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La journaliste, Gabrielle Cluzel, revient sur le niveau scolaire des élèves français :  «Les élèves en grande difficulté sont de plus en plus nombreux»

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Transcription
00:00L'école, on peut la sauver, l'éducation nationale, je ne sais pas, mais en tout cas, si, gardons espoir, l'école, on peut la sauver.
00:07Les deux indicateurs sont spécialement préoccupants. Les élèves en grande difficulté sont de plus en plus nombreux
00:13et les élèves les plus performants sont de moins en moins nombreux. Alors, si vous avez une illustration du nivellement par le bas,
00:20ce serait vraiment la jonction de ces deux indicateurs. Et par ailleurs, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais dans le rapport PISA,
00:28il était indiqué qu'un enfant sur cinq en France disait, donc avant que ce rapport soit fait, avoir été en situation de violence scolaire.
00:36Et que la sécurité en France était perçue comme plus faible que dans la moyenne des pays de l'OCDE.
00:43Tout cela est évidemment lié. Les parents ont une double inquiétude et cette double inquiétude est, en fait, intrinsèquement liée,
00:50c'est-à-dire qu'ils ont peur pour le niveau, donc pour l'avenir de leurs enfants, mais ils ont peur aussi pour sa sécurité,
00:56pourtant dans un lieu qui devrait être sacralisé entre eux tous. Mais évidemment, s'il n'y a pas de sécurité, il ne peut pas y avoir de travail,
01:02parce que le prof s'efforce de faire la police et ce n'est pas son métier, donc c'est évidemment très compliqué.
01:09Et puis, c'est la France tout entière, mais vous l'avez dit dans votre présentation, qui s'inquiète parce que les enfants, qu'on en ait ou qu'on n'en ait pas,
01:17c'est évidemment l'avenir du pays. Alors, c'est l'avenir intellectuel, vous l'avez dit, mais c'est aussi l'avenir économique.
01:22C'est quelque chose d'extrêmement préoccupant. Alors, si vous voulez les solutions, je vais vous dire, c'est extrêmement simple, il suffisait de regarder les JO.
01:33Vous savez, tout le monde a trouvé que c'était merveilleux, les JO, on a communié dans cette réussite française.
01:38Mais pourquoi on n'applique pas les excellentes recettes des JO à l'école ? Alors, c'est quoi, les excellentes recettes des JO ?
01:44C'est la rigueur, l'émulation, l'exigence, le mérite, le respect des règles imposées. Chacun cultive ses talents. Les talents de l'un ne sont pas les talents de l'autre.
01:57Et puis, les oppreuves ont lieu en un temps limité avec tout le monde sur la même ligne de départ. Vous avez remarqué que pour les JO, il n'y a eu ni entretien,
02:05ni contrôle continu, ni réussite sur dossier. Donc, on ne reçoit pas des médailles de cette façon-là.
02:15Et puis, si ces JO puissent dérouler dans un climat serein, propre à la concentration des sportifs et à la liesse du public aussi, c'est que Paris a été surveillé, sécurisé,
02:26et que les trublions, les délinquants de tout poil ont été exclus. Je renvoie aux élèves qui perturbent les cours. Mais déjà, on sait que ces valeurs qui sont plébiscitées dans le sport
02:41ne le sont diabolisées à l'école. On sait qu'en la grève, le 10 septembre, il y a un appel à la grève de trois syndicats d'enseignants contre les évaluations nationales à l'école primaire,
02:51parce que les évaluations, c'est un gros mot.
02:56C'est un gros mot.
02:58C'est un gros mot.

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