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Les différentes forces politiques de l'Assemblée nationale, sauf LFI et le RN, ont été invitées à l'Élysée ce mardi 10 décembre. Emmanuel Macron souhaite avancer sur une "méthode" pour constituer le prochain gouvernement. Le Rassemblement national (RN) critique une "erreur absolue" et un "mépris". À la sortie de cette réunion, aucun compromis n'a pour l'instant été trouvé. 

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Transcription
00:00Ça fait cinq mois, cinq mois qu'il y a eu des élections qui ont donné un certain résultat
00:06et que cet homme-là, je nomme même pas son nom parce que c'est sa fonction le problème, c'est son pouvoir le problème.
00:13Ce président de la République nie, nie le résultat des élections et refuse d'exercer son pouvoir.
00:20Et vous allez peut-être être d'accord avec moi, monsieur Nikolic, pour dire que le président de la République, le 7 juillet,
00:27aurait pu à la limite essayer de vendre un gouvernement RN en regardant ce que vous disiez tout à l'heure, le résultat en voix.
00:35Il y avait 9 millions de voix pour le non-franc populaire, un peu plus de 9 millions de voix pour le RN.
00:40Si vous rajoutez, après on augmente les uns et les autres.
00:44Mais à ce moment-là, le RN a dit on ne veut pas Matignon car nous n'irons que si nous avons une majorité absolue.
00:52Donc exit le RN, non pas seulement du fait du chef de l'État, mais du fait du RN.
00:57La logique même, les standards démocratiques, l'éthique politique auraient dû conduire à ce moment-là le président de la République, sans barigner,
01:05à nommer quelqu'un de gauche, quelqu'un de gauche issu de cet univers politique du Front Populaire.
01:11On en est là. La France est bloquée au 7 juillet.
01:15Maintenant, nous sommes le 10 décembre, nous sommes le 7 juillet.
01:19Depuis 5 mois, c'est le 7 juillet qui est encore et encore et encore et encore.
01:24Et je vais vous dire quelque chose.
01:25Les lignes ont bougé entre temps, Raquel Garrido.
01:27Et si on parlait du présent ?
01:29Non, parce que moi je pense qu'il y a une complicité des élites françaises avec ce manque d'éthique présidentielle.
01:35Qu'il se soit trouvé à droite et chez les macronistes, des gens qui acceptent d'entrer au gouvernement alors qu'ils avaient perdu les élections,
01:42me semble profondément immoral.
01:44Je vais vous dire, ma fille de 11 ans a été élue déléguée de classe cette année.
01:49Eh bien, si la maîtresse avait dit à la classe, j'ai le pouvoir en réalité de nommer qui je veux,
01:55et je décide que c'est la personne arrivée en cinquième qui va être déléguée de classe,
01:59eh bien cet enfant de 11 ans aurait refusé.
02:02Parce que vous trouverez dans l'intelligence d'un enfant un minimum d'éthique,
02:06que nous ne trouvons pas aujourd'hui à l'Elysée, et c'est tout le problème.

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