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Emmanuel Macron est attendu en Serbie pour une visite de deux jours, avec notamment l'objectif de conclure la vente de 12 avions de combat Rafale. Mais avant cela le chef de l'État a poursuivi ses consultations pour tenter de former un gouvernement. Et parmi les consultés, Renaud Muselier, président Renaissance de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Regardez L'invité de RTL Midi avec Eric Brunet et Céline Landreau du 29 août 2024.

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Transcription
00:00C'est Caroline, RTL Midi, pour tout comprendre de l'actualité.
00:04Pardon de doucher votre enthousiasme si vous n'attendez que cela,
00:09mais le nom du Premier ministre a priori ne sera pas pour aujourd'hui.
00:13Non, car Emmanuel Macron est attendu en Serbie, visite de deux jours
00:16pour tenter notamment de conclure la vente de douze avions de combat Rafale.
00:19On va y revenir dans quelques instants, vendre des Rafale à un pays
00:23qui est assez proche de Vladimir Poutine et de la Russie,
00:25ça peut poser des questions, on essayera d'y répondre.
00:27Bénédicte Tassar même viendra y répondre à 12h40.
00:31Mais avant ça, le chef de l'État a poursuivi ce matin ses consultations
00:34et parmi les consultés, Renaud Muselier, bonjour.
00:37Bonjour.
00:38Vous êtes le président Renaissance de la région Provençal-Côte d'Azur,
00:40vous étiez donc tout à l'heure à l'Élysée avec votre collègue socialiste
00:43Carole Delga pour rencontrer le président.
00:47Vous allez donc peut-être pouvoir répondre à cette question.
00:50Est-ce que cette quête d'un Premier ministre avance ?
00:52Est-ce qu'on a enfin bientôt un nom pour Matignon ?
00:56En tout cas, ce qui est clair, c'est que le Président de la République, excusez-moi,
00:59a souhaité...
01:00C'est un lapsus peut-être révélateur ?
01:02C'est un lapsus, mais qu'il n'est pas révélateur.
01:04C'est parce qu'en fait, il cherche, il a des pistes...
01:07Il veut pas endosser les deux casquettes, on est d'accord.
01:09Non, non, non, mais ça n'en est pas question.
01:12Donc, il nous a reçus et je pense que c'est aussi intéressant
01:16parce qu'il voit des élus locaux qui sont quand même gros,
01:19qui ont des gros budgets, qui sont tous capés,
01:21qui sont tous expérimentés et qui veulent travailler pour le pays
01:24et qui sont tous contre les extrêmes.
01:25Donc, c'est quand même assez important, même si on est d'origine...
01:28Moi, je suis d'origine de la droite et je suis reconnaissant,
01:30et Mme Nelga est socialiste, membre du Parti Socialiste.
01:33Donc, c'est intéressant d'avoir un échange libre.
01:36On était tous les trois, ça a duré près d'une heure et demie.
01:39Un échange libre, rapide, sans être interrompu.
01:44Et donc, on a abordé le fond, la forme et bien entendu, les équipes.
01:48Il vous donne le sentiment de quoi, le Président de la République ?
01:51D'être un peu paumé, de ne pas avoir de solution ?
01:53Dites-nous la vérité, parce que vous êtes de son camp.
01:55On ne fait pas de politique, on est entre nous.
01:57Personne ne nous écoute, Renaud Mutheli.
01:59On est juste tous les trois, Renaud Mutheli.
02:01C'est vrai qu'RTL, personne n'écoute RTL,
02:03mais vous savez que je n'ai pas la langue de bois, M. Brunet.
02:05Vous le savez.
02:06Est-ce qu'il panique, le Président ?
02:08Non, pas du tout.
02:09Quand même, il n'a pas de solution.
02:11On voit bien que...
02:12Moi, je pense qu'il les a.
02:13Moi, je pense qu'il les a.
02:14Je pense qu'en fait, il a mis en place un système,
02:16un dispositif qui fait, au fur et à mesure,
02:19toute une série de candidats potentiels
02:21qui tombent les uns derrière les autres.
02:23C'est une phase d'écrémage, en fait.
02:25Oui.
02:26Il écrème.
02:27Il écrème ou ça s'auto-écrème, de l'extérieur.
02:29C'est-à-dire, le premier tour de consultation,
02:31d'abord, on a rappelé des faits, des réalités.
02:34C'est-à-dire, le premier tour des législatives,
02:38c'est le Front, enfin, le Rassemblement National qui a gagné.
02:41Le deuxième tour, c'est Lucas Perdu.
02:43Et on voit bien...
02:44Alors, je sais que ça n'intéresse pas forcément nos concitoyens, nos compatriotes,
02:47mais il y a une réalité mécanique et arithmétique
02:49à l'intérieur de l'Assemblée Nationale,
02:51où c'est une présidente du Bloc Central qui a gagné.
02:53Ce n'est pas quelqu'un de gauche.
02:54Donc, la gauche peut nous expliquer toute la journée,
02:56pilotée par l'extrême-gauche,
02:57on a gagné, on a gagné, on a gagné.
02:59Non, ils n'ont pas gagné.
03:00Ils ont perdu mécaniquement et arithmétiquement.
03:04Donc, aujourd'hui, la difficulté qu'on rencontre,
03:07c'est ce que j'ai essayé de lui expliquer,
03:08ce qui change d'habitude,
03:11c'est qu'il y a un pacte de travail
03:15et un pacte parlementaire à trouver
03:17avec, au moins, son groupe majoritaire.
03:19Et puis, en plus, il y a un pacte de non-censure à trouver.
03:22C'est là où la difficulté arrive.
03:24Et donc, il y a un tamisage.
03:26On a l'impression que, finalement, la place n'est pas bonne.
03:29Parce qu'au fond, ça va être très compliqué.
03:32Il doit y avoir des politiques professionnelles,
03:35madrées, qui doivent se dire
03:38« Oulala, Matignon, pour me faire dégager au bout de 15 jours,
03:41j'ai pas du tout... Si jamais on me propose,
03:44je dirais non. »
03:45Et peut-être, d'ailleurs, que la raison pour laquelle Emmanuel Macron tarde tant,
03:49c'est parce qu'il doit y avoir des tas de politiques qui disent
03:52« Oulala, moi, je n'irai pas. Si on me le propose, je n'irai pas. »
03:55Il y a peut-être des gens qui lui disent à Emmanuel Macron
03:57« Non, je ne veux pas que vous me nommiez à Matignon. Je refuse. »
04:00Je ne suis pas tout à fait sûr qu'il y en ait beaucoup qui disent non.
04:02Je suis sûr que, par contre, c'est très difficile.
04:05Ça, c'est évident.
04:06Et, en tout cas, pour tous ceux qui sont madrés,
04:08il faut quelqu'un de madré et d'habile.
04:10Il faut, d'un côté, tenir un gouvernement
04:13et arriver à faire passer des lois au Parlement.
04:15Puis, parallèlement à ça, il faut quand même tenir son administration
04:18et donner un axe à l'administration.
04:19Et donc, ceux qui vont arriver, qui doivent arriver,
04:22ont une responsabilité importante.
04:23Et on ne peut pas prendre des personnes qui ne sont pas madrées.
04:26Et c'est un des débats que nous avons eus.
04:28D'un côté, il y a cette majorité relative du Bloc central.
04:31Et puis, d'un autre côté, c'est comment on décrante ou non
04:34des socialistes qui se dégagent des insoumis.
04:36Et ça, on a abordé ce sujet sur deux points.
04:40Un, la proportionnelle.
04:44Deux, le non cumul des mandats potentiels.
04:47Je veux dire, est-ce qu'il y a des présidents de région
04:50qui veulent aller au sein du gouvernement ?
04:52Ou est-ce qu'il y a des maires, des grandes collectivités qui veulent y aller ?
04:55Si vous les empêchez de garder leur collectivité
04:57avec les risques qui se passent...
04:59Il y a des non ?
05:00C'est vrai que Carole Delga, la présidente socialiste de l'Occitanie,
05:03pourrait y aller.
05:04Vous, le président Renaissance de la région Sud,
05:07vous pourriez y aller.
05:09Ni elle, ni moi, ni personne n'irons
05:11si on est sûr de perdre notre mandat régional.
05:13Qu'on veuille travailler pour notre pays, c'est une chose.
05:16Pour ma part, je ne suis pas candidat.
05:18Carole, dans ce cas-là, nous avons eu la délicatesse
05:20de ne pas parler de nous.
05:21Est-ce qu'il vous a dit à peu près
05:23l'homme ou la femme qu'il allait choisir ?
05:26Et s'il n'y a pas de non, est-ce qu'il vous a dit le profil qu'il cherchait ?
05:30Ça ne se passe pas comme ça.
05:32Très rapidement, une fois qu'on a abordé des problèmes de fonds,
05:36je vais vous expliquer en termes de mécanique
05:38par rapport à l'Assemblée Nationale,
05:39qui est un peu technique, mais qui est éminemment politique en tout cas,
05:42c'est après, toute une série de noms apparaît.
05:45D'ailleurs, Carole Delgade...
05:46Mais ils sont évoqués, ces noms-là ?
05:48Dans l'Assemblée Nationale, toute une série de noms de gauche.
05:50Moi, j'ai donné des noms de droite.
05:52Et puis, on a étudié...
05:53Vous avez donné quoi comme nom ?
05:54Vous, Jean-Louis Borloo, il paraît.
05:55Oui, j'ai parlé de Jean-Louis, mais sans son autorisation.
05:57Donc, j'étais un peu en pâte sur le pont.
05:59Et qui d'autre ?
06:00Je ne sais pas, parce que si j'ai fait cette faute-là pour mon ami Jean-Louis,
06:02j'en m'en excuse.
06:03En tout cas, je ne veux pas donner d'autres, parce qu'après...
06:05Alors, peut-être que vous pouvez nous donner les noms que Carole Delgade a donnés.
06:08Carole Delgade a donné Cas9, bien entendu, Jadot,
06:12quelques responsables de gauche qui sont très proches du PS ou des Verts.
06:16Et donc, on a parlé de ces cas potentiels.
06:20Et là-dedans, on a vu les difficultés que les uns ou les autres amenaient.
06:23Et donc, du coup, ce qui est valable pour les uns est valable pour les autres.
06:28Et on se retrouve avec un entonnoir, en fait.
06:31Et on a quand même des pistes sérieuses.
06:34On a eu trois noms.
06:35Donc, Jean-Louis Borloo, M. Cas9 et...
06:38Xavier Bertrand aussi.
06:39Xavier Bertrand.
06:40Donc, ça fait quatre, puisqu'il y avait aussi Yannick Jadot.
06:42Merci beaucoup, Renaud Muselier, président Renaissance de la région,
06:46Provence-Alpes-Côte d'Azur, d'être passé par les studios d'RTL midi.
06:49Les auditeurs ont la parole.
06:50Très bonne, très bonne radio.
06:52Très bonne radio.
06:53On s'écoute beaucoup, vous savez.
06:54Continuez, s'il vous plaît.
06:55Je ne vais pas lâcher.
06:56Qu'est-ce que va-t-il se passer dans les prochaines secondes ?
06:58Vous êtes au courant, vous ?
06:59Bien sûr.
07:00On va parler de la rentrée littéraire et du premier coup de cœur d'Antoine Leyris,
07:03le nouveau monsieur livre d'RTL, qui a lu le dernier Amélie Notombe et qui est conquis.
07:07A tout de suite.
07:08A tout de suite.
07:09Votre avis compte.
07:10Venez l'exprimer sur RTL au 3210.

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