Émeutes au Royaume-Uni: "Je ne reconnais pas mon pays", déplore Andrew Simpkin (président de la Royal Society of St-George)
Des manifestations violentes d'extrême droite agitent depuis plusieurs jours le Royaume-Uni. Ce dimanche 4 août, des émeutiers ont attaqué un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile à Rotherham, dans le nord-est de l'Angleterre.
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00:00Moi je suis profondément choqué. Je ne reconnais pas mon pays, d'autant plus que j'ai moi-même vécu un Southport qui est à l'origine de ce drame.
00:10Peut-être que ce sont des années de frustration avec les Tories qui attissaient la flamme de la haine entre classe sociale et entre races.
00:22Avec juste un début de fake news comme dirait Donald Trump, nous arrivons à ces émotions absolument épouvantables. Je ne reconnais pas mon pays.
00:31Il y avait des tensions particulières ces derniers mois, ces dernières semaines ?
00:36Oui, bien évidemment. Je pense que le succès de Nigel Farage qui fait la promotion d'une telle pensée xénophobe, ça ne peut que contribuer à cette haine.
00:50Il a fallu très peu de choses pour ces émotions-là. C'est absolument terrible.
00:5613% des voix lors des dernières législatives pour le parti d'extrême droite. Andrew Simkin, est-ce qu'on a traditionnellement l'habitude de dire que le Royaume-Uni,
01:07et particulièrement Londres, c'est cosmopolite, on peut le vivre ensemble, c'est absolument acquis, les musulmans sont bien intégrés, c'est terminé tout ça au Royaume-Uni ?
01:19Non, absolument pas. J'insiste. Je pense que les 14 ans du règne d'un certain conservatisme qui accentuait les différences plutôt que recherchait ce qui nous réunit,
01:35je pense que ça n'a fait qu'aggraver la situation. Nous arrivons à exister ensemble. Je pense que le Roi Charles, que je soutiens fortement, arrive à nous réunir parce qu'il apprécie la différence.
01:50Il met l'accent sur la différence et tout ce que la différence peut nous apporter.