DB - 29-08-2024
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00:00Que cet prisonnier dorme! Profondément, Messire.
00:08Partagez votre garde entre sa porte et celle de la chapelle. Que personne ne nous dérange
00:13pendant nos dévotions. A vos ordres, Messire.
00:27Sachez, Messieurs, que nous n'avons ni l'habitude ni le goût de nous cacher. Allons nous connaître
00:46enfin la signification de ces mystères. C'est très simple. Il s'agit d'une conjuration.
00:51Le grand conseil de Bourgogne se réunira demain. Les gentils hommes présents examineront
00:59les charges qui pèsent sur Louis de Valois. Plusieurs témoins seront entendus. Bref,
01:04on fera le procès du roi. Nous savons tout cela. Nous n'ignorons pas que la Bourgogne
01:08veut la perte de sa majesté. Le duc, certes, mais pas les bourguignons.
01:11Qu'est-ce à dire? Le roi, Messieurs, est l'hôte de la Bourgogne.
01:15Sa sauvegarde est pour nous une question d'honneur. Le duc est d'un tempérament violent. Nous
01:19savons qu'il se laisse emporter par sa colère. Eh bien, l'hospitalité ne connaît qu'une
01:23loi. Le roi doit quitter la Bourgogne libre et vivant.
01:27Quoi, seriez-vous prêt à faire évader le roi?
01:32Monsieur, vous nous insultez. Ah non, non, non, Messieurs. Ce n'est pas
01:37le moment de nous quereller. Nul ici ne songe à trahir qui que ce soit. Notre seul but
01:42est d'apaiser les partis. Oui, mais de quelle façon?
01:45Dans le procès qui se prépare, l'accusation ne pourra se nourrir valablement que d'un
01:49seul témoignage. Celui d'un archer de la garde écossaise.
01:52Quant à du roi? Laisse-le cela.
01:55Et alors? Si vous ne voulez pas que la poudrière saute,
02:00il faut éteindre la mèche. Que voulez-vous dire?
02:03C'est clair. Plus de témoins, plus de procès.
02:07Vous nous proposez d'assassiner quant à du roi?
02:13Je vous propose de sauver le roi et l'honneur de la Bourgogne. Cela vaut bien la vie d'un
02:19petit archer. Cette fois-ci, monsieur, c'est vous qui nous
02:21insultez. Pensez-vous vraiment que le duc d'Orléans
02:24puisse accepter une pareille offre? Excusez-moi, je plaisantais.
02:27Le plan des seigneurs bourguignons qui nous ont mandatés est en effet tout autre. Il
02:35s'agit d'obtenir de Quentin du Roi un témoignage favorable à la cause du roi.
02:40Je connais le jeune homme. Jamais il n'acceptera de faillir à son serment de témoin.
02:45Rassurez-vous, Dunois, personne ne lui demandera de mentir. Il lui suffira de choisir les mots
02:52à employer. Les mots?
02:54Qu'est-ce qu'un témoignage, sinon le récit d'un événement?
02:59Dans une affaire comme celle-ci, ce ne sont pas les faits, mais la façon de les présenter
03:04qui accusent ou innocentent. Le sort du roi et toute la politique à venir dépendent
03:10des mots qu'emploiera Quentin du Roi au procès.
03:13C'est bien. Allons lui parler.
03:18Épargnez-vous cette peine, mes seigneurs. J'ai suivi malgré moi votre conversation.
03:25Cet homme est dangereux. Il nous espionnait.
03:29Faisiez-vous ici, du Roi, et expliquez-vous. Ma foi, je crois bien que je m'évadais.
03:35Et vous y auriez renoncé, comme ça? Vous me mettiez en cause et je ne suis pas
03:40homme à me dérober. Avez-vous bien compris ce que nous attendons
03:44de vous? Quentin du Roi, acceptez-vous de nous aider?
03:49J'accepte, mais à une condition. Que c'est dire, monsieur? Depuis quand un
03:54gentilhomme marchande-t-il pour sauver son roi?
03:57D'autres que moi connaissent le secret de cette affaire. L'accusation peut demander
04:02à entendre mes compagnons de voyage. Je suis seul à pouvoir les convaincre de faire
04:08le même reçu que moi. En effet, c'est évident.
04:11Et bien, que demandez-vous? Donnez-moi les moyens d'un entretien particulier.
04:16Avec qui donc, s'il vous plaît? Avec Isabelle de Croix.
04:33L'office est terminé. Vous pouvez rencontrer notre compagne au parloir, mais le règlement
04:43de notre ordre n'autorise qu'un entretien de quelques minutes.
04:46Bien, ma soeur, je vous suis. Écoutez-moi, jeune homme. Je vous parle en
04:51amie. Vous avez fait un beau voyage, plein d'aventures
04:55héroïques, d'illusions flatteuses, de fausses espérances, mais c'était un voyage
05:01rapide et féerie. Oubliez tout cela. Rien n'est plus cruel qu'un faux espoir.
05:31Quentin, pourquoi êtes-vous venu? Je ne sais pas.
06:01Tout va me paraître plus difficile maintenant. Vous ne savez donc pas ce que c'est qu'un
06:06couvent. Regardez ces murs, ces portes, regardez ces grilles. C'est comme un tombeau au long
06:12jatte les gens vivants. Il paraît qu'on s'habitue, que chaque jour on se révolte un peu moins.
06:17Pourquoi êtes-vous venu? Parce que je vous aime, Isabelle.
06:22C'est fou. J'ai tant de rêves à oublier. Rien n'est perdu, Isabelle. Rien n'est joué.
06:29Notre liberté, notre vie, notre bonheur, tout dépend de l'humeur de la France ou
06:35d'un caprice de la Bourgogne. Mais dans cette partie que se joue entre le Duc et le Roi,
06:40le hasard a fait de nous les cartes maîtresses. La guerre ou la paix, la vengeance ou le pardon
06:46dépendent de nous seuls. Si le Roi est reconnu coupable, vous serez proclamés rebelles.
06:52Mais si le Roi est innocent, que pourrait-on reprocher à la Comtesse du Roi?
06:58Il faut sauver le Roi. C'est votre seule chance de sortir de ce couvent.
07:12Le temps est écoulé, deux rois. Il faut partir.
07:15Oh, Quentin! À bientôt, Isabelle.
07:19À très bientôt, Quentin.
07:27À très bientôt, Isabelle.
07:29Sous-titrage MFP.
07:35Sous-titrage MFP.
07:56Halte là!
07:58Mais qu'est-ce qui se passe-t-il, sergent?
08:00Ces portières ouvrent bien sur la salle du conseil.
08:03C'est bien cela, lieutenant, et j'ai l'ordre d'en garder l'entrée, avec mes hommes.
08:08Mais l'ordre de qui, s'il vous plaît?
08:10De Monseigneur Charles, duc de Bourgogne.
08:12Fâcheuse solution, sergent. J'ai reçu la même consigne de sa majesté, Louis de Valois, roi de France.
08:18Je regrette, lieutenant, mais ce sont les bourguignons qui montent la gare dans ce château.
08:21Deux précautions valent mieux qu'une, sergent.
08:23D'ailleurs, vous avez prévu cette portière est double.
08:25Qu'est-ce que ça change?
08:27Vous garderez celle de gauche et nous veillerons sur celle de droite.
08:32Exécution.
08:49Mes bons vassaux, mes fidèles conseillers,
08:52vous connaissez les désordres qui ont récemment troublé nos domaines.
08:56Liège s'est rebellée.
08:59Notre cousin, le prince évêque, a été assassiné.
09:03Guillaume de Lamarque occupe maintenant l'une de nos places fortes
09:07et notre autorité a été contestée sur le domaine de Croix.
09:10Comment, pourquoi, votre enquête répondra à ces questions.
09:16Et éprouvera, je le crains, l'intervention malveillante d'une cour étrangère,
09:21les manœuvres perfides d'un voisin puissant
09:24dont la Bourgogne, pourtant, était en droit d'attendre l'estime et l'amitié.
09:29Cette affaire est grave et nous concerne tous.
09:33C'est pourquoi, messieurs, j'ai décidé de faire appel à votre jugement.
09:37Quelle que soit votre décision, je l'approuverai et elle aura force de loi.
09:43Que Dieu vous aide dans cette tâche.
09:54Noble de France et de Bourgogne,
09:58chevalier du Saint-Esprit et de la Toison d'or,
10:03puisqu'un roi doit plaider sa cause en accusé,
10:08il ne peut souhaiter meilleur juge que la fleur de sa noblesse
10:14et l'orgueil de sa chevalerie.
10:18Par courtoisie,
10:21notre bon cousin s'est abstenu d'accusations précises.
10:27Mais c'est nous, messieurs, nous, son seigneur Susera,
10:33son allié, son parent,
10:36qui l'accusent des crimes les plus odieux.
10:40Mais je le sais aveuglé par le chagrin, je lui parlais,
10:44mais je le sais aveuglé par le chagrin,
10:46je lui pardonne bien volontiers ces injustes paroles.
10:50Car enfin, messieurs, ma présence ici, à cette cour,
10:55à votre conseil,
10:57ne suffit-il pas à me laver de cette accusation ?
11:01Je n'ai pas la réputation d'être un homme qui se couche
11:05sur la mine dont il aurait lui-même allumé la mèche.
11:11Le roi de France, messieurs, a toute sa tête,
11:16et il tient, croyez-le bien, à la garder sur ses épaules.
11:22Mais il vous estime,
11:27et il a confiance en vous.
11:30Et c'est pour cela, et pour cela seulement,
11:33qu'il s'en remet à votre justice.
11:41Il ne suffit pas de faire rire pour prouver son innocence.
11:45Il suffit d'interroger les témoins, sergent.
11:48Et celui qui se présente promet d'être intéressant.
11:52Pourquoi celui-ci plus qu'un autre ?
11:54Parce qu'il est écossais, sergent, et parce qu'il est mon leveu.
12:11Quelles étaient vos instructions pour ce voyage ?
12:15Convoyer les Dames de Croix jusqu'à Liège,
12:18et les placer sous la protection du Prince-Évêque.
12:21Cette mission m'a semblé honorable.
12:25J'ai fidèlement exécuté.
12:27En route, n'avez-vous pas été victime de quelques trahisons ?
12:31N'avez-vous pas évité d'embuscade ?
12:35J'avais pour toute escorte que mon valet d'armes.
12:38Son épée et la mienne ont suffi pour nous frayer la route en toutes circonstances.
12:42Autant dire que jusqu'à Liège, le voyage s'est déroulé sans incident.
12:47À Liège, précisément.
12:49On vous a vu mêler à la foule des insurgés.
12:53Vous étiez aux côtés de Guillaume de Lamarck
12:56quand il a assassiné le Prince-Évêque.
13:00Comment expliquez-vous cette situation ?
13:03Monseigneur, le Prince-Évêque m'a reçu avant l'attaque du château.
13:07Il m'a fait part de ses craintes et je lui ai proposé le secours de mon épée.
13:12Comment expliquez-vous qu'il ait refusé ?
13:15Il en est à Liège comme il en est, semble-t-il, à Péronne.
13:19Les meilleures intentions sont parfois mal comprises
13:22quand elles viennent de France.
13:25Ce n'est pas à vous d'en juger, Quentin d'Urbain.
13:29D'ailleurs, vous étiez prêt, dites-vous,
13:32à mourir aux côtés du Prince-Évêque.
13:35Et pourtant, vous n'avez rien fait pour empêcher son assassinat.
13:38Mais j'étais seul, monseigneur.
13:40Et j'avais contre moi une ville et une armée.
13:44Je n'ai pu, les vrais, n'arracher à Guillaume que les trésors de l'évêché.
13:48Un trésor considérable.
13:51Un trésor considérable et que vous nous avez remis, en effet.
13:54Mais surtout, j'avais l'honneur de sauver la comtesse de Croix.
13:58Monseigneur, le Prince-Évêque était un gentilhomme
14:01et il est mort en soldat.
14:03S'il avait dû choisir entre sauver sa vie et celle de ses nobles dames,
14:07il m'aurait ordonné lui-même de faire ce choix.
14:10Nous ne pouvons qu'approuver ces paroles, Quentin d'Urbain.
14:13Mais il faut noter, cependant, que vos agissements
14:17sont très éloignés de votre mission.
14:20Mes instructions étaient de faire au mieux, monseigneur.
14:23Et tout ce que j'ai fait, c'était fait au nom du roi.
14:26Oui.
14:29Eh bien, sergent,
14:31que pensez-vous des gens qui servent le roi, ma frère?
14:35Votre neveu aurait honoré nos couleurs
14:38en se battant sous les bannières de la Bourgogne.
14:41Je crains pour lui qu'il n'y ait qu'un seul.
14:44Je crains pour le roi de la Bourgogne.
14:47Je crains pour lui qu'il ait choisi le mauvais camp.
14:50Que voulez-vous dire?
14:52Regardez le témoin qui s'avance.
14:54C'est une religieuse.
14:56Une nonne, ça ne peut pas mentir.
14:58Certainement, sergent.
15:00Je prendrai tout ce qu'il dira pour l'entière vérité.
15:03La cour aussi, lieutenant.
15:05Et c'est sur ce témoignage que va se jouer tout le procès.
15:09Isabelle, comtesse de Croix,
15:12de lourdes charges pèsent contre vous.
15:15Vous êtes accusée d'avoir quitté vos terres
15:17sans l'autorisation de votre suzerain.
15:20Cette faute faisait risquer à la Bourgogne
15:22de voir votre domaine et sa place forte
15:24passer sous contrôle étranger.
15:27Étiez-vous consciente de cela?
15:29Je n'y ai pas pensé, messire.
15:31La politique ne m'est pas familière.
15:34D'autres, peut-être, y ont pensé pour vous.
15:39Le roi de France, ici présent,
15:41vous a-t-il invité à vous rendre à Plessy?
15:44Je n'avais jamais vu le roi avant de m'enfuir en France.
15:47Loin de réjouir sa majesté,
15:49mon arrivée a paru l'embarrasser.
15:52Comment avez-vous été reçue?
15:54Formale, messire.
15:56Comme une prisonnière et non comme une réfugiée.
15:59J'ai eu l'occasion d'en parler à mes amis.
16:02Comme une prisonnière et non comme une réfugiée.
16:05Donnez-moi des détails sur cet accueil.
16:08Ma tante et moi étions enfermés dans une misérable chambre,
16:11triste et froide.
16:13Il nous était interdit de communiquer avec l'extérieur.
16:16Malgré tout, nous avons écrit au roi plusieurs fois,
16:19mais nos suppliques restaient sans réponse.
16:22Un jour, enfin, nous fûmes réveillés à l'aube
16:24et conduits dans une cour où se trouvait Sa Majesté.
16:27Le roi nous dit que si son honneur de gentilhomme
16:29lui a interdisé de livrer des réfugiés,
16:31son affection pour le duc Charles ne lui permettait pas
16:34de nous donner asile.
16:36Poliment, mais froidement, il nous expulsait.
16:39Ce récit, madame, ne nous permet pas de comprendre
16:42pourquoi vous vous étiez enfuie en France.
16:45J'aurais fui n'importe où pour ne pas épouser le comte de Campobasso.
16:49Et pourquoi refusiez-vous d'épouser le comte?
16:52Parce qu'il ne me plaisait pas.
16:55Ce n'est pas une raison sérieuse.
16:57C'est une raison suffisante lorsqu'il s'agit de se marier.
17:00Les nobles seigneurs de cette assemblée
17:02sont plus habitués à entendre le fracas des batailles
17:05que les soupirs d'une jeune fille.
17:07Mais toutes les femmes me comprendront.
17:11Noble seigneur, la bonne foi de la France
17:14a été à tout point démontrée.
17:16Nous avons franchement et loyalement cherché ensemble
17:20des signes de félonie, des preuves de haute trahison,
17:23et qu'avons-nous trouvé?
17:25Un rêve d'amourette dans le coeur d'une enfant.
17:28Allons, mon cousin, tordons le cou à cette mauvaise querelle.
17:32J'étais venu vous voir en ami.
17:34Qu'il vous plaise de me voir repartir en allié.
17:36Mes troupes marcheront aux côtés des vôtres
17:38et nous châtirons ensemble
17:40Guillaume de Lamarque, usurpateur et meurtrier.
17:44Quant à cette jeune personne
17:47qui a jeté entre nous la pomme de la discorde,
17:50il convient de lui trouver une cage plus solide
17:54que les murs d'un couvent.
17:57Que diriez-vous, messieurs, des bras d'un mari?
18:04Sire, permettez-moi d'approuver toutes vos propositions.
18:09Et dans le but d'animer nos troupes d'une saine émulation,
18:12d'une fougue victorieuse,
18:14je propose d'accorder la main d'Isabelle de Croix
18:17à celui, bourguignon ou français,
18:19qui rapportera la dépouille du sanglier des Ardennes.
18:24Benoît, est-ce possible?
18:26Il me reste donc encore une chance de l'épouser.
18:29Oublie ce rêve.
18:31Le roi ne le permettrait pas.
18:37Garde, quelle est la raison de ce bruit?
18:48Je connais cet homme. C'est un espion.
18:50Il sait trop de choses sur nous.
18:52Mieux vaut qu'il n'approche pas le roi.
18:58Ce n'est autant pas aimé, sire.
19:00Héradine, s'il parle, tout est perdu.
19:05Cet homme prétend venir de Liège
19:07et avoir une communication urgente à vous faire, monseigneur.
19:10Approche.
19:13Qui es-tu?
19:15Je me nomme Sanglier Rouge,
19:17capitaine aux ordres de Guillaume de Lamarck.
19:20Que veux-tu?
19:22Je dois être entendu séparément par
19:24sa majesté, le roi de France,
19:26et sa seigneurie, le duc de Bourgogne.
19:28Depuis quand les pillards et les meurtriers
19:30ont-ils l'audace d'envoyer des héros?
19:32Pour notre part, nous refusons de l'écouter.
19:34Un officier de Guillaume de Lamarck
19:36ne peut qu'être complice du meurtre du prince Evêque.
19:39Il a l'audace de réclamer deux entretiens séparés.
19:42Accordez-les lui, beau cousin.
19:44D'abord avec le prêtre, ensuite avec le bourreau.
19:49Que justice soit faite!
20:15Rien n'aurait joué tant le coeur, mon beau cousin,
20:17que l'exécution d'une bonne et courante justice.
20:20À cet égard, Sire, je crois savoir
20:22que la cour de France ne le cède en rien
20:24à la cour de Bourgogne.
20:26Nous ne laissons pas traîner ce genre d'affaires,
20:29il est vrai.
20:31Mais chez nous, on ne fouette guère.
20:33On pend, plutôt.
20:35C'est ce que nous faisons.
20:37C'est ce que nous faisons.
20:39C'est ce que nous faisons.
20:41C'est ce que nous faisons.
20:43On pend, plutôt.
20:45Pendre, toujours pendre, n'est-ce pas un peu banal?
20:48C'est rapide et définitif.
20:51Certes, Sire, certes.
20:53Mais la peine est la même pour tous.
20:56Il est bon parfois de varier le supplice
20:59selon le crime qu'a commis le gredin.
21:01La sentence a été exécutée.
21:03J'attends vos ordres, mon seigneur.
21:05Le drôle est-il toujours en état de courir?
21:07Je le pense, mon seigneur, c'est un homme vigoureux.
21:09C'est bon, détachez-le et faites comme convenu.
21:14Le spectacle a donc une suite, mon beau-cousin.
21:17Un dénouement, Sire, comme il se doit.
21:20Il prétendait s'appeler sanglier rouge.
21:22Il a lui-même choisi sa fin.
21:24Il arrive parfois au solitaire de s'échapper?
21:28Pas avec des chasseurs comme nous, mon beau-cousin.
21:39Excusez-moi, je suis libre.
21:41Libre, t'as l'air où tes jambes te porteront.
21:43Mais un conseil, qu'elles fassent vite.
21:45Tu n'auras que 100 pas d'avance sur les chiens.
21:53Je refuse d'être l'accomplice de cette cruauté.
22:00Monsieur!
22:04Toujours ce maudit bohémien.
22:11C'est quoi, ça?
22:13C'est quoi, ça?
22:15C'est quoi, ça?
22:17C'est quoi, ça?
22:19C'est quoi, ça?
22:21C'est quoi, ça?
22:23C'est quoi, ça?
22:25C'est quoi, ça?
22:27C'est quoi, ça?
22:29C'est quoi, ça?
22:31C'est quoi, ça?
22:33C'est quoi, ça?
22:35C'est quoi, ça?
22:37C'est quoi, ça?
22:39C'est quoi, ça?
23:09C'est quoi, ça?
23:11C'est quoi, ça?
23:13C'est quoi, ça?
23:15C'est quoi, ça?
23:17C'est quoi, ça?
23:19C'est quoi, ça?
23:21C'est quoi, ça?
23:23C'est quoi, ça?
23:25C'est quoi, ça?
23:27C'est quoi, ça?
23:29C'est quoi, ça?
23:31C'est quoi, ça?
23:33C'est quoi, ça?
23:35C'est quoi, ça?
23:37C'est quoi, ça?
23:39C'est quoi, ça?
23:41C'est quoi, ça?
23:43C'est quoi, ça?
23:45C'est quoi, ça?
23:47C'est quoi, ça?
23:49C'est quoi, ça?
23:51C'est quoi, ça?
23:53C'est quoi, ça?
23:55C'est quoi, ça?
23:57C'est quoi, ça?
23:59C'est quoi, ça?
24:01C'est quoi, ça?
24:03C'est quoi, ça?
24:05C'est quoi, ça?
24:07C'est quoi, ça?
24:09C'est quoi, ça?
24:11C'est quoi, ça?
24:13C'est quoi, ça?
24:15C'est quoi, ça?
24:17C'est quoi, ça?
24:19C'est quoi, ça?
24:21C'est quoi, ça?
24:23C'est quoi, ça?
24:25C'est quoi, ça?
24:27C'est quoi, ça?
24:29C'est quoi, ça?
24:31C'est quoi, ça?
24:33J'vais essayer de nouveau
24:35J'vais essayer de nouveau
24:37quand vous nous donnerez la sauce
24:39vous nous donnerz la sauce
24:43ces troupes
24:45auront revêtutes
24:47ces troupes auront revêtutes
24:49des uniformes
24:51des uniformes
24:53et je vais me nourrir
24:55et je vais me nourrir
24:57et je vais me mourir
24:59et je vais me temer
25:01J'ai toujours trahi tout le monde, c'est un choix.
25:06Mais pourquoi ?
25:11Tout autre bruit mien, nous sommes méprisés et chassés.
25:21Le cœur a ses lois, Quentin.
25:25Quand l'amour lui est refusé, il ne reste plus que la haine.
25:31Alors, comment savoir si moi aussi tu ne me trahis pas ?
25:38Je n'en suis pas différent des autres ?
25:40Peut-être.
25:45Mais tu es le seul à ne m'avoir jamais tendu la main.
26:01Je ne sais pas.
26:21Nos canons resteront sur la partie sud des remparts.
26:24Dès que la brèche sera suffisante, nos troupes passeront à l'attaque.
26:28À l'aube, mes hommes porteront un foulard rouge autour du cou,
26:31ce qui vous permettra de ne pas les confondre avec les imposteurs du sanglier.
26:36Sage précaution.
26:38Vous voyez, mon cousin, comme l'on n'hésite pas à servir de mon nom,
26:41de mes couleurs, de mes uniformes, afin de mieux jeter la brouille entre nous.
26:44Sans ce renseignement fourni par Quentin du Roir,
26:47nous croyons encore aux malentendus fratricides.
26:50Il faut avouer, Sire, que ce Quentin du Roir vous est fort utile.
26:53Qui vous l'a envoyé, Dieu ou le diable ?
26:57Dans le doute, mon cousin, disons la Providence.
27:06Excellence, les insurgés et Guillaume de Lamarck se sont réfugiés dans la citadelle.
27:11Quelques-unes de nos estafettes s'infiltrent dans la ville.
27:14Avec votre sentiment, Sire, nos troupes vont prendre immédiatement leur place de combat.
28:27Aux armes !
28:57Aux armes !
29:28Bertrand, à boire.
29:31Donne-moi encore à boire, et va te coucher.
29:34Si vous voulez connaître le fond de ma pensée,
29:37il n'avait déjà que trop bu, Monsieur.
29:40Oh non, Bertrand. Le vin me fait oublier la réalité des choses.
29:46Nos chances sont trop inégales.
29:49Nous ne pouvons pas faire autrement.
29:53Demain, la bataille se livrera sans nous.
29:57Notre rôle se limitera à arrêter quelques fuyards.
30:06Seuls les bourguignons auront l'occasion de tuer les sangliers.
30:09Mais non. Vous aussi, vous aurez votre chance.
30:13Oui, Bertrand.
30:15Mais je ne serai jamais à l'endroit où il se trouvera.
30:19Puisque je dois perdre Isabelle,
30:22je préfère m'enivrer cette nuit,
30:25en attendant de trouver ma mort demain.
30:33Un instant, Monsieur.
30:39Voilà nos amis.
30:41Bonjour, M. Quentin. Que se passe-t-il ?
30:43Il paraît que vous nous avez fait un appel.
30:46Bonjour, M. Quentin. Que se passe-t-il ?
30:48Il paraît que vous nous avez fait demander.
30:50Moi ?
30:51Vous, précisément. Pour qui d'autre se serait-on dérangé en pleine nuit ?
30:54C'est une erreur.
30:57Je n'ai besoin de personne.
31:00Alors, demain, que dirai-je à Isabelle ?
31:04Tu lui diras que Quentin Duroir est mort en l'aimant.
31:08Allons, Monsieur, tant pis.
31:11Aidez-moi.
31:12Si cela doit être sa dernière nuit, au moins qu'il la passe dans un lit.
31:15Je pars me dormir.
31:17Le souterrain.
31:19Tu te rappelles le souterrain d'Iradin.
31:21Notre souterrain.
31:23Suivez-moi.
31:25Allez, vite.
31:31Pourquoi es-tu si nerveuse ?
31:33Tout s'arrange.
31:35Tu ne seras pas religieuse, tu n'épouseras pas Campobasso.
31:38Tu auras même pour mari le gentilhomme le plus vaillant de toutes nos armées.
31:41Que te faut-il de plus ?
31:44Je ne sais pas.
31:46Le souvenir de ton petit archer te court toujours dans la tête.
31:54J'arrive tout droit de Liège.
31:56La ville est prise.
31:57Mais Guillaume de Lamarck s'est retranché au château.
31:59On attend des renforts d'artillerie avant de donner l'assaut.
32:02Voilà qui est intéressant, Isabelle.
32:04Si un sanglier tue un coup de canon, tu pousseras un artilleur.
32:07Quentin.
32:09Je l'ai vu.
32:11Ayez confiance.
32:13Comment le pourrais-je ?
32:15Sait-on jamais qui gagne le lot d'une loterie ?
32:25Mes amis, vous avez l'honneur de porter ma propre tenue du commandement.
32:29Ainsi l'ennemi verra-t-il partout et en même temps le sanglier des Ardennes.
32:33Sa terreur sera telle qu'à la victoire nous est déjà exige.
32:37Rejoignez vos détachements et chargez au début de l'assaut.
32:40A vos ordres.
32:43C'est parti.
33:13Allez !
33:43Allez !
34:14Allez !
34:16Allez !
34:18Allez !
34:20Hourra !
34:24Châssis-la !
34:26Montre-le !
34:28Allez !
34:30Allez !
34:32Allez !
34:34Allez !
34:36Allez !
34:38Allez !
34:40Allez !
34:42Allez !
35:12Allez !
35:15Allez !
35:27Ho !
35:30Ho !
35:39Hourra !
35:42Aucun espoir de tenir, mon père.
35:44J'ai dénombré plus de 20 pièces d'artillerie.
35:46Une brèche est déjà ouverte dans nos murs.
35:49Si nous en sommes arrivés là,
35:52c'est à cause de la félonie du roi de France.
35:54Je ne vais pas lui donner le plaisir de s'emparer de moi.
35:58Traversons les lignes et gagnons la forêt.
36:01Avec quelques hommes dévoués, nous pourrons dresser des embuscades
36:04sur les arrières de nos ennemis.
36:06Allez, va.
36:12Eric, mon enfant, mon fils.
36:37Dieu t'a puni de tes crimes, Guillaume de Lamarck.
36:40Mais ce n'est là que le début de ton châtiment.
36:43Viens te battre.
36:45Vous êtes plusieurs et je suis seul.
36:47Ce n'est pas un duel que tu me proposes, Quentin d'Hubert.
36:50C'est un meurtre que tu vas commettre.
36:52Laissez-moi vous autres. Cette affaire ne regarde que moi.
37:40Allez, allez, allez.
38:10Allez, allez.
38:40Laisse-moi vivre. Je fais appel à ta pitié.
38:57Tu as fait trop de mal sur cette terre.
39:00Je peux te plaindre pour tes crimes.
39:02Mais ton pardon, Dieu seul pourra te l'accorder.
39:06C'est un homme du sanglier. Emparez-vous de lui.
39:08Mais quelle est donc cette plaisanterie?
39:10Je suis un archidourat de France, vous le savez bien.
39:12Dans cette tenue, où est donc votre foulard?
39:14Quel foulard?
39:15Celui que le roi a fait remettre à tous ses soldats ce matin.
39:17Ce matin? J'étais ici, au château.
39:19Vous êtes témoin, soldat.
39:21Cet homme vient de reconnaître sa traîtrise.
39:23Emmenez-le.
39:35Messieurs, vous vous êtes tous fait jouer.
39:49Aucun de ceci n'est guillaume de Lamarck.
39:58Qu'on enlève ces charognes et qu'on les jette dans la meuse.
40:00Les copies ne nous empêchent pas de voir l'original, regardez.
40:22C'est lui, c'est bien lui.
40:26Ce sera donc un de mes fidèles écossais qui aura remporté le prix.
40:34Oui sire, mais j'ai l'honneur d'expliquer, je n'ai pas eu l'honneur de tuer cet être-là,
40:44je suis seulement le commissionnaire.
40:45Qui donc alors est le vainqueur ?
40:47Le meilleur de mon sang sire, mon neveu, Quentin d'Urbard.
40:56Monseigneur, cet homme était au château avant l'assaut,
41:05il ne portait ni l'uniforme de France, ni le foulard, c'est un traître.
41:08Vous faites erreur comte, regardez cette dépouille et rendez-vous à l'évidence,
41:13Quentin Duroir est un héros.
41:15En hommage à votre bravoure et en remerciement des services rendus à la couronne,
41:27je vous offre le commandement d'un nouveau régiment de la garde écossaise que vous aurez à charge de créer.
41:35La reconnaissance de la Bourgogne vous est à jamais acquise, Quentin Duroir.
41:39Je connais votre origine et je sais que le sort vous a dépouillé de tout.
41:43C'est pourquoi je serai heureux de vous doter, avant vos noces, du château de Frémur,
41:48avec toutes les terres qui l'entourent, près de Péronne.
41:52Votre brevet de capitaine sera sorti d'une pension de 10 000 écus d'or,
41:55mais il est bien évident que votre nouvelle fonction fera obligation de résider à la cour de France.
42:00Le châtelain de Frémur est de droit membre de mon conseil.
42:03Nous aurons besoin de votre présence en Bourgogne, messire.
42:06Il me semble au cousin avoir des droits antérieurs aux vôtres sur ce jeune homme.
42:10C'est sur mes terres que Quentin Duroir a acquis ses titres de gloire.
42:15Quentin Duroir, c'est à vous qu'il appartient de nous départager.
42:21Sire, Monseigneur,
42:25je ne saurais être un nouveau point de discorde entre la France et la Bourgogne.
42:30Pour n'offenser personne, je renoncerai à vos gracieux présents.
42:36Sauf à la plus belle, la plus tendre et la plus glorieuse des récompenses.
42:44Le cœur et la main d'Isabelle.
42:58Quentin Duroir, acceptez-vous de le prendre pour femme,
43:02de chérir et de protéger Isabelle Comtesse de Croix.
43:06Oui, mon père.
43:08Isabelle Comtesse de Croix, voulez-vous pour Marie Quentin Duroir,
43:12vous engagez-vous à lui donner votre amour et votre foi ?
43:16Oui, mon père.
43:18Au nom de notre sainte mère d'église,
43:20je vous déclare unie tous deux par les liens sacrés du mariage.
43:24Dieu vous bénisse et vous ouvre les portes de sa maison.
43:32Marie Quentin Duroir
44:02Isabelle Comtesse de Croix
44:32Marie Quentin Duroir
44:55Dans la prison dorée de mon cœur
45:00Habité par ton ombre
45:05Tu brûles en moi comme une lueur
45:10Qui me délivrera
45:15Rien ne pourra plus nous séparer
45:20Jusqu'à la fin du monde
45:25Rien ni personne n'y pourra jamais
45:30Rien, rien
45:35Au bout du voyage
45:40Au bout du chemin
45:45Malgré les orages
45:50Toutes les armées du monde
45:52N'arrêteront pas Quentin Duroir
45:54C'est en vous, roi qui garde
45:56C'est mon amour, c'est Quentin Duroir
46:12Tous les soleils, tous les océans
46:17Sur toutes les frontières
46:22Rien ne pourra arrêter le vent
46:27Qui te porte vers moi
46:32Rien ne pourra plus nous séparer
46:37Jusqu'à la fin du monde
46:42Rien ni personne n'y pourra jamais
46:47Rien, rien
46:52Au bout du voyage
46:57Au bout du chemin
47:02Malgré les orages
47:07Toutes les armées du monde
47:09N'arrêteront pas Quentin Duroir
47:11C'est en vous, roi qui garde
47:14C'est mon amour, c'est Quentin Duroir
47:16Toutes les armées du monde
47:18N'arrêteront pas Quentin Duroir
47:21C'est en vous, roi qui grande
47:23C'est mon amour, c'est Quentin Duroir