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La baisse des ventes de véhicules neufs depuis le Covid en Europe représente un "manque d'environ 500.000 voitures, l'équivalent d'environ deux usines", a indiqué le directeur financier du groupe Volkswagen lors d'une assemblée générale.

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Transcription
00:00L'économie Nicolas Dose, Volkswagen, vient d'annoncer à ses salariés hier son intention de fermer des usines en Allemagne, et alors ça, c'est une première.
00:08Qu'est-ce qui se passe ?
00:09Il se passe qu'il y a plein de choses, des erreurs stratégiques qui ont été commises. Tout se paye.
00:13Erreurs stratégiques, notamment, ils se sont dit, tiens, les logiciels embarqués pour les voitures, on va les faire nous-mêmes.
00:18Ce n'est pas leur métier. Ils n'y sont pas arrivés correctement.
00:20Les ventes baissent. Volkswagen, par rapport à l'avant-Covid, vend 500 000 véhicules de moins en Europe.
00:28Après, il y a un recul de la demande pour l'électrique. Ça, ça concerne tous les constructeurs.
00:32Et puis, il y a la concurrence de la Chine. Volkswagen n'est pas au niveau des Chinois sur ce qu'on appelle les VEN, les véhicules à énergie nouvelle, les électriques et les hybrides.
00:40Et la Chine, ça représente 35 % des ventes mondiales de Volkswagen.
00:44Tout ça cumulé pousse effectivement Volkswagen, pour la première fois en 87 ans, à annoncer qu'il va fermer des usines en Allemagne, sans doute deux.
00:51On n'a pas de détails. Et qu'il faut réaliser, avec des licenciements secs, c'est ce qui a été dit hier sur le site historique de Volkswagen, dans le nord de l'Allemagne.
01:00L'objectif, c'est d'aller économiser entre 5 et 6 milliards d'euros. Encore des gros, gros, gros montants.
01:05Tollée générale hier, donc, à Wolfsburg, là où a été annoncé l'événement devant 15 000 salariés et IG Metall, l'incontournable syndicat allemand, a annoncé une résistance à Charles.
01:19Un choc en Allemagne, évidemment.
01:20C'est un choc en Allemagne parce que c'est Volkswagen. Volkswagen, c'est le premier constructeur en Europe d'automobiles.
01:26Le chiffre... Combien d'emplois en Allemagne ? 300 000 personnes travaillent pour Volkswagen en Allemagne, pour toutes les marques.
01:34120 000 pour Volkswagen, mais il y a aussi Porsche, Skoda, Audi. C'est un fleuron. C'est typiquement un fleuron. C'est presque un État dans l'État en Allemagne.
01:41Après, Volkswagen, c'est vraiment le bastion, parmi les bastions, du plus puissant syndicat du pays, IG Metall.
01:48IG Metall pilote le comité d'entreprise de Volkswagen. Il y a 35 000 salariés au seul comité d'entreprise de Volkswagen.
01:5535 000 personnes. Et la centrale incarne ce qu'on appelle la cogestion à l'allemande, qui est vraiment un fondement du modèle économique en Allemagne.
02:04Troisième élément, l'automobile, plus que Volkswagen, c'est un fétiche de l'économie allemande.
02:09S'il y a quelque chose qui incarne la deutsche Qualität, c'est l'automobile, plus que tout le reste.
02:13Et quatrième point, Volkswagen a une particularité unique en Allemagne. Cette entreprise a marqué l'histoire sociale de l'ensemble de l'Allemagne.
02:22Car c'est son DRH, au début des années 2000, qui va rédiger l'ensemble des lois qui vont métamorphoser totalement le modèle économique de l'Allemagne.
02:29C'était les lois Hartz. Ils s'appelaient Peter Hartz. Ces lois ont été portées par un chancelier de gauche, Gerhard Schröder, même si elles étaient plutôt d'inspiration libérale.
02:39Et depuis ces lois, c'est là où l'Allemagne, qui était derrière la France, a décollé pour devenir le moteur de l'Europe.
02:45Volkswagen n'est pas une entreprise comme les autres en Allemagne.
02:48Le truc, c'est que là, on parle de l'Allemagne, mais le problème, c'est que les déboires de Volkswagen, ils ne sont sans doute pas isolés en Europe, non ?
02:54Ça touche toute l'industrie automobile européenne qui connaît une rentrée très, très difficile.
02:58Allez, deux exemples. Les ventes baissent, la concurrence des Chinois. Volvo, qui est suédois, filiale d'un Chinois, a annoncé hier qu'il renonçait à vendre 100 % d'électriques en 2030.
03:07Et autre exemple, Stellantis, que vous connaissez, Peugeot notamment, eh bien, ça valait 27 euros au mois de mars en bourse.
03:12Ça vaut 14 euros. Enfin, un peu moins de 15 euros ce matin. C'est chaud en ce moment.

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