Ukraine La défaite Comment ils essayent de tirer les marrons du feu J Baud

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Ukraine La défaite Comment ils essayent de tirer les marrons du feu J Baud

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00:00Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annulé son plan de s'adresser aux députés américains pour obtenir une nouvelle aide.
00:12Monsieur Zelensky devait participer à une réunion d'information confidentielle mardi,
00:18un jour avant que le Sénat des Etats-Unis ne procède au premier vote de procédure sur un programme d'aide d'urgence.
00:25Ce programme d'aide d'urgence comprend plus de 60 milliards de dollars pour Kiev
00:31et l'argent est bloqué depuis des semaines en raison d'un différent au sein du Congrès.
00:36La Maison-Blanche a prévu que les fonds existants seraient épuisés d'ici la fin de l'année.
00:41Le Congrès a approuvé environ 113 milliards de dollars pour l'Ukraine depuis le début du conflit Russie-Ukraine en février 2022.
00:50C'est effectivement une surprise et une annulation de dernière minute.
00:55C'est véritablement une annulation qui a un peu sidéré, il faut le dire, les élus du Sénat qui attendaient cette intervention,
01:03qui reste tout à fait floue, cette explication donnée par Chuck Schumer, le chef de file des démocrates,
01:10qui a effectivement informé ses collègues de l'annulation de l'événement sans donner de justification concrète,
01:18rappelant simplement que le président Zelensky avait eu une priorité de dernière minute.
01:22Vous l'avez dit, le président Zelensky devait s'adresser au Congrès pour redire à quel point l'aide financière et militaire américaine était vitale,
01:29non seulement pour l'avenir de l'Ukraine, mais selon lui et selon un sentiment largement partagé par les puissances occidentales,
01:36vital également pour l'équilibre du monde tout simplement.
01:39Ce mardi, la Maison-Blanche avait d'ailleurs dans un communiqué rappelé l'importance de poursuivre l'effort financier accordé à Kiev ces dernières années,
01:46une tonalité qui vise clairement à dissuader les plus radicaux des républicains, cette fois,
01:52de faire barrage à l'enveloppe de 61 milliards de dollars réclamés par Joe Biden et son administration pour l'Ukraine.
01:59Encore une fois, nous ne pouvons que spéculer sur le motif réel de l'annulation de cette adresse du président Zelensky à la représentation nationale américaine,
02:07mais ce qui semble de plus en plus admis dans l'opinion américaine, c'est que le discours d'appel à l'aide,
02:13déjà formulé à plusieurs reprises par le président ukrainien, subit une forme d'usure ici aux Etats-Unis,
02:19comme si l'Amérique attendait plus de résultats sur le terrain et surtout comme si l'Amérique était vaccinée contre les conflits puissants.
02:27Le fameux déserteur chanté par Boris Vian, oui, je ne veux pas l'affaire, je ne veux pas aller à la guerre.
02:33Et bien certains qui disent, l'Europe aurait dû aller en guerre, là, là, maintenant, elle aurait dû aller en guerre.
02:39Oui, oui, en guerre contre qui ? Evidemment contre la Russie.
02:42Vu ce qui se passe en ce moment, on voit un peu, on en a parlé hier avec François Martin, et puis plus loin avec Jacques Beau,
02:49effectivement, ça se retourne, c'est la Russie qui prend l'avantage de très loin.
02:56Eh bien, ça inspire quand même des commentaires tout à fait étonnants, notamment au général Michel Goya, hier sur LCI.
03:04Voici ce que disait Michel Goya, c'est très intéressant, écoutez.
03:09Lorsque la paix s'est retirée, lorsque la guerre est apparue, on s'est aperçu que les Européens étaient toulous.
03:13Voilà, et qu'eux, ils avaient pas les moyens.
03:17Ils étaient, on avait été relativement lâches vis-à-vis de la Russie tout au long de la période.
03:22Je reprends tous les documents stratégiques français.
03:25Qu'est-ce qu'on fait face à la Russie ? Dialogue, dialogue constructif, dialogue critique, mais toujours dialogue, dialogue.
03:33Et on s'aperçoit qu'on est nus parce que sans les Américains, sans l'aide américaine, finalement, on fait pas grand-chose.
03:39On s'est un peu trop habitués quand même à cette aide américaine.
03:42On aurait pu, pour revenir à votre question, si on avait vraiment voulu faire des choses sérieuses, courageuses, on va le dire,
03:51on aurait pu envoyer des troupes avant la guerre en Ukraine, sur la demande du gouvernement ukrainien.
03:57Magnifique, alors magnifique.
03:59Vraiment, vraiment, un certain nombre de généraux nous, comment dirais-je, nous étonnent.
04:08Et quand je dis étonnent, c'est une litotte.
04:10Donc, selon Michel Goya, il aurait fallu faire la guerre à la Russie.
04:15Mais voilà, on est lâches, on est lâches.
04:17On aurait dû envoyer des troupes même avant, avant l'invasion de Poutine en 2022.
04:24Oui, il fallait se battre.
04:26Voilà comment on est.
04:27Mais oui, ce qu'on y a mieux, battons-nous.
04:30Mais oui, la Russie est notre ennemi principal.
04:32Allons-y, battons-nous.
04:33Voilà, on a été lâches.
04:34Voilà, on a été lâches, évidemment.
04:36On aurait dû y aller, on aurait dû envoyer des troupes.
04:38Alors on dit, voilà, dialogue, dialogue, dialogue.
04:41Oui, en l'occurrence, il fallait pas dialoguer.
04:43Quand M. Zelensky est allé dialoguer justement avec les Russes en mars 2022, un mois après l'invasion,
04:50et qu'il aurait pu avoir un accord, et que les Johnson, sans doute appuyés par les Goya,
04:55auraient dit, non, non, non, non, battez-vous, on va y aller avec les armes, avec des milliards de dollars,
05:00battez-vous, battez-vous, et on voit le résultat.
05:02Alors, où en sommes-nous de cette guerre oubliée ?
05:05Oubliée, ou alors volontairement oubliée, volontairement mise de côté.
05:09D'ailleurs, comment expliquer qu'elle ait à ce point disparu des grands titres des médias,
05:13alors que pendant un an, elle a alimenté notre quotidien ?
05:16On était au mètre par mètre de terrain gagné par l'Ukraine tous les jours.
05:20Et ben voilà, plus de sons, plus d'images.
05:23Samedi de décembre, donc samedi dernier, je précise, le chef de l'OTAN,
05:28je vais sûrement pas bien prononcer son nom, Jens Stoltenberg,
05:31a déclaré à la chaîne allemande ARD que les guerres se développent par phase,
05:36nous devons soutenir l'Ukraine dans les bons comme dans les mauvais moments, dit-il.
05:40Nous devons également nous préparer à de mauvaises nouvelles, a-t-il ajouté,
05:44sans précision. Alors pourquoi ces effets d'annonce ?
05:48Hier, également intéressant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annulé
05:52son intervention prévue devant le congrès américain.
05:55Voilà, annulé, il devait intervenir à 15h.
05:58Annulation de dernière minute, déclaré le chef démocrate du Sénat américain.
06:03Voilà, on ne sait pas trop pourquoi, on ne sait pas ce qui se passe.
06:06Et pour finir, pour finir, intéressant aussi, parce que c'est toujours notre boussole,
06:10peut-être à l'envers, mais boussole quand même,
06:12LCI, la chaîne qui, vous savez, a annoncé depuis tant de temps la défaite russe,
06:17à de nombreuses reprises, revient cette fois-ci sur l'Ukraine,
06:21l'Ukraine en échec, c'est même le titre de son émission d'hier.
06:25Et comment expliquer les coulisses, comment expliquer cet échec ukrainien ?
06:30C'était donc le sujet de LCI hier, cette présentation de LCI qui,
06:36d'un côté, nous dit qu'il y a bien eu un échec cuisant de la contre-offensive ukrainienne
06:40et de l'autre que s'il y a eu cet échec, c'est peut-être parce que
06:44l'Ukraine n'a pas respecté les recommandations américaines,
06:47et ça c'est un autre sujet évidemment que nous allons aborder.
06:50Alors, où en sommes-nous ?
06:51Et là, en l'occurrence, c'est plutôt la Russie qui a l'avantage.
06:54La Russie est à l'offensive, elle est en passe de reconquérir complètement la ville de Marinka,
07:00celle d'Avdivka aussi.
07:01Alors, ces deux villes qui ne disent rien trop aux auditeurs français aujourd'hui,
07:07mais c'est un front qui n'avait pratiquement pas bougé depuis 2014,
07:13parce que la guerre, il faut rappeler, elle n'a pas commencé en 2022,
07:16elle a commencé en 2014, en particulier dans le Donbass.
07:19Et ces deux villes dont la reconquête va, entre guillemets,
07:23soulager la grosse ville, la capitale du Donbass qui est Donetsk,
07:27puisque c'était de là que partait l'artillerie qui visait régulièrement,
07:31qui visait le centre-ville de Donetsk et qui a tué beaucoup de gens.
07:36Et puis il y a eu une progression aussi du côté de Koupiansk, c'est-à-dire au nord,
07:40et il y a à peu près une stagnation, on dira, au sud, vous savez, dans la zone de Robotin,
07:45dont on a beaucoup parlé, vous évoquiez LCI qui recrutait mètre par mètre la progression
07:51dans les champs de blé des troupes ukrainiennes, aux champs minés,
07:55on ne s'en était pas rendu compte au début.
07:57Et en fait, donc là, actuellement, il y a des menaces,
08:02enfin, si vous voulez, ça pourrait, en effet, s'enfoncer.
08:07Les russes pourraient subitement progresser beaucoup plus,
08:11pour différentes raisons, je ne vais pas les détailler toutes ici,
08:14mais l'avantage est aux russes, évidemment.
08:16Et donc, oui, il y a un certain attermoiement, et on se demande
08:20pourquoi avoir anonné pendant des mois et des mois, comme vous le disiez,
08:25que l'Ukraine allait gagner.
08:27Qu'est-ce que ça signifie, finalement, presque, que ce message, aujourd'hui, soit reconnu ?
08:31Peut-être qu'il y a, derrière, une volonté
08:34de commencer à prendre ses distances avec l'Ukraine.
08:37Alors, tout d'abord, effectivement, on constate que,
08:41pas seulement dans le Washington Post,
08:43qui a fait un très grand article sur la question de l'Ukraine,
08:46mais aussi dans la presse ukrainienne,
08:48on a aujourd'hui Zalouzhny, le chef des forces ukrainiennes,
08:53qui dit exactement, mais presque mot pour mot,
08:56ce que je disais il y a maintenant une année ou plus,
09:00avec mon ouvrage Opération Z,
09:03et que j'ai dit dans mon ouvrage Ukraine entre guerres et paix.
09:08Donc, ce qu'on peut constater, c'est que tous les éléments
09:13étaient là pour, objectivement,
09:16et d'ailleurs, même dans l'article du Washington Post,
09:22on dit que les services de renseignement américains
09:24avaient, finalement, la même analyse que moi,
09:27alors que ce sont le Pentagon, les militaires,
09:31qui avaient une appréciation très optimiste de cette contre-offensive.
09:37Donc, il y a une manière d'analyser, si vous voulez,
09:41d'ailleurs, on constate qu'en France,
09:44il n'y a pas du tout d'analyse, à vrai dire,
09:47il n'y a eu aucune analyse.
09:48Donc, aujourd'hui, je pense que c'est un aveu d'échec aussi
09:53pour nos capacités d'analyse,
09:56et c'est vrai, ce que dit Régi, c'est parfaitement exact,
09:59il y a actuellement, en Ukraine,
10:03une sorte de... je ne veux pas dire de haine, peut-être,
10:08mais un ressentiment très profond
10:11à l'égard des médias occidentaux,
10:14et en partie, ceux qui ont été les plus virulents,
10:17c'est les médias français, notamment,
10:19qui étaient beaucoup plus virulents que d'autres,
10:23pour essayer de faire croire à cette...
10:26faire miroiter une victoire dont on savait qu'elle n'aurait pas lieu.
10:30Et d'ailleurs, Zelensky l'a dit lui-même,
10:32il a dit qu'on a été trompés par nos alliés,
10:35et c'est exactement la situation qu'on a,
10:37on la trouve sur le terrain,
10:38et on la trouve sur le champ politique également.
10:41On a actuellement un combat pour le pouvoir
10:46qui se déroule en Ukraine,
10:49et c'est un petit peu, maintenant,
10:51pour les Etats-Unis, c'est savoir comment tirer les marrons du feu,
10:54sans se brûler, en quelque sorte.
10:57Et ils sont un peu dans la même situation
10:59que d'ailleurs sur le théâtre montréen oriental,
11:02où ils constatent qu'ils ont totalement perdu la maîtrise
11:07à la fois du narratif et du déroulement des opérations,
11:12et puis il s'agit maintenant, et bien simplement,
11:15de voir comment on peut s'en sortir
11:17dans une campagne présidentielle
11:19sans trop montrer qu'on s'est planté littéralement depuis le début.
11:25La conduite des opérations
11:27est une conduite plus politique que militaire,
11:30et c'est la raison pour laquelle,
11:31depuis la fin de l'année passée,
11:33on a une opposition constante,
11:35que j'ai d'ailleurs évoquée dans mes livres,
11:37entre Zaloujny et l'état-major, son état-major,
11:42et Zelensky et d'autres généraux,
11:45comme Sirsky, etc.,
11:47qui avaient des visions un peu différentes.
11:49Et la conduite des opérations,
11:51c'est en fait construite sur le narratif proposé par Zelensky.
11:57Sur ce point très important, justement,
11:59du gaspillage des forces ukrainiennes,
12:02ça a été considérable.
12:03Je pense que l'histoire retiendra
12:06que Bakhmout a été vraiment peut-être
12:09un point de bascule de cette guerre.
12:11Pourquoi ?
12:12Parce que Bakhmout,
12:13les Américains avaient recommandé aux Ukrainiens
12:15de ne pas s'y cramponner.
12:17Zaloujny avait donné des signes,
12:19sans être totalement explicite,
12:20justement, comme quoi il ne souhaitait pas non plus
12:23s'accrocher à cette ville.
12:25Et c'est le général Sirsky,
12:26plus allié de Zelensky,
12:28qui a dit, et Zelensky évidemment,
12:30nous ne quitterons pas Bakhmout,
12:33nous allons nous accrocher et nous allons vaincre.
12:35En fait, en réalité,
12:36ce sont les bonnes troupes ukrainiennes
12:38qui ont été usées sur Bakhmout
12:40pour, voilà, là il y a un aspect stratégique
12:44qui a été, une erreur stratégique
12:46qui a été faite par Zelensky.
12:48Donc, Zaloujny avait recommandé
12:50de ne pas, donc n'était pas d'accord.
12:54Et puis, pour ce qui a été de la contre-offensive,
12:56c'était du suicide.
12:57Autant Jacques Vaud sur le fait que les Ukrainiens
12:59n'ont pas suivi les recommandations.
13:01D'un autre côté, on sait, on se rappelle,
13:03et vous nous avez rappelé,
13:05déjà à plusieurs reprises,
13:07qu'au départ, même Zelensky
13:09était prêt à négocier et que finalement,
13:11ce sont les Occidentaux,
13:13et notamment les Américains
13:15qui ont forcé à continuer ce conflit
13:18et à ne surtout pas commencer
13:20les négociations avec la Russie.
13:21Donc, qui a tordu le bras de qui ?
13:23Non, alors, il est très clair
13:25qu'en mars 2022,
13:27lorsque Zelensky a fait ses propositions
13:30à la Russie et que la Russie était prête
13:32à engager des négociations
13:34sur la base de ses propositions,
13:36qui était le retrait des forces russes
13:38d'Ukraine,
13:40un statut à négocier entre la Crimée
13:42et les deux républiques du Donbass,
13:44et surtout, la promesse de l'Ukraine
13:46de ne pas entrer dans l'Alliance Atlantique
13:49en échange de garanties de sécurité.
13:51Donc, ce qu'il y a,
13:53c'est que Zelensky a échangé
13:55en fait, cette proposition
13:57et cette perspective de paix
13:59contre un soutien
14:01jusqu'à nécessaire
14:03par les Occidentaux.
14:05Et ce soutien qui devait
14:07être illimité par les Occidentaux,
14:09il n'a pas été illimité.
14:11Les bombardements russes ont fait
14:13un mort et un blessé ce mardi à Kherson,
14:15dans le sud de l'Ukraine.
14:17Selon Roman Mrozhko, chef de l'administration
14:19militaire locale, la victime
14:21est un homme de 64 ans qui vivait
14:23dans la ville voisine d'Antonivka.
14:25Les frappes russes ont également endommagé
14:27deux maisons et un gazoduc.
14:29Le président ukrainien a condamné
14:31ses attaques dans son allocution quotidienne.
14:33Occupé par Moscou pendant neuf mois
14:35la ville de Kherson est désormais
14:37soumise à des bombardements réguliers de l'armée russe
14:39qui s'est repliée sur l'autre rive
14:41du Dnieper, juste en face.
14:43On constate que les Américains
14:45auraient voulu que
14:47les Ukrainiens attaquent beaucoup
14:49plus tôt au mois de juin.
14:51Et d'ailleurs, si vous vous rappelez,
14:53au moment où on a des documents qui ont
14:55fuité en avril de cette
14:57année, il était prévu que
14:59la contre-offensive débute en avril
15:01déjà. Et l'idée
15:03qu'avaient les Américains, c'était
15:05qu'il fallait attaquer
15:07avant que les Russes
15:09finissent ou
15:11étoffent, si vous voulez, ou durcissent
15:13leur ligne de défense.
15:15Et donc il fallait attaquer le plus rapidement possible.
15:17Le problème des Ukrainiens,
15:19c'est qu'ils n'étaient pas
15:21d'accord d'attaquer, mais ils disaient qu'il nous faut
15:23le matériel avant. On ne peut pas attaquer
15:25sans char, on ne peut pas attaquer sans avion,
15:27etc.
15:29Or, le matériel occidental,
15:31il est arrivé au compte-goût.
15:33Les Occidentaux n'ont pas respecté
15:35leur parole. On prétend
15:37qu'on a fait, et je ne doute pas
15:39qu'il y ait eu des efforts financiers considérablement
15:41effectués, mais ils n'étaient pas en
15:43relation avec ce qu'il
15:45fallait. Aujourd'hui, vous avez
15:47ce qui est dans
15:49les médias ukrainiens, vous avez
15:51Zaloujny qui revient, qui dit
15:53maintenant il nous faut 17
15:55millions d'obus.
15:5717 millions d'obus. Je me rappelle
15:59que la France au début de cette année
16:01a fait un geste absolument extraordinaire
16:03en doublant sa capacité
16:05d'obus pour l'Ukraine et passer
16:07de 1000 par mois à
16:092000 par mois. Et
16:11il demande du matériel pour
16:13entre 350 et
16:15400 milliards de dollars.
16:17Donc on est
16:19aujourd'hui dans une situation
16:21telle, on s'aperçoit que l'aide
16:23qu'on a fournie, qui
16:25ne correspond qu'à une fraction de ce que
16:27demande aujourd'hui Zaloujny,
16:29était de loin pas suffisante
16:31pour faire ce qu'on attendait
16:33de eux. L'Occident leur a
16:35donné suffisamment pour ne
16:37pas mourir, mais pas suffisamment
16:39pour pouvoir gagner.
16:41C'est terrible, c'est encore pire en termes
16:43de pertes humaines. Oui, et en plus,
16:45surtout, vous savez
16:47il y a un an quand j'ai écrit, enfin
16:49il y a moins d'un an, en février, quand j'ai écrit mon
16:51livre et que j'ai intitulé Jusqu'aux Derniers
16:53Ukrainiens, les gens me disaient
16:55dis-donc, qu'est-ce que c'est que cette phrase ?
16:57C'était la phrase de Lindsey Graham
16:59qui avait dit, avec
17:01les armes américaines et avec notre argent
17:03ils se battront jusqu'aux derniers Ukrainiens.
17:05Mais l'Amérique a
17:07véritablement misé sur l'Ukraine
17:09pour que l'Ukraine affaiblisse la Russie
17:11de façon absolument cynique.
17:13La vie des Ukrainiens, la société
17:15des Ukrainiens s'en fout complètement, c'était
17:17un retour sur investissement.
17:19Alors que la neige recouvre une grande partie
17:21de la région nord de Chernigif, de son
17:23point de vue, des militaires ukrainiens
17:25vêtus de tenues de camouflage de saison
17:27sont mis à l'épreuve. Ils apprennent à
17:29identifier et repousser les saboteurs russes.
17:31Une menace à laquelle Chernigif,
17:33tout comme la région voisine de Soumi,
17:35est souvent confrontée.
17:37Et je pense que pour chaque homme,
17:39un homme
17:41en santé, un homme
17:43normal,
17:45même s'il s'inquiète
17:47ou s'il a peur de quelque chose, il vaut
17:49venir, même sur ces enseignements,
17:51pour travailler.
17:53C'est-à-dire qu'il nous incendie.
17:55L'association danoise Défense Ukraine
17:57a collecté de l'argent et acheté des vêtements
17:59divers professionnels qui seront remis
18:01aux soldats ukrainiens.
18:03Le major Odin connaît
18:05l'importance de porter des uniformes
18:07adaptés au terrain.
18:09C'est sûr qu'il en faut,
18:11parce que c'est une guerre.
18:13Tu es en cours d'attaque,
18:15t'es attrapé, t'es tiré,
18:17t'es tombé dans un boulot.
18:19Tu n'as pas le choix, tu n'as pas le choix
18:21d'où t'asseoir, d'où t'endormir.
18:23Tu t'endors dans un boulot
18:25et tu dois avoir quelque chose pour te rédiger.
18:27Le village de Blagodatny,
18:29dans la région de Mikolaïv, au nord-ouest
18:31de Kersan, a presque été rasé par les combats.
18:33Parfois aidé par des amis,
18:35Viktor tente de remettre sa maison debout.
18:37Il faut reconstruire et vite.
18:39L'hiver frappera bientôt aux portes
18:41des habitations en ruine.
18:43On est partis sur l'idée
18:45que la Russie était faible.
18:47Or, la Russie n'était pas faible.
18:49Je ne pense pas qu'elle soit en économie de guerre
18:51aujourd'hui. Parce qu'une économie de guerre,
18:53ce n'est pas exactement ça,
18:55à mon avis. Ce serait vraiment qu'on
18:57sacrifie tout à la production
18:59militaire. Or, ça n'est pas
19:01le cas.
19:03Il y a un pan de l'économie
19:05qui s'est développé sans que le reste
19:07de l'économie se soit affaiblie.
19:09Je fais une parenthèse parce qu'on a ces dernières actualités.
19:11Par exemple, le JO des BRICS
19:13qui va être organisé par la Russie.
19:15Ça veut dire qu'ils ne sont pas du tout que concentrés
19:17sur les questions militaires.
19:19Une économie de guerre, pour moi,
19:21c'est lorsque vous sacrifiez
19:23une partie de vos
19:25ressources pour faire la guerre.
19:27Or, ça n'est pas le cas. Au contraire.
19:29Selon
19:31l'Institut Royal
19:33d'études stratégiques
19:35de Londres,
19:37ils auraient, l'année passée,
19:39utilisé près de 12 millions
19:41d'obus.
19:43On voit bien que la Russie est très
19:45loin d'être affaiblie.
19:47Ça a toujours été
19:49l'idée, le fait
19:51qu'on puisse penser que la Russie
19:53puisse s'affaiblir, c'est une
19:55incroyable incompréhension
19:57de l'histoire et des capacités,
19:59surtout des ressources,
20:01qui sont presque illimitées
20:03de la Russie, y compris de la population
20:05qui reste, malgré tout,
20:07même si tous n'étaient pas
20:09favorables à cette opération
20:11au début
20:13de l'opération,
20:15eh bien, ils se sont
20:17tous rangés derrière.
20:19On voit que la population russe
20:21s'est rangée derrière
20:23le gouvernement.
20:25Il y a vraiment
20:27tout ce qu'on a pu
20:29imaginer sur l'évolution de la
20:31Russie était totalement faux.
20:33Je voudrais quand même qu'on tire le bilan désormais
20:35de ce conflit aujourd'hui.
20:37Où en sommes-nous ? On a commencé à dresser un peu
20:39la ligne, mais finalement,
20:41on a l'impression que
20:43les Etats-Unis vont
20:45se retirer discrètement
20:47tout en expliquant que c'était que les Ukrainiens avaient
20:49tort et qu'ils n'ont pas suivi leur stratégie.
20:51C'est-à-dire que, vous savez, au départ,
20:53l'idée était de provoquer
20:55l'effondrement de la Russie, et c'est un peu la raison
20:57pour laquelle les Ukrainiens ont joué le jeu
20:59de cette guerre au début,
21:01parce qu'on savait
21:03bien, de toute façon, que
21:05l'Ukraine, toute puissante qu'elle ait
21:07pu être, n'était
21:09pas de taille. Aucun pays européen
21:11n'est d'ailleurs de taille à lutter
21:13contre la Russie. Peut-être un ensemble
21:15de pays, mais pas un pays unique.
21:17Par conséquent, on savait que ça ne tiendrait pas.
21:19La seule raison pour laquelle
21:21on pensait que l'Ukraine
21:23pourrait avoir du succès, c'était à cause des sanctions.
21:25C'est la raison pour laquelle il y a eu ces sanctions massives
21:27qui devaient faire s'effondrer
21:29l'économie russe et qui devaient
21:31provoquer, finalement, l'arrêt
21:33de la guerre. On a toujours dit qu'il faut des sanctions
21:35pour empêcher Poutine de financer
21:37sa guerre. C'est un peu la mécanique qui avait été développée
21:39et qui n'a pas fonctionné.
21:41On sait pratiquement depuis
21:43mai-juin de l'année passée
21:45que ça ne fonctionnera pas.
21:47Aujourd'hui,
21:49on est en train de réparer plus ou moins
21:51les pots cassés. Il y avait cet espoir de contre-offensive
21:53pour essayer de couper en deux
21:55le dispositif russe
21:57et ainsi avoir une sorte de succès
21:59qui permettrait, qui aurait permis
22:01à l'Ukraine d'entrer dans les négociations
22:03et puis d'avoir
22:05quelque chose à négocier. Parce que
22:07aujourd'hui, l'Ukraine
22:09a refusé, parce que
22:11Zelensky a refusé de s'engager
22:13dans la proposition qu'il avait faite
22:15lui-même en mars de l'année
22:17passée. Donc aujourd'hui, il est
22:19très mal placé pour revenir avec
22:21les mêmes exigences. Les Russes vont lui
22:23dire, mais vous nous aviez déjà
22:25proposé ça, on était d'accord d'entrer en négociation.
22:27C'est vous-même qui avez refusé.
22:29Aujourd'hui, ce n'est plus vous qui avez le couteau
22:31par le manche, c'est nous. Donc s'il y a
22:33une négociation aujourd'hui,
22:35il est clair qu'elle viendra,
22:37elle devra se faire selon les termes
22:39de la Russie. Avec 77 milliards
22:41d'euros depuis février 2022,
22:43LIEU est la deuxième pourvoyeuse
22:45d'aide à Kiev, sauf que le sujet
22:47divise. Ainsi,
22:49si le futur gouvernement polonais
22:51de Donald Tusk entend continuer
22:53d'aider les Ukrainiens, en Slovaquie,
22:55le réceptique FITSO est contre,
22:57tout comme le Hongrois Orban, l'ami
22:59de Vladimir Poutine.
23:01L'aide à Kiev, sans doute un sujet
23:03pour les élections européennes de juin prochain.
23:05C'est destructeur,
23:07Jean-Louis Ambert, vous commencez
23:09très fort, c'est
23:11évidemment, on a bien compris,
23:13the United States of America.
23:15Mais moi, je voudrais revenir à cet empire de la mort.
23:17Parce que vous n'épargnez
23:19pas vraiment, alors les Etats-Unis,
23:21vous dites l'empire de la mort.
23:23En fait, Washington veut quoi ?
23:25Veut l'imperium total, veut la domination
23:27totale, veut. Il exerce ?
23:29Oui, complètement. Quand j'ai travaillé sur cette
23:31enquête, alors il y avait déjà des aspects
23:33que je connaissais, mais ce qui est frappant,
23:35quand on lit des documents
23:37des cercles des milieux impérialistes aux Etats-Unis,
23:39comme le projet
23:41pour le nouveau cercle américain,
23:43que l'on voit les
23:45écrits de ces gens-là,
23:47le monde, les Etats-Unis ne peuvent pas exister
23:49sans
23:51la suprématie des Etats-Unis.
23:53Le monde ne peut pas exister sans la suprématie des Etats-Unis.
23:55Vous l'étiez pour ces cercles-là ?
23:57Pour ces cercles-là.
23:59C'est actuellement au sein du pouvoir américain
24:01les cercles qui sont dominants.
24:03Un peu les néoconservateurs, enfin appelons-les
24:05pour caricaturer
24:07ces schématisés.
24:09Mais on retrouve justement le même schéma
24:11aussi bien
24:13aux Etats-Unis qu'en Europe,
24:15comme partout un peu à travers le monde.
24:17C'est-à-dire que
24:19John Perkins, qui est un assassin économique,
24:21on en parlera, appelle ça la
24:23corporatocratie, c'est-à-dire que
24:25des gens
24:27se retrouvent entre eux dans des cercles
24:29qui sont souvent informels,
24:31des représentants de grandes banques,
24:33des représentants de grandes sociétés
24:35transnationales,
24:37principalement des milieux
24:39financiers, et de l'appareil d'Etat
24:41et des services de renseignement, notamment, et de l'armée.
24:43Et ces gens-là
24:45agissent,
24:47leur seule préoccupation
24:49c'est de s'accaparer les richesses du monde.
24:51Alors, se les accaparer,
24:53et quand je parle des richesses du monde, ça peut être
24:55le pétrole de l'Irak, le pétrole de la Libye,
24:57ça peut être des minerais précieux
24:59en Afrique,
25:01ça peut être des richesses...
25:03Les terres rares du Congo, ou autres...
25:05Voilà, exactement, ou des richesses archéologiques,
25:07comme ils l'ont fait en Afghanistan, par exemple.
25:09Mais ça peut être aussi une entreprise comme Alstom,
25:11qui est une entreprise stratégique,
25:13avec un savoir-faire très développé,
25:15et ça va intéresser donc une grande société transnationale,
25:17en l'espèce, à l'époque, générale électrique.
25:19Et là, tu vas retrouver,
25:21aussi bien en Europe,
25:23que comme tu l'as aux Etats-Unis, des cercles,
25:25ce que j'appelle des couveuses, un peu,
25:27où se retrouvent à la fois les représentants
25:29de ces grandes sociétés transnationales,
25:31de ces grandes banques,
25:33avec des hauts fonctionnaires,
25:35et dont l'objectif est de détecter
25:37des personnes qui peuvent servir leurs intérêts
25:39plus tard, et quand ils ont
25:41trouvé un candidat qui leur convient,
25:43et bien de le mettre en confiance,
25:45c'est-à-dire de faire rencontrer aux Etats-Unis...
25:47Vous pensez aux Global Young Leaders,
25:49par exemple ?
25:51Par exemple, à la French American Foundation,
25:53mais il y en a un tas d'autres.
25:55Alors, Perkins, lui, c'était un économiste
25:57de haut niveau, il a été recruté
25:59par le groupe Bechel en 1971,
26:01et il a eu affaire,
26:03donc, à l'intérieur
26:05de l'entreprise, à une supérieure,
26:07qui était une
26:09correspondante de la NSA.
26:11Et Perkins,
26:13donc, se travaillait principalement
26:15sur l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud,
26:17et l'un de ses objectifs,
26:19c'était d'endetter
26:21des Etats, pour après
26:23positionner... Alors, quand l'Etat était
26:25bien endetté, ou même sur-endetté,
26:27le principe,
26:29c'était de dire,
26:31nous, nous pouvons vous aider.
26:33Et après, tu avais soit des grandes sociétés financières,
26:35soit des sociétés transnationales
26:37états-uniennes,
26:39qui arrivent pour proposer,
26:41bien sûr, leurs services.
26:43C'est ce que l'on voit, du reste, avec la guerre en Ukraine.
26:45Tout a été détruit,
26:47et maintenant,
26:49le PDG, l'affluent PDG
26:51du fonds d'investissement
26:53BlackRock,
26:55se présente pour
26:57dire, mais nous pouvons...
26:59Vous ne pouvez pas nous rembourser
27:01la dette, vous ne pouvez pas rembourser l'argent qu'on vous a prêté.
27:03Alors, il faut que vous privatisiez.
27:05Nous, il y a telle entreprise qui nous intéresse.
27:07Dans le domaine des télécommunications, on a cette entreprise
27:09qui peut
27:11moderniser, reconstruire.
27:13Voilà comment ça se passe.
27:15Nous sommes vos sauveurs, et nous allons vous fournir tous les moyens.
27:17D'ailleurs, BlackRock, c'est pas seulement ça,
27:19ils ont acheté presque la moitié des terres ukrainiennes.
27:21Tout à fait.
27:23Monsanto aussi.
27:25Il y a Monsanto, Cargill, Dupont de Nemours,
27:27que l'on retrouve...
27:29Donc l'idée, c'est, on vous met à poil,
27:31pour être vulgaire,
27:33trivial, et puis, mais en revanche,
27:35on va vous habiller, mais avec nos vêtements
27:37made in USA.
27:39Tout à fait.
27:41En fait,
27:43les destructeurs, d'accord,
27:45l'Amérique, super puissance,
27:47à tout seigneur,
27:49tout honneur, on ne prête qu'aux riches,
27:51même on ne donne qu'aux riches,
27:53mais l'Europe, quand même,
27:55comment il se fait, et vous en parlez assez longuement
27:57dans votre livre, Jean-Louis Zambert,
27:59comment il se fait que l'Europe,
28:01alors évidemment, il y a eu le plan Marshall,
28:03ce qu'ont voulu les Etats-Unis dès le départ,
28:05déjà, ils ont voulu enfermer
28:07les pays du versant...
28:09du versant ouest du continent européen
28:13sous leur hégémonie.
28:15Donc ils ont carrément, mais ça a été très loin,
28:17puisque le 6 juin 1944,
28:19quant à le débarquement, ils débarquent
28:21une monnaie qui est déjà imprimée aux Etats-Unis
28:23et qui doit être diffusée sur la France.
28:25Et même sur d'autres pays...
28:27Une monnaie spéciale.
28:29Une monnaie spéciale, et qui sera...
28:31et ils veulent essayer d'imposer ce système,
28:33y compris au Danemark et en Italie.
28:35L'Italie va l'accepter,
28:37le Danemark et la France la refuseront.
28:39Heureusement, la France la refusera,
28:41parce que le général de Gaulle s'y est opposé.
28:43En disant...
28:45Cette monnaie, nous ne la reconnaissons pas,
28:47elle est imprimée aux Etats-Unis
28:49et nous ne l'acceptons pas.
28:51Et dans le même temps, ils voulaient mettre en place
28:53un gouvernement...
28:55un gouvernement administratif
28:57qui était dirigé par des militaires
28:59qui avaient été formés aux affaires civiles,
29:01notamment à l'université d'Yale, aux Etats-Unis,
29:03de manière à prendre en main l'économie
29:05de la France.
29:07Parce que la France et l'Allemagne
29:09étaient pour eux les deux premières puissances
29:11à neutraliser, si je puis dire.
29:13C'est intéressant du reste, parce que quand tu regardes en France
29:15des gens qui sont présentés comme de grands démocrates,
29:17comme des pères fondateurs de l'Union Européenne,
29:19tu t'aperçois que
29:21le parcours de ces gens-là
29:23est partagé entre la collaboration
29:25avec les services US,
29:27la collaboration avec Vichy,
29:29et même...
29:31Le pacte de Jean Monnet,
29:33de Schumann, de Pinet même.
29:35Et ça, ça n'a...
29:39Les Etats-Unis ont été
29:41confrontés à un bloc
29:43à la libération.
29:45C'était le fait
29:47que la politique du général De Gaulle
29:49était une politique qui voulait assurer la souveraineté
29:51politique, économique et financière
29:53et militaire de la France,
29:55et qu'il a bénéficié sur ces points-là du soutien
29:57à l'époque du Parti communiste, qui était très influent.
29:59Le film-là indique que le président russe
30:01Vladimir Poutine se rendra ce mercredi
30:03en Arabie Saoudite
30:05et aux Émirats Arabes Unis.
30:07Il précise que M. Poutine discutera
30:09du commerce, de la politique internationale
30:11et de l'aide humanitaire avec
30:13le prince hérétier saoudien
30:15Mohamed bin Salman.
30:17M. Poutine rencontra
30:19également son homologue des Émirats Arabes Unis
30:21pour des discussions sur le commerce,
30:23l'énergie, le tourisme
30:25et l'éducation.
30:27L'entrée entre Israël et le Ramas est à l'ordre
30:29du jour de ces deux rencontres.
30:31M. Poutine a manqué plusieurs
30:33rencontres de haut niveau à l'étranger
30:35depuis le lancement par Moscou
30:37des opérations militaires spéciales
30:39dans l'Est de l'Ukraine en février
30:412022. Trois événements majeurs
30:43pour Vladimir Poutine. Le président russe
30:45est en déplacement, mais pas à l'intérieur de son
30:47pays, il est bien à l'étranger
30:49et pas dans n'importe quel pays. Il en visite deux
30:51aujourd'hui, les Émirats Arabes Unis
30:53pour commencer et l'Arabie Saoudite.
30:55Et demain, sachez qu'il recevra le président iranien
30:57à Moscou. On est en direct avec
30:59Vera Grandseva. Bonjour à vous. Merci d'être
31:01en direct sur LCI ce matin. Politologue, spécialiste
31:03de la Russie, enseignante à Sciences Po Paris.
31:05Est-ce qu'on est en train d'assister à un
31:07retour de Poutine sur le plan,
31:09au premier plan de la scène internationale
31:11aujourd'hui ?
31:13Oui, exactement. On voit qu'il y a
31:15un besoin pour le Kremlin
31:17pour se réaffirmer.
31:19Une image à vous montrer. Regardez,
31:21il y a un peu plus de six mois, c'est Volodymyr Zelensky
31:23qui rencontrait le prince héritier
31:25saoudien, Mohamed Ben Salman.
31:27C'était à Jeddah, dans le cadre du sommet de la Ligue
31:29arabe. François, elle joue
31:31sur les deux tableaux, l'Arabie Saoudite ?
31:33Oui. On peut dire ça ?
31:35Oui, elle est aujourd'hui totalement
31:37désinhibée dans son rapport
31:39avec les États-Unis, parce que ça fait
31:41depuis que les États-Unis ont acquis une forme
31:43d'indépendance énergétique, ils n'ont
31:45plus autant besoin de l'Arabie Saoudite
31:47et de son poids pétrolier.
31:53C'est quoi ça ?
32:23...
32:27Les Irans ont signé un accord
32:29pour contrer les sanctions unilatérales
32:31imposées par les États-Unis
32:33et d'autres pays occidentaux.
32:35Les ministres des Affaires étrangères
32:37des deux pays ont signé l'accord
32:39mardi à Moscou, avant la visite
32:41prévue du président iranien
32:43Saïd Ebrahim Ressi
32:45en Russie jeudi.
32:47Le ministre russe des Affaires étrangères
32:49Sergei Lavrov a déclaré
32:51que cet accord constituait une étape
32:53importante, visant à renforcer
32:55la coordination des efforts déployés
32:57par les pays du monde
32:59pour surmonter les sanctions illégales.
33:01Il a également accusé Washington
33:03et ses alliés de faire des
33:05sanctions un substitut
33:07à la diplomatie.
33:09L'attaque du Hamas contre Israël a eu un impact
33:11sur la guerre en Ukraine.
33:13Elle a détourné l'attention de l'opinion
33:15publique mondiale et amené Washington
33:17à soutenir plus que jamais son allié
33:19israélien.
33:21Avec notamment une forte présence navale
33:23américaine. Un destroyer
33:25déployé en mer rouge et deux portes-avions
33:27l'un dans le golfe Persique
33:29l'autre en Méditerranée orientale.
33:31L'armée israélienne
33:33est entrée mardi dans Hanounès
33:35la deuxième ville de Gaza.
33:37Israël poursuit l'intensification de ses bombardements
33:39et l'expansion de ses opérations militaires
33:41dans le sud de l'enclave palestinienne
33:43mercredi. L'intensification
33:45des combats contre le Hamas a incité
33:47l'ONU à mettre en garde lundi
33:49contre un scénario encore plus infernal.
33:51Les civils palestiniens sont en effet
33:53repoussés dans une zone toujours plus réduite
33:55du territoire assiégé.
33:57Parfois déjà déplacés, les Gazaouis
33:59évacuent Hanounès direction Rafah
34:01alors que les troupes israéliennes entrent dans la ville.
34:03Les bombardements israéliens
34:05continu qui cibleraient des localisations
34:07du Hamas ont fait de nombreuses victimes.
34:09Plus de 16 200 palestiniens
34:11ont été tués et plus de 42 000
34:13blessés depuis le début de l'offensive
34:15à affirmer le Hamas mardi.
34:17L'attaque du 7 octobre de commandos
34:19du mouvement islamiste avait fait plus de
34:211200 morts côté israélien.
34:41Les otages récemment libérés
34:43et les proches d'israéliens toujours détenus
34:45par le Hamas à Gaza auraient confronté
34:47Benyamin Netanyahou lors d'une réunion houleuse.
34:49Certains participants
34:51auraient même appelé le premier ministre israélien
34:53à démissionner.
34:55Les familles veulent s'assurer que le chef du gouvernement
34:57a bien le sort de leurs proches à l'esprit
34:59alors qu'Israël entame déjà la prochaine étape
35:01sanglante de sa guerre contre le Hamas.
35:03Un commandant de l'armée israélienne
35:05déclare que ses troupes ont mené
35:07la journée de combat la plus intense
35:09à Gaza depuis le 7 octobre
35:11et le plus proche allié
35:13d'Israël, les Etats-Unis,
35:15a déclaré que l'offensive israélienne
35:17dans le sud de Gaza ne devrait
35:19pas répéter le bilan des victimes civiles
35:21en masse qu'elle avait eu
35:23dans le nord. Mais les habitants
35:25et les journalistes sur le terrain confirment
35:27qu'il y a eu des frappes aériennes
35:29intenses israéliennes dans le sud.
35:31L'activité de Tzahal dans le sud
35:33de la bande de Gaza pourrait durer
35:35jusqu'au mois de janvier.
35:37Des responsables américains ont déclaré
35:39à CNN qu'Israël pourrait
35:41passer d'ici là à une stratégie plus
35:43ciblée pour éliminer
35:45précisément des dirigeants et des terroristes
35:47du Hamas. Alors
35:49qu'Israël poursuit son opération dans le sud
35:51de la bande de Gaza, il serait
35:53loin d'avoir atteint son objectif militaire,
35:55la destruction totale du
35:57Hamas. Même si de nombreux terroristes
35:59ont été tués, les forces terrestres
36:01n'ont pas encore pénétré dans certains
36:03des principaux bastions du groupe terroriste.
36:05La Maison Blanche
36:07semble préoccupée par la façon dont
36:09les opérations se dérouleront ces prochaines semaines.
36:11Elle a averti Israël que
36:13Tzahal ne peut pas reproduire les méthodes utilisées
36:15dans le nord de la bande de Gaza
36:17et doit tout faire pour limiter les pertes civiles.
36:19Des conversations dures
36:21et directes selon Washington.
36:23Par ailleurs, face aux critiques virulentes
36:25de la communauté internationale,
36:27Israël disposerait de peu de temps
36:29pour poursuivre son opération sous sa forme
36:31actuelle, tout en conservant un
36:33soutien international significatif.
36:35Les responsables américains ont insisté
36:37sur le fait que l'opération terrestre
36:39aurait eu une portée bien plus large
36:41sans les avertissements des Etats-Unis.
36:43Le plan initial d'Israël impliquait
36:45une opération terrestre,
36:47aérienne et maritime immédiate
36:49à grande échelle, impliquant des centaines
36:51de milliers de soldats israéliens.
36:53Par rapport à cela,
36:55la prétendue communauté internationale,
36:57qui est un mythe,
36:59est complètement silencieuse.
37:01On se demande pourquoi
37:03il n'y a pas une résolution de l'ONU
37:05qui est prise et qui
37:07enjoindrait à Israël
37:09d'arrêter son entreprise génocidaire.
37:11En tout cas, le monde entier
37:13assiste à un génocide en acte
37:15et se tait. La France est en guerre.
37:17La France est clairement en guerre
37:19aux côtés de l'antithéissionniste.
37:21C'est ce qui est scandaleux pour la première fois,
37:23rompant avec toute une tradition.
37:25La France est clairement en guerre
37:27aujourd'hui. Les médias, évidemment,
37:29même si le gouvernement français
37:31s'est en fait,
37:33l'exécutif s'est en fait
37:35un peu tapé sur les doigts
37:37par des diplomates français, par le Quai d'Orsay,
37:39a dû revoir un petit peu sa copie.
37:41Incarné, bien entendu,
37:43par le président français Emmanuel Macron
37:45qui a dit, le 24 octobre dernier,
37:47la France est prête à ce que la coalition internationale
37:49contre Daech puisse lutter
37:51aussi contre le Hamas.
37:53Vous noterez qu'il met ici
37:55le Hamas et Daech sur le même niveau.
37:57Et puis, il y a un petit changement
37:59le 2 décembre
38:01où il y a une sorte de revirement.
38:03En tout cas, chacun ira de son commentaire.
38:05En tout cas, il est dit,
38:07signé Emmanuel Macron bien entendu,
38:09la destruction totale du Hamas.
38:11Est-ce que quelqu'un pense que c'est possible
38:13puisque ça pourrait permettre
38:15un enclenchement d'une guerre de 10 ans ?
38:17On parle en France
38:19même d'une diplomatie d'amateurs
38:21antinomique avec
38:23l'histoire diplomatique de la France.
38:25C'est-à-dire qu'il y a une culture.
38:27Est-ce que ce soutien indéfectible
38:29au sionisme, au détriment des fondamentaux
38:31français, Youssef Bouzma,
38:33ne peut pas mettre en péril
38:35d'une certaine manière cette même France ?
38:37C'est-à-dire cette culture française ?
38:39Bien évidemment.
38:41C'est une catastrophe.
38:43C'est un effondrement total.
38:45Et j'en veux pour preuve même des déclarations
38:47de monsieur De Villepin qui est une des
38:49rares voix un petit peu
38:51sages de ce mouvement.
38:53Bonjour Dimitri, bonjour Anissa,
38:55bonjour à tous et bonjour
38:57notamment au Sylvie.
38:59Nous célébrons ces derniers jours
39:01Vincent, surtout en Afrique du Sud, bien sûr,
39:03le dixième anniversaire de la mort de Nelson Mandela.
39:05Et figurez-vous qu'en commémoration
39:07ils étaient présents,
39:09des représentants du Hamas ont été mis à l'honneur.
39:11On va s'épargner ce matin
39:13la moralie inhabituelle quand on parle de l'Afrique du Sud
39:15vous savez cette désillusion
39:17des journalistes qui ont cru
39:19qu'il suffisait de chasser les blancs du pouvoir
39:21pour que les lendemains chantent.
39:2330 ans après, l'Afrique du Sud reste
39:25un pays profondément inégalitaire.
39:27Il bat même le record
39:29en la matière d'après la Banque mondiale.
39:3132% de la population active
39:33est au chômage, c'est un record
39:35même en Afrique. Il est aussi
39:37champion du monde pour la violence.
39:39En moyenne, un meurtre toutes les
39:4120 minutes et 500
39:43braquages par jour, c'est un coupe-gorge.
39:45La nation arc-en-ciel
39:47offre la palette infinie
39:49de toutes les couleurs du crime.
39:51Alors 30 ans après les premières élections
39:53démocratiques, c'est l'ANC
39:55qui est toujours au pouvoir. Et ceci explique cela.
39:57On ne peut pas dire que le parti de Mandiba
39:59soit corrompu, c'est pire.
40:01Il est gangréné par les
40:03organisations mafieuses et il a carrément
40:05pillé le pays. S'il y a 12
40:07à 16 heures de coupure de
40:09courant par jour, c'est parce que l'État
40:11était seul actionnaire de la Compagnie
40:13Nationale de l'Électricité et que les ministres
40:15ont détourné le budget des centrales
40:17qui n'ont jamais été construites.
40:19Ils ont fait la même chose avec les routes,
40:21avec l'eau, avec les écoles, avec le train,
40:23les hôpitaux, etc.
40:25La nuit, les vautours
40:27cessent de voler au-dessus du
40:29Calahari, pas l'ANC.
40:31On verra au printemps prochain
40:33si le parti conserve la majorité absolue
40:35qui lui assure l'impunité. Dans
40:37les sondages, il l'a perdu, mais
40:39à toutes les critiques, il oppose
40:41un argument imparable.
40:43Il est le parti de Nelson
40:45Mandela, le parti de la lutte
40:47contre l'apartheid.
40:49Et c'est vrai que le prestige de Nelson
40:51Mandela demeure intact.
40:53C'est une vedette mondiale, une icône.
40:55En France, il y a partout des lycées Nelson Mandela.
40:57En Afrique du Sud, l'image
40:59sainte est sur tous les billets de banque.
41:01Le portrait de Mandela s'étale sur
41:03d'immenses fresques et il a autant
41:05de statuts que Lénine
41:07en Union soviétique. La question
41:09est de savoir pourquoi
41:11on respecte Mandiba ?
41:13Parce qu'il a gagné la lutte contre l'apartheid, bien sûr.
41:15Mais est-ce le Mandela qui a fondé
41:17la branche armée de l'ANC
41:19et enduré la prison pendant 27 ans ?
41:21Ou celui qui est revenu
41:23à la non-violence et qui a
41:25prôné la réconciliation et le
41:27partage du pouvoir à sa libération ?
41:29Le compagnon de route des
41:31communistes, pris cadavre des
41:33droits de l'homme, ou le premier
41:35président démocratiquement élu
41:37d'Afrique du Sud ? La question
41:39n'est pas indifférente quand on fait
41:41l'inventaire de l'héritage.
41:43Et ça explique aussi pourquoi
41:45Gaza a été hier
41:47au centre de l'anniversaire.
41:49L'ANC se prétend le champion
41:51de la lutte anticoloniale,
41:53donc de la cause palestinienne.
41:55Le président sud-africain a organisé
41:57un sommet des BRICS pour accuser
41:59Israël de crimes contre l'humanité
42:01et il vient de réclamer une enquête
42:03de la Cour pénale internationale.
42:05Le petit-fils de Mandela, qui est
42:07député de l'ANC, renchérit
42:09en dénonçant un génocide.
42:11Il a invité un ancien ministre
42:13du Hamas et le
42:15représentant du Hamas en Iran,
42:17rien que ça, pour participer
42:19hier, à ses côtés, aux cérémonies
42:21au pied de la statue de neuf mètres de haut
42:23de Mandela à Pretoria.
42:25La lutte anticoloniale
42:27a bon dos. Mais
42:29Mandela, l'ancien prisonnier
42:31de Robben Island, est dans sa tombe
42:33comme dans sa légende, plus
42:35près des juifs enfermés dans les caves de
42:37Gaza que de leurs geôliers, les terroristes
42:39islamistes, qui les ont
42:41enterrés vivants.
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45:27à cause du vaccin et c'est tous les cas de thrombose et on voit qu'au dernier statistique
45:32donc octobre 2023, avec le premier vaccin donc le Cominarty, il y a 110 morts reconnues,
45:41donc c'est pas rien 110 morts. Moi j'estime que tout ce qui est mis sur le marché devrait
45:47ne produire aucun effet secondaire et encore moins des issues fatales. La commission a
45:53demandé au laboratoire Pfizer, suite aux statistiques et l'évaluation d'experts,
45:59de modifier les caractéristiques du produit, donc du vaccin, parce qu'ils ont estimé
46:07qu'il y avait des effets secondaires qui devaient être précisés dans leurs propres
46:10notices. Alors ça, regardez, c'est un résumé des caractéristiques du produit.
46:23Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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