Abdoulaye Diarra (les Écologistes): "On a un président de la République qui, cinq semaines après les élections législatives, fait toujours le choix de ne pas appeler le groupe majoritaire"
Après la "trêve politique" des Jeux olympiques, le Nouveau front populaire appelle de nouveau Emmanuel Macron à désigner Lucie Castets comme Première ministre. Celle-ci se dit "prête", même si elle considère que l'alliance des partis de gauche devra chercher des "accords" avec les autres forces politiques.
Transcript
00:00Mais surtout, moi ce que j'ai envie de dire, c'est que pendant deux semaines,
00:03on nous a expliqué que finalement la gauche était incapable de réussir à se mettre d'accord sur un nom,
00:07de réussir à proposer un gouvernement.
00:10On a un président de la République qui cinq semaines après les élections législatives,
00:14après une défaite, après que les électeurs aient décidé de placer la gauche
00:18devant les autres groupes politiques, qui fait toujours le choix de ne pas appeler le groupe majoritaire.
00:23Et c'est une tradition républicaine.
00:25Alors effectivement, on est dans un...
00:27C'est une situation inédite.
00:28C'est différent.
00:29C'est une situation inédite.
00:31Mais le fait qu'un chef de l'État refuse d'appeler le groupe majoritaire
00:35pour tout simplement désigner un gouvernement,
00:38et après effectivement, avoir s'il est en capacité d'obtenir une majorité sur la durée ou pas,
00:43au moins de respecter les institutions et le bon sens,
00:46c'est quelque chose effectivement là pour le coup aussi d'inédit.
00:49Mais en fait, il y a deux visions dans cette histoire.
00:51Il y a la vôtre qui consiste à dire en gros...
00:53Elle est très mathématique.
00:54C'est une tradition peut-être républicaine en tout cas,
00:57dans un régime parlementaire, d'appeler le groupe qui est arrivé en tête.
01:01Mais il y a une autre vision, et c'est celle du camp présidentiel,
01:03c'est de dire personne n'a eu la majorité absolue,
01:06et donc désormais personne n'a gagné,
01:08et donc maintenant il va falloir qu'on se mette tous d'accord et ça va prendre des mois.
01:11Oui, et c'est une vision un peu particulière.
01:13Elle consiste à dire on a perdu, on fait comme avant,
01:16parce qu'en fait sinon on a perdu, tout le monde a perdu.
01:18Donc la présidente de l'Assemblée nationale, on peut mettre la même,
01:21parce qu'après tout on a perdu, mais les autres ont perdu.
01:23On va même décider qui va être le Premier ministre,
01:26parce qu'on a perdu, mais après tout les autres ont perdu.
01:28Ce qu'il faut rappeler, c'est que les électeurs se sont déplacés massivement,
01:31un niveau de participation qu'on n'avait jamais vu,
01:33qui ont décidé pour le coup de voter pour une alternative à ce gouvernement,
01:38pour une alternative à cette politique,
01:40et là effectivement c'est du jamais vu,
01:42on a un président qui a perdu les élections européennes,
01:44qui perd les élections législatives, et qui dit tout le monde a perdu,
01:47donc on fait comme avant.