"Trouver des compromis à défaut de trouver des consensus": Dominique Faure (ministre déléguée démissionnaire des Collectivités territoriales et de la Ruralité) évoque les consultations à l'Élysée

  • il y a 2 semaines
Emmanuel Macron a convié les présidents de groupes parlementaires et les chefs de partis représentés au Parlement à une "série d'échanges" le 23 août à l'Élysée, afin de tenter de constituer un gouvernement
Transcript
00:00À l'image de ce que le Président a fait ces derniers mois, il rencontre tous les groupes politiques, il rencontre toutes les têtes de parti pour essayer d'écouter, de consulter et de comprendre quelles sont leurs attentes et comment on pourrait construire une majorité au Parlement, une majorité stable, une majorité large.
00:15Voilà le but tel que je le comprends que poursuit le Président de la République que je trouve extrêmement sain et je crois correspondre à ce qu'attendent nos concitoyens.
00:24C'est vrai qu'on a laissé la politique française avant le début de ces Jeux Olympiques dans une situation assez, on va dire, tendue, électrique.
00:31À quoi ça va ressembler, nous en tout cas, on s'attend déjà en tant que journaliste à quelque chose d'assez électrique aussi, potentiellement dans quelques jours ?
00:41L'objectif de cette consultation c'est évidemment d'éviter cette électricité dont vous parlez, ces tensions. Je pense que les Français n'en veulent plus.
00:49Les Français ont été tellement heureux pendant ces Jeux Olympiques et je crois que cette trêve politique, elle doit déboucher sur quelque chose de calme, sur quelque chose de réfléchi, sur quelque chose de consensuel.
01:01Et voilà, vous savez, j'appartiens au Parti Radical et c'est le plus vieux parti de France. On a fêté notre centenaire il y a quelques années et c'est vrai que les radicaux ont joué un rôle dans le cas du Front Populaire dans les années 1934-1935-1936.
01:15Et je crois qu'aujourd'hui, on est confrontés à devoir trouver une alliance, à devoir trouver des compromis, à défaut de trouver des consensus qui fassent que le pays sorte, après cette nomination du Premier Ministre, et ce gouvernement sorte apaisé.
01:32Et vous l'avez entendu tout de même, comme moi, évidemment, sur BFMTV, mais sur toutes les antennes, dans tous les médias, c'est vrai que le nouveau Front Populaire sera présent à cette réunion avec une certaine Lucie Cassez, qui est donc la candidate désignée par ce bloc pour rentrer à Matignon potentiellement.
01:50Mais on sait en même temps qu'Emmanuel Macron a déjà dit non dans son interview avant les Jeux Olympiques. Il a déjà, on va dire, rayé ce non en disant « ce n'est pas vraiment la solution que je préconise ». A quoi ça sert en fait d'inviter Lucie Cassez si c'est pour lui dire non potentiellement après ? Pourquoi l'inclure dans ces discussions ?
02:06Alors si c'est à moi que vous vous adressez, je ne pense pas du tout que le Président de la République ait déjà pris sa décision. Ça me paraît évident, il consulte, il va continuer de consulter d'ailleurs.
02:18Vous pensez qu'il pourrait encore potentiellement nommer Lucie Cassez à Matignon ?
02:21Je pense surtout qu'il pourrait continuer de consulter par exemple des élus locaux et je pense qu'effectivement après ces rencontres avec les chefs de groupe et puis après ces rencontres avec les chefs de parti et après d'autres consultations qu'il pourra juger utiles de conduire, il pourrait se faire que Lucie Cassez ne soit pas la bonne candidate ou soit la bonne candidate.
02:43Mais laissons au Président le soin, si vous le voulez bien, de conduire ces consultations et ensuite de décider. Vous savez qui n'a pas été en situation de décision considère qu'on ne consulte pas assez ou quand on ne suit pas les avis des uns et des autres, on n'écoute pas soi-disant ou on écoute mais finalement on n'en fait qu'à sa tête. Pas du tout.
03:01Quand on est confronté dans tous les mondes, associatifs, entreprises, politiques, à des prises de décisions, on consulte beaucoup mais évidemment derrière on prend une décision et c'est ça un patron et je pense que le Président de la République prendra sa décision après ces consultations et c'est bien je crois ce que les français attendent de lui.

Recommandée