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00:00Ça va être un rendez-vous évidemment qu'on va suivre avec beaucoup d'attention, les Américains aussi, c'est un peu une tradition transatlantique par nos voies.
00:06Merci d'être avec nous, ce débat, puisque le sujet s'arrêtait là-dessus, Arès a accepté ce matin, on l'a appris tout à l'heure, les modalités du débat télévisé qui est prévu la semaine prochaine,
00:16dont l'un des points qui fait le plus parler, c'est la coupure des micros pendant que l'adversaire est en train de parler.
00:23C'est un détail formel, mais qui a son importance. En réalité, derrière ce détail de couper les micros ou pas, se joue la question de l'agressivité.
00:31Kamala Harris, je pense, voulait laisser les micros ouverts, pourquoi ? Pour espérer que Donald Trump l'interrompe, que Donald Trump fasse preuve d'agressivité, peut-être même l'insulte.
00:40On a déjà eu les cas récemment aux élections de 2016, au débat de 2016 avec Hillary Clinton et Joe Biden, 4 ans plus tard.
00:48Donald Trump est à l'aise dans ses prises de parole non prévues, et Kamala Harris, je pense, espérait cette situation-là.
00:57En coupant les micros, finalement, Donald Trump va pouvoir se positionner comme plutôt bien plus calme, apaisé, et c'est ce qui se dit dans le camp républicain.
01:04Le camp républicain, depuis les dernières semaines, a laissé présager cette posture, c'est-à-dire que Donald Trump est pressé par son propre camp, justement, pour essayer d'être un peu plus calme, un peu plus apaisé et moins agressif.
01:16C'est ce qui s'est passé, d'ailleurs, pendant le dernier débat face à Joe Biden.
01:19Oui et non. Il y avait quand même une agressivité assez marquée, mais c'est vrai qu'on est loin de ce qui s'est passé en 2016.
01:26On se souvient du débat contre Hillary Clinton, où là, vraiment, l'agressivité était à son paroxysme. On n'avait jamais vu même un débat aussi agressif.
01:33Je pense que là, Donald Trump, en tout cas, a tout intérêt, et c'est mon opinion, Donald Trump a tout intérêt à amener Kamala Harris sur le terrain des idées, des idées politiques.
01:41Pourquoi ? Parce que Kamala Harris, on va, je pense, en reparler, a un bilan, un bilan à défendre, notamment sur le plan économique. Votre reportage le montrait.
01:47C'est peut-être le thème de la campagne, le thème des classes moyennes. Kamala Harris prépare son dossier, mais je pense que Donald Trump va aller, justement, l'attaquer sur ce terrain-là.
01:55Est-ce qu'on sait ce qu'elle vaut Kamala Harris, dans le fond ? Il y a eu un souffle Harris au moment de l'annonce de sa candidature.
02:02C'est vrai que ça a redonné espoir aux démocrates, qui étaient complètement désabusés, vu l'état du président sortant Joe Biden.
02:09Est-ce qu'on sait ce que ça va donner, ce débat ? Est-ce qu'on sait si elle va être à la hauteur face à Donald Trump ?
02:14Il y a le fond et la forme. La forme, on ne sait pas comment elle se situe lorsqu'elle est acculée, lorsqu'elle est justement poussée dans ses retranchements.
02:19Sur le fond, c'est la même chose, je dirais. Pour l'instant, on est sur une bulle, une bulle spéculative.
02:24C'est-à-dire qu'on ne sait pas vraiment si Kamala Harris est capable de développer un programme, un programme clair, cohérent.
02:29Elle distingue maintenant, petit à petit, des éléments de campagne, enfin de campagne, pardon, de programmatique, intellectuelle, idéologique.
02:35Mais on ne sait pas, en effet, si elle est capable de défendre un bilan sans, pour autant, désavouer Joe Biden.
02:40C'est assez risqué comme exercice. Je pense qu'elle a encore quelques jours pour se préparer.
02:44Elle a préparé sa copie et je pense qu'elle sait très bien que Donald Trump va l'attaquer sur ce terrain-là.
02:49Mais en effet, vous avez raison, pour l'instant, il y a une inconnue. On a vu l'interview qu'elle a donnée à CNN la semaine dernière.
02:54Pour l'instant, on est quand même sur des considérations relativement générales, superficielles.
02:58Elle balaye de la main dès qu'on rentre dans le dur.
03:00Exactement.
03:01Et là, c'était une interview, ce n'était pas un débat face à un homme qui, on le sait, sait s'en sortir dans ce genre de situation.
03:06Je pense que le fait d'avoir les micros coupés, finalement, va, in fine, arranger les deux candidats.
03:11Parce que Kamala Harris va peut-être être moins acculée que si les micros étaient ouverts.
03:15Et Donald Trump, encore une fois, va pouvoir passer comme quelqu'un de plus apaisé qu'il ne l'était par le passé.
03:20Alors, je parlais de la Pennsylvanie, l'État où on fait campagne.
03:23On va sûrement se rendre à de nombreuses reprises, que ce soit pour l'un et pour l'autre.
03:27La Russbelge, la ceinture de la rouille, ces États où la classe moyenne, évidemment, est très convoitée par les candidats.
03:33Sur le thème de l'économie, c'est la priorité des priorités pour les Américains.
03:37Exactement. La Pennsylvanie, un État-clé qui représente 19 grands électeurs pour cette élection.
03:43Les candidats y vont successivement. Donald Trump y était hier. Kamala Harris y sera aujourd'hui.
03:48Vous l'avez très bien dit, État-clé, pas seulement pour le nombre d'électeurs, mais pour ce qu'il représente.
03:52La Pennsylvanie, c'est l'État industriel, le bastion industriel qui subit clairement un déclin de la classe moyenne.
03:57Aujourd'hui, vous avez tout le débat sur, par exemple, la scierie US Steel qui est en passe de se faire racheter par un groupe japonais.
04:05Joe Biden, Kamala Harris mettent en avant le fait qu'ils veulent à tout prix éviter ce rachat, la perte d'un bastion industriel américain.
04:11Et derrière, si vous voulez, ce rachat, il y a, comme je vous le disais, ce symbole.
04:16Ce symbole d'une classe moyenne déclinante aux États-Unis, mais comme dans la plupart des démocraties occidentales.
04:21En France, c'est la même chose.
04:22Une classe moyenne qui fait le ciment, si vous voulez, de la démocratie américaine historiquement et Kamala Harris a compris ça.
04:29Elle a compris ça et elle en fait un thème de campagne.
04:31Le problème, c'est qu'elle a un bilan et il faudra qu'elle soit capable de défendre son bilan.
04:35Alors, c'est ce qui est étonnant, c'est que les démocrates, ils n'arrivent pas à transformer l'essai.
04:38Pourtant, dans les faits, sur le papier, le bilan économique de Joe Biden, il n'est pas si mauvais que cela.
04:44Il n'est pas si mauvais que ça, sauf si on prend en compte l'inflation, qui est quand même quelque chose que les Américains ressentent au quotidien.
04:49Mais qu'il a réduit quand même considérablement.
04:50Il a réduit, mais c'est toujours pareil, vous avez le Covid.
04:52Le Covid, Donald Trump défend un bilan plutôt positif aussi au niveau économique avant Covid.
04:57Et Joe Biden impute ses difficultés économiques au Covid.
05:01C'est toujours pareil.
05:02Après, vous êtes obligé de vous situer sur un plan idéologique en disant
05:04est-ce que vous préférez une économie avec en effet un état très interventionniste
05:07ou est-ce que vous préférez une économie où on soutient la croissance et les entreprises ?
05:10Là, on est sur un choix idéologique qui va séparer clairement la droite et la gauche américaine.
05:14Les colistiers de chacun des candidats sont issus justement de ces bastions
05:19où la classe moyenne s'exprime, où on attend beaucoup.
05:22Ils vont être importants, ces candidats à la vice-présidence dans la campagne ?
05:26Oui, je dirais qu'on en parle depuis plusieurs semaines déjà.
05:28Il y a un affrontement direct et indirect, si vous voulez, entre Jade Evans, le colistier de Donald Trump,
05:34et Tim Walz, le colistier de Kamala Harris.
05:37C'est vrai que ces deux personnages jouent un rôle relativement important et symbolique aussi.
05:41Pourquoi ? Parce que, si vous voulez, le colistier de Donald Trump,
05:44moi je pense que c'est un choix, je pense que Donald Trump aurait pu faire un meilleur choix.
05:48Pourquoi ? Parce que le colistier de Donald Trump n'élargit pas sa base électorale,
05:52alors que le colistier de Kamala Harris l'élargit.
05:55Mais vous avez raison, sur le plan symbolique, on a deux personnes issues du monde rural,
06:00de la classe moyenne, de l'Amérique blanche, qu'on dit souvent l'Amérique des oubliés du monde rural.
06:05Donc peut-être qu'en effet, derrière le débat qu'on voit très clairement entre Kamala Harris et Donald Trump,
06:12se joue un débat plus profond sur cette classe moyenne américaine.
06:16Joe Biden est entré en campagne aux côtés de Kamala Harris pour la première fois en début de semaine.
06:20Là aussi c'est un symbole à l'occasion du Labour Day, la fête des travailleurs.
06:24Mais on dit quand même qu'on veut y aller avec parcimonie,
06:27user de la carte présidentielle, pas à chaque fois.
06:31Pourquoi ? Parce que c'est risqué ?
06:33Evidemment parce que derrière tout ça, il y a encore une fois ce que je vous disais tout à l'heure, le bilan.
06:36Le bilan à défendre. Kamala Harris ne peut pas se prétendre comme une nouvelle candidate.
06:39Elle a un passif. Donald Trump aussi a un passif, il a été président.
06:42Et finalement, alors je dirais c'est sain, au moins on s'affronte sur des politiques menées.
06:46Mais le risque pour Kamala Harris, c'est à la fois,
06:49il faut qu'elle se distance elle-même du bilan de Joe Biden, tout en aussi l'assumant.
06:56Lors de l'interview, elle a quand même donné quelques éléments.
06:59Elle a dit qu'elle était fière du bilan de Biden,
07:02mais reconnaît aussi quelques pistes d'amélioration.
07:04Peut-être qu'on y reviendra.
07:06En tout cas, dans la région des Grands Lacs, la Rose Belt,
07:08il pourrait être utile qu'on fie l'équipe d'Harris,
07:11parce que le président américain bénéficie d'une réputation de très vigoureux soutien,
07:15notamment des syndicats.
07:16On l'avait vu casquette vissée sur la tête sur un piqué de grève il y a quelques mois.
07:20C'est intéressant, ça nous ramène quelques décennies en arrière,
07:22justement, où on retrouve un rôle important des syndicats,
07:24je parie tout à l'heure de la classe moyenne, du monde du travail.
07:27On a, c'est vrai, cette dimension économique qui fait son retour, son grand retour.
07:31Comme élément clé de la campagne.
07:33Ce n'était pas garanti.
07:34Ce n'était pas garanti parce qu'il y avait tous les débats sur l'avortement,
07:37sur la politique étrangère.
07:38Il y a encore quelques mois, le thème qui semblait catalyser les candidats, c'était...
07:41L'avortement.
07:42L'avortement et aussi la politique étrangère.
07:43Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on repart sur une dimension économique.
07:45On se retrouve donc comme dans les années 80 et 90.
07:48Il y a un autre sujet qui revient à la une depuis hier.
07:51C'est la législation sur les armes à feu.
07:52Ça, ce n'est pas nouveau.
07:53C'est un porte-étendard pour les démocrates depuis bien longtemps.
07:56Il y a eu cette fusillade.
07:57Hier, on va peut-être voir les images dans un lycée en Géorgie.
08:00Un adolescent de 14 ans attiré sur deux élèves et deux enseignants.
08:03On bilante donc quatre morts.
08:05C'est un fait courant.
08:07Outre-Atlantique.
08:08Mais on a vu les deux candidats.
08:10Et Kamala Harris et Donald Trump commenter évidemment la séquence hier.
08:15Oui, je dirais malheureusement, c'est un fait courant.
08:17En effet, ça nous rappelle la tuerie qu'il y avait eue en 2022 au Texas.
08:23Malheureusement, chaque année, on a des tueries massives.
08:26Ce qui est intéressant, en effet, c'est de voir la réaction des candidats en pleine période électorale.
08:30Qui plus est, dans un État dit clé, la Géorgie, qui représente 16 grands électeurs.
08:35Où le port d'armes est un sujet déjà d'ordinaire.
08:38Exactement.
08:39Après, le deuxième amendement fait que de toute façon, il n'y aura pas de débat sur le port d'armes en tant que tel.
08:44Le débat, c'est sur la législation.
08:46Est-ce que oui ou non, il faut durcir le port d'armes ?
08:48Et c'est vrai que là, on a une opposition, clairement, entre le Parti démocrate,
08:52qui est pour un durcissement notamment des armes dites d'assaut.
08:55En effet, l'arme utilisée est un modèle d'assaut AR-15,
09:00qui est utilisé dans presque toutes les tueries de masse.
09:02Et le camp démocrate veut le restreindre.
09:05Alors que Donald Trump, en effet, est proche notamment du lobby,
09:08le fameux, la NRA, qui finance notamment, à coup de millions de dollars, la campagne de Donald Trump.
09:14Donc là, il y a un enjeu.
09:15Je pense que ce thème-là va apparaître lors du débat du 10 septembre.
09:19Et je pense que les deux candidats vont rester sur leur posture habituelle.
09:23Alors, on a parlé du Wisconsin, du Michigan, de la Pennsylvanie, de la Georgia.
09:26Ce sont des états-clés, les fameux swing states.
09:29C'est là-bas que ça va se jouer, ça joue toujours dans ces états.
09:33Et quand on regarde les chiffres, les sondages, il y a le dernier sondage de CNN,
09:36Kamala Harris a un léger avantage, mais c'est extrêmement serré.
09:41Les deux candidats sont au coup d'à-coup.
09:43Ça veut dire quoi, au juste ?
09:44Ça veut dire qu'on sera incapable, une fois encore, de dire qui a l'avantage dans cette course.
09:51Il est sûr qu'on ne peut pour l'instant prédire, ça c'est sûr.
09:54Pour autant, il y a une tendance.
09:56Une tendance se dégage, c'est que Kamala Harris, depuis son entrée en campagne,
10:00arrive à rattraper le retard de Joe Biden et même à dépasser Donald Trump dans les sondages.
10:05Dans les sondages, au plan national.
10:07Ce qui veut dire, et à la fois rien dire, quelque chose, puisque ce qu'il compte, vous l'avez dit,
10:11ça se joue par Etat, mais sur les Etats, on se rend compte que finalement,
10:15trois Etats vont être peut-être plus décisifs que les autres,
10:18Nevada, Géorgie et Pennsylvanie.
10:20Ils sont derrière vous, on voit les chiffres, 47%, 48, 47, 48, 47, 47.
10:24Il n'y a rien qui se dessine, finalement.
10:26Et c'est pour ça que, sans surprise, les candidats multiplient les déplacements dans ces Etats.
10:30On parlait tout à l'heure de la Pennsylvanie, Donald Trump était en Pennsylvanie hier,
10:33aujourd'hui c'est Kamala Harris.
10:35Ce sont ces Etats-là qui, probablement, vont décider du sort de la campagne.
10:38Qu'est-ce qui fera la différence, là-bas ?
10:40Je pense que ce qu'on a évoqué, la capacité à parler,
10:43il y a environ 15%, peut-être encore 20% d'indécis dans certains Etats,
10:46la capacité à parler à ces indécis.
10:48Des personnes qui ne se reconnaissent peut-être pas forcément dans ce duel-là,
10:52mais peut-être que dans leur quotidien, quand on va parler du prix, du prix de l'immobilier,
10:56Kamala Harris, justement, dans son programme, a une volonté de crédit d'impôt pour l'accès à la propriété.
11:02Le gel des prix, peut-être que ces mesures-là vont parler.
11:05Je pense que, peut-être, l'avortement, les débats sur les armes à feu aussi vont pouvoir peser.
11:09On verra ça lors du débat.
11:1015% d'indécis, ce n'est pas rien.
11:13C'est considérable.
11:14Ça nous dit quoi de cette société américaine qui a du mal, finalement, à choisir,
11:18qui se désintéresse aussi, peut-être, de la politique ?
11:20Je pense que derrière tout ça, et c'est une bonne question,
11:22je pense que derrière tout ça, on ne peut l'éviter.
11:24Il y a le thème du déclin de la démocratie américaine.
11:27Une démocratie américaine qui a du mal à se renouveler.
11:29Alors, certes, Kamala Harris a remplacé Joe Biden,
11:31mais on se rend compte que, depuis des mois et des mois,
11:33on a du mal à se passionner pour cette campagne.
11:36Il y a, certes, un vent nouveau avec Kamala Harris,
11:38mais encore une fois, Kamala Harris, sur le plan des idées,
11:40et dans l'héritage de Joe Biden,
11:42on a quand même, sur le plan politique et idéologique,
11:44une démocratie américaine relativement déclinante.
11:47On s'en rend compte, d'ailleurs, sur son rôle à l'international.
11:49Les États-Unis ont de plus en plus de mal à peser dans les grandes décisions internationales,
11:52dans les conflits internationaux.
11:54Et peut-être que, derrière cette élection,
11:57se joue un thème plus large qui est
12:00qu'est-ce que la démocratie américaine peut encore offrir de nouveau au peuple américain ?
12:04Est-ce que vous croyez aux chances de retour de Donald Trump à la tête des États-Unis ?
12:08Oui, je pense que tout est possible et que, je pense que, surtout,
12:10les deux derniers mois vont être extrêmement intéressants sur le plan des idées.
12:13Moi, ce qui m'intéresse, ce sont les idées politiques.
12:15Quelles sont les idées qui vont ressortir de ce débat-là ?
12:17Si on reste sur un affrontement de personnes,
12:19on voit qu'en ce moment, le zoom est mis sur les accusations de Donald Trump
12:22qui accuse Kamala Harris d'être une communiste, etc.
12:24Je pense qu'en fait, on entretient un flou et on ne parle pas vraiment de fond.
12:28Oui, je pense que Donald Trump peut gagner.
12:30Je pense que, pour l'instant, la tendance est clairement,
12:32tel qu'on l'annonce, que celle qui a le vent en poupe, c'est Kamala Harris.
12:37Il y a un effet aussi, Harris, parce que ça fait peu de temps qu'elle est entrée en campagne.
12:40Donald Trump, de retour devant la justice, aujourd'hui, on n'a pas manqué l'info,
12:44pour avoir tenté d'inverser les résultats de la dernière présidentielle en 2020,
12:48ça ne lui a pas porté discrédit jusque-là ? Ça ne va pas changer à ce niveau-là ?
12:52Non, je ne pense pas. Je pense que les procès, depuis des mois et des mois,
12:55ont montré que, pour la base de Donald Trump,
12:58la base de Donald Trump continue à le soutenir, encore peut-être même davantage,
13:00puisque Donald Trump se présente toujours comme un candidat qui subit les attaques du système.
13:05Et pour les indécis, je pense que les indécis ne changeront pas leur avis pour un procès ou autre.
13:10J'aimerais vous faire commenter cette info qui nous a, nous, étonnés,
13:13et j'imagine qu'on n'est pas les seuls, Vladimir Poutine,
13:15qui apporte son soutien, officiellement, à Kamala Harris,
13:18au lendemain, quand même, d'accusations d'ingérence de la Russie, de nouveau, dans cette campagne.
13:23Oui, mais je pense qu'il y a un jeu de dupe, en fait, que ce soit Netanyahou ou Vladimir Poutine.
13:27On se rend compte que les leaders qui prennent position pour des présidents américains,
13:30n'influent que de manière très timide, les résultats.
13:35Je pense que tout ça, ce sont des postures.
13:38Ce qui va compter, ce sont les actions et ce que vont dire les candidats,
13:41en termes de politique étrangère.
13:44Kamala Harris, lors de son interview, et surtout lors de la Convention démocrate,
13:48a accusé Donald Trump d'être proche des dictateurs.
13:50C'est ça qui va compter, je pense.

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