• il y a 4 mois
“Si je n’ai pas quelque chose, je le fabrique”. Alors que les premières épreuves des Jeux paralympiques de Paris 2024 se tiennent ce jeudi 29 août 2024, René Ducros, le réparateur de l’équipe de France de rugby-fauteuil, se confie au "Nouvel Obs" sur son métier et ses expériences.

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Transcription
00:00J'ai les cuillères qui me servent de démonte-penneux.
00:02Je suis peut-être le seul, mais ça marche très très bien.
00:05Mon travail, c'est que tout roule sur les fauteuils.
00:08Au début, je venais voir un peu en tant que spectateur,
00:11et puis comme les gens du rugby fauteuil sont super accueillants,
00:16tu peux m'aider, un tour de scotch, deux tours de scotch.
00:19J'ai mis la main et elle m'a happé.
00:21C'est beaucoup de bricolage.
00:24Par définition, si je n'ai pas le matériel, je le fabrique.
00:27J'utilise mes cuillères, des pinces pour remonter les pneus.
00:32Il faut faire de la mécanique, des fois c'est de la mécanique d'urgence.
00:34Un tube qui casse pendant le jeu,
00:37on a deux petits morceaux d'alu, trois morceaux de scotch,
00:41on finit le match comme ça.
00:43Je m'entends avec tout le monde,
00:44je n'ai aucun problème tout au contraire, c'est une équipe.
00:47Ça peut aller de papy à, comme j'aime bien le dire,
00:51je suis le marteau-thérapeute.
00:53J'ai un peu hâte-déhâte maintenant,
00:54de prendre possession des lieux, de voir un petit peu
00:57et puis après être là, dans le match.
01:00C'est vrai que c'est une certaine fierté d'être là
01:03et de pouvoir accompagner des athlètes de haut niveau.
01:06On va essayer de prendre du plaisir,
01:08ne pas se mettre trop de pression
01:10et surtout décrocher cette médaille
01:12parce que la prochaine, pour moi, c'est trop loin.

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