Censure : Marine Le Pen estime avoir été victime de "misogynie"

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Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:04On en parle avec vous, Benjamin Gleize.

00:06Écoutez bien Benjamin, Arlette et Guy.

00:09Comme d'habitude, non ?

00:10Oui, comme d'habitude, oui.

00:12On voit maintenant Marine Le Pen.

00:15Serait-elle devenue woke ?

00:17Non.

00:18Que se passe-t-il avec Marine Le Pen ?

00:20Marine Le Pen dénonce une forme de misogynie de la part du monde politique.

00:25Pour la chef de file des députés RN,

00:27si Michel Barnier ou encore Emmanuel Macron n'ont pas cru jusqu'au dernier moment

00:30qu'elle allait voter la censure,

00:32c'est en partie en raison d'une forme de sexisme de leur part.

00:36Elle en parlait hier sur CNews.

00:39Elle répondait à Christine Kelly.

00:41Je crois qu'en 25 ans de carrière politique,

00:43je n'ai en réalité jamais ressenti de misogynie.

00:46Et la première fois où j'en ai ressenti,

00:48c'est précisément pendant cette séquence.

00:50C'est-à-dire que le côté un peu faible femme

00:52ne supportera pas la pression qu'on va lui mettre.

00:55Qu'est-ce qu'on entend ?

00:56On a même entendu sur d'ailleurs un de vos plateaux,

00:59M. Jakubowicz, dire que Marine Le Pen est une femme vexée.

01:03Tout ceci, c'était tout de même une tonalité

01:07que je n'avais pas l'habitude que l'on utilise à mon égard.

01:10Une première en 25 ans, pour elle,

01:12le sentiment d'avoir été victime d'une forme de misogynie.

01:15Oui, oui.

01:16Qu'est-ce que vous en pensez ?

01:17Misogynie, là, à l'encontre de Marine Le Pen ?

01:20Non, je ne crois pas.

01:21C'est vrai que c'est un parti super macho, le Front national.

01:24C'est vrai qu'il est succédé à son papa

01:27et qu'on n'est pas misogynes, quand même.

01:30Paradoxalement, peut-être au Front national

01:32et au Rassemblement national.

01:33Elle a été la première élue.

01:34Cela dit, Marine Le Pen est très sensible aux droits des femmes.

01:36Absolument.

01:37Attention.

01:38Absolument, mais je n'ai pas dit le contraire.

01:39C'est vrai qu'elle n'a jamais subi en ce sens-là.

01:41Elle a totalement raison et c'est effectivement le paradoxe.

01:43D'ailleurs, on voit bien l'extrême-droite.

01:45On voit bien en Italie, Giorgia Meloni,

01:47Première ministre, elle aussi vient de l'extrême-droite.

01:50Au contraire, on disait que c'était une habileté.

01:52On met en tête des partis,

01:54à la tête des partis populistes, extrémistes,

01:57des femmes parce qu'on pense qu'elles seront

01:59quand même plus accommodantes

02:01et on fait moins peur avec une femme qu'avec un homme.

02:03C'est ce qu'on disait il y a quelques années.

02:05Là, je crois que c'est une mauvaise excuse

02:08ou une mauvaise explication de Marine Le Pen.

02:10Je pense que personne n'a pensé

02:12qu'elle renoncerait à voter la censure

02:15parce qu'elle était trop faible

02:17pour supporter la pression.

02:19On pensait surtout que c'était parce

02:21qu'elle avait l'air de changer

02:23totalement de stratégie,

02:25d'oublier la dédiabolisation

02:27qu'elle mène depuis une dizaine d'années

02:29pour revenir à un parti

02:31dur,

02:33populiste,

02:39déterminé et anti-système.

02:41Donc elle avait changé de stratégie.

02:43Je vais poser la question à Sarah Knafo.

02:45Est-ce que vous pensez que Marine Le Pen

02:47peut être intéressante ?

02:49Ça va la faire rire.

02:51Je ne suis pas attaché

02:53beaucoup d'importance à cette déclaration

02:55qui est vraiment une déclaration

02:57de circonstance.

02:59C'est juste un élément

03:01de langage à un moment donné.

03:03En répondant à une question.

03:05J'ai l'impression que le RN

03:07est en train de s'autodéculpabiliser.

03:11Il n'y a pas un peu de ça ?

03:13Je pense que Marine Le Pen

03:15a beaucoup hésité.

03:17Ils ont hésité jusqu'à la dernière minute

03:19avant de prendre cette décision

03:21de censurer le gouvernement.

03:23Quand on joue la différence

03:25avec la France insoumise,

03:27quand on joue la responsabilité,

03:29ça apparaissait

03:31comme un virage,

03:33un tournant.

03:35Nous-mêmes, on s'est interrogé.

03:37Après, on est revenu sur des arguments

03:39psychologiques concernant Marine Le Pen.

03:41Ce qui lui permet de dire

03:43que c'est une attaque personnelle.

03:45On arrive à la misogynie.

03:47Ça ne tient pas la route.

03:49Oui, c'est évident.

03:51Elle était prise entre

03:53ce que vient d'exprimer Arlène

03:55et le poids psychologique

03:57de son électorat

03:59qui n'acceptait pas,

04:01qui ne pouvait pas accepter

04:03le budget,

04:05les termes de ce que proposait Barnier.

04:07Elle était obligée d'y aller.

04:09Beaucoup d'électeurs du RN

04:11ont été frappés

04:13par les propos de Jean-Philippe Tanguy.

04:15Le trublion.

04:17Jean-Philippe Tanguy

04:19qui, lui, souhaite

04:21un face-à-face, une présidentielle

04:23et un face-à-face Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.

04:25Vous avez vu, il l'a dit.

04:27Ils sont sur la ligne de Jean-Luc Mélenchon.

04:29Chacun pense que c'est la seule

04:31possibilité où l'un des deux peut être élu.

04:33Qui sera élu ?

04:35Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon ?

04:37Un second tour.

04:39Chacun pense qu'il pourrait être élu.

04:41Sinon, ils n'arriveront pas à accéder

04:43à la présidence de la République.

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