• il y a 2 mois
Sud Radio dans tous ses états avec Antoine Regley, Claire Lanneau, Florian Bouquet, Anthony Martins-Misse
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##SUD_RADIO_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-08-30##

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Transcription
00:00Les débats de l'été jusqu'à 13h avec vous, Maxime Trouleau, on vous accueille, bonjour Maxime !
00:09Bonjour Benjamin, bonjour à tous !
00:11Bon programme du jour, la rentrée, la rentrée c'est pour bientôt, c'est lundi, bon courage à tous !
00:17Est-ce que vous avez trouvé une nounou pour vous garder à la rentrée Maxime ?
00:21C'est drôle ça, vous m'avez surpris, bravo !
00:24Ça le fait rire en plus, c'est bien !
00:26Oui, c'est le principal !
00:28Les nounous on va en parler quand même plus sérieusement mon cher Benjamin, nous on va faire une dizaine de minutes
00:32parce que ça coûte de plus en plus cher de trouver une nounou, c'est aussi assez compliqué, on fera le point dans une dizaine de minutes.
00:39Mais d'abord notre premier sujet, les débats de l'été Sud Radio.
00:45L'actualité, l'actualité dramatique, parfois l'actualité c'est ce drame,
00:49Rodeo Urbain à Valorise dans les Alpes-Maritimes, une fillette de 7 ans a été percutée par un deux-roues,
00:55l'artistique vitale est engagée, elle a été placée en coma artificiel.
01:00On y revient tout de suite avec vous, Maître Antoine Reglet, bonjour !
01:04Bonjour Benjamin, bonjour à tous !
01:06Vous êtes avocat en droit routier, défense des victimes de la route,
01:09auteur de l'ouvrage Drame de la route, combat contre l'injustice, c'est aux éditions Hugo Doc.
01:15On va parler de l'actualité dramatique avec ces accidents de la route,
01:21une fillette entre la vie et la mort, et puis on va revenir sur ce gendarme aussi,
01:26tué lui dans le cadre d'un refus d'obtempérer à Mougins,
01:30d'ailleurs un hommage lui sera rendu lundi par les gendarmes du côté de Nice.
01:34Mais d'abord concentrons-nous sur cette fillette, cette gamine de 7 ans,
01:38percutée par un deux-roues du côté de Valorise.
01:41Maître, c'est encore un drame de la route, de plus, et notamment sur ce fléau des Rodeo Urbains.
01:48C'est ces jeunes dans ces quartiers qui circulent à deux roues et qui prennent tous les risques,
01:53pour eux, mais aussi et surtout pour les autres.
01:56Oui, il y a une prise de conscience peut-être à leur faire prendre, à ces jeunes,
02:03parce que souvent ils disent avoir le sens de la famille, être très attachés aux valeurs familiales,
02:09et puis là ils se rendent compte qu'ils détruisent une famille entière,
02:15et des familles, cette gamine qui, espérons-le, se réveillera, et si elle se réveille, dans quel état.
02:20Voilà, alors aujourd'hui, pour un rodeo, on n'en court pas grand-chose,
02:24pour des blessures involontaires aggravées, on en court plus,
02:27mais c'est vrai que c'est très rare que les gens aillent en prison,
02:30et pour les homicides involontaires, bon, disons les choses,
02:34si certains vont en prison, ce n'est pas la majorité, les prisons étant pleines.
02:38Je précise qu'un individu de 19 ans, un jeune a été arrêté, il a été placé en garde à vue,
02:45vous posez cette question aussi, et on y reviendra, en ce qui concerne la mort du gendarme Eric Comine,
02:52mauvaise application des peines, ou des peines pas assez lourdes ?
02:56J'ai l'impression qu'il y a notamment cette question pour vous, principal,
03:00de ces peines qui ne seraient pas suffisamment dures ?
03:04Oui, il y a les deux, c'est-à-dire que les gens n'ont pas peur,
03:08les délinquants n'ont pas peur de la prison,
03:11parce que les peines encourues ne sont pas extraordinaires,
03:14le refus d'obtempérer, ce n'est pas fou en termes de peine,
03:17et le rodéo, ce n'est pas fou, mais parce qu'ils savent aussi que les prisons étant pleines,
03:21sachant que circulaires sont prises par les différents gardes-vaisseaux
03:24pour encourager les magistrats à ne pas mettre en prison,
03:27et plutôt à octroyer des brasses électroniques,
03:30finalement, les gens, les délinquants, se disent,
03:33bon, finalement, je n'encoure pas tellement la prison,
03:34je ne crois pas que ce soit un problème de juge,
03:36ce n'est pas un problème de personne, c'est un problème de moyens, d'abord,
03:40on ne juge pas assez vite, il n'y a pas de place dans les prisons,
03:43et on le verra pour le gendarme,
03:45parfois même alors qu'on a huit condamnations à son casier judiciaire,
03:48les gens ne voient pas le tribunal,
03:50ils vont bénéficier de compositions pénales qui ne leur font pas peur,
03:53donc il y a un problème de l'institution judiciaire,
03:56mais je n'ai pas envie qu'on tape sur les juges qui, pardon,
03:58font le travail comme ils peuvent le faire.
04:00Alors parlons également ce midi, Antoine Regret,
04:02de ce qui s'est passé en début de semaine, lundi,
04:05la mort de ce gendarme dans les Alpes-Maritimes,
04:07après un refus d'obtempérer.
04:09Ça a fait évidemment une affaire d'Etat,
04:11les politiques se sont emparés du sujet.
04:13Le groupe, par exemple, d'Eric Ciotti, annonce
04:15le dépôt d'une proposition de loi pour davantage
04:18sanctionner les auteurs de refus d'obtempérer.
04:22On rappelle d'ailleurs que le suspect a été mis en examen pour meurtre,
04:25et qu'il a commis par le passé déjà de nombreux délits routiers,
04:29dont des refus d'obtempérer.
04:31Meurtre contre une personne dépositaire de l'autorité publique, je précise maître.
04:35Absolument.
04:36Est-ce que, maître, aujourd'hui,
04:38les peines pour refus d'obtempérer sont-elles suffisamment appliquées ?
04:42Non, je ne crois pas.
04:44Je crois que, je vous le disais, les peines de prison
04:46pour refus d'obtempérer sont extrêmement rares,
04:49parce que les prisons sont pleines, encore une fois,
04:51et parce que les peines de prison ne sont pas les plus importantes.
04:55Le député Ciotti, à chaque fois qu'il y a un drame,
04:59il se fait fort d'une PPL, d'une proposition de loi.
05:02C'est de la récupération politique, pour vous, c'est ça ?
05:05Ouais, je crois.
05:07Pour le coup, c'est un député qui est très constant sur les questions de sécurité,
05:10donc lui faire un procès, c'est compliqué,
05:12mais dire qu'il y a de la récupération, ouais.
05:14Moi, je crois qu'il est important de se dire,
05:16mais ces jeunes-là qui font des rodeos, des refus d'obtempérer,
05:18de quoi ils ont peur s'ils n'ont pas peur de la peine de prison ?
05:21Ils ont peur que leur confisque leur véhicule et que ce soit automatique.
05:25Aujourd'hui, pour des refus d'obtempérer, c'est une peine complémentaire,
05:28facultative, mais si c'est automatique,
05:30si on ne laisse pas le choix aux juges...
05:32Facultatif, vous avez dit, maître ?
05:34Sur un refus d'obtempérer, c'est une peine qui est facultative,
05:37ce n'est pas une peine obligatoire.
05:39Éric Ciotti, d'ailleurs, propose que cette confiscation soit obligatoire.
05:42Voilà, et l'annulation du permis de conduire soit automatique aussi,
05:46comme ça l'est pour la récidive d'alcool ou de stubs.
05:48Ça, je crois que les délinquants ont davantage peur
05:51de perdre leur permis et leur bolide,
05:53plutôt que d'une peine de prison qui est théorique,
05:55dont ils savent qu'au pire, ils y vont un peu,
05:57et c'est bon, c'est pas très grave pour eux,
05:59ou au mieux, ils le font chez eux avec une peine de brasse électronique.
06:02Et d'autant que, quand il y a de la prison,
06:04pour certains, c'est une fierté.
06:06On est plus respecté, après, dans le quartier, quoi.
06:09Ouais, je sais pas, enfin, pardon,
06:11mais la délinquance ne se résume pas au quartier.
06:13Si certains en font une fierté,
06:16tant mieux pour eux.
06:18Si demain, on criminalise,
06:20comme vous le disiez, et on va certainement y revenir,
06:22et qu'on n'encourt plus 2 ans, 5 ans,
06:25mais qu'on encourt 15 ans de réclusion criminelle,
06:27qu'on encourt la cour d'assises,
06:29qu'on encourt la détention provisoire pendant 3 ans,
06:32ah, je me dis qu'on va peut-être quand même empêcher
06:34certains délinquants en devenant criminels
06:37de faire les méfaits qu'on leur reproche aujourd'hui.
06:40Alors, est-ce qu'il y aura un avant et un après ?
06:42Est-ce qu'il doit y avoir un avant et un après, Maître ?
06:45Ouais, ouais.
06:47Parce que, ce qui se passe à Grasse,
06:50pour le gendarme, l'ouverture de l'information judiciaire
06:52pour meurtre aggravé,
06:54c'est très intéressant.
06:55Pourquoi ?
06:56Parce que le meurtre sur un refus d'obtempérer,
06:58c'est compliqué à caractériser,
07:00parce que le meurtre impose que la justice démontre
07:02une intention de tuer.
07:04Dans les refus d'obtempérer,
07:06c'est extrêmement rare qu'il y ait une intention de tuer,
07:08et en tout cas, elle est très dure à démontrer.
07:10Là, on a un dossier dans lequel,
07:12il semblerait, grâce à la vidéo qu'on a tous vue,
07:15qu'il n'y ait pas eu de décélération,
07:17qu'il n'y ait pas eu de manœuvre d'évitement,
07:19qu'il y ait même eu une manœuvre d'accélération,
07:21et donc l'intention,
07:23ou de tuer, ou de blesser gravement,
07:25elle peut être facilement démontrable.
07:27Maintenant, je crois malgré tout
07:29qu'il ne faut pas aller sur le meurtre,
07:31parce que l'intention de tuer,
07:33elle est quasiment impossible à démontrer.
07:35En revanche, dans ces cas-là,
07:37aller sur l'infraction de violence volontaire
07:39ayant entraîné la mort sans intention de la donner,
07:41c'est 15 ans de réclusion criminelle,
07:4320 ans si c'est sur une personne dépositaire
07:45de l'autorité publique,
07:47ça ne nécessite pas qu'on démontre une intention de tuer.
07:49La seule intention que la justice doit démontrer,
07:51c'est l'intention, pour le prévenu,
07:53d'avoir commis une violence avec son véhicule.
07:55Et ça, c'est beaucoup plus simple à démontrer.
07:57Dans les cas les plus graves de refus d'obtempérer
07:59comme celui-ci, où il y a une percussion de face,
08:01si on ouvre sur meurtre
08:03ou violence volontaire
08:05ayant entraîné la mort sans intention de la donner,
08:07ça permet une détention provisoire
08:09beaucoup plus longue,
08:11ça permet aussi la saisine de la cour d'assises,
08:13et quand vous encourez 15 ou 20 ans de réclusion criminelle,
08:15je pense que ce n'est pas la même chose
08:17que quand vous savez en encourir 3, mais que vous ne les ferez pas.
08:19Donc là, finalement, si on vous comprend bien,
08:21ce qualificatif de meurtre pour cette mise en examen,
08:23ça va être beaucoup plus compliqué
08:25de condamner ce suspect ?
08:27Ça va être requalifié ou pas, selon vous ?
08:29D'abord, on ne connaît pas le dossier.
08:31Ce qu'on sait, c'est que le prévenu a dit
08:33que lui, il n'avait pas voulu donner la mort.
08:35Donc si la justice n'arrive pas à démontrer
08:37la volonté de donner la mort,
08:39oui, je pense qu'à la fin, on aura un non-lieu partiel
08:41avec une requalification
08:43peut-être en violence volontaire ayant entraîné la mort
08:45sans intention de la donner.
08:47Je pense qu'elle est vraiment juridiquement possible
08:49dans ce cas-là, et sinon,
08:51en homicide involontaire aggravé,
08:53ça redevient un délit avec des peines
08:55qui sont parfois extrêmement décevantes, en tout cas pour les familles.
08:57Mais Mehmet, j'aimerais comprendre
08:59comment on arrive à prouver
09:01la volonté ici
09:03de ce conducteur.
09:05J'imagine que c'est très compliqué.
09:07Oui, c'est très difficile.
09:09La justice, comment elle fait dans des cas, par exemple,
09:11de meurtre sans véhicule ?
09:13L'intention de tuer, par exemple, quand il y a une arme,
09:15on va regarder le nombre de coups de couteau,
09:17le nombre de coups de feu,
09:19on va regarder où ils ont été mis sur le corps.
09:21Là, c'est très différent.
09:23Si le suspect dit « moi, je n'ai pas voulu »,
09:25c'est super difficile.
09:27C'est en ça que je dis que la bonne qualification, me semble,
09:29les violences volontaires ayant occasionné
09:31la mort sans intention de la donner,
09:33parce que l'intention à démontrer,
09:35c'est juste l'intention d'avoir commis la violence,
09:37c'est-à-dire d'avoir accéléré sur le policier.
09:39Aujourd'hui, ils ouvrent pour meurtre
09:41parce que je crois qu'il faut une réaction politique,
09:43citoyenne, et pour répondre aussi,
09:45et pour faire avancer le droit.
09:47Si à la fin, on reste sur le crime de violences volontaires
09:49et que la mort sans intention de la donner,
09:51ça me semble juridiquement fiable,
09:53c'est quinze ans ou vingt ans courus,
09:55ce sera un message passé, à mon avis, très important,
09:57bien plus qu'une nouvelle proposition de loi
09:59dont tout le monde se fiche.
10:01Maître, pour conclure, vous défendez
10:03des familles endeuillées
10:05suite à des accidents de la route.
10:07On pense forcément
10:09aux proches de ce gendarme.
10:11On pense également à sa veuve
10:13qui a pris la parole hier.
10:15Ce sont des vies
10:17totalement brisées.
10:19Est-ce qu'on arrive, vous qui connaissez bien
10:21une telle famille, à s'en sortir ?
10:25Elle m'a bouleversé, cette femme,
10:27même si je ne suis pas d'accord sur la fin de son propos.
10:29Elle me bouleverse quand elle dit
10:31que la France tue mon mari.
10:33La France abandonne les victimes.
10:35On en a déjà parlé sur votre antenne, je vous en remercie.
10:37Les familles se sentent abandonnées
10:39par l'État,
10:41avant, pendant et après le drame.
10:43On n'a toujours aucun accompagnement psychologique.
10:45Quand on est d'une famille de gendarmes ou de policiers,
10:47l'État est là, à côté de vous, et c'est tout à fait normal.
10:49Mais quand vous êtes une famille dite anonyme,
10:51quand vous n'êtes ni gendarme, ni policier,
10:53ni député,
10:55et que vous vous retrouvez seul face à la mort d'un gamin
10:57ou à la mort du père ou de la mère,
10:59l'État vous abandonne.
11:01L'État n'est pas là. Moi, aujourd'hui,
11:03j'appelle encore une fois, l'État à se responsabiliser
11:05et à être aux côtés
11:07de ceux qui souffrent,
11:09plutôt que de faire des propositions contre ceux qui font
11:11les souffrances, mais qui n'apportent rien
11:13des années et des années.
11:15Elle a raison quand elle dit que la France est laxiste ?
11:19Alors, c'est pas la France,
11:21ce serait la justice.
11:23Alors, si on regarde...
11:25Si on regarde... Oui, mais d'abord,
11:27elle dit ce qu'elle veut, et elle a la souffrance
11:29qu'on ne connaît pas.
11:31C'est compliqué dans un moment comme ça, de toute façon.
11:33C'est la souffrance qu'il faut entendre, d'abord.
11:35Cette dame dit ce qu'elle veut,
11:37elle a raison de le dire, ne serait-ce que parce qu'elle souffre.
11:39Et donc, moi, je lui donnerais raison.
11:41D'accord ?
11:43Non, je...
11:45Il ne faut pas
11:47qu'on abandonne ces familles-là.
11:49La justice, elle n'est pas laxiste.
11:51Entendez-moi bien, j'argumente.
11:53Si on a un taux de population carcérale
11:55si haut, c'est forcément qu'il y a des gens
11:57en prison, et il y en a même plus que ce qu'on a de place.
11:59Donc, c'est difficile de dire la justice est laxiste
12:01quand les prisons sont pleines.
12:03Une fois qu'on a dit ça, peut-être que dans des
12:05domaines bien particuliers, ici,
12:07les drames de la route, oui,
12:09les sanctions de prison ferme
12:11sont peut-être un petit peu légères
12:13ou insuffisantes.
12:15Donc, peut-être que si on enfermait moins
12:17des gens qui volent, même si le vol
12:19est très désagréable, mais qu'on enfermait plus des gens
12:21qui tuent, peut-être qu'on aurait
12:23un sentiment de justice plus grand.
12:25J'ajoute,
12:27qu'un hommage militaire soit rendu à
12:29Eric Comine, on l'a appris il y a quelques minutes,
12:31ce sera lundi
12:33à Nice. Merci beaucoup,
12:35Maître Antoine Reglet, d'avoir été avec nous
12:37ce matin, ce midi, excusez-moi,
12:39sur Sud Radio. Vous êtes avocat en droit routier
12:41défense des victimes de la route et auteur
12:43de cet ouvrage
12:45« Drames de la route, combats contre l'injustice »
12:47et aux éditions Hugo Doc.
12:49On vient dans un instant, sujet
12:51on va dire beaucoup moins dramatique,
12:53très clairement, mais un sujet
12:55très concernant, avec la rentrée
12:57qui se profile, on va parler des nounous.
12:59Ça sera peut-être un peu plus cher cette année.
13:01Oui, on va voir ça dans un instant. A tout de suite.
13:03Les débats de l'été, Maxime,
13:05lundi, c'est la rentrée. Oui, absolument.
13:07Ça y est, finit les Grasse-Matte,
13:09il va falloir
13:11emmener son enfant à l'école
13:13et puis il va falloir, pour beaucoup d'entre
13:15vous, trouver une nounou,
13:17une assistante maternelle, et ça pourrait
13:19coûter plus cher. Ça, c'est la mauvaise
13:21nouvelle du jour, Maxime. En tout cas,
13:23c'est ce que nous dit un baromètre annuel.
13:25Publié par la plateforme de garde d'enfants
13:27YouPease, qui explique déjà que pour
13:29cette année, les prix moyens pour les assistantes
13:31maternelles, plus 4,21%,
13:33et plus 3,75%
13:35pour les gardes à domicile, en moyenne.
13:37Donc, une baby-sitter ou un baby-sitter
13:39coûte aujourd'hui, en moyenne, 10,50€
13:41de l'heure, tout de même. Bonjour, Claire Lanneau.
13:43Bonjour.
13:45Et bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes dirigeante
13:47fournitrice de Babychou
13:49Service, un des leaders du marché,
13:51réseau d'agence de garde d'enfants à domicile.
13:53Embaucher
13:55une baby-sitter ou un baby-sitter,
13:57est-ce que ça va devenir un service
13:59de luxe, cette saison,
14:01cette année ? Alors, embaucher
14:03une baby-sitter, ce n'est pas un service de luxe.
14:05Je pense qu'il faut relativiser
14:07un petit peu
14:09les données
14:11de l'étude à laquelle vous faites référence.
14:13Ce qu'il faut vraiment dire,
14:15c'est que, bien sûr, il y a eu une augmentation,
14:17et c'est tout à fait normal que les salaires
14:19des intervenants, des baby-sitters,
14:21notamment chez nous, chez Babychou Service,
14:23suivent aussi le SMIC, l'augmentation
14:25du SMIC. Mais cela dit, on est
14:27énormément aidés par l'État. On a des aides
14:29de la CAF, on a des aides d'éducation fiscale,
14:31ce qui fait qu'en final, le coût,
14:33il est plus proche des 3 euros
14:35ou 4 euros de l'heure pour les parents.
14:37Donc ça, il faut qu'un maximum de parents le sachent.
14:39Parce que ce que vous avez en termes d'augmentation,
14:41vous, c'est juste que vous suivez
14:43l'évolution du SMIC.
14:45Ça dépend de ça, c'est ça ? Exactement,
14:47c'est tout. Donc effectivement, le SMIC, il a
14:49beaucoup évolué les années précédentes
14:51suite à l'inflation, mais beaucoup moins
14:53cette année. Et là, en fait,
14:55les aides, en plus, elles sont indélaissées sur
14:57les évolutions. Donc en fait, les parents, ça ne change
14:59pas énormément. Ça peut faire peur,
15:01comme ça, sur le prix public, mais
15:03quand on passe par une structure agréée, comme
15:05nous, Babich aux services, que toutes les personnes sont
15:07déclarées, ont des CDI,
15:09suivent des formations, sont
15:11encadrées, etc., pas de crainte à avoir
15:13pour les parents. Ils vont toucher leurs aides,
15:15c'est une garantie pour eux. Alors justement,
15:17on va en parler de ces aides, parlons budget.
15:19Aujourd'hui, quand on est parent,
15:21on va faire garder son enfant ou ses
15:23enfants par une nounou,
15:25c'est quoi le budget par mois ?
15:27Alors, ça dépend effectivement du nombre d'heures.
15:29Il faut bien voir que si vous
15:31faites garder votre enfant à
15:33taux plein, ça va vous
15:35prendre plus d'heures, donc vous coûtez plus cher.
15:37Maintenant, jusqu'à un nombre d'heures très important
15:39vous êtes aidés, vous pouvez aussi vous grouper.
15:41Nous, dans notre...
15:43Ça fait plus en plus...
15:45Ça s'appelle la garde partagée. Donc en fait,
15:47on demande à des parents, on leur propose de se
15:49grouper à deux, parfois même à trois,
15:51et les heures sont divisées par deux
15:53ou par trois, et chacun des parents continue
15:55à toucher des aides. Donc nous, c'est quelque chose
15:57qu'on pratique pas mal
15:59dans nos... Et puis pour les enfants,
16:01c'est une bonne chose aussi, puisque
16:03on a cette forme de sociabilité aussi qui
16:05se construit, notamment quand on est tout petit.
16:07Voilà, exactement.
16:09Donc, rassurons-nous quand même.
16:11Faire garder ses enfants par
16:13dépressionnel, ça reste tout à fait possible.
16:15Et c'est le moment de s'en occuper, c'est vrai.
16:17Il reste quelques jours de la rentrée.
16:19Claire Lanneau, justement, vous nous parliez de ces aides.
16:21Parlez-nous-en un peu plus
16:23quand on veut faire garder son enfant. Comment
16:25on peut être aidé, et qui peut être aidé ?
16:27Alors, tout le monde peut
16:29être aidé, en fait. Parfois, on peut croire
16:31qu'on n'y a pas droit, selon son revenu
16:33ou autre. A partir du moment où on fait seize heures
16:35de garde minimum par mois,
16:37ce qui est quand même un besoin, puisque toutes les familles ont
16:39au moins besoin qu'on ait ses enfants à l'école ou
16:41à la crèche. On est aidé, on y a droit.
16:43Mais quand on s'adresse
16:45à des structures agréées,
16:47comme la nôtre ou d'autres,
16:49on va vous aider, on va vous mettre
16:51en relation avec la CAF,
16:53avec tous les organismes.
16:55Il y a même des communes qui rajoutent
16:57des petites aides aussi.
16:59Donc, finalement,
17:01ça ne coûte pas si cher quand on
17:03connaît, quand on est bien informé. Alors, qu'en est-il
17:05aujourd'hui de la demande et de l'offre ?
17:07Est-ce qu'il y a plus de nounous
17:09que d'enfants, ou l'inverse ?
17:11Alors, ça dépend des régions.
17:13Mais c'est vrai que
17:15sur l'ensemble des régions, c'est le boom.
17:17Donc, nous, on recrute énormément
17:19en ce moment des babysitters
17:21qui ont des diplômes,
17:23des étudiants,
17:25mais également des dames
17:27ou des garçons.
17:29C'est vraiment le boom.
17:31Et donc, c'est aussi
17:33notre capacité à faire matcher les demandes
17:35entre les parents et les intervenants,
17:37les babysitters, comme on dit
17:39chez nous, pour que tout le monde soit heureux,
17:41qu'il y ait des jobs pour les uns et une sécurité
17:43au retour du travail.
17:45Est-ce qu'une nounou,
17:47ça gagne bien sa vie aujourd'hui ?
17:49Est-ce qu'on peut vivre de ce métier ?
17:51C'est le SMIC ? Quel type de contrat ?
17:53C'est le SMIC ou au-delà.
17:55C'est le SMIC ou au-delà. Évidemment, plus vous avez
17:57de diplômes, mieux vous êtes payés.
17:59Et nous, ce qu'on aime bien, c'est faire évoluer les gens.
18:01Donc, par exemple, on va avoir des gens qui vont commencer
18:03comme un petit job d'été,
18:05et puis qui, après, vont pouvoir se former.
18:07C'est-à-dire qu'on propose des parcours
18:09avec l'alternance.
18:11On peut préparer son CAP Petite Infance,
18:13par exemple, avec des bisous-services
18:15ou avec d'autres structures.
18:17Et là, c'est un job à temps plein,
18:19sur un an, un contrat d'apprentissage.
18:21Vous ressortez diplômés.
18:23Donc,
18:25clairement, c'est cette formation,
18:27c'est ce qui se destine à ce métier-là,
18:29parce que c'est un métier. Est-ce que, aussi,
18:31pour les étudiants, ça peut être
18:33une façon de financer leurs
18:35études, également ?
18:37Totalement. En plus,
18:39c'est très souple, parce qu'en fait, on va s'adapter
18:41à leur emploi du temps.
18:43Donc, si un étudiant
18:45est disponible le mercredi après-midi,
18:47on va tout de suite le faire matcher avec des offres
18:49qu'on a pour le mercredi après-midi.
18:51Si possible, pas trop loin de chez lui.
18:53Et tout le monde est content
18:55pour
18:57cette capacité d'adaptation,
18:59en fonction des demandes des parents.
19:01Parlons également, Claire Lannot,
19:03de tous ces babysitters,
19:05que ce soit des femmes ou des hommes,
19:07qui travaillent aujourd'hui au black,
19:09qui ne sont pas déclarés.
19:11Quel est le risque,
19:13aujourd'hui, pour une personne qui décide
19:15de prendre
19:17des billets, plutôt que d'être déclarée et de payer
19:19ses impôts ? Le risque, il est
19:21maximal. Il est énorme.
19:23Il est pour elle, s'il y a une fois
19:25que ce soit. Et il est, évidemment,
19:27pour le parent
19:29qui croit se mettre à l'abri, en se disant
19:31« Ouais, c'est pratique, c'est sympa. »
19:33Mais le jour où il y a un problème,
19:35de toute façon, c'est pour elle, aussi.
19:37C'est vraiment plus simple
19:39de taper
19:41garde d'enfants déclarés,
19:43par exemple, chez nous.
19:45Je ne suis pas là pour faire juste la promotion
19:47de notre structure,
19:49mais toutes les structures déclarées,
19:51elles sont agréées.
19:53C'est par ces structures-là qu'on est
19:55le mieux en sécurité, que ce soit côté
19:57parent, mais également côté
19:59babysitter.
20:01Il peut y avoir des accidents de travail,
20:03on ne sait jamais.
20:05Chez Babysitter, on va les former.
20:07Elles vont avoir des parcours de suivi,
20:09elles vont avoir aussi des possibilités de se retrouver,
20:11des groupes de parole, donc elles ne sont pas seules.
20:13Ce n'est pas toujours évident,
20:15quand on est dans une relation
20:17uniquement avec le parent.
20:19Claire Lanneau, en tout cas, un grand merci d'avoir été
20:21avec nous ce matin sur Sud Radio.
20:23Ce midi, j'ai un problème, je ne sais pas pourquoi,
20:25ce matin. Je reprends l'habitude
20:27pour la rentrée pour lundi prochain.
20:29Maxime, d'ailleurs,
20:31rendez-vous à 5h du matin,
20:33à partir de la rentrée, on repart sur ces horaires-là,
20:35c'est fini. Les vacances,
20:37Claire Lanneau, je rappelle, vous êtes dirigeante
20:39fondatrice de Babyshoot,
20:41service réseau d'agence
20:43bien connu de garde d'enfants à domicile.
20:45Dans un instant, on continue de parler
20:47de nos enfants, Maxime. Oui, on va parler aussi un petit peu
20:49de la rentrée, on va parler de l'uniforme, parce que vous savez
20:51qu'il y a des établissements qui se sont portés
20:53volontaires pour cette expérimentation
20:55des uniformes.
20:57Il y en a un, un collège, qui a dit non, on ne va pas le faire.
20:59Le contexte politique, c'est n'importe quoi.
21:01Finalement, on refuse.
21:03On verra cela, pour quelles raisons précises.
21:05Les réponses, juste après ça,
21:07du président du Conseil départemental
21:09du territoire de Belfort, à tout de suite.
21:11Sud Radio, les débats
21:13de l'été, 10h-13h,
21:15Benjamin Gleize, Maxime Trouleau.
21:17Midi, 35,
21:19sur Sud Radio, Sud Radio prépare sa rentrée
21:21pour nous, ce sera à partir de
21:23lundi, avec toute l'équipe, vous en avez l'habitude,
21:25de Sud Radio
21:27tout au long de la saison, avec
21:29Jacques Bourdin, notamment avec Patrick Roger,
21:31André Bercov, Valérie Expert,
21:33Gilles Gonzeman, Philippe David, Cécile
21:35Dominibus, et tout le monde.
21:37Brigitte Lay, aussi,
21:39qui fera son retour, effectivement,
21:41avec plein de nouveautés.
21:43La rentrée, aussi, c'est
21:45l'uniforme, la tenue unique
21:47pour les plus jeunes,
21:49pour les jeunes, en tout cas, et finalement,
21:51ce sera sans uniforme,
21:53pour l'établissement
21:55de Vauban, à Belfort.
21:57Il faisait partie des 90 établissements
21:59volontaires pour cette expérimentation,
22:01et finalement, il est revenu sur sa
22:03position, ce sera non.
22:05Le projet avait pourtant été validé par le Conseil d'administration
22:07du collège, au mois d'avril dernier,
22:09mais coup de théâtre, donc,
22:11quelques semaines plus tard, rétro-pédalage
22:13de la part du département, lundi prochain,
22:15donc, en trois jours, les jeunes élèves
22:17de ce collège vont pouvoir s'habiller
22:19comme ils le souhaitent. Le département qui gère, donc,
22:21les collèges, effectivement.
22:23Bonjour, Florian Bouquet.
22:25Un grand merci d'être avec nous
22:27sur Sud Radio. Vous êtes président
22:29les Républicains du Conseil départemental
22:31du territoire de Belfort.
22:33Pourquoi ce choix
22:35d'annuler cette expérimentation ?
22:37Est-ce que c'est véritablement un choix ?
22:39Écoutez, tout simplement parce que
22:41quand Gabriel Attal, ministre de l'Éducation nationale,
22:43avait suggéré
22:45de généraliser,
22:47pardonnez-moi, de développer
22:49l'expérimentation de la tenue unique,
22:51j'ai jugé utile et opportun
22:53de proposer au collège Vauban
22:55du territoire de Belfort,
22:57un collège Vauban qui est classé
22:59en zone d'éducation prioritaire,
23:01d'innover et d'expérimenter
23:03la tenue unique.
23:05Et il y a eu un long processus
23:07qui a été mis en place avec le directeur
23:09d'établissement, qui a présidé le conseil
23:11d'administration, et
23:13à une courte majorité,
23:15eh bien, la décision a été
23:17favorable à la mise en place
23:19de la tenue unique,
23:21mais il s'avère que
23:23peu de temps après, Gabriel Attal est devenu
23:25premier ministre, après on est rentré dans
23:27une sorte d'instabilité politique
23:29durant tout le printemps
23:31en France, et vous savez,
23:33les collectivités, nous nous sommes
23:35soumises au code des marchés publics, nous avons des
23:37procédures à tenir pour
23:39acquérir les tenues, éventuellement
23:41les broder
23:43aux insignes de l'établissement
23:45ou du département, et
23:47ensuite, il s'agissait de mettre
23:49en oeuvre la distribution, etc.
23:51Donc, tout cela,
23:53on ne pouvait pas tenir les
23:55délais pour la rentrée scolaire
23:57de septembre 2024,
23:59et il y a eu trop d'inertie
24:01durant le deuxième trimestre et durant cet
24:03été, pour avoir une position
24:05claire de l'État en
24:07matière d'acquisition
24:09des tenues, puisque
24:11à l'époque, l'État
24:13proposait de faire un marché
24:15au niveau national,
24:17dans lequel
24:19les collectivités locales,
24:21mairies ou départements,
24:23pouvaient adhérer, de manière à massifier
24:25et à optimiser les coûts.
24:27Et
24:29toute cette inertie prise
24:31durant le printemps,
24:33a fait en sorte que
24:35l'ensemble des procédures d'achat,
24:37de vêtement de public, ne nous auraient jamais
24:39permis d'être prêts
24:41pour la rentrée de septembre 2024,
24:43pour distribuer les tenues uniques
24:45à différents collégiens. Je regrette
24:47un petit peu cette affaire, parce que
24:49je trouvais l'idée assez noble,
24:51lorsque Gabriel Attal l'avait proposée,
24:53et
24:55elle avait recueilli
24:57un avis partagé, mais plutôt
24:59favorable de la part de la collectivité
25:01déjà territoriale,
25:03mais aussi de la part du corps
25:05enseignant, et
25:07je dois vous dire qu'il n'y a rien de plus triste
25:09que de voir la société se
25:11déchirer à chaque rentrée scolaire,
25:13de la laïcité, de l'attribut
25:15investimentaire, et enfin, on sait que
25:17dans le coût des rentrées scolaires,
25:19la part habillement représente une part
25:21du budget importante,
25:23et ça aurait permis de gommer
25:25quelques différences sociales, parce que c'est
25:27vrai que dans un département
25:29industriel, ouvrier, comme celui
25:31du territoire Belfort, et bien il y a aussi
25:33des problématiques de pouvoir
25:35d'achat, et dès lors
25:37que des écarts
25:39au niveau des conditions sociales
25:41existent parmi les enfants,
25:43il peut toujours y avoir
25:45de la frustration, et c'est le début de la violence.
25:47Florian Bouquet,
25:49alors là c'était un financement proposé 50-50
25:51entre collectivité
25:53et Etat. Pourquoi
25:55certaines communes, certains
25:57départements, ont accepté
25:59de jouer le jeu jusqu'au bout
26:01et vont mettre en place
26:03cette tenue unique à partir de la
26:05rentrée lundi, ce qui n'est pas votre cas,
26:07c'est parce que ces communes et ces départements
26:09sont plus riches d'une certaine manière, si je vous souviens.
26:11Alors déjà, pour tout vous dire,
26:13les communes ont la capacité
26:15aussi à réagir vite,
26:17puisqu'elles ont la capacité
26:19de lever de l'impôt,
26:21en revanche, les départements
26:23n'ont plus de levier fiscal.
26:25Et donc nous, on reste
26:27prudent sur la gestion des
26:29données publiques, ne pouvant pas
26:31avoir
26:33d'ajustement en matière de
26:35finances, il était extrêmement important
26:37que l'Etat nous garantisse
26:39aussi sa contribution financière.
26:41Et je dois dire que
26:43malgré plusieurs relances
26:45auprès de la ministre de l'Education
26:47nationale, Nicole Belloubet,
26:49qui a cédé à Gabriel Attal,
26:51eh bien sa réponse
26:53par laquelle elle a confirmé
26:55l'engagement de l'Etat à hauteur de 50%,
26:57a trop tardé.
26:59Et le fait d'avoir trop tardé
27:01à être confirmé, eh bien,
27:03ça nous a rendu
27:05difficile la possibilité
27:07d'équiper tous les gamins pour
27:09la rentrée scolaire de septembre 2024.
27:11Donc, au mieux, on l'aurait fait pour la rentrée
27:13en janvier ou en février,
27:15mais vous l'avez compris,
27:17l'année scolaire est déjà au deux tiers consommée.
27:19Alors là, Florian Bouquet, cette expérimentation
27:21devait donc commencer lundi prochain.
27:23L'objectif, c'est une généralisation
27:25pour 2026. Est-ce que votre choix
27:27de renoncer à cette
27:29expérimentation est définitif ?
27:31Ah non, absolument pas, parce que
27:33moi, ça a été
27:35le seul collège de France
27:37à être candidat à l'expérimentation.
27:39Le processus de délibération
27:41ayant été
27:43abouti et favorable
27:45à cette expérimentation, ça reste
27:47acquis. Simplement,
27:49moi, ce que j'ai dit, c'est qu'on n'est pas
27:51prêts pour la rentrée de septembre 2024
27:53dans les conditions
27:55d'achat, de fourniture,
27:57etc., et de distribution. On ne pouvait pas
27:59être prêts pour cette rentrée scolaire
28:012024. On a eu trop de retards
28:03pris au démarrage, et de manière...
28:05Et donc, il s'agit de reporter
28:07d'un an. Et en plus, c'est vrai que
28:09la proposition de Gabriel Attal
28:11de ne pas attendre
28:13les résultats de l'expérimentation
28:15et d'évoquer une possible
28:17généralisation, ça a aussi mis le doute
28:19à tout cela.
28:21Parce que, finalement, ce n'est plus un
28:23établissement à équiper, mais c'est l'ensemble des collégiens
28:25du département.
28:27Donc, là encore,
28:29il y a eu le mot de trop de la part de l'État.
28:31Vous avez estimé à peu près le coût
28:33que ça pourrait avoir pour une collectivité
28:35comme la vôtre, cette généralisation
28:37de l'atelier unique, ou pas ?
28:39Oui, effectivement. Pour un
28:41département comme le territoire de Belfort,
28:43qui est un des départements les moins
28:45peuplés de France, on compte
28:47145 000 habitants, nous avons
28:4913 collèges, et nous comptons
28:517 500 collégiens.
28:53C'est une dépense
28:55à un niveau de 1 million d'euros.
28:57Donc, c'est une part
28:59importante, c'est un effort
29:01conséquent, mais je le dis,
29:03c'est...
29:05Sur un budget de combien pour une collectivité comme la vôtre ?
29:07C'est 200 millions d'euros,
29:09le budget de la collectivité, donc
29:11c'est une part importante, ce n'est pas
29:13insignifiant, et c'est vrai que
29:15de nombreux départements hésitent,
29:17parce qu'il doit y avoir
29:19aussi un accompagnement de l'État.
29:21On rappelle que l'éducation, ça relève
29:23aussi du régalien,
29:25et l'État qui décide
29:27d'une possible généralisation
29:29de manière
29:31unilatérale, sans consulter l'Association
29:33des départements de France, et bien
29:35obliger, enfin, créer une nouvelle dépense
29:37pour les départements. Moi, je voulais
29:39proposer
29:41à titre expérimental
29:43la tenue unique sur
29:45un établissement, parce que c'est vrai que
29:47sociologiquement, c'est un
29:49établissement qui est classé en zone
29:51d'éducation prioritaire,
29:53classé en ZEP+.
29:55Et donc, c'était
29:57extrêmement important pour nous de pouvoir
29:59évaluer, et d'ailleurs
30:01le ministère de l'Éducation nationale
30:03envisageait d'envoyer des sociologues
30:05pour étudier aussi les comportements
30:07par rapport à la tenue unique, voir
30:09si ça satisfaisait
30:11les comportements
30:13de violence ou de jalousie
30:15ou autre, et donc,
30:17c'est ça qui leur était intéressant
30:19d'étudier. Mais aussitôt,
30:21ils avaient emboîté le pas sur la
30:23généralisation, ça a été le mot de trop,
30:25parce que c'est vrai que tous les départements de France
30:27se sont mis à imaginer
30:29déjà une nouvelle
30:31dépense, mais il faut
30:33savoir que les efforts, ils doivent être
30:35aussi partagés. Et moi, je vois l'État
30:37qui est toujours donneur de leçons,
30:39doit aussi accompagner ces évolutions,
30:41ça ne peut pas se faire comme ça de manière
30:43arbitraire et unilatérale.
30:45Et sur le
30:47cas d'espèces, il y a eu
30:49ça a pétouillé, pardonnez-moi l'expression,
30:51au démarrage, et donc
30:53le retard qui a été pris au
30:55printemps dernier, eh bien, il ne pouvait pas être
30:57rattrapé par rapport aux procédures
30:59de commande publique et de marché public,
31:01et dès lors, il fallait aussi
31:05travailler
31:07à la signalétique,
31:09à estampiller les
31:11tenues, l'idée étant de pouvoir
31:13fournir en polo, en tee-shirt,
31:15ou de lait au lait,
31:17pour nos jeunes collégiens.
31:19La décision, elle est prise,
31:21il faut attendre aussi l'installation
31:23d'un gouvernement stable en France,
31:25de manière aussi à se projeter,
31:27à voir aussi un cap, parce que
31:29qu'adviendra-t-il de cette proposition
31:31d'expérimenter ou de généraliser ?
31:33Il faut aussi attendre l'installation
31:35d'un nouveau Premier ministre et puis d'un ministre
31:37de l'Éducation nationale.
31:39Tout cela demande de la stabilité,
31:41tout cela demande du temps, et
31:43on s'aperçoit aujourd'hui, eh bien,
31:45il n'y a plus de pilote d'un avion,
31:47nous avons un gouvernement
31:49qui est démissionnaire, nous avons une Assemblée nationale
31:51qui a été élue le 7 juillet dernier,
31:53mais qui n'a pas été officiellement installée,
31:55elle n'a jamais siégé au Parlement,
31:57et puis on a un Président de la République
31:59qui s'en vient seul.
32:01D'ailleurs, à ce sujet, une rentrée sans gouvernement,
32:03certains parlent de déni de démocratie,
32:05est-ce que ce sont aussi vos termes
32:07ce midi, Florian Bouquet ?
32:09De déni de démocratie, moi,
32:11j'ai ce sentiment d'avoir
32:13un monarque, et puis d'assister
32:15à une monarchie parlementaire sans Parlement
32:17qui travaille.
32:19Est-ce que, du coup,
32:21les LR pourraient participer
32:23à un nouveau gouvernement ? En ce moment, Emmanuel Macron
32:25reçoit plusieurs politiques à ce sujet.
32:27Est-ce que demain, d'ailleurs,
32:29c'est le souhait de Rachida Dati,
32:31ministre de la Culture, toujours les Républicains,
32:33qui encouragent les LR à un pacte
32:35gouvernemental, est-ce qu'on pourrait
32:37avoir des LR ?
32:39Avec le monarque, du coup, si je vous suis, Florian Bouquet !
32:41Justement, est-ce qu'on pourrait
32:43avoir, Florian Bouquet, des LR dans le prochain
32:45gouvernement ? Est-ce que c'est votre souhait ?
32:47Si vous voulez, moi, l'intérêt,
32:49c'est la France. C'est la seule chose
32:51qui m'anime, c'est la seule chose qui m'intéresse,
32:53ce sont les intérêts de la France.
32:55Et tous ceux qui voudront travailler
32:57au profit
32:59de la France et des Français,
33:01c'est là que ça devient extrêmement
33:03intéressant. Mais,
33:05mon souhait, bien évidemment,
33:07c'est de voir la France prospérer,
33:09de voir la France briller à l'international,
33:11et aujourd'hui, on s'aperçoit que
33:13le président de la République, tout seul,
33:15a décidé d'une dissolution,
33:17qui est intervenue avant les JO.
33:19Rien ne pressait, et
33:21il aurait dit, sous l'Assemblée nationale,
33:23en septembre ou en octobre, ça aurait été déjà
33:25bien assez tôt. Parce qu'aujourd'hui, il est bien en peine
33:27de trouver un homme ou une femme
33:29Premier ministre
33:31pour piloter un
33:33nouveau gouvernement.
33:35Après, sur les...
33:37En vérité, le président de la République
33:39fait preuve d'impuissance.
33:41Il se trouve dans une situation
33:43politique désastreuse
33:45qu'il n'arrive plus à gérer
33:47tout seul. Il se sent
33:49démuni et va chercher de l'aide
33:51auprès des Républicains.
33:53C'est aussi au président
33:55de la République d'assumer
33:57ses responsabilités et de désigner
33:59un homme ou une femme
34:01qui saura fixer un nouveau
34:03cap en matière de santé,
34:05en matière d'éducation nationale,
34:07en matière d'enseignement supérieur
34:09et de recherche, d'innovation, de soutien
34:11et de développer une politique aussi
34:13économique, que ce soit pour le ferroviaire,
34:15que ce soit pour...
34:17Et une politique volontariste, véritablement,
34:19pour mettre fin, d'une certaine manière,
34:21à cette situation de blocage.
34:23Florian Bouquet, merci
34:25beaucoup d'avoir été avec nous ce midi
34:27sur Sud Radio. Je rappelle, vous êtes
34:29le président républicain du Conseil départemental
34:31du territoire de Belfort.
34:33Maxime, ça y est, il s'est lancé
34:35les Jeux Paralympiques, les premières épreuves,
34:37les premières médailles.
34:39Déjà trois pour hier, avec
34:41une médaille en or, deux médailles en argent.
34:43On va en parler dans un instant avec notre consultant
34:45Anthony Martin-Smith.
34:47Sud Radio, les débats de l'été,
34:4910h-13h, Benjamin Gleize,
34:51Maxime Trouleau.
34:53On ne s'en lasse pas de cette musique.
34:55Encore quelques jours,
34:57c'est que le début pour ces Jeux Paralympiques.
34:59Ce sera jusqu'au 8 septembre,
35:01premier jour. Hier, et déjà,
35:03plusieurs médailles, Maxime.
35:05Trois même pour les Français,
35:07deux en argent et même déjà une en or
35:09grâce au cyclisme sur piste
35:11et à la natation. La Chine est déjà
35:13en tête du tableau des médailles.
35:15Quatre médailles d'or déjà pour les Chinois. La France est actuellement
35:17sixième. Bonjour Anthony Martin-Smith.
35:21Bonjour Anthony. Bonjour.
35:23C'est un petit bonjour ça.
35:25C'est un petit bonjour. Oui, je suis triste.
35:27Aujourd'hui, c'est notre dernier jour.
35:29Les Paralympiques continuent.
35:31Je fais grève.
35:35On passe à la suite.
35:37Les clés d'une vie.
35:39On va quand même parler
35:41de ces Jeux Paralympiques.
35:43Trois médailles hier.
35:45On a un objectif quand même assez élevé.
35:47Ça commence
35:49doucement, tranquillement ?
35:51Tranquillement, trois médailles.
35:53Une d'or pour Hugo Didier,
35:55deux d'argent pour Marie Patouillet
35:57et Alex Portal.
36:03Il y a les frères.
36:05En natation,
36:07médaille d'argent également.
36:09Et Hugo Didier, sur 400 mètres
36:11nage libre, qui nous a fait
36:13la même entrée que
36:15Léon Marchand. Petit clin d'œil
36:17aussi sur son club toulousain, ce qui est assez incroyable.
36:19Toulouse, et oui.
36:21Sur la natation, aux Jeux Olympiques
36:23et aux Paralympiques.
36:25Ça va passer au rugby, peut-être ?
36:27Les épreuves ont commencé.
36:29Ça a commencé même pour
36:31le rugby fauteuil.
36:33Il y est arrivé avec une belle victoire
36:35pour les Français.
36:37Contre le Danemark, exactement.
36:39Incroyablement
36:41serré le rugby
36:43qui aujourd'hui va continuer.
36:45Les tenants en titre
36:47du champion Paralympique
36:49sont les Anglais.
36:51Evidemment, ça va être
36:53encore ses 7 années en place.
36:55Mais notre équipe de France
36:57a quand même des arguments,
36:59de solides arguments, pour rappeler
37:01le fonctionnement du rugby fauteuil.
37:03C'est un sport qui est inspiré du rugby,
37:05du basket, du hockey.
37:07C'est un sport qui se joue
37:09non pas avec un ballon ovale,
37:11mais avec un ballon
37:13qui est inspiré
37:15du volet dans un gymnase,
37:17un terrain de basket, ni plus ni moins.
37:19Au moins, c'est simple à visualiser.
37:21C'est un sport considéré
37:23agressif.
37:25Il peut y avoir des chocs
37:27violents, il peut y avoir des crevaisons.
37:31Il peut aussi y avoir
37:33des renversements de fauteuil,
37:35des entorses de roue.
37:37C'est quoi ça, une entorse de roue ?
37:39On peut avoir la roue voilée, en tout cas.
37:41Oui, certainement.
37:43En tout cas, c'est quand même assez physique
37:45comme sport, donc ça peut être assez impressionnant
37:47à regarder.
37:49Il peut se faire poser avec le fauteuil pour bloquer l'autre.
37:51Et puis, ils ont des pare-chocs.
37:53Donc, ces pare-chocs, ça les aide
37:55quand même à pouvoir encaisser
37:57les coups, à bloquer le jeu de l'adversaire.
37:59Par contre, il est interdit d'attraper.
38:01Sinon, on peut être sanctionné.
38:03Comment ça ? Vous disiez, Anthony, des crevaisons.
38:05C'est-à-dire, en se rentrant dedans,
38:07il y a quand même des roues qui...
38:09Probablement que les roues arrivent à s'accrocher
38:11dans l'armature du fauteuil du joueur adverse.
38:13Donc, oui, ça peut y avoir des crevaisons.
38:15Contrairement au rugby traditionnel,
38:17on a le droit de faire des passes avant.
38:19Et on a 10 secondes
38:21pour dribbler ou faire une passe
38:23lorsqu'on est en possession du ballon.
38:25Et l'équipe qui est en possession du ballon
38:27doit marquer le point
38:29dans les 40 secondes.
38:314 périodes de 8 minutes chacune.
38:33Et c'est comme ça que le match
38:35est décisif à la fin.
38:37Il n'y a pas de drop, il n'y a pas
38:39de pénalité. Non, là, c'est plus compliqué, évidemment.
38:41Il faut juste franchir la ligne.
38:43C'est que des essais, finalement.
38:45Il y a aussi une classification
38:47qui fait que selon la sériérité
38:49du handicap du joueur,
38:51le joueur, s'il marque,
38:53il marque 0,5 à 3,5 points.
38:55Donc là, on a une vraie médaille d'or.
38:57Donc, ça va jouer avec les Anglais,
38:59c'est ça, Anthony, pour ce rugby fauteuil ?
39:01Ça se jouera
39:03pas aujourd'hui avec les Anglais, mais oui.
39:05Non, non, pas aujourd'hui, mais je veux dire,
39:07on a potentiellement une finale.
39:09Oui, en tout cas, c'est les Anglais.
39:11Il faut l'espérer.
39:13Au programme, aujourd'hui, rapidement,
39:15Anthony, on a des chances de médailles.
39:17On a du cyclisme avec, je le disais,
39:19Alexandre Léauté.
39:21On a l'athlétisme
39:23qui commence aujourd'hui.
39:25On a Laviron, ce matin, qui s'est malheureusement
39:27interrompu à cause des intempéries.
39:29Parce qu'il fait un temps magnifique,
39:31mais on le verra avec Rémi André, juste après.
39:33Le temps de vous remercier.
39:35Un grand merci, Anthony Martin.
39:37C'était un plaisir
39:39de pouvoir parler de ces Jeux Paralympiques
39:41ensemble, tous les trois.
39:43Ça continue, effectivement.
39:45Vous restez sur Sud Radio, Anthony Martin-Smith,
39:47pour nous faire vivre
39:49effectivement tous ces Jeux Paralympiques.
39:51Merci, Maxime.
39:53Merci, Benjamin.
39:55On se retrouve lundi,
39:57à partir de 5h du matin.
39:59Ça va piquer.
40:01Ça sera un plaisir, en tout cas,
40:03de vous retrouver dès le réveil.
40:05Donc, lundi.
40:07Un grand merci aussi à toute l'équipe de ce 10-13.
40:09C'est important aussi
40:11de les mettre en lumière,
40:13parce que vous ne les entendez pas forcément.
40:15Anthony, Djamel, à la réalisation,
40:17Manu, au standard,
40:19Mathéo, qui est présent
40:21juste en face de nous.
40:23Mathéo, à la programmation de cette émission.
40:25À partir de lundi, la rentrée Valérie Expert,
40:27Gilles Gonzeman, de 10h à midi.
40:29André Bercoff, bien sûr que vous retrouverez lui
40:31de midi à 14h.
40:33Très belle journée avec Sud Radio.
40:35Anthony, à plus tard sur Sud Radio.
40:37On se retrouve, nous, Maxime.
40:39Lundi, bon week-end à tous.
40:41Bon retour, bonne rentrée.
40:43J'apprécie ça.
40:45L'invité, c'est Mathéo.

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