Avec Dominique Grimault, journaliste sportif, Armand de Rendinger, consultant international spécialiste des Jeux olympiques et auteur de « Le pari olympique de 2024, chance ou malédiction ? 24 défis à relever » aux éditions Vigot et Vincent Chaudel, fondateur d’In & Sport et de l’Observatoire du Sport business.
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##LES_GRANDS_DEBATS_DU_MATIN-2024-08-06##
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Jean-Marie Bordry.
00:05Vous êtes sur Sud Radio, deuxième semaine des Jeux Olympiques.
00:08Je le rappelle, la France est toujours troisième au classement des Nations.
00:12Troisième Nation olympique, donc, en nombre de médailles d'or derrière la Chine et les Etats-Unis,
00:17devant l'Australie et la Grande-Bretagne qui nous talonne.
00:20Question, est-ce que la France a gagné à manger son pain blanc ?
00:24A remporter le plus gros de ses médailles d'or en première semaine ?
00:27Et est-ce qu'elle risque, malheureusement, de se faire dépasser en deuxième semaine ?
00:31On en parle avec nos invités, nous sommes avec Dominique Grimaud.
00:34Bonjour à vous !
00:35Bonjour !
00:35Bienvenue sur Sud Radio, journaliste sportif.
00:38Nous sommes également avec Armand...
00:40Depuis longtemps.
00:40...de RENDIGÉ, pardon ?
00:41Depuis très longtemps.
00:42Mais oui, journaliste sportif depuis très très longtemps, c'est vrai,
00:45mais c'est pour ça qu'on est ravis de vous rencontrer, ça va.
00:46Depuis très longtemps, on est content.
00:4750 ans de carrière, c'est les plus beaux JO que vous voyez ou pas ?
00:50C'est ceux, en tout cas, qui m'attachent le plus à la télé.
00:54Oui.
00:54En fait, je ne dors plus, je regarde tout.
00:56Vous regardez tout ?
00:57Je trouve ça absolument magnifique, c'est une fête...
01:01Je dirais que c'est une fête nationale.
01:02Oui, c'est une fête nationale, en même temps, ça arrive une fois par siècle.
01:05Une fois par siècle.
01:06Effectivement, il faut quand même le rappeler,
01:08peut-être et probablement qu'on n'en verra plus nous-mêmes,
01:10et c'est pour ça qu'il faut quand même rien en perdre.
01:13On est avec un autre invité qui est avec nous,
01:15en duplex sur Sud Radio, Armand de RENDIGÉ.
01:17Bonjour !
01:18Bonjour !
01:19Bienvenue également sur Sud Radio, consultant international, spécialiste des JO,
01:24auteur de ce livre, Le Paris Olympique de 2024.
01:27Chance ou malédiction ?
01:29Vous aviez listé 24 défis à relever.
01:32C'est publié chez Vigo.
01:34Première question, rapide.
01:35D'abord, est-ce que ces 24 défis sont relevés ?
01:38Ils sont en cours d'être relevés, ça c'est certain.
01:41Et si, effectivement, on obtient les médailles,
01:45l'objectif qu'on s'est fixé, c'est des retours de 60 à 65 médailles,
01:49dont une vingtaine d'or,
01:51c'est le succès assuré au niveau du sport.
01:53On verra plus tard au niveau de l'équilibre économique
01:56et des problèmes qui se posent,
01:57parce que ça aussi fait partie des challenges,
01:59faire quelque chose d'extraordinaire et de spectaculaire,
02:01mais économiquement viable.
02:02Économiquement viable, on en parlera avec notre troisième invité
02:05qui nous rejoindra un peu plus tard,
02:06Vincent Chaudel, fondateur de l'Observatoire du Sport Business.
02:09D'abord, première question,
02:11la France troisième au classement des médailles à ce stade,
02:14est-ce qu'elle est à sa place derrière les Etats-Unis et la Chine,
02:18mais juste devant la Grande-Bretagne et l'Australie ?
02:21C'est surprenant ou pas, Dominique Grimaud ?
02:23Oui, sur le papier c'est surprenant,
02:26mais en même temps, on s'attendait à des jeux,
02:28en tout cas très réussis par nos champions.
02:32Je crois que le ton a été donné immédiatement
02:35par Antoine Dupont et ses joueurs de rugby.
02:38Cette médaille d'or du rugby A7 a tout lancé, me semble-t-il.
02:43Une espèce d'élan,
02:45et depuis, ça fonctionne.
02:49Ça fonctionne globalement.
02:50C'est aussi dans toutes les disciplines.
02:51Oui, à peu près toutes les disciplines.
02:53Qu'est-ce qui nous déçoit le plus pour l'instant,
02:54ou qu'est-ce qui déçoit le plus par rapport à ce qu'on pouvait en espérer ?
02:58Peut-être les scrims,
02:59même s'il y a eu une médaille d'or féminine ?
03:02Armand Drindiger ?
03:03Oui, il y a eu les scrims qui nous ont déçu,
03:06la gymnastique, le tennis,
03:09paradoxalement, la Viron aussi.
03:12Paradoxalement, ce sont des disciplines où ça rapporte des médailles,
03:17et ce qui est étonnant,
03:20Anthony Grimaud a raison,
03:21Antoine Dupont et le rugby ont entraîné une vague
03:24où les gens ont atteint leurs objectifs,
03:26les athlètes se sont même surpassés,
03:28qu'ils soient matures ou très jeunes,
03:30et c'est remarquable.
03:31Mais là où ça a eu quelques défauts,
03:33quelques manques,
03:34c'est dommage,
03:35c'est comme par hasard,
03:36c'est là où il y a des problèmes
03:38dans l'organisation de la fédération en question.
03:41Alors là, vous pointez, je suppose,
03:43et on va y revenir,
03:44vous pointez, je suppose,
03:46la gymnastique.
03:47Ce sont des épreuves toujours magnifiques
03:49à suivre,
03:50notamment les exploits de l'américaine Simone Biles.
03:52Mais, malgré tout,
03:53la France a perdu au moins une médaille d'or
03:55à la suite d'un conflit entre une athlète et son club d'un côté,
03:58la fédération gym de l'autre.
04:00Et bien cette athlète,
04:01elle s'est engagée pour son autre pays,
04:03qui est l'Algérie.
04:04Comment on a pu en arriver là, Dominique Grimaud ?
04:07Ça, j'avoue que je n'ai pas les compétences
04:10pour répondre à cette question.
04:11Je déplore, effectivement,
04:14mais je ne sais pas
04:17le pourquoi du comment.
04:19J'avoue mon incompétence.
04:22Ce n'est pas de chance en tout cas pour la France,
04:23c'est tant mieux pour l'Algérie.
04:25Zéro pointé à l'arrivée en gymnastique,
04:27ça s'explique comment pour vous, Armand Drandiget ?
04:30Eh bien, ça s'explique.
04:31On a les athlètes,
04:34la concurrence était sévère, c'était certain,
04:37mais je pense que les athlètes n'ont pas pu se préparer
04:40dans les meilleures conditions qui ont pu exister
04:42pour une question d'environnement et de conflit
04:44entre un club, celui d'Avoine en Touraine,
04:48et puis l'AFSA Fédération.
04:50En plus, dans le milieu de la gymnastique,
04:53traînent des histoires sur lesquelles on polémique
04:56et qui posent problème,
04:58qui est tout le problème du harcèlement
05:00dans le cadre de l'éducation et de la formation des gens.
05:02Donc, on a un double problème.
05:04D'une part, de mettre les athlètes
05:06dans les meilleures conditions possibles,
05:08et deuxièmement, éviter ces problèmes
05:12encore de temps en temps dans certaines fédérations,
05:14de gouvernance, de conflits entre les clubs
05:17et la fédération elle-même.
05:19Vous prenez le judo,
05:21le judo est toujours quasiment au rendez-vous,
05:2310 médailles, vous vous rendez compte,
05:25dont deux d'or, c'est absolument extraordinaire.
05:27Eh bien, le judo, pourquoi ça marche si bien ?
05:30C'est parce que c'est structuré
05:32depuis la base, club, territoire,
05:34enseignement, formation, fédération,
05:36même s'il y a quelques problèmes au sommet de temps en temps,
05:39c'est bien organisé et bien structuré.
05:41Ça permet aux athlètes, j'ai des rires,
05:43de compéter dans les meilleures conditions possibles.
05:45Alors, j'aimerais qu'on dise aussi un mot d'une discipline
05:47qui n'est malheureusement pas au JO,
05:49alors que la France y excelle,
05:50et Dieu sait s'il y a des clubs de karaté
05:52un peu partout en France.
05:53L'absence du karaté au JO, Dominique Grimaud ?
05:55Je pensais que vous alliez parler de pétanque.
05:57On aurait pu aussi, mais bon,
05:59il y a peut-être eu moins de concurrents dans le monde.
06:01Il y a de nombreux, nombreux licenciés
06:03qui jouent à la pétanque en France.
06:04Et surtout qui écoutent Sud Radio, ça c'est très vrai.
06:06Et qui écoutent Sud Radio.
06:08Moi je regrette l'absence de la pétanque.
06:10Ça vous avez raison.
06:11Le karaté malgré tout,
06:12on avait un champion olympique dans le passé.
06:13Oui, oui, oui.
06:14Est-ce qu'on peut rentrer toutes les disciplines ?
06:16Toute la question est là.
06:19Si un sport est populaire, pourquoi pas ?
06:22S'il est extrêmement pratiqué et très populaire,
06:24pourquoi pas, oui.
06:25Vous pensez qu'il y a plus de pratiquants
06:28du kayak cross que du karaté par exemple ?
06:31Non, je crois pas, non.
06:32Ceci dit, c'est un succès le kayak cross.
06:34Je n'ai pas les chiffres, mais je pense pas.
06:36Et pourtant le kayak cross y est et pas le karaté.
06:38C'est pour ça.
06:39Armand Drandiget ?
06:40Oui, c'est un des problèmes classiques
06:43que l'on vit dans le monde olympique.
06:45On doit avoir un nombre de disciplines limités
06:47entre 26 et 33 avec les Jeux d'hiver.
06:49Il y a toujours un conflit.
06:51Non, le choix de nouvelles disciplines
06:55comme le karaté ou la pétanque
06:57repose en général sur la règle
06:59qu'il y a suffisamment,
07:01j'allais dire des dizaines de millions
07:03dans un multiple de pays de plus de 50.
07:06Et là, il est clair qu'aujourd'hui,
07:08le karaté, il y est.
07:10Mais là, on a déjà pas mal d'arts martiaux,
07:13si je peux dire.
07:14Donc, il y a des choix politiques qui sont faits.
07:16Et la pétanque, je rejoins Dominique Grimaud,
07:18la pétanque, elle n'est pas uniquement pratiquée dans le Sud.
07:20C'est clair.
07:21Au nord de Lyon, je peux vous dire,
07:23ça se joue aussi à Strasbourg, dans mon Alsace natale.
07:25Exactement.
07:26Attention, ce n'est pas toujours la même boule.
07:28Dans le monde entier.
07:29Donc, la pétanque, le mérite.
07:30Attention, ce n'est pas toujours la même boule.
07:32Il y a la boule lyonnaise, il y a la pétanque.
07:34Ça ferait deux médailles d'or pour la France.
07:36Ce serait bien, après tout.
07:37On peut comme ça y travailler.
07:39Chers amis, restez avec nous.
07:40On va faire le point maintenant sur nos chances de médailles
07:42très concrètes pour cette deuxième semaine.
07:44Je voudrais qu'on fasse un petit panorama avec vous.
07:46Jules Boscherini, deuxième semaine.
07:48Alors que la France est déjà montée 48 fois sur le podium,
07:50ça devrait continuer.
07:52En tout cas, c'est ce qu'on espère.
07:54Et puis, on leur promettait une semaine de l'enfer.
07:56Et c'est finalement beaucoup de chances de médailles pour les Bleus.
07:58Il peut y en avoir dès ce matin,
08:00en escalade avec Oriane Berton en demi-finale du bloc
08:02et difficulté aujourd'hui à 10h.
08:04Sans oublier Bassama Ouem lors des qualifications de la vitesse.
08:08Direction Versailles à 10h également pour la finale du saut d'obstacles individuels.
08:12Julien Epayar et Simon Deleste tenteront de faire briller l'équitation française.
08:16On a également à la mi-journée des chances de médailles.
08:20Il y a cyclisme sur piste, l'épreuve de vitesse par équipe.
08:23Florian Grenbeau, Sébastien Vigier et Ryan Ellal
08:26entrent en lice à 18h59 pour le premier tour.
08:28Si qualification il y a, la médaille se jouera moins d'une heure plus tard à 19h55.
08:33On n'oublie pas la française Alice Finaud sur le 3000m steeple à partir de 21h14.
08:37Elle est championne d'Europe en titre.
08:39Et elle a contrôlé ses séries, alors elle a toutes ses chances de médailles.
08:42Et puis, un mot des sports collectifs, notamment devant le footeux Dominique Grimaud.
08:45Pas que footeux, mais footeux quand même.
08:47On terminera avec le foot, mais il y a le handball féminin.
08:49Quatre qualifications pour les demi-finales.
08:51Le handball chez les hommes aussi.
08:52Le basket, hommes et femmes confondus.
08:54Ça risque quand même de se compliquer pour les hommes.
08:56La finale aujourd'hui face au Canada à 18h.
08:58Le volleyball, nous sommes champions olympiques.
09:00Champion olympique en titre.
09:02Ça a d'ailleurs été chaud hier.
09:03Victoire en 5-7 contre l'Allemagne.
09:05Mais aussi depuis hier soir en football avec la qualification en finale pour les hommes de Thierry Henry.
09:09La France sera opposée à l'Espagne vendredi à 18h au Parc des Princes.
09:13Et en fait, finalement, on aurait pu continuer à faire une liste,
09:15mais il y en a tellement des chances de médailles que cette semaine,
09:18elle risque d'être encore aussi belle que la dernière.
09:20Eh bien, pourvu en tout cas que ça nous réussisse.
09:22On en parle avec vous au 0826 300 300 et avec tous nos invités dans un instant.
09:26A tout de suite sur Sud Radio.
09:38La France peut-elle briller autant en deuxième semaine des JO ?
09:40On en parle avec nos invités Dominique Grimaud, Armand de Rendigé.
09:43On est rejoint par Vincent Chaudel, notre chroniqueur observatoire,
09:48fondateur de l'observatoire du sport business.
09:50Bonjour à vous, mon cher Vincent.
09:52Bonjour à tous.
09:53Et on sera bientôt rejoint par un de nos auditeurs au 0826 300 300.
09:57Première question pour vous, Vincent Chaudel.
09:59D'abord, la France, troisième nation des JO à ce stade.
10:02Est-ce qu'elle est à sa place ?
10:04Vous qui connaissez bien les rapports de force des différentes nations sportives.
10:09Alors, elle est probablement dans le top 5.
10:13Ça devrait être sa place durablement.
10:15Elle ne l'a pas été à Tokyo, malheureusement.
10:18Elle est là parce qu'il y a un effet de jeu à domicile.
10:21Bien évidemment, il y a le soutien du public.
10:24C'est très important.
10:25Il faut garder aussi à l'esprit que la délégation russe,
10:28qui est toujours très puissante en nombre d'athlètes et en nombre de médailles,
10:33n'est pas présente.
10:34Et donc, ça aide aussi.
10:36Et puis, on pouvait avoir des craintes, ce que j'évoquais,
10:41sur la tendance qui était baissière après Rio.
10:45Enfin, Rio puis Tokyo.
10:47Rio était un point à pique.
10:50Ça, ça pouvait être inquiétant.
10:52Eh bien, le dispositif qui a permis finalement aux 571 membres de la délégation française
10:58de ne pas avoir pas ou peu de problèmes économiques
11:01a été très important pour préparer ces Jeux.
11:03Et c'est peut-être ça qui va expliquer l'avenir de nos champions.
11:09Il faut qu'on maintienne cela,
11:11parce que pour être performant aujourd'hui,
11:14ça se prépare sur 4, 5 ans, peut-être même plus.
11:17Et si on peut éviter à nos représentants d'avoir des soucis économiques au quotidien,
11:24évidemment, ils seront plus performants au moment aujourd'hui.
11:27Évidemment, ça, ce serait une bonne chose,
11:29sans compter d'ailleurs les problèmes d'organisation qu'il y a parfois dans certaines fédérations.
11:33Il y a quelques instants, on parlait du programme de la semaine.
11:37Quelles sont les principales chances de médailles pour vous, pour la France, Armand Drandiget ?
11:42Pour moi, effectivement, l'agenda olympique de la première semaine était très intéressant.
11:47Le deuxième, a priori, semble moins intéressant,
11:50mais compte tenu de la dynamique qui existe aujourd'hui,
11:53nous aurons des médailles.
11:55Ce qui est possible, ayant le maximum de médailles d'or pour atteindre la vingtaine,
12:00il faut rester dans le top 5 ou même dans le top 3.
12:03Il faut au moins une minimum vingtaine de médailles d'or.
12:05Maintenant, là où on a le plus de chance,
12:07c'est effectivement dans les sports collectifs pour moi, c'est très clair.
12:11On peut en avoir aussi au niveau du cyclisme sur piste,
12:15mais il y a des disciplines où on va cruellement manquer.
12:20J'espère qu'on aura au moins une ou deux médailles en athlétisme,
12:23mais c'est vrai, ce sont les sports collectifs et le cyclisme sur piste pour moi.
12:27Plus d'autres quelques médailles éparpres,
12:31on peut en avoir une en taekwondo par exemple, ça c'est intéressant.
12:34En lutte, ça va être compliqué, mais on peut en avoir en voile.
12:40Il y aura une sorte d'éparpillement de médailles qui fera, à mon avis,
12:45qui était l'objectif, je me suis fixé pour nos athlètes si je peux dire,
12:49c'est d'avoir plus de 60 médailles et au minimum entre 19 et 21 en or.
12:54Ça nous permet de nous assurer éventuellement d'être la première nation européenne.
12:59C'est ça qui est important.
13:00Vincent Chavel a raison d'insister.
13:02L'Australie c'est compliqué, la Chine, le Japon c'est compliqué,
13:07la Chine et les Etats-Unis sont loin devant,
13:09mais si on pouvait battre nos amis anglais et qu'on se compare sans arrêt avec eux,
13:13pourquoi pas ?
13:14Ça serait une excellente revanche par rapport à 2012.
13:16Surtout que, pardon, terminer juste derrière l'Angleterre pour des Jeux Olympiques à Paris,
13:20ce serait quand même vexant Dominique Grimaud.
13:22Oui, la Grande-Bretagne, plus que l'Angleterre.
13:24Oui, pardonnez-moi, vous avez raison.
13:25Il y a nos amis écossais aussi dedans.
13:27C'est la Grande-Bretagne, oui, mais je rejoins notre ami,
13:30si la France terminait première nation européenne,
13:33oui, ce serait un vrai beau succès.
13:36Ce succès qu'on attend tous.
13:38Je voudrais qu'on parle aussi de ces deux sports collectifs,
13:41puisque c'est encore au programme cette semaine,
13:43dans lesquels on a l'impression que nos sélections déçoivent.
13:46Alors, elles sont toujours en lice, elles peuvent encore gagner des médailles.
13:48D'abord, bon, il y a le handball.
13:50La France est la plus grande nation du monde de handball depuis 20 ans.
13:53Depuis 90, 92, les Jeux de Barcelone, Constantinique.
13:56Exactement, depuis 30 ans quasiment,
13:58on a l'impression que l'équipe de France décline un peu en qualité de jeu.
14:02Est-ce qu'elle peut encore être championne olympique ?
14:04Je crois, parce qu'on a...
14:06C'est une équipe, effectivement, qui décline un peu,
14:08mais parce que c'est une équipe qui a raflé tous les succès,
14:11à l'image de Nico Karabatic, qui a 40 ans.
14:15C'est l'équipe de sport collectif qui a le plus dominé son sport,
14:19de tous les sports.
14:21Bien évidemment.
14:22Et d'être trop gavé, entre guillemets,
14:24c'est la question qu'on peut se poser,
14:26mais j'ai vu la réaction lors des deux derniers matchs,
14:29contre la Hongrie, contre l'Argentine.
14:31On sait que ces joueurs ont une ambition toujours très grande,
14:37et qu'ils ont une appréhension de la grande compétition
14:43qui est différente des autres.
14:45Donc moi je crois encore,
14:47une possibilité de médaille en tout cas pour Léon Balleur,
14:50je crois beaucoup à cette équipe de volleyball.
14:53Comme tous, nous avons hier regardé le match France-Allemagne en 5-7,
14:59c'était un spectacle absolument extraordinaire.
15:01Tu es mené 2-0, et on finit par gagner.
15:04Mais à la fin, c'est les Français qui gagnent.
15:07Oui, c'était absolument...
15:09Donc le volley, j'y crois beaucoup.
15:10Le foot, pourquoi pas ?
15:12Avec le classique France-Espagne, là on revient à 40 ans.
15:15On a encore une revanche à prendre en foot.
15:17Est-ce qu'on est favoris contre les Espagnols ?
15:19Non.
15:20Très clairement, le match a beau se tenir au Parc des Princes,
15:23les Espagnols dominent aujourd'hui le football mondial,
15:26dans toutes les catégories.
15:27Les Espagnols seront favoris, mais il y a une chance quand même.
15:31Il y a une chose, vous le disiez, il y a 40 ans,
15:33il y a eu une finale au Parc des Princes,
15:35entre la France et l'Espagne.
15:37Le fameux couffrant de Platini.
15:40Avec la boulette d'Arconada.
15:41Exactement, le gardien espagnol.
15:43Vous connaissez bien vos classiques.
15:44Exactement, vous savez, on a un animateur qui est en vacances sur Sud Radio
15:46qui nous raconte cette épopée à peu près jour et nuit.
15:49Donc à force, si on ne le sait pas, il s'appelle Philippe David,
15:51on l'embrasse très fort.
15:52On finit forcément par le savoir.
15:55Les principales chances de médailles, Vincent Chaudel,
15:57pour vous, c'est quoi cette semaine ?
16:00Évidemment, les sports collectifs.
16:03On l'a évoqué, le sentiment d'avoir certaines équipes qui déclinent.
16:07Il faut garder toujours à l'esprit qu'il y a un sujet de génération.
16:10Et ce n'est pas facile d'avoir une génération qui a tout gagné,
16:13de laisser du temps et de la place à la jeune génération
16:16pour le renouvellement mécanique.
16:19On a pu le voir avec les grandes équipes d'Allemagne dans le football aussi
16:22ou dans d'autres sports.
16:24Les sports collectifs devraient nous permettre d'atteindre l'objectif d'Armand,
16:29qui est d'aller chercher les 60 médailles.
16:32À Tokyo, on avait fait quasiment à 100 fautes dans tous les sports collectifs.
16:36Ce sera probablement difficile de faire aussi bien, du moins en termes de métaux.
16:42Mais on doit pouvoir aller chercher quand même la dizaine de médailles
16:46qu'il nous faudrait maintenant, peut-être un peu plus,
16:49pour passer la barre des 60.
16:51Je rajouterais, sauf erreur de ma part, que les Anglais, les Britanniques,
16:55avaient fait 65 à Londres.
16:57Donc si on peut rajouter un petit objectif à celui d'Armand,
17:00c'est de faire au moins 66.
17:02Exactement, ce serait quand même la cerise, la cherry sur The Cake en tout cas.
17:06Juste une remarque, quelle est la nation au monde
17:11qui peut se situer au-dessus des Français en sport collectif ?
17:15On parle de basket, on parle de handball, on parle de volleyball,
17:18on parle de rugby à 7 et on parle de football.
17:21On est dominant quasiment partout.
17:23À une époque, ça a été l'Espagne quand même, avec beaucoup de sports collectifs.
17:26C'est quand même un résultat extraordinaire.
17:28Un sport collectif dont on n'a pas parlé,
17:30et il faut dire quand même que les supporters sont très déçus
17:33par les prestations de l'équipe, même si elle est toujours en lice,
17:35c'est le basket.
17:37Alors qu'on a un prodige français, Victor Wembenyama,
17:39on commence à avoir d'ailleurs des dissensions entre certains joueurs
17:43et le sélectionneur.
17:44Qu'est-ce qui tourne pas rond en basket, Armand Drandiget ?
17:49C'est toujours le même problème.
17:51Dès qu'on a un athlète hors norme dans une équipe,
17:55s'il ne s'intègre pas ou si ses partenaires ne font pas en sorte
17:59qu'il s'intègre, il y a un problème.
18:01Ça c'est le premier point.
18:03Le deuxième point, c'est que le problème qui se pose
18:05pour des athlètes hors norme,
18:07ils doivent se protéger de toutes les façons
18:09vis-à-vis de leur club auquel ils appartiennent.
18:13Et à partir de là, ont-ils autant de liberté
18:16pour apporter, j'allais dire, tout leur savoir-faire ?
18:20C'est le problème.
18:21Et ça, c'est une gestion d'hommes
18:23qui doit être à la hauteur pour l'entraîneur lui-même,
18:27pour la fédération elle-même.
18:29C'est toujours le même problème.
18:31Ces athlètes, il faut les mettre dans les meilleures conditions possibles
18:34pour qu'ils puissent réussir.
18:35Je vous donne ces exemples.
18:36Là, je parle sur le contrôle de Dominique Grimaud et de Vincent Chaudel.
18:39Parlons de nos amis, entre guillemets, britanniques.
18:42En 1992, à Barcelone, ils n'avaient obtenu que trois médailles.
18:47Ils avaient pour objectif d'organiser les Jeux Olympiques,
18:50à un moment ou à un autre, 2004, 2008, 2012.
18:53Ils ont obtenu 2012.
18:55Dès 1992, ils ont investi massivement
18:58dans la haute performance,
19:00à la fois pour que les athlètes soient dans les meilleurs niveaux,
19:02deuxièmement au niveau de leur statut,
19:04en quelque sorte professionnel,
19:05pour qu'ils soient protégés sous le plan économique,
19:08et troisièmement, on a mis autour d'eux
19:10tout ce qu'il fallait du point de vue sécuritaire,
19:12sanitaire, sociologique, psychologique,
19:16pour qu'ils réussissent.
19:17Ils sont passés de trois médailles à 65 médailles,
19:20ou 63 médailles à Londres 2012.
19:2220 ans d'investissement.
19:24Nous, nous avons investi depuis 3-4 ans.
19:28Chapeau, la cellule de M. Onesta.
19:31Fantastique.
19:32Mais il faut que ce soit pas rien,
19:34il ne faut pas que ce soit un coup d'épée dans l'eau.
19:35Alors, si on a réussi à avoir autant de médailles à ce jour,
19:39après un investissement de 3-4 ans,
19:41eh bien, continuons de telle sorte,
19:43et là, on se continuerait à être la première nation européenne.
19:45Et ce serait une bonne chose en tout cas.
19:47Je réponds à la question de Dominique Grimaud,
19:48qui est très claire, si c'est quelqu'un.
19:50Est-ce que nous sommes le premier pays au monde à produire du sport collectif,
19:53où retirer le baseball et le cricket,
19:55malheureusement qu'ils jouent peu en France,
19:57nous sommes véritablement les numéros 1.
19:59Chapeau.
20:00Et le hockey sur gazon, quand même.
20:02Le hockey sur gazon, bien sûr.
20:03Après, on va être honnête,
20:04s'il n'y a pas la pétanque aux Jeux Olympiques,
20:07c'est la seule raison qu'il y ait le cricket un jour.
20:08Heureusement, quand même.
20:09Et le taekwondo, le taekwondo.
20:11Exactement.
20:120-800-26-300.
20:14J'aimerais qu'on donne la parole à Hakim,
20:15qui nous écoute sur Sud Radio.
20:16Vous êtes d'où, déjà, Hakim ?
20:18De Villeneuve-sur-Lot, dans le Lot-et-Garonne.
20:20Bienvenue, mon cher Hakim.
20:21Bonjour, d'abord.
20:22Je ne vous ai même pas dit bonjour.
20:23Vous êtes optimiste, vous surfez sur la vague des supporters.
20:27Bien sûr que je suis optimiste.
20:29Bien sûr, bien sûr.
20:30Avec une première semaine très, très riche.
20:33Ce qu'on a vécu, c'est quand même incroyable.
20:36La victoire de Teddy Riner, Léon Marchand en natation,
20:40qui bat les Australiens et les Américains.
20:42Franchement, il faut le faire.
20:43Bon, pour moi, déjà, le bilan est très, très bon.
20:47Je pense qu'on va gagner des médailles.
20:49Les sportifs sont à la maison.
20:50Je pense qu'ils sont portés comme ça par les supporters,
20:53par leur pays.
20:54Ils représentent leur pays.
20:55Et c'est une très, très grande fierté.
20:57On peut être très, très fier d'eux.
20:59Il faut leur dire qu'ils ont été très, très dignes.
21:02Et je pense que ça va continuer.
21:04Moi, je ne m'inquiète pas.
21:05Je suis sûr et certain qu'il va y avoir des médailles.
21:07Or ou pas, je ne sais pas.
21:09Après ça, c'est la contingence des finales, des compétitions.
21:13On ne peut pas le garantir.
21:15Mais en tous les cas, bravo à eux.
21:17Ils nous ont donné beaucoup de bonheur.
21:19Et je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup d'enfants,
21:21d'adolescents aujourd'hui, maintenant,
21:23chez qui des vocations sont en train de naître.
21:26Et on peut les remercier pour ça.
21:28Et on peut aussi remercier,
21:29je voudrais aussi dire une petite chose,
21:31l'organisation qui a été beaucoup critiquée.
21:34Parce que tout ce qu'on a entendu avant les JO,
21:37c'est incroyable.
21:39Mais on est en France.
21:40On est en France.
21:41Et c'est en train de très, très bien se dérouler.
21:44Moi, je sais bien qu'il y a des choses qui ne vont pas.
21:47Il y a toujours des choses qui ne vont pas.
21:49On peut toujours critiquer.
21:50On a le droit de critiquer.
21:51Mais globalement, dans l'ensemble,
21:53c'est en train de très, très bien se passer.
21:56C'est drôle parce que c'est un petit peu
21:57une petite parenthèse enchantée.
21:58On a l'impression d'être dans le banquet gaulois d'Astérix.
22:00Qui précède ou qui suit la bagarre du village.
22:03Ça va reprendre juste après les JO.
22:05Et c'est vrai qu'il faut en profiter.
22:07Il faut en profiter.
22:08Il faut en profiter.
22:09Il ne faut pas bouder son bonheur.
22:10Les gens sont contents.
22:12J'ai vu une petite histoire.
22:14Moi, ça m'a fait rire.
22:15J'ai vu qu'il y avait certains sportifs
22:18qui n'étaient pas très contents
22:20des plateaux repas au Village Olympique.
22:22Mais est-ce qu'ils ont fait ça
22:24quand ils étaient en Chine ou en Russie
22:26ou dans certains autres pays ?
22:27Est-ce qu'ils ont osé critiquer ?
22:29On peut toujours critiquer.
22:31Mais bravo à l'organisation.
22:33Bravo à nos sportifs.
22:35Franchement, on est très fiers d'eux
22:37et on leur souhaite de tout le cœur de réussir.
22:39On espère qu'il y a des athlètes
22:41qui vous auront entendu ce matin sur ce radio
22:43et à qui ça donnera du courage
22:45pour leurs épreuves.
22:47Peut-être le mot de la fin pour Dominique Grimaud.
22:49L'image que vous retenez de la première semaine
22:51est celle que vous attendez le plus de la seconde.
22:53L'image de la première semaine
22:55en termes d'ambiance générale,
22:57c'est l'Indien qui reprend Piaf.
22:59L'image sport,
23:01c'est le 200 papillons
23:03gagné par Léon Marchand.
23:05C'est 50 derniers mètres.
23:07Quand il repasse
23:09devant l'Hongrois,
23:11c'était exceptionnel.
23:13Chers amis, les Jeux sont loin d'être terminés.
23:15Allez les Bleus,
23:17quelle que soit leur couleur,
23:19quel que soit leur sport,
23:21quelle que soit leur discipline, leur classement
23:23ou les espérances de médaille.
23:25Sur Sud Radio, Dominique Grimaud
23:27qu'on ne présente plus, un membre indigé.
23:29Je rappelle votre livre, le Paris Olympique de 2024.
23:31Chance ou Malédiction,
23:3324 défis à relever, publié chez Vigo.
23:35Merci à vous également, Vincent Chaudel,
23:37fondateur de l'Observatoire du Sport Business.
23:39On vous retrouve dans votre chronique du Grand Matin Week-end.
23:41Ce week-end donc avec
23:43Laurence Garcia.
23:45Restez avec nous sur Sud Radio, on va se retrouver dans quelques instants.
23:47A suivre, autre ambiance
23:49évidemment, une histoire
23:51qui fait froid dans le dos. On va vous raconter
23:53le parcours de ce tueur à gages
23:55marseillais, tueur en série,
23:57le plus précoce de l'histoire criminelle de France.
23:59C'est avec Julie Rigoulet, du Nouveau Détective.
24:01A tout de suite.