La porte-parole du gouvernement explique que la nouvelle coalition dirigeante se fera ans les Insoumis et sans le RN, écartant une nouvelle fois la nomination de Lucie Castets

  • il y a 3 semaines
La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, a formulé sur Sud Radio le souhait de la formation d'une "coalition avec les forces républicaines, qui vont de la social-démocratie aux LR historiques". Une coalition qui exclurait de fait La France insoumise et le Rassemblement national ainsi que leurs alliés ciottistes.

"Une coalition ne se fait pas en quelques jours", a-t-elle ajouté, jugeant que les partis en question ont "besoin de ce temps (...) pour être en capacité de faire fonctionner nos institutions".

Quand à Lucie Castets, candidate du NFP à Matignon qui a multiplié les déplacements sur le terrain ces dernières semaines, "sa nomination n'est pas à l'ordre du jour selon la Porte Parole du gouvernement.

Pourtant, Lucie Castex multiplie les interviews et les déplacement. Elle a même adressé aujourd'hui un courrier aux sénateurs et aux députés pour lister ses "cinq grandes priorités" en promettant un "regain de place" au travail parlementaire quand elle sera Premier Ministre, c'est à dire, à priori jamais, à en croire Prisca Thévenot...
Transcript
00:00Sauf que quand vous parlez, par exemple, de Valérie Pécresse et Hidalgo, sous-entendu une majorité pourrait aller de l'une à l'autre en passant par votre camp,
00:07ça exclut de fait le Rassemblement National, arrivé loin devant les autres au premier tour, et ça exclut de fait aussi la France Insoumise,
00:14qui a réalisé des scores impressionnants au premier tour également.
00:17Je vais le dire de façon très claire, sur le Rassemblement National, effectivement, on s'attendait à voir, n'oublions pas, Jordan Bardella à Matignon.
00:24Ceux qui ont décidé que Jordan Bardella ne pouvait pas aller à Matignon, ce sont les Français, puisqu'ils n'ont pas eu la majorité absolue.
00:31Ce n'est pas pour autant qu'ils ont décidé que Xavier Bertrand deviendrait Premier ministre.
00:34Non, mais ce n'est pas pour autant. Mais je réponds à votre question dans l'ordre.
00:37Ensuite, vous me parlez de la France Insoumise. La France Insoumise, et je le dis en tant que parlementaire depuis 2022,
00:43ils nous ont répété en long, en large et en travers pendant deux ans que nous étions la minorité présidentielle, alors que nous avions 250 sièges à l'Assemblée Nationale.
00:51Est-ce qu'ils en ont 250 ? Est-ce qu'ils en ont 200 ? Non.
00:54Donc, je pense qu'il faut être en capacité aussi de regarder les choses telles qu'elles sont.
00:57C'est qu'aujourd'hui, il n'y a pas eu de gagnants et que nous devons pouvoir faire une coalition avec les forces républicaines,
01:03qui vont effectivement de la social-démocratie au LR canal historique.
01:07Donc, pas avec la France Insoumise, quoi qu'il arrive.
01:09Mais la France Insoumise, c'est pas simplement additionner des noms et des sièges pour faire une majorité.
01:15Et pourtant, vos candidats se sont retirés pour faire élire des députés insoumis.
01:19Nos candidats se sont retirés et certains ne sont pas présentés dès le premier tour pour ne pas que le RN arrive au pouvoir en France.
01:28Et ensuite, ce sont les Français qui ont mis en œuvre leur vote pour faire barrage au RN.
01:35Ensuite, sur la France Insoumise, vous me posez la question.
01:38Enfin, je veux bien, mais qu'est-ce qui nous rapproche aujourd'hui de la France Insoumise ?
01:42Le rapport à la laïcité ? Non.
01:44Le rapport aux forces de l'ordre ? Non.
01:46Le rapport à la justice ? Non.
01:47Le rapport au fonctionnement démocratique au sein d'un même mouvement politique ? Non plus.
01:51Mais dans ce cas-là, pourquoi vous les avez fait élire ?
01:53On ne les a pas fait élire.
01:54Pourquoi vous les avez fait réélire ?
01:56J'arrête pas.
01:57Combien de députés insoumis ont été réélus grâce au retrait des candidats de la majorité ?
02:04Nous avons été très simples. Ni RN, ni LFI.
02:07Et là, vous êtes en train de faire un raccourci qui, franchement, n'est pas terrible.
02:12C'est qu'au sein de la gauche, il n'y a pas que le LFI.
02:14Bien sûr.
02:15Il y a aussi la social-démocratie qui est encore là.
02:18C'est vrai qu'elle se cherche un peu et je suis sûre qu'elle va réussir à se trouver
02:21parce qu'il y a quand même beaucoup de choses sur lesquelles nous devons être capables de travailler ensemble.
02:24Et je pense qu'aujourd'hui, il ne faut pas réduire le débat politique
02:28entre une querelle stérile entre, d'un côté, l'extrême droite et, de l'autre, l'extrême gauche.
02:33Au milieu, il y a un bloc central qui est divers, qui a des nuances
02:37et qui a un socle commun qui sont les valeurs de la République.
02:40Et ce socle commun qui est au centre, on doit pouvoir aussi le faire exister
02:45dans le débat politique et médiatique.

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