Avec Didier Arino, directeur général de Protourisme.
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00:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Stéphanie Demuru.
00:06 Mettez-vous d'accord, je suis ravie de vous retrouver, 12h07 en direct sur Sud Radio, on poursuit l'émission.
00:13 Et surtout, chers auditeurs, n'hésitez pas, vous le savez, vous êtes absolument chez vous sur notre antenne, 0 826 300 300.
00:23 Merci Maxime qui me rappelle effectivement le bon numéro.
00:27 On va tout de suite parler des Jeux Olympiques, vous l'avez suivi certainement cette magnifique cérémonie hier à Marseille.
00:34 On a allumé la flamme, ça y est, c'est parti ou presque pour les JO.
00:39 Alors est-ce qu'ils vont rendre la France plus attractive ?
00:42 On en parle tout de suite avec vous Didier Harinaud, directeur général de Pro Tourisme.
00:46 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:48 Bonjour, et bonjour aux auditeurs de Sud Radio.
00:51 Comment vous l'avez trouvé cette cérémonie d'hier ?
00:55 On a eu la cérémonie un peu cliché pour certains, en tout cas c'était des critiques de certains pour l'ouverture de la Coupe du Monde de rugby.
01:01 Là c'était peut-être tout un autre parti pris.
01:05 Vous avez trouvé ça comment Didier Harinaud, en tant que professionnel du tourisme ?
01:08 Vous vous êtes dit "on fait la fierté de la France et c'est réussi".
01:12 Ecoutez, oui, d'abord ça met à l'honneur Marseille qui est une superbe ville, une superbe destination,
01:19 qui est souvent d'ailleurs stigmatisée pour ses problèmes à Marseille Nord,
01:24 mais la réalité c'est que c'est véritablement une superbe destination.
01:30 Ça ancre aussi le caractère méditerranéen en partie de notre pays.
01:36 Donc je trouve que c'est une belle manifestation.
01:39 Espérons que la suite se déroule de la même façon,
01:42 car nous avons besoin d'une belle image de notre pays
01:47 dans la joie, dans le partage, dans l'esprit de l'olympisme en quelque sorte.
01:52 On parlait tout à l'heure Didier Harinaud avec nos chroniqueurs
01:56 de choix politiques, de cet aspect forcément politique qu'il y a autour des Jeux Olympiques,
02:01 mais enfin on ne peut pas y couper, n'est-ce pas ?
02:04 L'enjeu est tel que de toute manière toute décision autour d'une cérémonie,
02:09 autour de la communication qui entoure les Jeux est forcément politique.
02:13 On voit bien que les grandes manifestations sportives mondiales
02:18 sont utilisées par les politiques, par les grands pays.
02:22 Si le Qatar a voulu la Coupe du monde de football, c'est pour améliorer son image.
02:28 On voit qu'aujourd'hui toutes les manifestations sont utilisées de façon politique.
02:34 La question et le fond du sujet c'est est-ce que ça valorise notre nation, nos territoires ?
02:40 Est-ce que ça permet de générer de la croissance économique, de la joie et du partage ?
02:45 C'est ça le grand défi.
02:47 Donc il faut aussi qu'on prouve notre capacité à bien organiser ces Jeux
02:52 comme on avait bien organisé la Coupe du monde de football en 1998
02:56 qui a été aussi un beau booster du tourisme hexagonal et de l'attractivité de la France.
03:01 Vous en tant que professionnel du tourisme, c'est quelque chose que vous redoutez,
03:05 vous êtes inquiet, vous dites il faut qu'on les réussisse ces Jeux.
03:08 Vous êtes plutôt optimiste sur la tournure que prend les choses ?
03:12 Je suis plutôt optimiste à une seule condition, c'est qu'une nouvelle fois on ne se tire pas une balle dans le pied.
03:17 Le premier ennemi de la France c'est nous-mêmes.
03:20 Si on n'a pas de blocage de certains corporatismes, si on n'a pas de problèmes sociaux,
03:28 si bien sûr on arrive à gérer le risque de sécurité pour ces JO,
03:33 ça sera une très bonne chose pour notre pays.
03:37 Vous savez, Paris n'a pas attendu les JO d'un point de vue touristique
03:40 pour être la première destination, la première ville au monde à attirer les clientèles étrangères.
03:46 Donc on n'est pas dans le même cas de figure que Barcelone
03:50 qui a fait des Jeux un élément de découverte et d'attractivité de Barcelone.
03:54 Donc j'ai envie de dire, on est obligé de réussir ces Jeux.
03:58 C'est intéressant ce que vous nous dites parce qu'il y a certaines villes
04:02 pour qui ça a été vraiment un booster d'attractivité,
04:05 d'autres peut-être au contraire comme par exemple les JO de Rio.
04:09 On avait peut-être focalisé davantage sur des problèmes de sécurité,
04:13 ça peut être à double tranchant justement.
04:16 Pour Rio il y a eu des reportages semaine après semaine
04:22 qui montraient la corruption, les retards, l'insécurité.
04:25 Donc ça a été assez catastrophique en termes d'image.
04:29 D'ailleurs on sait que l'année des JO,
04:31 on a une fréquentation qui est plutôt inférieure sur l'ensemble de l'année.
04:34 Bien sûr on aura un pic de fréquentation les trois semaines de la compétition,
04:38 mais depuis le début de l'année à Paris,
04:40 on a des chiffres qui sont en baisse en termes de fréquentation.
04:43 On voit qu'un tiers des chambres d'hôtels ne sont pas réservées pendant ces JO.
04:48 Et aussi parce qu'il y a plus d'offres sur le marché,
04:50 notamment d'offres de particuliers via les plateformes en ligne.
04:54 Donc ce n'est pas les retombées économiques pour notre pays,
04:57 elles ne seront pas considérables liées aux JO.
05:00 C'est une déception parce qu'on va s'arrêter quelques instants.
05:03 Justement vous dites aujourd'hui que les réservations n'y sont pas complètement.
05:07 Ça devrait l'être à deux mois, à 78 jours des jeux.
05:12 Vous vous attendiez à davantage de réservations ?
05:16 Moi non, mais en tout cas ce qu'il y a de sûr,
05:18 c'est que les instances gouvernementales ont raconté des craques,
05:22 des carabistouilles comme diraient certains aux acteurs du tourisme.
05:26 On savait très bien, on a l'expérience de Londres,
05:28 et on sait très bien que pendant ces JO,
05:30 il y a un phénomène d'éviction.
05:32 La clientèle qui vient habituellement ne viendra pas du fait de prix trop élevés
05:36 ou tout simplement parce qu'ils ne se sentent pas concernés par les JO.
05:39 Et donc il y a une défiance vis-à-vis de la France d'un certain nombre de clientèles.
05:43 Alors bien sûr on aura 2 millions de clientèles étrangères qui viendront,
05:46 mais on est très loin des 16 millions annoncés.
05:48 Les 16 millions c'est quoi ? C'est avant tout des Franciniens,
05:50 et là ce n'est pas des touristes, c'est des habitants de proximité.
05:53 Donc on sait qu'on aura 2 millions d'étrangers.
05:55 C'est bien, mais Paris a autant d'étrangers l'été, les autres années.
05:59 Donc on ne peut pas dire que ce soit les JO qui génèrent une attractivité.
06:04 L'attractivité elle se fera dans les mois et dans les années qui viennent,
06:07 pour peu que les choses se passent bien et qu'on donne une belle image de notre pays.
06:11 Ça peut être une formidable campagne de communication positive de la destination France.
06:17 Ça peut être aussi l'inverse, le pendant,
06:20 c'est que si les choses ne se passent pas bien,
06:22 là on aura en quelque sorte perdu beaucoup.
06:24 Mais vous savez, les retombées économiques des JO,
06:26 elles se font surtout par les investissements qui sont faits au travers des infrastructures.
06:30 Et ces infrastructures resteront.
06:32 Et ça, ça a plutôt été bien pensé.
06:34 On a tendance un peu à s'autoflageler en France.
06:37 Là on fait des JO avec un coût raisonnable,
06:39 et par rapport à d'autres nations...
06:41 Vous trouvez que c'est un coût raisonnable ?
06:43 On a beaucoup parlé par exemple du centre nautique en Seine-Saint-Denis,
06:48 en face du Parc du Stade de France, 174 millions me semble-t-il.
06:54 C'est un sacré surcoût par rapport à ce qui était prévu à l'origine.
06:58 Alors ici ou là, bien sûr, on trouvera des équipements
07:02 qu'on peut juger surévalués par rapport à...
07:07 Bien sûr, on pourra toujours trouver, mais dans tout grand projet comme ça.
07:11 Mais en attendant, il y a aussi toutes les infrastructures qui ont été créées,
07:14 qui vont rester au service des Franciliens, au service de la nation.
07:17 Et donc ça, c'est plutôt une bonne chose.
07:19 80% des investissements ont été faits par les privés.
07:21 Et donc véritablement, c'est une bonne chose.
07:26 Ça a été plutôt bien pensé de ce point de vue.
07:28 Après, bien évidemment, quand on fait des Jeux Olympiques,
07:32 il y a un certain nombre de pratiques sportives
07:34 qui nécessitent des investissements importants pour accueillir les JO,
07:38 et pour lesquels l'utilisation sera relativement limitée.
07:41 Mais ça a été très bien pensé de ce point de vue-là.
07:44 On ne peut pas le reprocher aux organisateurs et à la France
07:47 qui a amené une très bonne candidature.
07:49 Et sans surcoût, rapidement, parce que c'est ma dernière question,
07:52 ça a filé sans surcoût pour le contribuable, officiellement ?
07:56 Est-ce qu'on peut vraiment...
07:58 Vous savez, d'abord, il y a sans surcoût pour le contribuable,
08:01 et surtout, au travers des investissements,
08:03 ce sont des dizaines et des dizaines de milliers d'emplois qui ont été créés.
08:07 Et justement, le tourisme, comme les grands événements,
08:10 l'intérêt, c'est que ça rapporte au pays.
08:13 Pour le tourisme, l'intérêt de l'activité touristique,
08:17 c'est de pouvoir vivre au pays,
08:18 c'est de pouvoir participer de l'aménagement du territoire,
08:21 d'amener des services dans nos provinces.
08:23 Sans le complément de l'activité touristique,
08:25 il y aurait bon nombre de bouchées, de boulangeries, de pharmacies
08:28 qui auraient fermé dans des zones qui sont déjà, aujourd'hui,
08:31 des zones en voie de désertification.
08:33 Donc, le secteur du tourisme ou des grands événements
08:35 est fondamental pour notre pays.
08:37 L'important, c'est l'investissement par rapport au retour.
08:40 C'est ça qui doit prévaloir.
08:42 C'est la création d'emplois, c'est la création de richesses.
08:44 On n'organise pas cela uniquement pour se faire plaisir.
08:47 Très bien. Merci beaucoup, Didier Arino,
08:49 directeur général de Pro Tourisme.
08:50 Merci d'avoir été avec nous en direct sur Sud Radio.
08:52 On se retrouve dans quelques instants.
08:54 On va évoquer un tout autre sujet, la situation au Moyen-Orient.
08:57 Est-ce que l'accord entre Hamas et Israël est toujours possible ?
09:03 On en parlera avec notre spécialiste dans quelques instants.
09:07 Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai, parlons vrai, parlons vrai, parlons vrai.