.
14:33Parce que de la vie que vous conduisez,
14:35vous tombez dans une vie qui n'a plus rien à voir.
14:37Et ça, c'est quelque chose de très important.
14:39C'est pour ça souvent, et je termine sur ça,
14:41que des personnes connues partagent leur vie
14:44avec des personnes qui sont aussi connues.
14:46Parce que c'est ça l'équilibre dans les choses.
14:48C'est ça l'équilibre.
14:49D'ailleurs, moi, avant, je venais ici tout seul.
14:51Maintenant, j'amène mon associé.
14:53Parce qu'effectivement, elle était jalouse.
14:55Et donc, maintenant, on a...
14:57Justement, on en est où de l'affaire, alors là ?
15:00Est-ce que vous êtes confiant ?
15:02Est-ce que vous pensez que Stéphane Plaza
15:04va être innocenté ou pas, vous ?
15:06– Vous savez que c'est plus difficile
15:08de défendre un innocent qu'un coupable.
15:10Bien sûr, parce que quand vous défendez un innocent,
15:12si vous le perdez, c'est quand même un innocent
15:14qui est condamné.
15:15Quand vous défendez un coupable,
15:17vous vous tentez, parce que vous êtes avocat,
15:19vous le défendez quoi qu'il arrive.
15:21Mais bon, s'il est coupable, il est coupable.
15:23Donc, c'est sûr que la pression est plus importante.
15:25Maintenant, on a énormément d'éléments
15:27dans le dossier, puisqu'on a fait 170 pages
15:29de conclusions, au fond, avec quand même
15:31beaucoup de choses qu'on a développées.
15:33Donc, oui, on est confiant.
15:35On est confiant, parce qu'on a tous les éléments.
15:37Parce que là, en quelques minutes,
15:39si on prend effectivement les trois femmes.
15:41Une, elle reconnaît qu'il n'y a pas
15:43de violences physiques et psychologiques.
15:45Une, elle a écrit clairement, on peut reparler
15:47de l'accident, mais elle a écrit
15:49« je sais que tu n'avais pas l'intention de me faire mal ».
15:51Elle a écrit même un message, à un moment donné,
15:53« je suis harcelée par des femmes qui veulent absolument
15:55que je porte plainte contre toi ».
15:57C'est du harcèlement, elle l'écrit.
15:59Et la troisième, elle a reconnu
16:01pendant l'enquête
16:03qu'elle faisait partie de ces femmes
16:05qui avaient utilisé des faux profils
16:07pour harceler d'autres femmes.
16:09Bon, ça, le parquet, l'enquête,
16:11personne n'en a tiré des conséquences.
16:13Mais c'est des éléments qu'on a.
16:15D'autres éléments qu'on a, c'est que,
16:17finalement, l'enquête, elle tourne autour
16:19de ces trois femmes.
16:21On n'a même pas tiré les conséquences
16:23du fait que, finalement,
16:25elle n'a pas subi de violence et elle le reconnaît.
16:27En revanche, ce qu'on sait aussi,
16:29c'est qu'il y a
16:31une autre femme qui a été contactée,
16:33parce qu'il faut se rappeler
16:35qu'il y a des femmes qui ont porté plainte
16:37pour harcèlement contre les plaignantes.
16:39Parce que, justement, elle se faisait harceler
16:41pour aller porter plainte contre Stéphane,
16:43alors qu'elle disait qu'il n'y avait aucune raison de le faire.
16:45Et il y a donc une femme
16:47qui a été appelée par l'OPJ,
16:49qui lui a dit, est-ce que vous voulez déposer plainte ?
16:51Il dit, pourquoi je déposerais plainte, je n'ai pas de raison.
16:53Mais si, si, vous êtes sûre que vous ne voulez pas déposer plainte.
16:55Elle a dit, mais non, non seulement je ne veux pas déposer plainte,
16:57mais en plus, moi, j'ai déposé plainte
16:59parce que j'ai été harcelée alors que
17:01je n'ai rien à reprocher à Stéphane Plaza.
17:03Et ça, ce n'est pas dans le dossier.
17:05Alors, ça va être quoi, la suite, maintenant ?
17:07La suite, c'est une grande bataille judiciaire
17:09qui s'achèvera avec la relax
17:11de M. Stéphane Plaza,
17:13parce que M. Stéphane Plaza n'a pas
17:15jugé avec des chefs d'inculpation
17:17qui ne correspondent déjà à rien.
17:19Deuxièmement, il n'a jamais commis de violence
17:21au sens légal du terme.
17:23À la limite,
17:25on pourrait discuter si
17:27une insulte peut être considérée
17:29comme un acte de violence tête de nature
17:31et justifiée quelques années de reclusion.
17:33Mais il n'y a pas d'insulte.
17:35Non, mais je parle de mot d'insulte
17:37parce que c'est ce qui est dans les chefs d'inculpation.
17:39Les chefs d'inculpation ont traité M. Stéphane Plaza
17:41comme un énergumène
17:43qui serait violent avec les femmes
17:45et qui serait une personne monstrueuse.
17:47La chose très importante,
17:49M6 a fait une enquête
17:51et l'a interrogée
17:53des dizaines de personnes
17:55à l'enquête interne.
17:57Il n'y a pas eu un souci de quoi que ce soit.
17:59Il y a eu des centaines
18:01et des milliers de personnes qui ont côtoyé Stéphane Plaza
18:03pendant ces années d'émission
18:05et qui continuent toujours.
18:07Rien, aucun élément n'est ressorti
18:09de nature établie à un quelconque agissement,
18:11à un quelconque comportement.
18:13Après, attendez, si on prend
18:15même moi-même, je suis parfois rigolo,
18:17je fais partie d'une culture
18:19qui est un peu différente.
18:21Non, mais c'est ça que je veux dire.
18:23C'est que le monde a changé et aujourd'hui,
18:25même le simple fait de faire des blagues un peu
18:27salaces devient tout de suite un acte
18:29quasiment discutable et attaquable.
18:31Et je terminerai sur le troisième point
18:33qui est très important.
18:35Ne confondons pas l'étape psychologique
18:37quand il faut passer devant un tribunal
18:39et ne confondons pas l'étape psychologique
18:41quand on veut se battre pour la vérité.
18:43Aujourd'hui, Stéphane Plaza
18:45n'était pas en capacité d'affronter
18:47un tribunal et un procès,
18:49parce que je vous assure,
18:51affronter un procès,
18:53à quelque niveau que ce soit, c'est dur.
18:55Moi, quand je vais voir des gens...
18:57Bien sûr, mais pour les femmes aussi.
18:59Et le procès, c'est dur, c'est pour cette raison.
19:01Le problème qui va se poser, c'est que même
19:03quand je suis avocat de parti civil,
19:05j'explique au parti civil,
19:07il peut y avoir des incidents d'audience,
19:09il peut y avoir des exceptions, il peut y avoir des choses.
19:11Donc tout est possible. On peut gagner un dossier
19:13simplement parce qu'une erreur de procédure
19:15a été commise et les gens diront
19:17il a gagné sur une autre procédure
19:19mais il est coupable. Non !
19:21Toute décision de justice
19:23qui prononce le relax pour
19:25quelques motifs que ce soit, que ce soit la prescription,
19:27que ce soit un relax pour un défaut
19:29de procédure ou, sur le fond,
19:31un relax. Et si nous voulons
19:33retrouver une démocratie respectueuse
19:35de la dignité et de la valeur
19:37des personnes et d'accepter
19:39le verdict de la justice.
19:41La justice, dans ce pays,
19:43elle connaît des problèmes.
19:45Moi, je la pratique depuis 30 ans, je la respecte
19:47et je peux vous dire autre chose, j'ai rarement
19:49eu à me plaindre des décisions
19:51que j'ai obtenues. Et j'ai traité
19:5311 000 dossiers dans ma vie professionnelle.
19:55Et je précise que Stéphane Plaza, pardon,
19:57est très content de pouvoir
19:59être présent à son procès pour pouvoir s'exprimer
20:01et pour pouvoir établir la vérité.

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