Jean-René Cazeneuve : "Lucie Castets n'a aucune légitimité"

  • le mois dernier
Avec Jean-René Cazeneuve, député Ensemble du Gers

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##LE_TOUR_DE_FRANCE_DES_NOUVEAUX_DEPUTES-2024-08-20##

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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-Marie Bordry.
00:04Vous écoutez Sud Radio, notre invité politique, on l'accueille tout de suite, c'est Jean-René Cazeneuve, bonjour !
00:10Bonjour M. Bordry.
00:11Bienvenue à vous sur Sud Radio, député Ensemble pour la République, député du département du Gers.
00:17Quel gouvernement pour le pays ? On va en parler avec vous.
00:20Est-ce que la France aura un budget ? Va-t-elle se doter d'un budget ? C'est ce qu'on va voir aussi avec vous.
00:25Mais avant, revenons sur ce que doit faire Emmanuel Macron cette semaine.
00:29Vendredi, il doit recevoir les différents chefs de groupes, de partis, mais aussi Lucie Castet,
00:35la prétendante à Matignon du Nouveau Front Populaire, reçue sans être chef de parti ou de groupe.
00:41À quel titre est-elle reçue ? C'est ce que demandait Marine Le Pen l'autre jour.
00:45Est-ce qu'il est normal qu'Emmanuel Macron la reçoive alors même qu'il ne veut pas la nommer Première Ministre ?
00:51C'est normal que le Président de la République consulte aujourd'hui, c'est ce que lui ont demandé les Français,
00:56c'est de trouver une coalition la plus large possible.
00:58Je crois que ce sont les partis de gauche qui ont demandé à ce qu'elle fasse partie de leur délégation.
01:03Effectivement, donc elle sera reçue.
01:05Que doit lui dire Emmanuel Macron ? Qu'elle n'a aucune légitimité à entrer à Matignon ?
01:10Oui, elle n'a aucune légitimité, on le sait.
01:13Vous savez, les Français rejettent massivement les Insoumis et Jean-Luc Mélenchon et leurs candidats.
01:21Moi, j'ai la chance de passer mes vacances dans le Gers,
01:24et tous les Gersois me le disent, il n'est pas question que la France Insoumise accède aux responsabilités gouvernementales.
01:31Un gouvernement qui serait nommé avec des Insoumis serait censuré dans la minuit qui suit sa nomination.
01:39Donc, on perdrait du temps, ce n'est pas ce que veulent les Français.
01:42Parce que, certes, c'est le Président de la République qui a décidé de la dissolution,
01:46mais ce sont les Français qui ont voté.
01:48Et ce sont les Français qui ont dit, nous ne donnerons pas de majorité absolue à personne, il y a aujourd'hui trois blocs,
01:54mais il faut parler, il faut que vous parliez, il faut que vous puissiez travailler ensemble.
01:59C'est ça que j'entends aujourd'hui sur le terrain.
02:01Donc, c'est la raison pour laquelle le Président de la République consulte avant de pouvoir nommer un Premier ministre.
02:05Alors, une précision malgré tout, vous dites le problème avec Lucie Castex, c'est la France Insoumise.
02:09A ma connaissance, Lucie Castex n'est pas membre de la France Insoumise,
02:12elle ne représente pas ce parti davantage qu'elle ne représente d'ailleurs les autres partis du Nouveau Front Populaire.
02:17Pourquoi faire une fixation sur les Insoumis, Jean-René Cazeneuve,
02:20alors même que votre parti, votre camp a permis de faire réélire certains députés insoumis au second tour ?
02:26Non, écoutez, on a... Oui, mais sur les élections législatives,
02:33la coalition avait pour objectif d'empêcher que le Rassemblement National nait la majorité à la Sommet Nationale.
02:40Il y a donc bien eu une coalition au second tour.
02:44Non, c'est un accord de désistement qui a été fait et qui a permis d'éviter à la fois le Rassemblement National,
02:52puisqu'il n'y avait absolument aucun danger que la France Insoumise accède aux responsabilités.
02:57Ils n'ont que 71, 72 députés aujourd'hui.
03:01Oui, ce qui est quand même considérable. Malgré tout, vous insistez toujours sur la France Insoumise.
03:06Parlons du reste du Nouveau Front Populaire.
03:09Les députés socialistes étaient une indiscrétion du journal Le Monde.
03:12Pas fermés, les députés et les membres du parti, pas fermés, en privé, à l'arrivée de votre homonyme, Bernard Cazeneuve,
03:19l'ancien Premier ministre à Matignon.
03:22Est-ce que vous appelez les socialistes à claquer la porte du Nouveau Front Populaire
03:27et à vous rejoindre enfin pour former une nouvelle majorité ?
03:31Je crois qu'effectivement, les socialistes, mais on pourrait aussi parler des écologistes,
03:35aujourd'hui, ils doivent choisir leur camp.
03:39Soit ils restent dans le camp de l'outrance, des remises en cause de notre République,
03:44du communautarisme, de la démagogie, du chaos.
03:48Soit ils décident de prendre le camp de la responsabilité
03:52et d'accéder d'une manière ou d'une autre aux responsabilités gouvernementales.
03:56Je crois que c'est ce qu'ils veulent aujourd'hui majoritairement.
03:59D'ailleurs, là aussi, les socialistes sur le terrain me disent ça.
04:04Donc, ils doivent choisir leur camp.
04:05Mais c'est vrai que ce n'est pas facile
04:07parce qu'eux-mêmes sont dans cette alliance du Nouveau Front Populaire
04:11et donc, ils doivent choisir leur camp.
04:13Mais vraiment, aujourd'hui, moi, j'en appelle à la responsabilité des socialistes
04:17pour permettre une coalition.
04:19Nous sommes prêts à des compromis.
04:21Vous êtes prêts à des compromis avec le Parti Socialiste ?
04:23Bien sûr, bien sûr.
04:25Vous êtes prêts à faire des compromis avec le Parti Socialiste ?
04:28Je ne vais pas rentrer dans les discussions maintenant.
04:31Gabriel Attal, en tant que président du groupe Ensemble pour la République
04:37à l'Assemblée Nationale, a fait un programme
04:39dans lequel il y a déjà un certain nombre de concessions,
04:41dans lequel il y a déjà un certain nombre de vertus.
04:43Ça pourrait être sur le plan de la fiscalité, par exemple.
04:46Je sais qu'il y a des conditionnalités des aides aux entreprises.
04:49Il y a des sujets sur lesquels on peut travailler ensemble.
04:51De toute façon, personne n'a la majorité.
04:54Il y a trois blocs aujourd'hui à l'Assemblée Nationale
04:56et aucun des trois n'a la majorité.
04:58Donc, si vous voulez, nous sommes obligés de travailler ensemble.
05:02C'est ce que nous demandent les Français.
05:04Nous avons encore quelques jours, quelques semaines pour y arriver.
05:07Et vraiment, c'est très important que nous arrivions
05:09parce que la France a besoin d'un gouvernement.
05:12Et vous l'avez dit, la France a besoin d'un budget.
05:15Il doit être présenté à l'Assemblée Nationale,
05:17au Conseil des ministres fin septembre
05:19et à l'Assemblée Nationale le 1er octobre.
05:21Justement, comment se mettre d'accord sur un budget
05:23alors même que la coalition au pouvoir n'existe pas
05:25et que, concrètement, vous avez été élu, vous, Jean-René Cazeneuve
05:28ainsi que vos camarades d'Ensemble pour la République
05:30sur un autre programme que les deux tiers,
05:33plus des deux tiers des députés de l'Assemblée Nationale ?
05:35C'est la raison pour laquelle il faut travailler,
05:38se mettre autour d'une table.
05:39Malgré tout, la politique et notamment le budget que vous portez
05:45sont diamétralement opposés à ce que propose
05:49le Rassemblement National qui a gagné le premier tour
05:51et le Nouveau Front Populaire qui a gagné le second.
05:54Eh bien, écoutez, bien sûr, mais c'est la raison.
05:58Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
05:59Les Français, ce sont les Français qui ont voté.
06:02Les Français ont, aujourd'hui, voté pour trois blocs.
06:05Aucun de ces blocs n'a la majorité absolue.
06:07Donc, il faut trouver une coalition,
06:10alors un minimum, qui ne votera pas la censure.
06:13Je ne suis pas en train de dire qu'il faut, aujourd'hui, se mettre d'accord.
06:15Surtout, ce n'est pas le cas.
06:17Dans l'intérêt de notre pays,
06:19qui fait face quand même à des enjeux colossaux,
06:21que ce soit en matière de sécurité,
06:23il y a la guerre aux frontières de l'Europe,
06:25je le rappelle à tout le monde,
06:26en matière d'endettement en particulier.
06:28Donc, il s'agit de trouver un terrain d'entente
06:32qui évitera la censure et qui va permettre à un gouvernement
06:36d'avancer et de répondre concrètement aux attentes des Français
06:39en matière de pouvoir d'achat,
06:41en matière de subsidiarité en particulier.
06:43Et qu'est-ce qu'il faut penser que l'Assemblée Nationale ?
06:46Aujourd'hui, effectivement,
06:48on accepte de travailler sur un budget
06:52qui ne sera pas le budget d'Ensemble pour la République,
06:55qui ne sera pas le budget des LR,
06:57qui ne sera pas le budget du Nouveau Front Populaire,
06:59mais qui sera un budget d'intérêt supérieur de notre pays.
07:03Oui, un budget d'Union Nationale.
07:05Qu'est-ce qui fait penser que vous arriverez à l'obtenir
07:07avec cette Assemblée Nationale,
07:08beaucoup plus divisée que la précédente,
07:10alors même qu'il n'y avait aucune chance
07:12de faire passer un budget dans la précédente législature,
07:14puisque les Républicains n'en voulaient pas à l'époque ?
07:16Mais vous avez raison,
07:18je ne suis pas en train de vous dire que c'est facile,
07:20c'est la raison pour laquelle ça prend un petit peu de temps.
07:22Non seulement ce n'est pas facile,
07:23c'est plus difficile encore qu'il y a six mois.
07:25Vous avez raison, c'est plus difficile encore.
07:28Moi, j'espère que les partis politiques,
07:30qui sont des partis politiques de responsabilité,
07:33de gouvernement,
07:34j'ai parlé des Républicains,
07:36j'ai parlé du Parti Socialiste et des Écologistes,
07:38j'espère qu'aucun d'entre eux ne pratiquera la politique du pire,
07:41c'est-à-dire se préparer pour 2027
07:44en se disant, tant pis,
07:46en attendant, nous préférons le chaos
07:50et le fait de ne pas avoir de gouvernement.
07:52Moi, j'appelle à la responsabilité globale de tous
07:56pour permettre de sortir un budget
07:59et un programme qui va réunir le plus de monde possible.
08:02Ce n'est pas de plus,
08:03c'est ce que nous demandent les Français.
08:05Quel type de gouvernement, à ce stade,
08:07seriez-vous prêt à censurer immédiatement,
08:09Jean-René Cazeneuve ?
08:11Tout gouvernement dans lequel il y aurait des insoumis
08:14serait censuré immédiatement.
08:16Et les écologistes ?
08:18Non, je crois que les écologistes,
08:21en tout cas dans leur programme aujourd'hui,
08:24ce serait différent.
08:26Je vous dis ça parce que ce n'est pas la position
08:28d'un certain nombre de membres de votre camp présidentiel
08:31qui ont dit que les écologistes soutiennent des hadistes,
08:34par exemple dans le Tarn,
08:36sur le chantier de l'autoroute A69,
08:38il n'est pas question de les soutenir.
08:40Oui, mais si vous voulez, je crois qu'il faut…
08:43Vous l'avez vous-même dit
08:45et je pense que c'est le principe de réalité.
08:47Nous sommes face à une situation absolument unique
08:50dans l'histoire de notre Ve République.
08:52La solution est extrêmement difficile à trouver.
08:55Vous l'avez soutenue et je suis d'accord avec vous.
08:58Donc, on ne peut pas se mettre trop de barrières non plus.
09:02Donc, je crois que ça n'est pas de soutenir les hadistes.
09:05Il n'y a aucune ambiguïté,
09:07vous le savez, dans la position de notre mouvement là-dessus,
09:11en particulier sur l'autoroute A69.
09:13Mais il s'agit d'ouvrir le plus possible
09:17pour permettre d'éviter la censure.
09:20Ce que veulent les Français aujourd'hui,
09:22c'est un gouvernement, c'est de la stabilité.
09:25Ils ne veulent pas qu'on nomme quelqu'un
09:27qui se fera censurer 15 jours après
09:29et puis après un autre gouvernement
09:30qui va encore se faire censurer 15 jours après.
09:32Il n'y a pas plus d'un gouvernement
09:33pour lequel ils n'auraient pas voté.
09:35Mais aujourd'hui, ils ont voté.
09:37Je vous rappelle qu'ils ont voté un tiers, un tiers, un tiers.
09:39J'exagère.
09:40Un tiers, un tiers, un tiers.
09:41Et dans chacun des deux tours,
09:42vous étiez le plus petit des trois tiers.
09:45Pourtant, c'est vous qui êtes au centre du jeu.
09:47Mais nous, nous sommes un mouvement central.
09:51C'est un fait.
09:52Vous pouvez pas le nier.
09:53Mais nous ne nous revendiquons absolument pas aujourd'hui
09:56de mettre notre programme à exécution.
09:59Disons simplement, nous avons une plateforme.
10:01Il faut travailler à la fois avec les Républicains
10:04et à la fois avec les mouvements de gauche,
10:07or la France insoumise,
10:09pour essayer de trouver ce fameux gouvernement
10:13et un Premier ministre.
10:15C'est très concret.
10:17C'est très pragmatique.
10:18Moi, je vous fais le porte-parole
10:19de ce que j'entends tous les jours dans le Gers.
10:21Alors, ce que vous entendrez aussi dans le Gers,
10:25et ce que vous entendrez aussi, Jean-René Cazeneuve,
10:28je le rappelle, député Ensemble pour la République
10:30du département du Gers,
10:31c'est souvent la difficulté
10:33de l'accès au service public.
10:34L'un des chevaux de bataille de la prétendante
10:37à Matignon du Nouveau Front Populaire,
10:39Lucie Castet.
10:40Ça se passe en ce moment une cinquantaine d'hôpitaux
10:43qui sont en tension en France.
10:44C'est ce que nous explique
10:45le ministre démissionnaire de la Santé,
10:47Frédéric Valthou.
10:49Un hôpital a même déclenché un plan blanc.
10:51C'est ce qu'on fait quand il y a des accidents.
10:53Un plan blanc juste pour arriver à aiguiller les patients.
10:57C'est une situation dans laquelle on a besoin
10:59d'augmenter les moyens du service public.
11:02Pourtant, ce n'est pas du tout ce vers quoi
11:03vous vous dirigez.
11:05Les services...
11:07Là, vous ouvrez une porte à propos.
11:09Typiquement, si vous voulez faire en sorte
11:11que nos services publics fonctionnent mieux,
11:14on peut, je crois, s'entendre
11:16et trouver une large majorité sur ce sujet.
11:18Faire en sorte que nos hôpitaux fonctionnent mieux.
11:21Aussi, je ne vais pas vous faire la liste
11:22de ce que nous avons fait.
11:23En tous les cas, nous avons fait sauter
11:25le numérosus plosus.
11:26Vous savez, de manière à ce qu'il y ait
11:27plus de médecins.
11:28Ça commence par ça,
11:29mais je ne vais pas entrer sur ce sujet.
11:31Évidemment qu'il nous faut un gouvernement
11:34pour adresser ces sujets
11:35qui sont des sujets concrets.
11:36Vous savez, je suis dans un département rural.
11:38Moi aussi, il y a un hôpital
11:40qui, quelquefois, a des problèmes
11:42au niveau des urgences.
11:43Mais il n'y a pas de solution magique,
11:45si vous voulez.
11:46On ne fait pas des médecins en trois minutes.
11:49Mais est-ce que vous serez prêt,
11:50Frédéric Valtoux,
11:51à augmenter les dépenses publiques
11:53dans ces secteurs,
11:54puisque c'est ce que portent à la fois
11:56les différents partis de gauche
11:57et à la fois les élus
11:59du Rassemblement national ?
12:01J'étais rapporteur général du budget
12:03sous l'ancienne mandature.
12:05Ça n'est pas législature, pardon.
12:07Ça n'est pas simplement un sujet de moyens.
12:10Parce que si c'était qu'un sujet de moyens,
12:12comme nous sommes le pays
12:13où les dépenses publiques
12:14sont les plus importantes,
12:15nous devrions avoir le meilleur service public.
12:17Ça n'est pas le cas.
12:19Si c'était un sujet de moyens,
12:20comme nous avons augmenté
12:21de manière exceptionnelle
12:24les moyens des hôpitaux,
12:25en particulier ces dernières années,
12:27nous devrions aujourd'hui
12:29avoir le meilleur hôpital en Europe,
12:31ce qui n'est pas le cas.
12:33Donc c'est aussi un sujet d'organisation.
12:36C'est aussi un sujet de mise en œuvre
12:38de nos politiques publiques.
12:40Ça n'est pas qu'un sujet de moyens.
12:41C'est évidemment un sujet de moyens.
12:42Nous avons fait sauter
12:43le numérospejus pour les médecins en particulier.
12:45Nous avons augmenté de manière
12:46très significative les salaires.
12:48Vous le savez.
12:49Et ça n'est pas aussi juste.
12:50C'est aussi un sujet d'articulation
12:52entre le privé et le public
12:54sur l'ensemble de nos territoires.
12:55Nous avons fait aussi
12:56un certain nombre d'annonces importantes.
12:58Donc oui, c'est un sujet majeur
13:00qu'il faut adresser,
13:01qui intéresse nos concitoyens.
13:03Et c'est typiquement un sujet sur lequel,
13:05je crois, on peut trouver un consensus
13:07avec les autres partis politiques.
13:08Sauf que justement,
13:09quand vous expliquerez, par exemple,
13:10à vos possibles partenaires socialistes
13:12que plutôt que d'augmenter
13:13le budget de l'hôpital,
13:14il vaudrait mieux penser
13:15à une meilleure articulation
13:16entre le public et le privé,
13:17est-ce que vous croyez vraiment
13:18que sur cette base-là,
13:19vous pouvez trouver un accord
13:20qui vous permettrait de gouverner avec eux ?
13:22Mais bien sûr.
13:24Mais bien sûr.
13:26Je suis désolé.
13:27Enfin, il ne faut pas non plus
13:28caricaturer la position des socialistes.
13:30Ils ne sont pas contre la médecine privée.
13:33Chacun sait, dans les territoires,
13:35qu'il faut s'appuyer
13:36à la fois sur la médecine libérale
13:39et à la fois sur la médecine privée
13:41et à la fois sur les hôpitaux
13:43pour offrir la meilleure solution de soin.
13:45J'enfonce des portes ouvertes.
13:47Je suis désolé.
13:48J'ai du mal à croire
13:49que d'autres partis politiques
13:50ne seraient pas alignés sur ce sujet.
13:53Malgré tout, ils voudront
13:54augmenter le budget.
13:55Et c'est ce qu'ils feront probablement.
13:56Mais c'est ce qu'on a fait.
13:58C'est ce qu'on a fait
13:59et c'est ce qu'on continuera à faire,
14:01si vous voulez.
14:02Mais ça n'est pas qu'un sujet de budget.
14:04Les socialistes aussi sont très attachés
14:07à l'indépendance de notre pays.
14:09Je ne suis pas à leur place.
14:10Je ne devrais pas.
14:11Mais comme les Républicains,
14:12l'indépendance de notre pays aussi,
14:14c'est maîtriser la dette publique.
14:16Donc, ça n'est pas augmenter les déficits.
14:18Et je crois aussi
14:19qu'on peut se retrouver là
14:21avec les Républicains
14:22et avec les socialistes
14:23sur une maîtrise
14:24de nos dépenses publiques.
14:25Ça n'est pas une baisse
14:26de nos dépenses publiques.
14:27C'est une maîtrise
14:28de manière à ce que
14:29notre dette n'augmente pas
14:30et que notre dépendance
14:31vis-à-vis de nos créanciers
14:33n'augmente pas.
14:34En fait, si notre dette augmente,
14:36la charge de la dette augmente
14:37et nous avons moins de marge de manœuvre
14:39pour financer la transition écologique
14:40et pour financer nos services publics.
14:42C'est aussi simple que ça.
14:43Donc, ça aussi, je crois,
14:44qu'il faut l'entendre.
14:45C'est en tout cas
14:46ce que vous expliquerez
14:47à vos possibles partenaires.
14:48Bon courage dans ces discussions,
14:50Jean-René Cazeneuve.
14:51Je le rappelle,
14:52député Ensemble pour la République
14:54du département du Gers.
14:56Il est 8h53 précisément sur Sud Radio.
14:59On va se retrouver dans quelques instants.
15:01On a parlé du service public.
15:02Essayons de nous détendre un petit peu.
15:03C'est aussi la période des vacances.
15:05On va voyager dans un instant
15:06avec Xavier Louis.
15:07A tout de suite.

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