Explosion de la Macronie, Donald Trump s'en prend à la cérémonie des JO et l'élection de Maduro au Venezuela

  • il y a 3 mois
Mettez vous d'accord avec Jérôme Dubus, Anne-Christine Lang, Pascal Bataille, Philippe Lentschener, Antoine Boulay, président de l’Institut Bien Commun et Mériadec Raffray, chef du service international de Valeurs Actuelles au micro de Thierry Guerrier.

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##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2024-07-30##

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Transcription
00:00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:00:06Merci Alex Gauthier, bonjour à toutes et à tous, ravi de vous retrouver et de vous accompagner.
00:00:13Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:00:15Dans nos débats de l'été ce matin, et bien bien sûr, évidemment, on continue, on s'est pris au jeu, les Jeux Olympiques,
00:00:22avec, vous venez de l'entendre, avec sa voix sympathique, la Lyonne, la mer déchaînée,
00:00:28et le journal La Croix à propos de Clarisse Agbenienou, la Française double championne olympique de judo.
00:00:34Va-t-elle décrocher pour la troisième fois ce titre mythique de championne olympique ?
00:00:40Et bien nous serons en direct avec Joseph Ruiz, en direct à partir de midi dans les JO, dans tous leurs états,
00:00:46pour bien sûr suivre en direct depuis l'aréna Champs-de-Mars cette série de combats de judo dans laquelle elle sera engagée.
00:00:5416 médailles, 16 médailles pour la France, c'est du jamais vu, d'habitude c'est au bout de 7 jours au mieux,
00:00:59et là, et bien au bout du troisième jour à peine.
00:01:01Et puis la Seine, la Seine n'est pas baignable à nouveau, il n'y aura pas de triathlon aujourd'hui.
00:01:07Est-ce qu'on va jouer le triathlon demain ? C'est une des grandes questions sur lesquelles nous reviendrons.
00:01:12Donc les JO, dans tous leurs états, c'est de midi à 13h.
00:01:17Et puis la cérémonie des JO encore, des Jeux Olympiques, on y revient parce qu'elle est à nouveau critiquée encore et encore,
00:01:24mais cette fois, c'est Donald Trump, l'emprunt président américain, candidat à son renouvellement,
00:01:30qui la critique clairement en disant que c'est une honte.
00:01:33Et puis le vice-premier ministre italien, Matteo Salvini, on a envie de dire de quoi ils se mêlent.
00:01:37Eux considèrent dans les deux cas que ça a été une offense aux chrétiens.
00:01:41Est-ce que ce sera l'avis de nos débatteurs ? Nous y reviendrons dans Mettez-vous d'accord à partir de 10h30 avec nos 4 débatteurs invités.
00:01:50Et puis avec eux, nous reviendrons sur la politique française.
00:01:53Il faut, disent certains parlementaires du centre notamment, il faut d'urgence nommer un gouvernement ici en France.
00:02:00Notamment pour aider, prendre les bonnes décisions, pour aider les agriculteurs qui sont en difficulté à cause des situations climatiques.
00:02:06Il y a eu trop d'eau et les céréaliers ont des gros soucis.
00:02:09Il faut tenir les promesses qui avaient été faites par le gouvernement Attal au moment de la crise agricole.
00:02:14Et puis là, les décisions ne peuvent pas être prises. Donc il faut nommer un gouvernement.
00:02:17Et puis il faut le faire aussi pour décider de l'avenir d'EDF et du prix de l'électricité.
00:02:23Nous le verrons dans quelques instants. La question du prix de l'électricité, évidemment, qui nous touche tous,
00:02:27est vraiment en jeu parce que EDF vient d'annoncer les bénéfices.
00:02:32Mais alors là, il y a une petite contradiction. On le verra avec deux experts dans quelques instants.
00:02:35Et puis que penser des voyages d'Emmanuel Macron, du surcoût des voyages d'Emmanuel Macron à cause de l'inflation l'an dernier en 2023 ?
00:02:44La Cour des comptes vient d'épingler l'Elysée. 8 millions d'euros de débord.
00:02:49Qu'est-ce que vous en pensez ? N'hésitez pas, appelez-nous si vous voulez intervenir.
00:02:53Et puis on reviendra aussi évidemment sur la réélection au forceps.
00:02:57C'est la crise politique très grave au Venezuela avec la réélection forcée, dit l'opposition de Maduro.
00:03:05Je vous rappelle notre numéro. Vous êtes les bienvenus.
00:03:08Intervenez sur l'antenne de Parlons Vrai, l'antenne de Sud Radio. 0 826 300 300, ce sont les débats de l'été.
00:03:22Alors, je vous le disais, le prix de l'électricité, c'est un vrai sujet qui nous touche tous, tous les jours, partout en France.
00:03:28EDF vient d'annoncer un bénéfice de 7 milliards d'euros pour les six premiers mois de 2024.
00:03:35Alors que c'était un déficit en 2023 et 2022, une très mauvaise année.
00:03:40Alors, faut-il s'en féliciter ? Nous sommes avec deux experts, un expert financier et de communication,
00:03:47et qui suit les questions d'énergie en France, Antoine Boulet. Bonjour Antoine Boulet.
00:03:51Bonjour.
00:03:52Vous allez intervenir dans un instant, mais je signale aussi que Valérie Faudon,
00:03:57qui est la déléguée générale de la Société française d'énergie nucléaire,
00:04:01une grande experte de ces questions d'énergie, interviendra dans quelques instants.
00:04:05Alors, vous avez publié, Antoine Boulet, vous êtes le président du Think Tank bien commun,
00:04:10vous suivez de près les choix politiques du gouvernement en matière d'investissement public,
00:04:15et notamment dans la question de l'énergie.
00:04:18Vous avez publié dans le journal L'Opinion une tribune vendredi,
00:04:22où vous revenez sur les bénéfices annoncés par EDF, et au fond, vous critiquez ce résultat.
00:04:287 milliards de mieux, ça ne vous va pas. Expliquez-nous pourquoi.
00:04:31Oui, ce n'est pas tant les 7 milliards de mieux, c'est le fait que depuis 6 mois,
00:04:35les tarifs d'État, ce qu'on appelle le tarif régulé de l'énergie, donc tarif d'État,
00:04:40sont supérieurs aux tarifs de marché. Et c'est là où la régulation marche à l'envers.
00:04:44Et pour les 2 tiers de Français qui sont abonnés à ce tarif d'État,
00:04:49eh bien ils ont réglé en 6 mois, en fait entre février et juillet,
00:04:532 milliards de plus que ce qu'ils auraient pu régler si le tarif d'État avait été au niveau du marché.
00:04:59Et c'est ça où la régulation marche à l'envers.
00:05:02Vos confrères de TF1 ont fait un podium, puisque c'est les Jeux Olympiques,
00:05:05alors la médaille d'or, c'est Homme Énergie avec 272 euros de moins par an,
00:05:09Labelle Énergie, 269 euros de moins, Mint Énergie, 249 euros de moins.
00:05:13L'enjeu, c'est un marché où les opérateurs alternatifs font des offres différentes.
00:05:18Il faut repenser la régulation dans ce pays,
00:05:22parce que là, quand le tarif d'État est plus cher que le tarif libre,
00:05:24on voit bien qu'on marche sur la tête.
00:05:26Bon, mais vous nous dites au fond, c'est une victoire d'EDF, certes,
00:05:30mais c'est une victoire qui pour nous est un jeu de dupes,
00:05:32puisque nous, citoyens, qui payons par les impôts les investissements dans l'énergie,
00:05:36et notamment le nucléaire,
00:05:38et nous, clients, parfois, pour beaucoup de Français,
00:05:41du tarif régulier, 2 tiers des Français qui ont une connexion électrique,
00:05:47ont choisi le tarif régulier,
00:05:49ces 2 tiers-là sont un peu les dindons de la farce,
00:05:51parce qu'ils payent 2 fois, en quelque sorte, leur électricité.
00:05:55Mais, il faut bien financer les investissements absolument considérables,
00:05:59dans la rénovation des centrales hydrauliques, par exemple,
00:06:03et les nouvelles centrales nucléaires, comment vous faites ?
00:06:06Ah non, mais absolument, il faut financer le nucléaire,
00:06:08c'est une fierté française,
00:06:10et d'ailleurs, je me réjouis d'entendre Mme Faudon dans quelques instants,
00:06:12parce que ma position, dans l'opinion, n'est pas du tout une position anti-nucléaire,
00:06:16c'est une position qui demande à changer la régulation.
00:06:19Mais, financer les investissements...
00:06:21Mais, ça veut dire quoi, changer la régulation ? On ne comprend pas ce que vous voulez.
00:06:23J'y viens, j'y viens,
00:06:25mais d'abord, sur le financement des investissements,
00:06:28ce n'est pas à la facture des Français de financer les investissements.
00:06:31Les investissements, c'est une politique industrielle nationale,
00:06:34elle doit être financée par l'impôt,
00:06:36c'est le cas d'ailleurs, quand l'État recapitalise l'EDF,
00:06:39à un niveau de plusieurs milliards d'euros, il y a quelques mois,
00:06:43on voit bien que c'est l'impôt qui finance ces investissements industriels.
00:06:46Alors, vous nous dites aujourd'hui, il faut ouvrir le marché de l'énergie,
00:06:50le marché de l'électricité, au privé, en quelque sorte,
00:06:53que ce soit pour...
00:06:54Alors, le marché est déjà ouvert, c'est plutôt que la France...
00:06:56Mais, il faut le développer davantage.
00:06:58Non, ce n'est pas davantage,
00:07:00c'est la France qui va à rebours de l'histoire en le refermant.
00:07:02Nous avons renationalisé l'EDF,
00:07:04nous sommes sur le point de le remonopoliser,
00:07:08de réinstaller le monopole, en quelque sorte,
00:07:11en favorisant l'EDF au détriment des opérateurs alternatifs,
00:07:14et c'est là où la régulation ne joue pas son rôle.
00:07:16Bon, mais attendez, attendez, je voudrais qu'on comprenne bien.
00:07:18Vous nous dites, au fond, on a renationalisé,
00:07:20et on a bien compris pourquoi,
00:07:22c'est l'offensive du gouvernement et de Macron,
00:07:25finalement, de relancer le nucléaire civil,
00:07:27qui va coûter énormément d'argent.
00:07:30Non, pas du tout, c'est pas du tout la raison de la renationalisation.
00:07:32La renationalisation, elle est liée à quoi ?
00:07:34Elle est liée au fait que, comme il y a eu des stop and go
00:07:36dans la politique nucléaire française,
00:07:38lorsque le gouvernement précédent avait arrêté le nucléaire,
00:07:41il y a eu un besoin d'un seul coup absolument gigantesque
00:07:44de financer la rénovation des centrales.
00:07:47Ces besoins ont généré des dettes,
00:07:49mais si on n'avait pas arrêté le nucléaire,
00:07:51enfin, arrêté, je veux dire, on n'a pas arrêté de produire,
00:07:53si on n'avait pas arrêté d'investir le nucléaire
00:07:56dans les années 2012-2017,
00:07:58on n'aurait pas eu ce soudain besoin.
00:08:00Et ce qui a suscité les prix énormément élevés
00:08:03de la crise de 2022-2023,
00:08:05ce n'est pas seulement ou pas tant la crise ukrainienne,
00:08:08le problème d'approvisionnement en hydrocarbures,
00:08:11puisque nous, nous sommes équipés en nucléaire,
00:08:13le nucléaire aurait dû nous protéger de cette crise.
00:08:16Pourquoi le nucléaire ne nous a pas protégé de cette crise ?
00:08:18Parce que les investissements n'avaient pas été faits.
00:08:20– Bon, mais alors attendez, Antoine Boullée,
00:08:22qu'est-ce que vous proposez pour que la facture des Français baisse
00:08:25et qu'on ne surpaye pas, en quelque sorte, notre électricité,
00:08:30alors que le marché fluctue et que, évidemment,
00:08:33là aujourd'hui, il y a bénéfice et on paye, vous dites, trop cher,
00:08:37mais à un moment donné, où on peut en tout cas aller
00:08:40sur le marché privé, par les opérateurs privés,
00:08:44obtenir des prix un peu plus bas.
00:08:45Mais on a bien vu aussi que quand l'électricité et le gaz
00:08:48étaient très très chers il y a deux ans,
00:08:50eh bien on a payé énormément.
00:08:52Ceux qui ne sont pas sur un tarif régulé
00:08:55ont payé beaucoup plus cher.
00:08:57– Non, mais je vais vous dire deux choses par rapport à ça.
00:08:59La première, c'est que ça serait un mensonge de dire
00:09:01que les prix bas proposés par les opérateurs alternatifs
00:09:03aujourd'hui sont des prix peu durables
00:09:05parce qu'ils sont, dans l'ensemble, tous garantis au moins un an.
00:09:08Donc un an, ça vous laisse quand même le temps de voir venir.
00:09:10Pendant un an, vous êtes certains, avec les offres,
00:09:13et c'est le médiateur national de l'énergie qui le dit,
00:09:15ce sont des statistiques officielles,
00:09:17ça se trouve sur le MNE,
00:09:19le Médiateur National de l'Énergie, en ligne.
00:09:21Ils font le palmarès et c'est lui-même qui dit
00:09:24qu'Aum fait économiser, c'est pas rien.
00:09:26– Donc vous proposez à fond du tarif régulé ?
00:09:29– Il faut un tarif régulé différent,
00:09:31qui prenne et soit moins long dans le lissage.
00:09:34Pourquoi le tarif régulé aujourd'hui est beaucoup plus élevé ?
00:09:36Parce qu'il prend en compte un nombre de mois trop important
00:09:39dans les prix élevés.
00:09:41– Ça y fixe les prix trop longtemps ?
00:09:43– Trop longtemps, exactement.
00:09:45– Dernière chose, qu'est-ce que vous proposez,
00:09:47notamment en termes de privatisation du système ?
00:09:50Vous dites EDF, mais trop longtemps à nettoyer,
00:09:53à entretenir ses centrales et ça coûte trop cher
00:09:55par rapport aux Américains.
00:09:56Mais on sait bien qu'on a des normes de sécurité
00:09:58très exigeantes en France.
00:10:00– Non mais les normes de sécurité, c'est pas...
00:10:02Est-ce que vous avez entendu parler d'un accident
00:10:04nucléaire américain récent ?
00:10:06– Il y en a eu, en tout cas aux États-Unis.
00:10:08– Non, non, mais...
00:10:10– Vous parlez de ça des années 70-80 ?
00:10:13– Non, 60, oui.
00:10:15Donc c'est très ancien, Truman Island.
00:10:17Donc aujourd'hui, le niveau de l'agence
00:10:20nucléaire américaine de sécurité
00:10:22est absolument le même qu'en France.
00:10:24Simplement, on peut améliorer l'efficience.
00:10:26Aujourd'hui, quand on change le combustible
00:10:28aux États-Unis, on en profite pour faire
00:10:31la maintenance, je dirais, courante.
00:10:33Et ça, on ne le fait pas en France.
00:10:35En France, on change le combustible
00:10:37et puis, en revanche, quand on interrompt,
00:10:39on interrompt 3 mois pour la maintenance courante.
00:10:41Donc ce que je veux dire par là, c'est qu'on peut...
00:10:43C'est pas forcément une question d'argent.
00:10:45En France, dès qu'on a un problème, on se dit
00:10:47mettons plus d'argent et prenons plus d'argent aux gens.
00:10:49On peut aussi faire les choses mieux.
00:10:51– Antoine Boulet, le président du Think Tank Bien Commun,
00:10:53merci sur ces explications
00:10:55et cette prise de position
00:10:57pour que l'on change les règles
00:10:59du tarif régulier.
00:11:01Ludovic Dupin, vous êtes le directeur
00:11:03de la communication de la Société
00:11:05Française de l'énergie nucléaire.
00:11:07Valéry Faudon, un petit souci finalement,
00:11:09ce matin, c'est vous qui l'a remplacé au pied levé.
00:11:11Pas de souci. Expliquez-nous ce que vous
00:11:13répondez à cette critique
00:11:15du tarif régulier et à cette
00:11:17critique du fait que c'est nous,
00:11:19les clients au fond, quand on est client
00:11:21du tarif régulier, qui payons les investissements
00:11:23d'EDF aujourd'hui.
00:11:25– Oui, bonjour, merci de me faire participer.
00:11:27Je m'excuse pour Valéry Faudon
00:11:29qui ne peut pas être là, je suis remplacé au mieux.
00:11:31Alors effectivement, le tarif régulier,
00:11:33le TRV, on s'interroge souvent dessus
00:11:35sur sa hauteur et sur sa pertinence.
00:11:37Vous l'avez évoqué précédemment,
00:11:39il ne faut pas oublier que le TRV, c'est avant tout une protection.
00:11:41Ce sont des prix qui sont lissés
00:11:43sur une longue période, de manière à pouvoir encaisser
00:11:45les hausses de prix. Et comme vous l'avez évoqué,
00:11:47en 2022, on a connu une crise
00:11:49qui était due à plusieurs raisons.
00:11:51Il y a eu la guerre en Ukraine, il y a eu une crise
00:11:53des prix du gaz, il y a eu une crise
00:11:55sur le parc nucléaire français, c'est que les prix
00:11:57ont augmenté et le TRV a plutôt protégé
00:11:59les Français.
00:12:01– Oui, mais là, il
00:12:03sur-enchaînerait les prix, d'après Antoine Boulay,
00:12:05on vient de l'entendre.
00:12:07– Effectivement, maintenant que les prix sont bas, le TRV
00:12:09est plus élevé et il faut du temps pour que
00:12:11la méthode de calcul des TRV
00:12:13fasse ressentir cette baisse.
00:12:15Donc effectivement, il y a une sorte d'amortisseur
00:12:17à la hausse et à la baisse. Donc on peut s'interroger
00:12:19sur la façon dont on calcule
00:12:21ce TRV et sur ce lissage sur deux ans,
00:12:23mais je ne veux pas oublier, effectivement,
00:12:25ces mois-ci, c'est plutôt quelque chose qui va
00:12:27amortir la baisse,
00:12:29mais ça a beaucoup protégé les Français pendant plus
00:12:31d'un an, pendant la grosse crise énergétique qu'il y a eu en Europe.
00:12:33– Oui, mais aujourd'hui, quels sont
00:12:35les besoins ? Parce que le vrai sujet, c'est la capacité
00:12:37pour EDF, alors c'est ce que nous payons,
00:12:39bien sûr, mais c'est aussi la capacité pour EDF
00:12:41à assumer les choix,
00:12:43finalement,
00:12:45d'Emmanuel Macron et du gouvernement,
00:12:47de relancer le nucléaire,
00:12:49ou d'entretenir les centrales
00:12:51classiques comme les centrales hydrauliques,
00:12:53qu'il faut rénover,
00:12:55les barrages qui ont besoin d'entretien
00:12:57et ça coûte très cher, et puis tout le renouvelable
00:12:59qui coûte de l'argent et qu'il faut
00:13:01lancer. Donc, de combien
00:13:03sont les besoins ?
00:13:05– Alors, vous avez absolument raison, c'est bien que EDF
00:13:07fasse des bénéfices dans des très bons résultats semestriels
00:13:09parce qu'il y a des besoins très importants,
00:13:11notamment dans le parc nucléaire.
00:13:13Les besoins du parc nucléaire, alors les chiffres, on les aura
00:13:15précisément en fin d'année, mais c'est
00:13:17environ 60 milliards d'euros
00:13:19à investir d'ici 25 ans.
00:13:21Alors, 60 milliards d'euros comme ça, quand on le dit, ça semble être
00:13:23une somme énorme pour un pays comme la France,
00:13:2560 milliards en 25 ans, ça fait un peu plus,
00:13:27ça fait 2 à 3 milliards par an, c'est pas fou
00:13:29pour un pays comme la France. – C'est pour 6 réacteurs
00:13:31d'ici à 2050.
00:13:33– C'est pour 6 à 14 réacteurs
00:13:35d'ici 2050, plus la prolongation du parc
00:13:37existant, plus l'entretien courant.
00:13:39Mais si on compare, par exemple, aux réseaux
00:13:41transports électriques, qui sont importants pour
00:13:43faire augmenter les renouvelables
00:13:45et pour assurer l'actualité du réseau,
00:13:47là on parle plutôt de 50 à 100 milliards
00:13:49d'ici 2030. Donc il y a des besoins
00:13:51très importants dans tous les domaines de l'électricité
00:13:53et c'est important d'avoir
00:13:55effectivement une assise financière importante pour EDF.
00:13:57– Est-ce que vous imaginez,
00:13:59c'est une des suggestions d'Antoine Boullec,
00:14:01finalement on pourrait aller un peu plus loin dans la privatisation
00:14:03du dispositif,
00:14:05est-ce qu'on trouverait des investisseurs
00:14:07en France qui pourraient
00:14:09financer ces investissements nécessaires ?
00:14:11– Je ne sais pas
00:14:13s'il faut privatiser, mais ce qui est important
00:14:15c'est que les acteurs indépendants
00:14:17payent au prix juste le nucléaire
00:14:19qu'EDF reçoive la juste rétribution
00:14:21pour le nucléaire qu'elle produit
00:14:23et qu'elle vend à ses concurrents.
00:14:25Et effectivement, les tarifs de l'AREN
00:14:27qui permettaient à ses concurrents
00:14:29de bénéficier de l'électricité, n'ont pas permis à EDF
00:14:31d'avoir un revenu suffisant
00:14:33pour compenser ses investissements.
00:14:35Cependant, ça ne veut pas dire
00:14:37qu'il ne faut pas baisser les prix des TRV,
00:14:39il y a une question sur laquelle on pourrait s'interroger,
00:14:41c'est sur la taxation des TRV.
00:14:43Les TRV, ça a trois parties,
00:14:45ça a une partie de production d'électricité,
00:14:47une partie de transport et une partie de taxe.
00:14:49Et aujourd'hui, les taxes sont très élevées
00:14:51et effectivement,
00:14:53cette électricité qui est bas carbone
00:14:55elle mériterait surtout d'être moins taxée
00:14:57par contre que les énergies fossiles.
00:14:59– Donc vous plaidez là aussi, comme Antoine Boullec,
00:15:01sur au moins une capacité
00:15:03à revoir ces tarifs régulés
00:15:05pour baisser les prix pour les consommateurs
00:15:07notamment en baissant les taxes.
00:15:09Merci infiniment Ludovic Dupin,
00:15:11directeur de la communication de la société française
00:15:13de l'énergie nucléaire, d'avoir répondu
00:15:15à nos questions ce matin et à Antoine Boullec
00:15:17du Think Tank, bien commun.
00:15:19On va parler, juste après la publicité,
00:15:21dans un instant,
00:15:23on va parler du Venezuela et de la crise politique
00:15:25déclenchée au Venezuela avec la réélection
00:15:27au forceps de Maduro,
00:15:29le président sortant vénézuélien.
00:15:31A tout de suite.
00:15:33Sud Radio,
00:15:35parlons vrai.
00:15:39Sud Radio, les débats de l'été,
00:15:4110h-13h, Thierry Guerrier.
00:15:43– Après le prix
00:15:45de l'électricité qui nous touche tous,
00:15:47un autre débat, alors c'est un peu plus
00:15:49éloyé bien sûr, on va parler du Venezuela
00:15:51mais c'est tout de même un sujet
00:15:53qui nous passionne et vous verrez pourquoi,
00:15:55parce qu'évidemment Nicolas Maduro,
00:15:57le président sortant du Venezuela
00:15:59qui semble avoir été,
00:16:01en tout cas ce sont les déclarations officielles
00:16:03réélues, mais c'est contesté par l'opposition,
00:16:05on vient de le voir, Nicolas Maduro
00:16:07est quelqu'un qui est soutenu
00:16:09par Jean-Luc Mélenchon en France, ça fait débat
00:16:11au moins au sein de la gauche française.
00:16:13Alors Nicolas Maduro, le président sortant du Venezuela,
00:16:15a-t-il volé
00:16:17sa réélection ? C'est la question
00:16:19qu'on peut se poser, c'est un des débats
00:16:21en effet cet été avec nous,
00:16:23Meriadec Raffray, bonjour.
00:16:25– Bonjour Thierry. – Bonjour, vous êtes,
00:16:27je le rappelle, un confrère journaliste,
00:16:29acteur en chef du service international du magazine
00:16:31Valeurs Actuelles, et vous êtes un grand
00:16:33connaisseur de l'Amérique latine,
00:16:35au fond, quel est le vrai
00:16:37débat qu'il y a au sein
00:16:39de cette élection ? Parce que, après tout,
00:16:41tout le monde peut contester une élection, et en même temps
00:16:43les services publics,
00:16:45l'autorité locale au Venezuela,
00:16:47on ne peut pas vérifier ici si l'élection
00:16:49est valide ou pas, quelle est la crise
00:16:51qui s'est déclenchée aujourd'hui au Venezuela ?
00:16:53– Exactement,
00:16:55et pour continuer ce que vous avez
00:16:57dit, votre introduction, en fait, ce sujet
00:16:59c'est un sujet évidemment de politique interne,
00:17:01d'équilibres internes,
00:17:03de fonctionnement de la démocratie
00:17:05à la vénézuélienne,
00:17:07mais c'est aussi, alors,
00:17:09un sujet de politique au sens
00:17:11international du terme,
00:17:13voilà, c'est ça, mais surtout,
00:17:15et je pense que c'est là le plus intéressant pour nos auditeurs,
00:17:17c'est aussi un dossier
00:17:19qui a des enjeux géopolitiques importants,
00:17:21le Vénézuélien, en fait,
00:17:23est un espèce de
00:17:25réseau, en fait,
00:17:27qui est, comment dirais-je,
00:17:29qui est articulé
00:17:31avec ce qu'on appelle aujourd'hui le nouveau sud global,
00:17:33c'est-à-dire, le Venezuela est un ami
00:17:35de la Chine, le Venezuela est un partenaire
00:17:37de la Russie, et le Venezuela
00:17:39est une épine
00:17:41dans le pied américain
00:17:43en Amérique du Sud. – Mais commençons, si vous voulez bien,
00:17:45par les faits,
00:17:47d'où vient la contestation de l'élection
00:17:49alors même que le président de gauche
00:17:51du Chili conteste
00:17:53à son ami ou camarade
00:17:55Nicolas Maduro, la véracité
00:17:57de l'élection,
00:17:59c'est basé sur quels faits ? Rappelez-nous avant qu'on
00:18:01analyse géopolitiquement la situation.
00:18:03– Le contexte est
00:18:05connu, on a aujourd'hui
00:18:07un président dictateur qui s'appelle Maduro,
00:18:09il souhaitait faire un troisième
00:18:11mandat présidentiel, et il
00:18:13avait notamment négocié avec les Américains
00:18:15la capacité
00:18:17à, enfin,
00:18:19comment dirais-je, la capacité à faire des élections
00:18:21relativement indépendantes,
00:18:23et en fait, l'opposition conteste,
00:18:25d'abord l'opposition n'a pas pu présenter
00:18:27tous ses candidats d'une part, et elle
00:18:29conteste le résultat sorti des urnes,
00:18:3151 pour Maduro,
00:18:3344 pour son opposant,
00:18:35elle dit que les sondages sortis
00:18:37des urnes indépendants avant
00:18:39le résultat de dimanche dernier
00:18:41disaient carrément l'inverse, donc
00:18:43les sondages disaient que
00:18:45l'opposition était en passe de gagner,
00:18:47le problème est le suivant,
00:18:49c'est que Maduro, en fait, dirige
00:18:51son pays,
00:18:53dont l'économie, en fait, est quasiment
00:18:55par terre, la quasi-totalité
00:18:57de la population est touchée par
00:18:59une inflation qui... – Le PIB a été réduit 75%
00:19:01depuis qu'il est au pouvoir.
00:19:03– Voilà, en plusieurs années,
00:19:05l'inflation est démentielle,
00:19:07aujourd'hui, il y a
00:19:09des pénuries de
00:19:11nourriture dans les
00:19:13magasins vénézuélens,
00:19:15mais pas seulement, le Vénézuélien, c'est
00:19:17le pays qui a l'une des plus grosses
00:19:19réserves de
00:19:21pétrole dans son
00:19:23sous-sol, or, aujourd'hui,
00:19:25le Vénézuélien connaît des pénuries
00:19:27d'essence à la pompe, c'est-à-dire
00:19:29la manière dont ce
00:19:31pays est géré, ce pays est
00:19:33en fait mité par
00:19:35la corruption, par les passe-droits,
00:19:37un certain nombre de féodaux
00:19:39tiennent ce pays, et
00:19:41Maduro... – Mais il est soutenu par la Russie,
00:19:43par Cuba, par la Chine,
00:19:45par l'Iran, l'alliance
00:19:47bolivarienne, mais aujourd'hui,
00:19:49les États-Unis et les
00:19:51démocraties sud-américaines
00:19:53qui ont envoyé des observateurs
00:19:55pour suivre
00:19:57les élections, disent que finalement, l'élection
00:19:59a été tronquée, et en particulier
00:20:01parce que les citoyens qui avaient
00:20:03émigré en Colombie, le pays d'à côté,
00:20:05n'ont pas pu revenir voter,
00:20:07on leur a interdit de voter.
00:20:09Quelles conséquences ça a, en effet, au niveau géopolitique
00:20:11pour le reste de la planète ?
00:20:13En quoi ça nous intéresse directement ?
00:20:15– Juste, si l'élection, effectivement,
00:20:17a été tronquée, disent
00:20:19les gens qui contestent les résultats,
00:20:21c'est qu'en particulier, Maduro est un allié
00:20:23de l'armée qui joue
00:20:25un rôle majeur, et l'armée était en charge en particulier
00:20:27de l'organisation et de la gestion
00:20:29du vote, donc effectivement, les choses
00:20:31étaient un peu compliquées.
00:20:33La conséquence, en fait,
00:20:35il n'y a pas véritablement de conséquences sur le plan
00:20:37géopolitique, c'est une conséquence,
00:20:39je dirais, plus symbolique,
00:20:41c'est-à-dire que ça permet, en fait, à Maduro
00:20:43de se maintenir au pouvoir,
00:20:45et à ses alliés de pouvoir touche-lourd
00:20:47avoir cette plateforme, en fait,
00:20:49sud-américaine, proche des États-Unis.
00:20:51Et moi, je voudrais simplement,
00:20:53Thierry, si vous voulez, mettre l'accent
00:20:55sur le rôle des Américains. Les Américains,
00:20:57officiellement, publiquement, disent que Maduro
00:20:59est évidemment un homme condamnable,
00:21:01un faux démocrate, un dictateur
00:21:03démocrate. Les Américains jouent
00:21:05un rôle bizarre. En 2022,
00:21:07Chevron, qui est la grande compagnie,
00:21:09une des grandes compagnies
00:21:11internationales de pétrole,
00:21:13a,
00:21:15de nouveau, eu l'autorisation
00:21:17des autorités américaines
00:21:19de commercer
00:21:21avec
00:21:23le Venezuela,
00:21:25la grande compagnie
00:21:27publique, tout simplement, pourquoi ? Parce que
00:21:29les États-Unis étaient très
00:21:31pressés de pouvoir trouver des substituts
00:21:33au pétrole russe, et le pétrole
00:21:35vénézuélien a une particularité, c'est que
00:21:37le pétrole est très lourd...
00:21:39Donc, vous nous dites ce matin que, finalement,
00:21:41il y aurait peut-être, dans la relative
00:21:43impunité accordée par les États-Unis
00:21:45à Nicolas Maduro,
00:21:47une négociation en deçà
00:21:49pour revenir dans
00:21:51l'activité pétrolière,
00:21:53alors que c'est aujourd'hui les Chinois,
00:21:55essentiellement, un peu avec Total d'ailleurs,
00:21:57les Chinois qui exploitent le pétrole
00:21:59vénézuélien, c'est ça ?
00:22:01Oui, la raison est
00:22:03simple, c'est que l'ensemble des
00:22:05grandes raffineries américaines
00:22:07du golfe du Mexique
00:22:09sont calibrées pour raffiner du pétrole lourd,
00:22:11et aujourd'hui, il y a pénurie
00:22:13puisque le pétrole russe est plus compliqué
00:22:15à acheminer à cause
00:22:17des sanctions, et donc le vénézuélien
00:22:19est important
00:22:21pour les Américains, cela
00:22:23permet d'une part de faire fonctionner toujours la raffinerie,
00:22:25d'une part, et d'autre part, de
00:22:27compenser la
00:22:29réaffection du pétrole sur le marché international,
00:22:31et donc, l'augmentation des prix.
00:22:33Donc, vous voyez que...
00:22:35Il y a un enjeu derrière qui est évident, merci
00:22:37Mérielle Craffray, rédacteur en chef du service
00:22:39international de Valeurs Actuelles, et un des spécialistes
00:22:41de l'Amérique latine. On va revenir
00:22:43maintenant avec nos débatteurs dans
00:22:45Mettez-vous d'accord, dans quelques
00:22:47instants, sur la situation politique
00:22:49en France, l'urgence peut-être
00:22:51de nommer un gouvernement,
00:22:53beaucoup de parlementaires commencent à appeler
00:22:55cette solution, cette
00:22:57décision de leur vœu, bien sûr, à nouveau,
00:22:59et pas uniquement à gauche, pas uniquement
00:23:01ceux qui voudraient le lussicaster,
00:23:03on va évoquer, je vous le disais, Trump,
00:23:05Trump qui critique, comme Levis,
00:23:07premier ministre italien, Matteo Salvini,
00:23:09qui critique la cérémonie d'ouverture des jeux,
00:23:11et puis, bien sûr, les jeux, ce sera
00:23:13les JO dans tous leurs états, à midi.
00:23:15A tout de suite, vous restez avec nous, vous êtes sur
00:23:17Sud Radio.
00:23:18Sud Radio, votre attention
00:23:20est notre plus belle récompense.
00:23:22Alors, c'est parti, ce
00:23:24matin, avec nos quatre
00:23:26débatteurs, vous connaissez ce rendez-vous avec
00:23:28Valérie Expert tout au long de l'année,
00:23:30Valérie est en vacances, et bien, nous allons
00:23:32poursuivre avec nos quatre débatteurs,
00:23:34c'est, mettez-vous d'accord
00:23:36sur quoi, ce matin ? Eh bien,
00:23:38sur les critiques qui sont faites
00:23:40à la cérémonie d'ouverture des JO, bah oui,
00:23:42ça continue, la cérémonie
00:23:44bashing avec Donald Trump,
00:23:46tout simplement, qui dit que c'est une honte
00:23:48que les chrétiens auraient été humiliés,
00:23:50c'est un peu l'avis aussi du vice-premier ministre
00:23:52italien, Matteo Salvini, on y reviendra
00:23:54dans quelques instants, et puis,
00:23:56il faut, disent certains
00:23:58parlementaires, il faut d'urgence nommer un
00:24:00gouvernement, parce que les affaires courantes,
00:24:02ça ne permet pas d'aider les agriculteurs, ça ne permet pas
00:24:04de trancher pour EDF, ça ne permet pas
00:24:06de régler la question du prix
00:24:08de l'électricité, on l'a vu il y a quelques instants,
00:24:10ce sera peut-être un de nos
00:24:12sujets. Et puis, il y a aussi la Cour des
00:24:14Comptes qui épingle le président de la République et l'Élysée
00:24:16à propos de son budget
00:24:18qui a été dépassé de 8 millions d'euros
00:24:20l'année prochaine. Je vous présente nos quatre
00:24:22l'année dernière,
00:24:24je vous présente nos quatre débatteurs,
00:24:26Jérôme Dubus, bonjour Jérôme.
00:24:28Macroniste par le
00:24:30pôle horizon, le pôle idée.
00:24:32Je ne sais pas si c'est encore macroniste.
00:24:34Ah, c'est intéressant,
00:24:36vous voyez, quand j'annonçais que...
00:24:38C'est philippiste, ça c'est sûr.
00:24:40Bon, on verra si la macroniste
00:24:42déchire. A côté de vous, nous accueillons
00:24:44une macroniste
00:24:46de toujours, j'ai envie de dire,
00:24:48en tout cas depuis au moins 2016, Anne-Christine Lang.
00:24:50Ravie de vous accueillir, Anne-Christine,
00:24:52vous êtes une ancienne députée en marche
00:24:54de Paris, macroniste toujours,
00:24:56vous aussi. Je confirme.
00:24:58Eh bien écoutez, voilà,
00:25:00Pascal Bataille est avec nous,
00:25:02Pascal Bataille est producteur,
00:25:04animateur, producteur de télévision,
00:25:06on le connaît bien, et Pascal sera
00:25:08en duplex, en visio, dans
00:25:10quelques instants avec nous. Le temps qu'on fasse
00:25:12la connexion, vous savez depuis les sabotages,
00:25:14certaines connexions sont compliquées à faire,
00:25:16sinon on le prendra au téléphone. Et puis Philippe Lechenner,
00:25:18bonjour Philippe. Bonjour.
00:25:20Philippe Lechenner, vous êtes, vous, fondateur,
00:25:22président de
00:25:24l'agence de communication politique
00:25:26Réputation Age,
00:25:28de communication au sens large,
00:25:30vous avez raison, vous faites la promotion,
00:25:32vous aidez beaucoup l'entreprise à faire connaître
00:25:34les produits
00:25:36et les dynamiques qu'elle crée,
00:25:38et vous êtes, on peut dire, proche de la sensibilité sociale
00:25:40démocrate, allez, je ne prends pas de risque en disant ça.
00:25:42Ce que l'on pouvait définir ainsi à l'époque.
00:25:44Oui, c'est ça. Alors, on va commencer
00:25:46par vos coups de cœur et vos
00:25:48coups de gueule, et peut-être,
00:25:50s'il s'oblige, je vais commencer par vous, Christine Lang.
00:25:52Oui,
00:25:54écoutez, je vais
00:25:56profiter de la période des Jeux,
00:25:58pour avoir un immense coup de cœur
00:26:00pour Simone Biles,
00:26:02je suis comme des millions de Français, je regarde
00:26:04les Jeux
00:26:06quotidiennement, et à longueur de journée,
00:26:08et c'est vrai que, bon,
00:26:10on est forcément très, très
00:26:12admiratif de plein, plein d'athlètes,
00:26:14mais je dois dire que Simone Biles, c'est
00:26:16quand même quelque chose, eu égard à...
00:26:18Qu'est-ce qui fait cette championne ?
00:26:20D'abord, parce que, récemment,
00:26:22sa prestation sur la
00:26:24poutre était absolument époustouflante,
00:26:26et puis parce que son
00:26:28parcours personnel force l'admiration,
00:26:30je pense que sa force
00:26:32mentale, on se demande
00:26:34comment cette jeune femme
00:26:36qui a traversé toutes les épreuves qu'elle a
00:26:38traversées, y compris dans son enfance
00:26:40avec une mère toxicomane,
00:26:42quatre gosses
00:26:44élevées à la rue, et puis,
00:26:46bon, ce parcours,
00:26:48victime
00:26:50d'agressions sexuelles
00:26:52répétées avec son entraîneur,
00:26:54et comment elle arrive à se relever.
00:26:56Et pour atteindre le plus haut niveau ?
00:26:58Oui, pour atteindre le plus
00:27:00haut niveau, surtout après son échec
00:27:02à Tokyo,
00:27:04et de revenir au premier plan
00:27:06quatre ans après, je trouve qu'elle est exceptionnelle,
00:27:08puis je trouve que
00:27:10c'est elle qui en même...
00:27:12Elle fait partie de ceux qui ont mis
00:27:14la question de la santé mentale
00:27:16des athlètes de haut niveau dans le débat public,
00:27:18et je pense qu'on lui doit
00:27:20beaucoup, parce qu'après qu'elle a pris
00:27:22la parole, beaucoup de
00:27:24sportifs de haut niveau et d'athlètes
00:27:26ont fait part, effectivement, des difficultés
00:27:28auxquelles ils pouvaient être confrontés,
00:27:30et maintenant c'est un sujet qui est dans le débat public
00:27:32et plus personne, enfin,
00:27:34beaucoup d'athlètes n'hésitent pas
00:27:36à parler de ça, donc, franchement, cette fille
00:27:38force mon admiration, je la trouve
00:27:40exceptionnelle.
00:27:42C'est ce qu'on a dit, c'est très juste, parce que, vous voyez,
00:27:44l'IGO nous ramène à la fuite
00:27:46de Marie-Jo Perrec
00:27:48en Australie,
00:27:50mais quand vous voyez la façon dont Naomi Osaka
00:27:52a géré son mauvais
00:27:54Roland Garros, la façon dont Biles
00:27:56les deux ont assumé un mal-être,
00:27:58on voit que
00:28:00si Marie-Jo Perrec avait
00:28:02dû fuir aujourd'hui, vingt ans plus tard,
00:28:04l'IGO de Paris,
00:28:06elle ne les aurait pas fuies, elle se serait assise devant un micro,
00:28:08elle aurait expliqué, ça aurait été...
00:28:10Oui, en même temps, ce mal-être
00:28:12des champions qui est lié à leur
00:28:14environnement, parfois, souvent,
00:28:16personnel ou d'entraînement, mais aussi
00:28:18la surpression de l'exigence
00:28:20que ce Graal représente
00:28:22devant le monde entier
00:28:24d'un jour, de devoir briller.
00:28:26C'est très important, alors, mon coup de cœur,
00:28:28alors, mon coup de cœur, en fait, c'est pour...
00:28:30Mais je voudrais, peut-être,
00:28:32Jérôme Dubuis veut réagir sur le coup de cœur
00:28:34d'Anne-Christine Lang.
00:28:36Oui, on aurait pu faire une réaction
00:28:38collective, mais bon, c'est pas très grave.
00:28:40Moi, je partage ce que dit Christine, c'est une athlète
00:28:42exceptionnelle.
00:28:44Elle est, d'ailleurs, je crois, si elle gagne
00:28:46deux ou trois médailles, elle va battre le record
00:28:48en gymnastique,
00:28:50très clairement, des médailles
00:28:52olympiques
00:28:54dans cette épreuve. Donc, c'est une athlète
00:28:56exceptionnelle qui, effectivement, a traversé
00:28:58beaucoup de difficultés,
00:29:00qui est, vraisemblablement, cette année
00:29:02en pleine forme, j'ai l'impression,
00:29:04en tout cas, la démonstration qu'elle a faite récemment
00:29:06montre qu'elle est en pleine forme, qu'elle a récupéré
00:29:08ses moyens, à la fois physiques et
00:29:10psychologiques, visiblement. Donc, elle va
00:29:12mener cette équipe américaine,
00:29:14vraisemblablement, jusqu'au bout,
00:29:16jusqu'au podium. Je regrette que la France...
00:29:18On a envie de lui souhaiter, parce qu'on est très bleu,
00:29:20c'est normal, mais...
00:29:22... est déjà éliminée en gymnastique et élimine.
00:29:24Bon, donc, je le regrette, mais c'est comme ça.
00:29:26Donc, mon soutien
00:29:28va à cette équipe américaine.
00:29:30D'ailleurs, je trouve que les Américains
00:29:32sont un peu en faiblesse.
00:29:34Je ne sais pas pourquoi...
00:29:36Ils ont 20 médailles,
00:29:38une vingtaine de médailles,
00:29:40ils sont en tête du nombre de médailles...
00:29:42Attendez l'athlétisme !
00:29:44Oui, mais il y a des épreuves,
00:29:46notamment en natation, où ils se font battre
00:29:48systématiquement. Ils sont deuxième, troisième,
00:29:50ils sont sur le podium, ils ne sont pas premiers.
00:29:52Popovici, par exemple, le Roumain,
00:29:54a été brillantissime lui aussi, il y a allé en marchant,
00:29:56bien sûr, mais... Ils ont aujourd'hui 3 titres,
00:29:58seulement, 3 médailles d'or, ce qui est peu,
00:30:00au fond, alors qu'un tiers
00:30:02des épreuves de natation aux calibris
00:30:04d'habitude, non, les calibris d'habitude,
00:30:06sont déjà passées.
00:30:08Alors, moi, j'ai une question à vous poser, parce que
00:30:10on sent monter parfois
00:30:12un désir des bleus,
00:30:14ça, s'il est là, il est permanent, et puis
00:30:16les fanzones dans toute la France, de Perpignan
00:30:18à Nice, en passant par Marseille,
00:30:20Lyon et Paris, bien sûr,
00:30:22montrent l'engouement pour les Jeux
00:30:24et le suivi de nos athlètes, et d'ailleurs,
00:30:26France Télévisions a du mal à suivre toutes les épreuves,
00:30:28on est déjà à 16 médailles au bout
00:30:30de 2 ou 3 jours, mais,
00:30:32certains se disent, mais oui, mais, on ne voit pas les autres,
00:30:34on ne voit pas les autres champions,
00:30:36c'est-à-dire les autres champions, on les voit quand
00:30:38ils gagnent, mais après, c'est fini, on ne voit pas l'engouement
00:30:40dans leur propre pays,
00:30:42que ce soit les Etats-Unis, que ce soit,
00:30:44alors plus modeste peut-être, mais les Kazakhs,
00:30:46vous avez, et donc, il y a une sorte
00:30:48de reproche qui est fait à France Télévisions,
00:30:50d'être trop narcissiste,
00:30:52ouais, ben justement, Jérôme,
00:30:54Jérôme, alors allons-y, Jérôme.
00:30:56Oui, il y a un député qui s'appelle Arnaud Saint-Martin,
00:30:58qui vient d'être élu,
00:31:00Rassemblement National. Non, non, non, El-Effi.
00:31:02Ah, El-Effi, pardon.
00:31:04L'absurde, ça ne me va pas.
00:31:06Je n'ai pas entendu
00:31:08quelqu'un du Rassemblement National
00:31:10dire ce qu'il a dit.
00:31:12Et qu'est-ce que nous a dit ce député Arnaud Saint-Martin ?
00:31:14Qui vient d'être élu, dans le 77,
00:31:16dans le Sénéma, député de Melun,
00:31:18pour la première fois, donc El-Effi,
00:31:20qui est un chercheur au CNRS,
00:31:22sûrement très estimable, mais qui nous dit que
00:31:24il vient de faire une réaction en disant
00:31:26qu'il y a provoqué un certain nombre
00:31:28de réactions, dont la mienne, qui nous dit
00:31:30bah écoutez, voilà,
00:31:32je trouve que les retransmissions faites par le service
00:31:34public, puisque c'est le service public qui retransmet
00:31:36France 2, France 3,
00:31:38qui retransmet les épreuves
00:31:40olympiques, est trop chauvin.
00:31:42Mais est-ce qu'il n'a pas raison ?
00:31:44On n'arrive même pas
00:31:46à parler de toutes les médailles françaises, c'est vrai,
00:31:48mais en plus de ça, on ne voit pas les autres.
00:31:50D'abord, les caméras,
00:31:52alors il y a deux réactions de ma part,
00:31:54d'abord les caméras du service public
00:31:56retransmettent ce qu'elles voient,
00:31:58elles n'inventent pas, ce ne sont pas des fausses images,
00:32:00ce ne sont pas des images trafiquées, ce sont des images
00:32:02qui sont retransmises sur les sites.
00:32:04Non mais il y a aussi les reportages avant, les reportages
00:32:06après, les portraits...
00:32:08Ça fait un siècle qu'on n'a pas eu les Jeux Olympiques à Paris,
00:32:10je suis désolé, honneur aux Français un petit peu,
00:32:12bon bah voilà, en plus on brille, donc voilà.
00:32:14Je voulais vous le pousser
00:32:16à le dire, pour être clair.
00:32:18Et deuxième point, alors, est-ce que c'est du chauvinisme ?
00:32:20On peut se poser la question, pour moi non.
00:32:22Et deuxième point,
00:32:24il met en cause le service public,
00:32:26le fonctionnement du service public.
00:32:28D'un air de dire, au fond, on devrait mieux le contrôler,
00:32:30on devrait mieux contrôler les images.
00:32:32Ah bah si, c'est ce que ça veut dire.
00:32:34Et donc là, moi je trouve
00:32:36qu'il est totalement hors sujet,
00:32:38c'est-à-dire qu'on n'est plus
00:32:40dans les années 60 où on avait
00:32:42un ministre de l'information qui contrôlait le RTF,
00:32:44on n'en est plus là.
00:32:46Donc le service public, il retransmet les images
00:32:48qu'il veut, on ne lui a pas imposé un cahier
00:32:50de décharge, et heureusement.
00:32:52Donc moi je trouve que cette remarque,
00:32:54elle est doublement dépassée.
00:32:56Un, vis-à-vis de nos athlètes, et deux,
00:32:58vis-à-vis du fonctionnement du service public
00:33:00et de la conception dont on s'en fait.
00:33:02On va aller voir ce qu'en pense Pascal Bataille, qui est
00:33:04producteur de télévision, qui est animateur de télévision,
00:33:06il sait ce que c'est que la télévision. Vous trouvez, vous,
00:33:08que France Télévisions est trop
00:33:10chauvine, trop chauvin,
00:33:12avec les Bleus dans ce contexte ?
00:33:14Il n'y a pas eu de jeu à Paris
00:33:16depuis 100 ans, quand même.
00:33:18Oui, alors, effectivement,
00:33:20on peut considérer,
00:33:22je me suis fait moi-même la réflexion,
00:33:24depuis 2-3 jours,
00:33:26que je regarde régulièrement les épreuves,
00:33:28qu'on est extrêmement centré
00:33:30sur
00:33:32les performances de nos athlètes.
00:33:34En même temps, il y a de quoi s'en réjouir,
00:33:36parce qu'il brille
00:33:38plus tôt, on est deuxième
00:33:40au tableau des médailles pour l'instant,
00:33:42avec vraiment des très très belles performances,
00:33:44des très beaux résultats,
00:33:46vraiment d'émotions formidables,
00:33:48donc on ne va pas, non plus, jouer les
00:33:50gazzos en permanence. C'est vrai
00:33:52qu'on pourrait estimer que
00:33:54France Télévisions,
00:33:56y compris dans les antennes
00:33:58radio que j'écoute aussi régulièrement,
00:34:00sont très très centrés,
00:34:02et un peu peut-être chauvines,
00:34:04mais je suis tout à fait
00:34:06d'accord avec Jérôme sur le fait qu'on ne va pas
00:34:08rétablir un ministère de
00:34:10l'Information pour donner
00:34:12les temps d'antenne, il y a déjà des règles
00:34:14suffisamment strictes pour donner en plus des temps d'antenne
00:34:16sur les athlètes et par nationalité,
00:34:18ça deviendrait un peu compliqué,
00:34:20donc moi je me félicite plutôt
00:34:22d'une très belle couverture
00:34:24actuellement par
00:34:26les antennes de France Télé,
00:34:28c'est très complet, c'est très beau,
00:34:30c'est vraiment très bien réalisé
00:34:32globalement, et
00:34:34je trouve qu'on nous offre, que ce soit
00:34:36la télévision française, nationale
00:34:38ou les athlètes nationaux,
00:34:40du spectacle merveilleux,
00:34:42et qu'on a de quoi,
00:34:44d'ailleurs il y a une sorte de petite énergie
00:34:46positive depuis quelques jours,
00:34:48depuis cette cérémonie,
00:34:50qui me va
00:34:52très bien personnellement.
00:34:54Je vais vous livrer une petite anecdote
00:34:56vécue,
00:34:58ce week-end d'une part,
00:35:00dimanche, je n'étais pas à Paris,
00:35:02j'étais chez moi en Normandie,
00:35:04des amis aussi m'ont raconté la même
00:35:06histoire dans le sud,
00:35:08et puis Paris, hier après-midi,
00:35:10je vous assure,
00:35:12je fais 100 mètres en marchant,
00:35:14je tombe sur 3 personnes différentes,
00:35:16de 3 générations différentes, tout le monde était sur
00:35:18le portable en train de suivre, je ne sais plus quelle épreuve
00:35:20des JO, le portable,
00:35:22le téléphone
00:35:24pour essayer le smartphone de voir
00:35:26en direct sur France Télévision
00:35:28telle ou telle épreuve,
00:35:30c'est-à-dire que les gens se bousculent
00:35:32finalement dans la rue, oh pardon, excusez-moi,
00:35:34parce qu'ils ont raté
00:35:36une marche, parce qu'ils regardent
00:35:38la télévision, enfin, je veux dire que
00:35:40c'est quand même un engouement pour les jeux
00:35:42qui est vérifié, qui est réel aujourd'hui.
00:35:44Philippe Etienner.
00:35:46Thierry, on a le droit de ne pas être naïf non plus,
00:35:48c'est-à-dire qu'est-ce qui est en train de se passer en politique
00:35:50aujourd'hui ?
00:35:52Non, non, non, non, non,
00:35:54c'est que Emmanuel
00:35:56Macron avait ce rêve
00:35:58d'un monde commun, dans une sorte de
00:36:00romantisme politique,
00:36:02c'est écrit dans Révolution, c'est écrit dans le livre
00:36:04de ses deux conseillers sur le progrès,
00:36:06qui est un très mauvais livre au passage,
00:36:08mais ça c'est un autre sujet.
00:36:10Ouh là là,
00:36:12c'est un autre sujet.
00:36:14C'est un autre sujet.
00:36:16Vous aviez le rêve d'un monde commun
00:36:18et là, regardez en ce moment, qu'est-ce qui se passe.
00:36:20Il y a un monde commun ?
00:36:22Et alors, elle est fille,
00:36:24elle pense quoi ? Qu'est-ce qu'elle veut, elle est fille ?
00:36:26Vous croyez qu'il y a un espace pour
00:36:28Madame Tastet, en ce moment ? Vous croyez
00:36:30qu'il y a un espace pour la nomination d'un politique ?
00:36:32Du coup, il a viré tous les adversaires.
00:36:34Vous croyez qu'Emmanuel Macron a aujourd'hui
00:36:36un rêve pour lui, qui est une sorte
00:36:38de concorde, et pour elle, elle est fille,
00:36:40c'est la catastrophe, parce que pendant trois semaines,
00:36:42le discours politique est inaudible.
00:36:44On va voir tout de suite comment réagissent
00:36:46les autres débatteurs à cette
00:36:48affirmation de Philippe Lechenner,
00:36:50qui nous dit que la gauche ne peut plus s'exprimer,
00:36:52elle ne peut plus contester dans ce contexte,
00:36:54elle n'existe plus. Est-ce que vous êtes d'accord d'ailleurs ?
00:36:56Vous pouvez aussi, vous, réagir, 0800 26
00:36:58300 300 sur l'antenne
00:37:00de Sud Radio, n'hésitez pas à nous appeler.
00:37:02Ici, je fais réagir nos deux, nos trois autres
00:37:04débatteurs, dans un instant. A tout de suite,
00:37:06c'est Mettez-vous d'accord sur Sud Radio.
00:37:18Et oui, ça continue pendant l'été,
00:37:20et même pendant les vacances de Valérie Expert,
00:37:22on poursuit avec quatre débatteurs, entre 10h30
00:37:24et midi, qui interviennent,
00:37:26nous donnent leur avis, et essayent de se mettre
00:37:28d'accord ou pas, d'ailleurs, sur les débats
00:37:30de l'été. Et parmi ces débats, ce matin,
00:37:32Philippe Lechénière
00:37:34nous dit, eh bien,
00:37:36CGO tue la conflictualité
00:37:38et la capacité à mener
00:37:40un débat politique, au moins pour les oppositions,
00:37:42à se faire entendre. Autour de la table,
00:37:44Philippe Lechénière, je vous le disais plutôt, social-démocrate
00:37:46et président et fondateur de l'agence
00:37:48de communication Réputation H,
00:37:50Pascal Bataille, producteur-animateur
00:37:52de télévision, qui est avec nous, Anne-Christine
00:37:54Langue, ancienne députée
00:37:56macroniste de Paris,
00:37:58Jérôme Dubus, Horizon,
00:38:00le parti d'Édouard Philippe,
00:38:02vous en êtes membre du pôle ID,
00:38:04Jérôme. Alors, est-ce que vous êtes d'accord
00:38:06avec ce que vient de nous dire Philippe Lechénière ? D'ailleurs, Philippe,
00:38:08avant, je voudrais qu'on comprenne mieux
00:38:10votre propos. Vous dites, quel drame
00:38:12pour Jean-Luc Mélenchon et Lucie Castex, tous les soirs,
00:38:14en ce moment. En quoi c'est un drame,
00:38:16ces CGO qui réussissent là ?
00:38:18Ils ont une stratégie très simple, c'est la conflictualité,
00:38:20et c'est le fait
00:38:22d'hystériser chaque débat.
00:38:24Aujourd'hui, vous avez un consensus
00:38:26en train de s'installer, et une France qui ?
00:38:28Est-ce que ça durera ? Mais être heureuse, en tout cas,
00:38:30aujourd'hui, parce que ça, combiné aux
00:38:32vacances, etc.
00:38:34Ça fait du bien de l'entendre, on retrouve une forme de bonheur
00:38:36dans le collectif.
00:38:38Moi, je ne suis pas d'accord quand on dit les oppositions, parce que je pense que
00:38:40le Rassemblement national n'est pas
00:38:42dans la même logique. Jean-Luc Mélenchon
00:38:44est dans une logique où il y a plus d'urgence,
00:38:46et pour eux, ne pas pouvoir
00:38:48conceptualiser. Je vous rappelle
00:38:50que chaque jour qui passe
00:38:52est un drame pour LFI,
00:38:54sa capacité à instaurer
00:38:56un rapport de force qui place
00:38:58un Premier ministre du NFP.
00:39:00On l'entend, c'est vrai, beaucoup moins
00:39:02Lucie Castex, même si elle a tenté ce week-end
00:39:04d'aller jouer la visite officielle.
00:39:06Et si vous voulez, le 15 août, entre le 15 et le 30 août,
00:39:08sortie des vacances, sortie des JO,
00:39:10vous annoncez
00:39:12un gouvernement qui est
00:39:14entre guillemets, je ne sais pas dans les détails,
00:39:16et puis j'imagine qu'on en parlera peut-être plus tard,
00:39:18qui va grosso modo d'une franche progressiste
00:39:20de gauche sociale-démocrate,
00:39:22on appelle ça comme on veut, plus
00:39:24de la droite et
00:39:26et ensemble,
00:39:28pour la République.
00:39:30Bon, ben,
00:39:32ça viendra sur une trajectoire,
00:39:34ça viendra sur
00:39:36un tremplin et une logique
00:39:38en se disant, mais la France
00:39:40aura eu du calme, et elle ne
00:39:42voudra peut-être pas,
00:39:44moi je dis personnellement, probablement pas,
00:39:46revenir avec une castagne impossible.
00:39:48Et donc, chaque jour
00:39:50qui passe, et chaque jour de concorde nationale
00:39:52est une catastrophe pour
00:39:54la France insoumise.
00:39:56Jérôme Dubus.
00:39:58Je voulais en revenir à ce que j'ai dit tout à l'heure sur mon coup de gueule,
00:40:00ce député, rien ne l'empêchait
00:40:02de dire, bravo,
00:40:04mais voilà, j'aimerais qu'on montre
00:40:06les autres, plutôt que d'être dans
00:40:08la critique idiote, parce que c'est idiot
00:40:10de dire ça, je suis désolé.
00:40:12Alors, il était les filles, ok,
00:40:14mais... C'est une façon de dire aussi,
00:40:16on ne nous entend plus alors.
00:40:18C'est le sujet, parce qu'en réalité, oui, c'est ça,
00:40:20c'est-à-dire qu'il met un petit coup de gueule, il met un petit coup
00:40:22de pression pour dire, ben voilà, on existe
00:40:24toujours, on est toujours là, c'est nous qui sommes
00:40:26arrivés en tête, soi-disant,
00:40:28parce qu'en réalité c'est 27%
00:40:30gauche, tout confondu, et 7,5 millions
00:40:32de voix, donc c'est pas en tête.
00:40:34Ceux qui sont arrivés en tête, c'est bien le Rassemblement
00:40:36national.
00:40:38Et donc, en réalité,
00:40:40c'est peut-être dramatique
00:40:42pour les filles, en tout cas,
00:40:44Madame Castex, on peut en parler
00:40:46de Madame Castex, parce que c'est très intéressant
00:40:48ce positionnement.
00:40:50En réalité, Madame Castex vient d'être
00:40:52désignée, je pense, choisie,
00:40:54je sais pas comment ça s'est passé, peu importe,
00:40:56par les quatre formations qui
00:40:58composent le Nouveau Front Populaire,
00:41:00mais elle n'a strictement aucune légitimité.
00:41:02Elle n'a strictement aucune légitimité.
00:41:04C'est au moins du choix politique d'un accord.
00:41:06Ben du choix politique de quoi ?
00:41:08D'une formation qui est minoritaire,
00:41:10de quatre parties qui sont minoritaires,
00:41:12qui ont fait 27%,
00:41:14donc, écoutez, je suis désolé,
00:41:16Madame Castex, elle ferait mieux de prendre des vacances
00:41:18et puis de revenir au Rassemblement pour voir ce qu'il se passe.
00:41:20Parce qu'elle ne sera jamais choisie, je veux vous le dire.
00:41:22Je vous parlais de l'interpellation
00:41:24de Philippe Lechenner, qui nous disait, au fond,
00:41:26Anne-Christine Lang, vous étiez abasourdie
00:41:28quand vous avez entendu les propos de Philippe.
00:41:30Non, non, pas du tout. Je pense qu'à partir du moment
00:41:32où il a clarifié ses propos,
00:41:34non, non, je suis assez d'accord avec lui.
00:41:36Bon, d'abord, je pense qu'il y a quand même une espèce de forme
00:41:38de naïveté de la part de la gauche
00:41:40et de LFI particulièrement,
00:41:42qui consisterait à croire qu'au courant
00:41:44du mois d'août, on peut mobiliser
00:41:46quiconque. Déjà, en règle générale,
00:41:48c'est quand même la période
00:41:50de la trêve.
00:41:52Donc, il y a quand même quelque chose
00:41:54d'un peu, j'allais presque dire
00:41:56grotesque, à penser
00:41:58que le 25 juillet,
00:42:00on peut tout à coup
00:42:02mobiliser la France
00:42:04et les Français.
00:42:06Et puis, qui plus est, cette année,
00:42:08avec les Jeux, ils ont encore moins de chances
00:42:10de mobiliser, puisqu'effectivement
00:42:12on est dans un moment
00:42:14de concorde.
00:42:16Et,
00:42:18vous disiez qu'Emmanuel
00:42:20Macron l'avait anticipé,
00:42:22oui, sans doute,
00:42:24il l'avait souhaité, espéré.
00:42:26C'est-à-dire qu'après cette période
00:42:28très difficile à l'Assemblée,
00:42:30ce n'est pas un peu artificiel,
00:42:32vous qui êtes macroniste,
00:42:34est-ce que ce n'est pas une façon d'enrober
00:42:36la défaite et de la dissimuler
00:42:38de la part d'Emmanuel Macron ?
00:42:40Non, pas du tout, je pense que dans sa dernière
00:42:42prestation, il a tout à fait
00:42:44admis que la majorité n'avait pas gagné.
00:42:46Je pense qu'il a quand même
00:42:48parfaitement analysé la situation politique
00:42:50et effectivement
00:42:52constaté que
00:42:54les députés macronistes avaient été
00:42:56battus, et en même temps,
00:42:58si j'ose dire, il pensait,
00:43:00et là-dessus il avait raison,
00:43:02que les Jeux,
00:43:04d'abord la pause estivale, et puis les Jeux
00:43:06allaient permettre aux Français
00:43:08de se, je ne sais pas,
00:43:10de se réconcilier.
00:43:12Il a pris une claque le Président de la République
00:43:14et son camp a pris une claque.
00:43:16D'accord, mais je pense que
00:43:18il n'a pas nié, non mais il n'y a rien
00:43:20d'artificiel, je ne pense pas qu'il considère
00:43:22que les Jeux Olympiques vont
00:43:24une fois pour toutes régler
00:43:26la situation politique
00:43:28française, il n'est pas à ce
00:43:30degré de naïveté, mais qu'il y aurait quand même
00:43:32un apaisement, qu'on retrouverait
00:43:34une forme, effectivement,
00:43:36de concorde, et que ça permettrait
00:43:38peut-être, comme vous le disiez,
00:43:40de recommencer la rentrée dans une
00:43:42atmosphère plus apaisée,
00:43:44plus calme, plus sereine,
00:43:46et qu'on pourrait avoir des débats politiques
00:43:48qui ne soient pas sans arrêt
00:43:50dans l'insulte et la conflictualité.
00:43:52On va revenir à ça Anne-Christine Lang
00:43:54et les uns et les autres,
00:43:56Jérôme Dubusse,
00:43:58Pascal Bataille et Philippe Lecheney,
00:44:00on va revenir à la politique
00:44:02dans quelques instants, mais je voudrais passer
00:44:04la parole à Philippe, parce que c'est votre coup
00:44:06de cœur à vous, alors vous, vous voulez rendre
00:44:08hommage à toute
00:44:10l'organisation française de formation
00:44:12des nouvelles générations de sportifs
00:44:14et de nos champions avec
00:44:16l'INSEP, expliquez-nous.
00:44:18Mon coup de cœur,
00:44:20c'est pour l'INSEP,
00:44:22l'Institut National des Sports,
00:44:24mais de l'expertise et de la performance.
00:44:26C'est-à-dire que c'est un endroit
00:44:28où...
00:44:30C'est un endroit d'éducation,
00:44:32c'est très important.
00:44:34Je pense qu'il ne vous arrivera pas à échapper
00:44:36la façon dont ces jeunes gens s'expriment.
00:44:38Vous parlez des champions, des athlètes.
00:44:40Tout au long de l'année, vous voyez des footballeurs
00:44:42qui s'expriment en sortant des centres de formation,
00:44:44et là, vous voyez les gens
00:44:46qui s'expriment en sortant soit
00:44:48de l'INSEP, soit des satellites de l'INSEP
00:44:50qui sont placés en région.
00:44:52Vous êtes en train d'opposer la formation publique
00:44:54et les centres privés, le foot et le reste des athlètes.
00:44:56Je suis en train de dire que
00:44:58l'un devrait prendre exemple sur l'autre,
00:45:00parce que quand on a des exemples vertueux, c'est plutôt
00:45:02très cool de les suivre. Et donc,
00:45:04à l'INSEP, vous voyez des gens qui ont
00:45:06comme philosophie de former
00:45:08des êtres humains en même temps que des champions.
00:45:10Et donc, il y a une philosophie à l'INSEP
00:45:12qui est la suivante. Quelqu'un
00:45:14d'idiot ou de limité
00:45:16mentalement ne sera jamais,
00:45:18jamais, jamais un champion.
00:45:20Parce qu'être un champion demande
00:45:22une intelligence sublime.
00:45:24Alors, pas forcément une intelligence
00:45:26qui veut dire que j'ai fait NormalSup
00:45:28et que j'ai un doctorat d'état,
00:45:30mais j'ai une compréhension
00:45:32de tout ce qui m'arrive. J'ai une capacité
00:45:34analytique
00:45:36qui me permet de savoir
00:45:38si je suis dans un temps faible, si je suis
00:45:40dans un temps fort, ce qui me rend
00:45:42faible, ce qui me rend fort. Vous savez,
00:45:44je vous donne un exemple de statistique.
00:45:46Un immense champion au tennis,
00:45:48comme Roger Federer, gagne
00:45:5085% de ses matchs.
00:45:52Mais il perd
00:45:5426% de ses points.
00:45:56C'est-à-dire que
00:45:58un jeu,
00:46:00vous gagnez, voyez,
00:46:02un jeu au tennis, vous gagnez 6-4.
00:46:04Et puis, vous pouvez gagner 6-4
00:46:06au tie-break. Donc, vous pouvez avoir
00:46:08gagné en ayant perdu
00:46:1040% de vos points.
00:46:12Vous voyez ce que je veux dire ?
00:46:14Donc, ça veut dire que
00:46:16si vous vous dites
00:46:18« Ah zut, j'ai perdu, je suis cuit. »
00:46:20Non, t'as perdu, c'est pas grave.
00:46:22C'est l'émotion que tu ressens, et tu passes
00:46:24au coup d'après, et tu vas perdre 46%
00:46:26du temps, mais tu pourras tout de même
00:46:28gagner 85% de tes matchs.
00:46:30C'est ça l'INSEP, c'est formidable.
00:46:32Jérôme Dubusse, Anne-Christine Lang.
00:46:34L'INSEP, c'est un exemple
00:46:36phénoménal. Ça a été créé par le général de Gaulle,
00:46:38si mes souvenirs sont bons. Moi, je l'ai visité
00:46:40à plusieurs reprises. Après les échecs des années 60
00:46:42au Rio, et il dit il faut y aller.
00:46:44Il faut faire autre chose.
00:46:46C'est toujours d'ailleurs
00:46:48une expérience absolument
00:46:50phénoménale, je crois unique au monde,
00:46:52parce que je crois pas qu'il y ait d'autres
00:46:54écoles. Il y a eu des écoles en Union
00:46:56Soviétique, la Russie...
00:46:58Avec une idéologie un petit peu
00:47:00différente. Peut-être, mais ils forment.
00:47:02Et puis après, c'était l'utilisation
00:47:04un peu du Knut. Vous connaissez le Knut russe ?
00:47:06C'était un peu ça.
00:47:08C'est très éloigné de l'INSEP.
00:47:10On les tient.
00:47:12On les tient politiquement, notamment, et leurs familles.
00:47:14Et donc, en réalité, l'INSEP, c'est une véritable
00:47:16école de formation, c'est une véritable école de vie.
00:47:18Moi, j'ai eu l'occasion de la visiter
00:47:20à plusieurs reprises, de le visiter
00:47:22à plusieurs reprises, quand j'étais avec Guy Drue,
00:47:24qui était un immense champion, puisqu'il a
00:47:26été député, j'étais son proche collaborateur.
00:47:28Il était ministre, on se souvient.
00:47:30On allait souvent à l'INSEP, évidemment, puisqu'il avait ses entrées.
00:47:32Et donc, cette formation,
00:47:34etc., déjà à l'époque, était absolument
00:47:36phénoménale. Je vous partage ce que vous avez dit.
00:47:38On revient dans un instant sur la qualité
00:47:40de nos champions. Réaction d'Anne-Christine Lang,
00:47:42Pascal Bataille, mais d'abord, il va y avoir les infos.
00:47:44Vous êtes sur Sud Radio,
00:47:46mettez-vous d'accord et restez
00:47:48avec nous. A tout de suite.
00:47:50Sud Radio. Parlons vrai. Parlons vrai.
00:47:52Sud Radio. Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai.
00:47:54Sud Radio. Les débats de l'été.
00:47:5610h, 13h. Thierry
00:47:58Guerrier. Avec nous, autour de
00:48:00cette table de macronistes,
00:48:02on peut le dire, Anne-Christine Lang, qui est
00:48:04ancienne députée en marche.
00:48:06Jérôme Dubus, qui est membre du pôle
00:48:08Idée d'Horizon. Il nous disait,
00:48:10il y a quelques instants, je ne sais pas, macroniste,
00:48:12on verra, en tout cas, philippiste,
00:48:14si on m'avait dit que je ne savais pas.
00:48:16On va voir quel est le
00:48:18débat autour de
00:48:20la nécessité d'un nouveau gouvernement ou pas.
00:48:22Avec vous, Pascal Bataille, producteur, animateur
00:48:24de télévision et Philippe Lenschener,
00:48:26président et fondateur de l'agence de communication
00:48:28Réputation. Ah, nous
00:48:30étions sur le sujet de la
00:48:32qualité suggérée par
00:48:34Philippe Lenschener. Enfin, en tout cas, c'est son analyse
00:48:36à l'écoute de nos champions,
00:48:38la qualité intellectuelle de nos
00:48:40champions qui vont au-delà
00:48:42dans l'analyse de leurs courses,
00:48:44de leurs victoires, avec des mots
00:48:46formidables. Vous êtes assez d'accord,
00:48:48Pascal Bataille ? Vous voyez comment,
00:48:50vous, la retransmission
00:48:52des réussites, Bleu ?
00:48:54J'ai eu
00:48:56la chance, moi aussi, de visiter
00:48:58de reprise pour des reportages d'Inception,
00:49:00c'est vrai.
00:49:02On s'est dotés
00:49:04en France depuis de longues années
00:49:06d'un outil remarquable de ce point de vue-là
00:49:08et qui, me semble,
00:49:10portait de plus en plus
00:49:12ses fruits. Alors, il y a effectivement
00:49:14les résultats qui le prouvent,
00:49:16mais aussi, je pense, la façon
00:49:18dont on voit
00:49:20nos sportifs, par exemple, communiquer,
00:49:22dont on les voit en position
00:49:24aujourd'hui de maîtriser
00:49:26une véritable réflexion,
00:49:28un débat, non seulement sur leur sport,
00:49:30mais sur la société. Et je pense
00:49:32que tout ça est dû, en partie
00:49:34pour ceux qui y sont formés, à la
00:49:36qualité de l'enseignement
00:49:38qui est délivré là-bas
00:49:40et qui n'est pas purement sportif,
00:49:42comme vous le signaliez tout à l'heure.
00:49:44En revanche,
00:49:46je me permettrais de faire
00:49:48un petit bémol, c'est que
00:49:50on regrette, on continue de regretter
00:49:52que, avant
00:49:54que les sportifs deviennent des sportifs
00:49:56de haut niveau,
00:49:58le sport soit encore très
00:50:00négligé en France
00:50:02dans l'éducation des jeunes,
00:50:04et donc, notamment, des collégiens,
00:50:06des lycéens, et qu'il soit
00:50:08encore une part assez
00:50:10congrue de notre...
00:50:12– Vous voulez dire en comparaison avec
00:50:14d'autres pays, comme l'Allemagne, l'Espagne,
00:50:16l'Angleterre, par exemple, alors même que,
00:50:18quand même, ça a progressé depuis quelques années ?
00:50:20– Ça a progressé, mais
00:50:22très honnêtement,
00:50:24vraiment peu.
00:50:26La part du sport...
00:50:28Moi, je ne comprends pas, je continue
00:50:30à ne pas comprendre comment on a besoin
00:50:32de tellement d'heures de cours
00:50:34sur les matières
00:50:36générales d'éducation, par rapport
00:50:38à d'autres pays dont, finalement,
00:50:40les bacheliers ou les jeunes
00:50:42universitaires ne sont pas moins instruits
00:50:44que les nôtres, et comment on arrive
00:50:46aussi peu à dégager du temps
00:50:48pour d'autres activités, sportives
00:50:50notamment, mais aussi, pourquoi
00:50:52pas associatives, permettant aux jeunes
00:50:54de s'intégrer dans la citoyenneté,
00:50:56de développer leur esprit civique,
00:50:58etc. Donc, il y a un vrai problème
00:51:00de la conception de notre emploi du temps scolaire
00:51:02en France, ce n'est pas le débat du jour,
00:51:04mais... – En tout cas,
00:51:06on ne pense plus à l'école, on n'a plus envie
00:51:08du tout de lui penser quand on est un gamin,
00:51:10mais pas seulement.
00:51:12– Mais voilà, c'est vrai
00:51:14que...
00:51:16Bravo à nos champions,
00:51:18bravo à notre institut
00:51:20national, mais...
00:51:22– Mais faisons mieux sur l'éducation du sport, quoi.
00:51:24– Encore.
00:51:26– Bon, alors j'en profite, puisque vous avez la parole,
00:51:28on va aller complètement
00:51:30ailleurs, on va traverser l'Atlantique,
00:51:32parce que là, vous voulez pousser, Pascal,
00:51:34un coup de gueule, ce matin,
00:51:36sur le débat,
00:51:38la campagne américaine, la campagne
00:51:40électorale, qui a une implication,
00:51:42notamment sur le droit à l'avortement.
00:51:44– Surtout sur la... Alors, on saute
00:51:46du coq à l'âne, effectivement, mais... – Complètement.
00:51:48– Sur la décision
00:51:50qui vient
00:51:52d'être rappelée, d'ailleurs, dans les infos,
00:51:54qui a été prise
00:51:56par l'État de l'Iowa,
00:51:58qui limite le droit à l'avortement
00:52:00pour les femmes
00:52:02à six semaines après...
00:52:04– Le début de la grossesse ?
00:52:06– Ce qui est ridiculement
00:52:08peu, ce qui correspond
00:52:10quasiment à une impossibilité...
00:52:12– D'avorter ?
00:52:14– Je vais apprendre
00:52:16à personne que beaucoup de femmes ne se sont
00:52:18toujours pas rendues compte qu'elles sont enceintes à six semaines,
00:52:20donc c'est...
00:52:22– C'est trop peu.
00:52:24– Sans interdire l'avortement
00:52:26dans cet État. C'est un État,
00:52:28malheureusement, de plus aux États-Unis
00:52:30à le faire et
00:52:32alors que ce thème va devenir,
00:52:34comme vous le disiez Thierry, sans doute
00:52:36un élément majeur
00:52:38de la campagne démocrate
00:52:40et si
00:52:42notre amie Mme Harris
00:52:44est investie...
00:52:46– C'est votre copine
00:52:48Kamala Harris, Pascal.
00:52:50Démocrate
00:52:52et candidate contre Trump.
00:52:54Je plaisante, continuez.
00:52:56– Donc,
00:52:58le sujet a quand même été
00:53:00très sensible en France
00:53:02il y a quelques mois avec ce débat sur l'inscription
00:53:04de ce droit dans notre Constitution
00:53:06et je pense qu'on a
00:53:08été bien avisés quand même
00:53:10de prendre quelques précautions parce que
00:53:12les progrès sont lents
00:53:14et toutes les femmes qui ont lutté pendant des années
00:53:16pour ce droit à l'avortement
00:53:18le savent bien et
00:53:20toutes celles qui en bénéficient aujourd'hui
00:53:22voient ce qu'elles leur doivent
00:53:24mais le retour en arrière va très vite
00:53:26peut aller très très vite, voilà.
00:53:28– Vous redoutez au fond
00:53:30que ça prenne plus d'ampleur
00:53:32et que cette limitation à six semaines
00:53:36se contamine d'autres Etats
00:53:38en quelque sorte et un jour peut-être
00:53:40devienne la loi fédérale.
00:53:42– Soyons clairs,
00:53:44il y a beaucoup de choses à redouter
00:53:46d'une possible élection de Trump
00:53:48mais entre autres
00:53:50sur ce plan-là et sur le plan des droits des femmes
00:53:52ça serait absolument catastrophique.
00:53:54– Philippe Lechenner.
00:53:56– Vous disiez la contamination a commencé
00:53:58vous voulez dire quoi ?
00:54:00– D'abord Pascal a tout à fait raison,
00:54:02ce qu'il faut savoir c'est que cette histoire est vieille
00:54:04et c'est très fin donc il faut vraiment
00:54:06faire très attention parce que le jour où cette rhétorique
00:54:08arrivera ici il faut qu'on soit formé.
00:54:10Cette histoire de six semaines
00:54:12– Elle a déjà commencé à venir.
00:54:14– Cette histoire de six semaines a commencé en Floride il y a trois ans
00:54:16même plus il y a quatre ans.
00:54:18Quel est le débat ?
00:54:20Le débat c'est nous ne voulons absolument pas
00:54:22interdire l'avortement
00:54:24c'est pourquoi nous n'interdisons pas l'avortement
00:54:26par contre nous voulons à tout prix
00:54:28responsabiliser les femmes
00:54:30et en créant ce sentiment
00:54:32d'urgence autour de six semaines
00:54:34nous leur donnons,
00:54:36en fait nous sommes de leur côté
00:54:38et nous les aidons par l'éducation
00:54:40à se responsabiliser.
00:54:42– Et ça vous dites que c'est pervers au fond ?
00:54:44– C'est absolument pervers parce que la moyenne est assez claire
00:54:46c'est que les consultations chez les médecins
00:54:48et les demandes ont lieu entre la huitième
00:54:50et la neuvième semaine.
00:54:52C'est scientifiquement prouvé.
00:54:54Donc c'est très très fin cette histoire de six semaines
00:54:56et donc il faut faire très attention
00:54:58parce qu'un jour cette rhétorique
00:55:00peut s'appliquer ici, il faut qu'on soit formé pour répondre.
00:55:02– Les adversaires de l'avortement aux Etats-Unis
00:55:04auraient donc trouvé ce biais.
00:55:06– Ils sont super fins, c'est en Floride.
00:55:08– Ce n'est pas tout à fait ça ce qui s'est passé
00:55:10ce qui s'est passé c'est qu'il y a eu une décision
00:55:12de la Cour suprême
00:55:14la majorité maintenant conservatrice.
00:55:16– Ça n'empêche pas le débat initié de cette façon en Floride.
00:55:18– Oui mais c'est un peu différent
00:55:20depuis la décision de la Cour suprême
00:55:22qui a remis en cause le fait que
00:55:24le droit à l'avortement
00:55:26soit une décision fédérale.
00:55:28C'est ça qui s'est passé.
00:55:30Donc chaque Etat maintenant
00:55:32va décider dans son propre Etat
00:55:34c'est ce qui se passe en Iowa
00:55:36très exactement ce qui se passe
00:55:38chaque Etat va pouvoir décider dans son propre Etat
00:55:40et pour son Etat de ce qui va se passer.
00:55:42– Il n'y a pas de contradiction
00:55:44mais ce n'est pas contradictoire avec ce que nous dit Philippe
00:55:46sur la stratégie des adversaires de l'avortement.
00:55:48– Il y avait jusqu'à maintenant une protection fédérale
00:55:50qui faisait que le droit à l'avortement
00:55:52était protégé de manière
00:55:54sur l'ensemble des Etats-Unis
00:55:56maintenant c'est un peu différent
00:55:58c'est-à-dire qu'on aura
00:56:00laissez-moi finir.
00:56:02Il y a une grosse contradiction
00:56:04c'est-à-dire que depuis l'élection
00:56:06de Trump
00:56:08qui a désigné un certain nombre de juges
00:56:10à la Cour suprême conservateur
00:56:12la décision de la Cour suprême
00:56:14a complètement changé les choses
00:56:16totalement changé les choses
00:56:18c'est-à-dire que jusqu'à maintenant
00:56:20– Mais ça renforce l'argument de Philippe
00:56:22– Non mais ce n'est pas les 6 semaines qui sont en cause
00:56:24c'est le fait que chaque Etat peut décider
00:56:26– De se positionner
00:56:28– Mais chaque Etat décident de 6 semaines
00:56:30– Et donc on aura Etat par Etat des législations
00:56:32totalement différentes
00:56:34et donc un détricotage de la loi fédérale
00:56:36qui jusqu'à maintenant permettait
00:56:38d'avoir une loi généraliste
00:56:40de protection du droit à l'avortement
00:56:42– Vous dites deux choses parallèles
00:56:44parce qu'on a bien compris ce que vous dites
00:56:46qui se vérifie juridiquement
00:56:48mais ce que nous dit Philippe Lechenaire
00:56:50c'est qu'au fond il y a un argument, un biais
00:56:52rhétorique, dialectique, stratégique
00:56:54de la part des adversaires de l'avortement
00:56:56qui est de dire réduisons à 6 semaines
00:56:58comme si nous soutions les femmes alors qu'en vérité
00:57:00on va supprimer ce droit
00:57:02– L'Etat fédéral
00:57:04ne pourra plus intervenir
00:57:06– Même plus revenir là-dessus
00:57:08– Je pense qu'effectivement
00:57:10la question du droit des femmes peut apparaître
00:57:12comme un des sujets
00:57:14dans le débat public et au moment des campagnes électorales
00:57:16moi je pense qu'il est absolument fondamental
00:57:18fondamental et qu'effectivement
00:57:20– On n'en est pas là ici en France
00:57:22– Entre ceux
00:57:24qui considèrent que c'est essentiel
00:57:26et qui ont milité
00:57:28pour l'inscrire dans la Constitution
00:57:30et qui pensent que c'est un combat quotidien
00:57:32et ceux qui pensent que c'est un sujet
00:57:34parmi les autres, la ligne de fracture
00:57:36est essentielle
00:57:38– Mais maintenant que c'est dans la Constitution
00:57:40– Oui mais d'accord mais je veux dire
00:57:42ça n'a pas été si facile, il n'y a pas eu un consensus
00:57:44de l'ensemble de la classe politique pour l'inscrire
00:57:46dans la Constitution
00:57:48par exemple il y a un certain nombre
00:57:50de députés
00:57:52du RN par exemple qui considéraient
00:57:54que le droit à l'avortement n'était pas
00:57:56menacé en France et qu'il n'y avait pas lieu
00:57:58de l'inscrire dans la Constitution
00:58:00– Surtout au Sénat
00:58:02– Oui tu as raison
00:58:04qui considéraient que le droit n'était pas menacé
00:58:06or quand on
00:58:08suit les questions féministes
00:58:10et qu'on est militante comme moi
00:58:12depuis que j'ai 15 ans, on sait que
00:58:14la question du droit des femmes
00:58:16est un combat quotidien
00:58:18c'est-à-dire qu'on ne peut jamais
00:58:20il y a une phrase célèbre qui dit que
00:58:22à la moindre, je ne sais plus exactement
00:58:24quelle est la phrase mais qu'il faut être vigilant
00:58:26et que sinon ça peut être, et Pascal Bataille
00:58:28a raison, détricoté très vite
00:58:30très très vite
00:58:32je pense qu'effectivement
00:58:34c'est une vraie ligne
00:58:36de fracture la question
00:58:38du droit des femmes et de l'avortement
00:58:40et d'ailleurs j'espère
00:58:42et les sondages quand même sur ce point
00:58:44peut-être
00:58:46me donneront-ils raison, c'est que
00:58:48aux Etats-Unis, la question de l'avortement
00:58:50va être un vrai sujet avec
00:58:52Kamala Harris qui est une femme
00:58:54et qui s'est beaucoup engagée sur cette question
00:58:56– Philippe Étienne
00:58:58– Ce qui est fondamental, c'est qu'il faut que
00:59:00tous nos auditeurs se rendent compte d'une chose
00:59:02c'est que réduire à 6 semaines
00:59:04n'abolit pas
00:59:06ce droit inscrit dans la Constitution
00:59:08– Formellement, mais dans la réalité, oui
00:59:10– Voilà, oui mais
00:59:12– En France, on est plutôt dans l'excès inverse
00:59:14on est plutôt à prolonger
00:59:16le nombre de...
00:59:18– Ça ne me pose aucun problème
00:59:20– Il y a un moment où il va falloir s'arrêter
00:59:22– Pascal a eu raison de poser le sujet
00:59:24mais est-ce qu'on n'est pas en train de se faire peur avec la France
00:59:26parce que ça y est, les femmes politiques de droite à gauche
00:59:28se sont mises d'accord pour
00:59:30pousser les parlementaires à mettre dans la Constitution
00:59:32– Là où on ne se fait pas peur, c'est
00:59:34il y a combien d'années qu'il y avait un tandem
00:59:36avec un président qui s'appelait Barack Obama
00:59:38et une responsable des affaires sociales
00:59:40qui s'appelait Hillary Clinton
00:59:42– Je vous parle de la France moi, je vous demande
00:59:44si vous jouez pas tous à vous faire peur
00:59:46– Non pas du tout, parce que ça peut être inscrit dans la Constitution
00:59:48– Je vous rappelle le nombre de voix de l'extrême droite aux élections
00:59:50– Après la question
00:59:52de l'accès quotidien
00:59:54concret dans l'ensemble des départements
00:59:56des régions, de la fermeture
00:59:58des centres, etc.
01:00:00elle doit être quand même défendue, c'est pas forcément
01:00:02parce que c'est dans la Constitution
01:00:04que dans chacune des régions, dans chacun
01:00:06des départements, il y a un accès
01:00:08en temps et en heure
01:00:10garanti, ça aussi c'est un combat
01:00:12– On peut quand même rappeler que la première décision
01:00:14qui a été prise dans les municipalités
01:00:16Rassemblement National, ça a été
01:00:18d'arrêter les subventions au planning familial
01:00:20donc ça va vite, ça va vite
01:00:22– Merci Pascal d'avoir lancé ce sujet
01:00:24qui n'était pas un des plus évidents
01:00:26des sujets des débats de l'été, mais qui en effet
01:00:28s'est retrouvé, finalement, vous vous êtes mis
01:00:30d'accord tous les quatre sur ce
01:00:32sujet, sur la menace qui pèserait
01:00:34en tout cas aux Etats-Unis
01:00:36– Non, non, non, on s'est pas tout à fait mis d'accord
01:00:38– Bon, Jérôme veut parler, c'est pas grave
01:00:40mais j'ai bien noté que vous n'étiez pas d'accord
01:00:42– Moi je suis pas d'accord pour qu'on pousse
01:00:44systématiquement jusqu'à
01:00:4611, 12, 13, 14, 15 semaines, pourquoi ?
01:00:48On va s'arrêter où ?
01:00:50– C'est un autre aspect du débat
01:00:52qui n'a pas été traité jusqu'à là
01:00:54– C'est le sujet, c'est l'excès inverse
01:00:56précisément, on peut pas le réduire
01:00:58mais on peut pas l'allonger non plus
01:01:00comme ça, systématiquement
01:01:02– Merci, on va poursuivre
01:01:04– Donc on n'a pas tout à fait la même position
01:01:06– On va revenir dans l'hexagone et on va poursuivre
01:01:08avec l'Elysée, n'en mettez-vous d'accord
01:01:10dans quelques instants
01:01:12Sud Radio, parlons vrai
01:01:14Sud Radio, parlons vrai
01:01:16Sud Radio, les débats de l'été
01:01:1810h-13h, Thierry Guerrier
01:01:20– Et avec nous
01:01:22pour ces débats qui se poursuivent
01:01:24vous le savez maintenant
01:01:26hors micro, hors antenne
01:01:28on n'a pas à parler de ça
01:01:30on n'a pas parlé de l'accélération des délais
01:01:32on a parlé des délais, mais enfin
01:01:34on va venir à autre chose
01:01:36et on va s'interroger, je vous pose la question
01:01:38parce que c'est la Cour des Comptes qui pose
01:01:40la question et qui même pique
01:01:42le Président de la République, Emmanuel Macron
01:01:44est-ce que le budget
01:01:46de l'Elysée est bien sérieux
01:01:48puisqu'il a été dépassé
01:01:50de 8 millions
01:01:52de 300 000 euros d'ailleurs
01:01:54en 2023, la Cour des Comptes
01:01:56s'en inquiète, voyage lointain
01:01:58réception, le budget de l'Elysée
01:02:00dérape, est-ce que
01:02:02Emmanuel Macron dépense trop
01:02:04mal, alors certes il y a eu
01:02:06l'inflation l'année dernière, mais enfin
01:02:08à un moment donné il faut
01:02:10que ça s'arrête, Philippe Lechenner
01:02:13Non je suis très...
01:02:15Vous êtes imitatif, vous n'aimez pas la question
01:02:17Alors oui, mais c'est la Cour des Comptes
01:02:19Non c'est pas que je n'aime pas la question, c'est que je montre des éléments pour y répondre
01:02:21c'est ça, donc je vais vous sortir
01:02:23une banalité terrible, qu'il faut
01:02:25faire attention dans cette ambiance actuelle
01:02:27et qu'il faut veiller à l'exemplarité
01:02:29mais j'ai aucun élément...
01:02:31Non c'est pas ça, c'est que j'ai aucun élément permettant de mener un débat
01:02:33contrairement à mes amis qui sont des
01:02:35ex-députés, donc ont probablement
01:02:37beaucoup plus d'éléments pour pouvoir y répondre
01:02:39Anne-Christine Lang, vous surveilliez
01:02:41quand vous étiez député, le budget de l'Elysée
01:02:43Non mais je pense que
01:02:45c'est une espèce de...
01:02:47C'est quand même un petit peu un marronnier
01:02:49Non mais ça arrive quand même assez fréquemment
01:02:518 millions d'euros, c'est pas mal quand même
01:02:53C'est normal, d'abord
01:02:55si vous regardez attentivement
01:02:57la question de ces dépenses
01:02:59vous constatez qu'il y a quand même un sujet de l'inflation
01:03:01qui a augmenté les dépenses
01:03:03et ça personne ne le dit, l'inflation a fait
01:03:05augmenter les dépenses de l'Elysée
01:03:07comme tous les coûts
01:03:09Par ailleurs, étant donné
01:03:11l'activité
01:03:13j'allais presque dire
01:03:15la suractivité ou l'hyperactivité
01:03:17du Président de la République
01:03:19notamment en Europe
01:03:21et sur les questions internationales
01:03:23le fait qu'il ait effectivement multiplié
01:03:25les voyages pendant la guerre
01:03:27en Ukraine pour voir les uns les autres
01:03:29qu'il ait fait
01:03:31de nombreux déplacements
01:03:33à l'international
01:03:35171 réceptions à l'Elysée dont celle fatueuse de Charles III
01:03:37Est-ce que c'est trop ?
01:03:39Est-ce que ça sert la France ?
01:03:41Est-ce que ce n'est pas trop ?
01:03:43Oui, mais moi j'ai un petit peu du mal
01:03:45alors effectivement on peut tenir des lieux communs
01:03:47en disant qu'il faut montrer l'exemple
01:03:49la sobriété, etc.
01:03:51Je pense que quand même, quand on est
01:03:53chef de l'État en France
01:03:55et qu'on multiplie les réceptions
01:03:57pour multiplier les interlocuteurs
01:03:59les européens
01:04:01les dirigeants internationaux
01:04:03etc.
01:04:05Il y a effectivement énormément d'activités
01:04:07à l'Élysée
01:04:09et personnellement je m'en réjouis
01:04:11parce que ça permet aux présidents
01:04:13de la République avec beaucoup de volontarisme
01:04:15de voir le maximum
01:04:17de gens, de multiplier les rencontres
01:04:19les échanges, les volontés
01:04:21de consensus. Pour moi
01:04:23franchement, ce n'est pas un sujet
01:04:25même si ce n'est pas très populaire
01:04:27de dire ça, mais je pense que ce n'est pas
01:04:29un sujet majeur.
01:04:31Effectivement, s'il n'y avait pas
01:04:33de dépenses à l'Élysée...
01:04:35Sur la première partie de ce qu'a dit
01:04:37Christine, je suis à peu près
01:04:39d'accord avec elle
01:04:41sur le marronnier
01:04:43je me souviens
01:04:45des dépenses de Sarkozy...
01:04:47Ça va être de notre faute, ça va être la faute des journalistes.
01:04:49Pas du tout.
01:04:51C'est normal que vous en parliez.
01:04:53L'affaire des sondages sous Sarkozy, etc.
01:04:55Tout ça avait flambé. Non, en réalité
01:04:57le problème est quand même plus important, c'est la dérive
01:04:59des dépenses publiques. Ça c'est un vrai sujet
01:05:01et évidemment ça en fait partie.
01:05:03Et ça, ça n'a pas été réglé.
01:05:05Je prends ma part de responsabilité
01:05:07parce qu'Édouard Philippe était Premier ministre
01:05:09l'eurovision est dans la majorité, etc.
01:05:11Je prends parfaitement ma part de responsabilité
01:05:13on ne va pas pouvoir continuer comme ça.
01:05:15Il y a un moment, il va falloir s'arrêter.
01:05:17Mais donc partout, à l'Élysée aussi.
01:05:19À l'Élysée, ça en fait partie.
01:05:21C'est la face émergée de l'iceberg.
01:05:23Mais il y a une dérive des dépenses publiques
01:05:25qui n'a pas été contrôlée, c'est clair.
01:05:27Vous soulignez bien des aspects
01:05:29parce qu'il y a une bataille, vous allez nous dire, au Philippe Lechenner
01:05:31au fond, il y a quand même, derrière
01:05:33le symbole du
01:05:35« Allons-y,
01:05:37le budget de l'État est ouvert
01:05:39et on peut dépenser pour l'Élysée »
01:05:41parce qu'il s'agirait de soutenir la stratégie
01:05:43globale du pays,
01:05:45de se développer, d'être connu, de recevoir.
01:05:47Finalement, il y aurait derrière ce symbole
01:05:49la réalité, ces caractéristiques.
01:05:51C'est un peu différent.
01:05:53On ne peut pas
01:05:55comparer le budget de l'État
01:05:57à la dépense publique, les services publics.
01:05:59C'est fait dans le même esprit, visiblement.
01:06:01Au frais de réception
01:06:03de l'Élysée.
01:06:05Si vous voulez, ça en fait partie.
01:06:07Il y a un moment où, si vous voulez, il faut s'arrêter.
01:06:09C'est pas le même sujet.
01:06:11On a un endettement qui est quand même
01:06:13largement supérieur
01:06:15à l'Allemagne,
01:06:17à nos partenaires européens.
01:06:19Je vois que l'Espagne est redescendue
01:06:21en matière d'endettement derrière nous.
01:06:23On montrait l'Espagne
01:06:25comme quelqu'un,
01:06:27comme un pays qui était surendetté,
01:06:29qui gérait mal ses dépenses publiques.
01:06:31On est derrière eux.
01:06:33On est derrière eux.
01:06:35Le vrai sujet,
01:06:37c'est de savoir
01:06:39combien il y a de petits fours quand on fait
01:06:41des rencontres internationales et qu'on multiplie les rencontres.
01:06:43Bon, d'un côté. De l'autre, il y a
01:06:45la question de la dépense publique, de l'efficacité
01:06:47des services publics,
01:06:49du fait que les Français considèrent,
01:06:51à mon avis, à juste titre,
01:06:53que la dépense publique est extrêmement importante
01:06:55et qu'ils n'en ont pas pour leur argent
01:06:57en termes d'efficacité des services publics.
01:06:59Vous conviendrez que ce sont quand même
01:07:01deux sujets très différents.
01:07:03Alors Pascal Bataille et Philippe Lechenner,
01:07:05qu'est-ce que vous pensez du symbole
01:07:07de la surdépense à l'Elysée
01:07:09comme étant caractéristique de la façon de gérer l'État
01:07:11et son budget ?
01:07:13Pour avoir longtemps fait des enquêtes
01:07:15sur le gaspillage de l'argent public
01:07:17et travaillé beaucoup avec la Cour des Comptes,
01:07:19la première chose
01:07:21qu'il faut dire
01:07:23c'est qu'effectivement, cela ne date pas d'hier.
01:07:25C'est à la fois,
01:07:27ça pourrait être une excuse, mais ça n'en est pas une
01:07:29parce que, comme le disait très bien Jérôme,
01:07:31le problème c'est que la situation économique de la France
01:07:33n'est plus celle qu'elle a été
01:07:35à d'autres époques et que
01:07:37dans le cadre d'un effort
01:07:39général et d'une
01:07:41absolue nécessaire
01:07:43réduction des dépenses
01:07:45de l'État,
01:07:47ce qui se passe à l'Élysée
01:07:49et j'assume la part
01:07:53de truisme
01:07:55et de banalité que Philippe ne voulait pas
01:07:57assumer tout à l'heure en disant ça.
01:07:59C'est une problématique
01:08:01d'exemplarité qui est quand même
01:08:03incontournable et qu'il y a un moment
01:08:05où il faut arrêter avec un
01:08:07président de la République, quel qu'il soit,
01:08:09qui se prend pour Louis XIV
01:08:11et qui effectivement
01:08:13reçoit le roi d'Angleterre
01:08:15comme si on était entre
01:08:17soi et en dépensant
01:08:19des fortunes pour ça. La politique
01:08:21étrangère de la France ne dépend pas
01:08:23quoi qu'on dise.
01:08:27Le Charles III
01:08:29en France... Pas forcément
01:08:31du faste, mais de la multiplication
01:08:33des rencontres, oui.
01:08:35Philippe Lechenner.
01:08:37Philippe Lechenner, parce qu'on vous entend mal,
01:08:39parce qu'on est coupé. Je vais vous citer un exemple.
01:08:41Tout dépend de la conception qu'on a de ce qu'est
01:08:43une présidence de la République. C'est une présence de la République,
01:08:45c'est un truc honorifique où on remet
01:08:47les médailles et les légions d'honneur,
01:08:49ça coûte trop cher.
01:08:51Mais là où ça ne coûterait pas trop cher,
01:08:53je vous donne un exemple extrêmement précis.
01:08:55Quand j'avais été nommé président
01:08:57de la mission pour la marque France, j'avais recommandé
01:08:59avec la commission,
01:09:01on avait recommandé au Conseil des ministres le fait
01:09:03qu'on crée un 14 juillet économique
01:09:05et que chaque année il y a un état de la nation
01:09:07sur la marque France.
01:09:09On compouche nos industries, nos entreprises,
01:09:11nos idées.
01:09:13Le sommet Choose France.
01:09:15C'est là où,
01:09:17le sommet Choose France,
01:09:19s'il est dans ces comptes-là,
01:09:21il n'existait pas avant,
01:09:23il existe aujourd'hui.
01:09:25Moi, très sincèrement,
01:09:27c'est mon métier d'organiser ce genre de choses.
01:09:29Un sommet Choose France, ça coûte
01:09:31700 000 euros à organiser.
01:09:33Mais si le sommet Choose France
01:09:35vous apporte des milliards d'investissement,
01:09:37donc en fait, si vous voulez,
01:09:39il faut faire toujours la même chose.
01:09:41Livrer le bon grain,
01:09:43faire la part entre niens.
01:09:45Donc, remettre une médaille
01:09:47de Légion d'honneur à quelqu'un,
01:09:49bof, bof, bof, ou du moins le moins possible.
01:09:51Par contre, les Choose France, formidables.
01:09:53Oui, Jérôme Débusse,
01:09:55très rapidement.
01:09:57Je partage parfaitement ce que vient de dire Philippe.
01:09:59Une fois n'est pas coutume, depuis le début de l'émission.
01:10:01Mais en réalité, ça n'est jamais fait, ça.
01:10:03Comment ça ?
01:10:05On ne rapporte jamais au bénéfice.
01:10:07Le rapport dépenses-investissement n'est jamais fait.
01:10:09Jamais ?
01:10:11Ça fait partie du bilan politique.
01:10:13Il y a une multiplication des initiatives politiques.
01:10:15Que ce soit effectivement Choose France,
01:10:17que ce soit effectivement
01:10:19des réunions internationales
01:10:21contre la pauvreté, etc.
01:10:23Des choses qui n'existaient pas.
01:10:25Évidemment, ça engendre un surpondé.
01:10:27Le rapport dépenses-investissement fait par l'État
01:10:29n'est jamais fait.
01:10:31Pardon Jérôme, il a été fait par au moins un personnage.
01:10:33Dieu sait que nous sommes
01:10:35critiques à CSU de radio à l'égard de Emmanuel Macron.
01:10:37Mais le Président de la République
01:10:39a rappelé que la France est devenue
01:10:41la première destination d'investissement
01:10:43depuis un an ou deux.
01:10:45Mais non, ce n'est pas différent.
01:10:47Jérôme Regarde qui a dit Bruno Le Maire ce matin
01:10:49effectivement sur l'augmentation
01:10:51des investissements étrangers, sur la croissance.
01:10:53Ce n'est pas différent.
01:10:55C'est quand même aussi le résultat de la multiplication
01:10:57d'initiatives politiques.
01:10:59Il y a d'autres pays qui ont dépensé, qui ont obtenu
01:11:01un certain nombre de résultats
01:11:03dans leur attractivité sans
01:11:05avoir les idées d'Emmanuel Macron.
01:11:07On va revenir dans quelques instants
01:11:09sur la nécessité absolue d'avoir
01:11:11un gouvernement et puis comment évolue
01:11:13en ce moment le groupe des macronistes
01:11:15qui tire à gauche, qui tire à droite.
01:11:17On va voir ça dans un instant avec nos débatteurs.
01:11:19Mettez-vous d'accord, c'est sur Sud Radio.
01:11:31Avec nos quatre débatteurs
01:11:33jusqu'à midi, une demi-heure encore.
01:11:35N'hésitez pas, je vous l'ai dit,
01:11:37si vous voulez, même pendant cet été
01:11:39les vacances, intervenir
01:11:41sur l'antenne de Sud Radio, vous nous appelez
01:11:43au 0 826 300 300
01:11:45pour challenger
01:11:47cet anglicisme.
01:11:49Ce n'est pas beau, mais c'est tout de même ça.
01:11:51Jérôme Dubus, Horizon,
01:11:53proche d'Édouard Philippe, Anne-Christine Lang,
01:11:55ancienne députée macroniste de Paris,
01:11:57Pascal Bataille, producteur, animateur
01:11:59de télévision et Philippe Lenschener,
01:12:01président et fondateur
01:12:03de l'agence de communication Réputation Age
01:12:05et plutôt proche
01:12:07de sociodémocrate, même si aujourd'hui,
01:12:09vous avez le recul d'un analyste
01:12:11de la vie politique.
01:12:13Je voulais vous interpeller sur ce titre
01:12:15qui m'avait un peu amusé et qui va
01:12:17vous piquer peut-être. C'est le journal du dimanche
01:12:19ce week-end qui explique que les troupes
01:12:21d'Emmanuel Macron, en ce moment, à l'Assemblée nationale,
01:12:23le nouveau groupe
01:12:25Ensemble pour la République,
01:12:27présidé par Gabriel Attal,
01:12:29est en pleine déchirure en ce moment
01:12:31entre ceux qui tirent à gauche, il faut aller
01:12:33discuter avec le nouveau Front populaire, ça c'est
01:12:35Pascal Canfin, député européen,
01:12:37écologiste, dont on sait qu'il est très
01:12:39proche de la gauche, qui dit bah non, il faut qu'Ensemble
01:12:41aille vers la gauche et puis
01:12:43à l'inverse, on a Gérald Darmanin,
01:12:45le ministre de l'Intérieur
01:12:47des missionnaires, qui encense
01:12:49lui l'idée d'un gouvernement
01:12:51de centre droit,
01:12:53avec la Macronie, qui s'approcherait
01:12:55des LR et il encense
01:12:57un personnage, Xavier Bertrand,
01:12:59qui pourrait être le premier ministre
01:13:01putatif de
01:13:03cette éventuelle alliance. Et écoutez bien,
01:13:05ce matin, c'était sur Sud Radio,
01:13:07chez Benjamin Gleize, dans la matinale,
01:13:09un député Lyot,
01:13:11nouveau député, ancien maire de
01:13:13nos gens de retrou, Lyot, Harold
01:13:15Huvar, disait, bah il disait
01:13:17que c'était pas idiot cette idée
01:13:19de Xavier Bertrand, on écoute.
01:13:21Je pense qu'il réunit
01:13:23pas mal de qualités parmi celles qu'on cherche,
01:13:25mais moi j'ai la conviction
01:13:27après un mois à l'Assemblée nationale
01:13:29que la solution ne viendra pas de l'intérieur
01:13:31de l'hémicycle et de l'Assemblée nationale.
01:13:33Est-ce que c'est le cas pour Xavier Bertrand ?
01:13:35Oui, alors il est président
01:13:37de région, il s'est battu contre Marine Le Pen,
01:13:39il a toujours eu un discours social aussi,
01:13:41puisque la situation des Hauts-de-France fait que
01:13:43c'est nécessaire d'avoir un discours de protection,
01:13:45de justice sociale, de solidarité.
01:13:47Il y a lui, il y a Jean-Louis Bourleau,
01:13:49il y a Bernard Cazeneuve, moi je pense à
01:13:51un gouvernement de personnalité extérieure
01:13:53qui soit capable de parler au français,
01:13:55parce que ça c'est ce que les partis oublient depuis un mois.
01:13:57Voilà, alors Aurore Duvard ce matin
01:13:59chez Benjamin Aiglès qui nous dit,
01:14:01gouvernement de personnalité, pourquoi pas avec Xavier Bertrand
01:14:03mais aussi Jean-Louis Bourleau par exemple.
01:14:05Qu'est-ce que ça vous inspire, Anne-Christine Lang ?
01:14:07Je pense que
01:14:09effectivement on peut,
01:14:11en se référant à l'article du JDD,
01:14:13dire que ça tiraille, soit à droite, soit à gauche,
01:14:15au sein... Non, non, mais
01:14:17je veux dire, c'est évidemment
01:14:19une réalité, mais ce que je voudrais
01:14:21dire c'est qu'il n'y a rien de neuf sous le soleil,
01:14:23c'est-à-dire que moi qui ai été député
01:14:25macroniste convaincu
01:14:27pendant 5 ans,
01:14:29ces débats
01:14:31avec les différentes sensibilités
01:14:33du groupe macroniste,
01:14:35ça existe
01:14:37depuis le tout début, puisque effectivement...
01:14:39Mais là ça a l'air quand même un peu plus...
01:14:41Après, la question,
01:14:43c'est pas tant de savoir si ça tire
01:14:45à droite ou à gauche que ceux qui sont
01:14:47issus de la droite essayent de tirer à droite
01:14:49et réciproquement,
01:14:51la question c'est de savoir sur quel sujet,
01:14:53sur quel thème,
01:14:55on veut mettre l'accent. Moi j'ai la conviction
01:14:57que ceux qui sont
01:14:59plutôt à droite
01:15:01insistent sur
01:15:03les équilibres budgétaires et
01:15:05les comptes publics, la question de la sécurité,
01:15:07par exemple, la question
01:15:09de la laïcité, même si à titre personnel
01:15:11je pense qu'elle est ni de droite ni de gauche
01:15:13ou et de droite et de gauche,
01:15:15et puis ceux qui sont plutôt de sensibilité
01:15:17de gauche,
01:15:19comme c'est mon cas, insistent
01:15:21sur les questions de la justice sociale.
01:15:23Et j'ai la conviction
01:15:25absolue, parce que c'est ce qui se passe depuis
01:15:272016, enfin disons
01:15:29depuis 2017,
01:15:31c'est qu'il y a la possibilité
01:15:33d'avoir en même temps,
01:15:35et moi je fais encore peut-être partie des rares
01:15:37qui défendent le en même temps,
01:15:39qu'on puisse avoir un Premier ministre
01:15:41et un gouvernement qui répondent
01:15:43à la demande des Français,
01:15:45c'est-à-dire effectivement
01:15:47d'avoir de la fermeté sur la sécurité
01:15:49parce qu'il ne faut pas contester
01:15:51qu'il y a une forte demande de sécurité,
01:15:53que la question de la laïcité soit
01:15:55vraiment prise
01:15:57à bras-le-corps, avec moins d'intermoins.
01:15:59Vous avez Bertrand comme Premier ministre ?
01:16:01Moi, enfin,
01:16:03je ne veux pas me lancer dans des pronostics,
01:16:05même si j'ai ma petite idée.
01:16:07Donnez-nous, dites-nous ici.
01:16:09Si il faut se mouiller,
01:16:11je pense
01:16:13qu'Emmanuel Macron
01:16:15ne choisira pas quelqu'un qui est issu de la droite.
01:16:17Ah bon ? Donc ce ne sera pas Xavier Bertrand ?
01:16:19Ce ne sera pas Jean-Louis Borloo ?
01:16:21Je peux me tromper, je ne suis pas Madame Irma, mais je ne pense pas.
01:16:23Jérôme Dubus ?
01:16:25Non, moi je partage en gros ce que dit Anne-Christine.
01:16:27En réalité, d'ailleurs, nous ne sommes
01:16:29des exemples pas tant de ce qu'a réussi à faire la Macronie,
01:16:31puisqu'elle vient du PS,
01:16:33et vous, vous venez de la droite républicaine.
01:16:35J'étais conseillère de Paris PS, et lui, conseillère de Paris.
01:16:37Moi, j'étais le premier républicain
01:16:39à rejoindre Emmanuel Macron en décembre
01:16:412016.
01:16:43Donc, voilà.
01:16:45Peu importe le casting, au fond.
01:16:47Moi, je veux des gens qui s'engagent,
01:16:49je veux des gens qui agissent,
01:16:51je veux des gens qui, sur un certain nombre de sujets,
01:16:53et notamment,
01:16:55effectivement, parce que ça me tient à cœur,
01:16:57la dérive des finances publiques, il faut un engagement.
01:16:59On ne va pas continuer comme ça, je l'ai dit tout à l'heure.
01:17:01Moi, je veux bien qu'on chante
01:17:03gentiment, encore,
01:17:05comme des cigales,
01:17:07en disant tout va bien, etc.
01:17:09Alors, Xavier Bertrand,
01:17:11ou quelqu'un d'autre, au fond,
01:17:13le casting n'est pas très important.
01:17:15L'important, c'est qu'il y ait quelqu'un
01:17:17qui réussisse à rassembler, au-delà
01:17:19des 160 et quelques députés,
01:17:21qui sont l'ex-majorité.
01:17:23Le sujet, c'est 289.
01:17:25Donc, on arrive déjà à agréger
01:17:27LR, on arrive à agréger
01:17:29un certain nombre, au-delà de LR, de divers droits,
01:17:31même de divers gauches, qui veulent
01:17:33s'engager sur un certain nombre de sujets.
01:17:35C'est, je crois, le plus important.
01:17:37On ne peut pas rester trois ans à attendre comme ça.
01:17:39Bon, mais, Philippe Lechenner,
01:17:41quand on voit un Pascal Canfin,
01:17:43ancien écolo
01:17:45d'Europe Écologie-Les Verts,
01:17:47devenu, aujourd'hui, eurodéputé à nouveau
01:17:49macroniste,
01:17:51renouer, renaissance, etc.,
01:17:53pour la République, tiré dans le monde,
01:17:55il dit qu'il faut créer des ponts
01:17:57avec le nouveau Front Populaire.
01:17:59On sent bien, par exemple, sur un sujet très concret,
01:18:01le nucléaire, que lui, il est plutôt
01:18:03sur la ligne de Lucie Castex,
01:18:05en tout cas de la gauche,
01:18:07qui est complètement partagée sur le nucléaire.
01:18:09Il n'y a pas de décision, on n'est pas tellement
01:18:11pour relancer la vie. Voilà, par exemple,
01:18:13un sujet très concret, ce qui vient
01:18:15s'opposer à une ligne qui serait
01:18:17Xavier Bertrand et une ligne centre-droit.
01:18:19Donc là, quand même, la Macronie
01:18:21est perdue.
01:18:23Vous voyez combien c'est passionnant, ce débat,
01:18:25et combien Xavier Canfin
01:18:27pose un sujet
01:18:31qui est diamétralement différent
01:18:33de celui posé par Darmanin.
01:18:35Quel est le sujet de Canfin ?
01:18:37Le sujet de Canfin, c'est le suivant.
01:18:39Le pivot
01:18:43du macronisme,
01:18:45vous pouvez monter, vous pouvez descendre,
01:18:47c'est la social-démocratie.
01:18:49C'est ce que dit Canfin,
01:18:51ce n'est pas ce que dit Darmanin.
01:18:53Alors ensuite, vous savez, il y a un moment
01:18:55où ce n'est plus une opinion, où c'est de la science politique.
01:18:57Vous prenez 2017,
01:18:59le nombre de voix de Marine Le Pen,
01:19:01le nombre de voix du candidat de la droite,
01:19:03le nombre de voix
01:19:05du Panthénion, etc.
01:19:07Vous additionnez tout ça,
01:19:09vous pouvez monter, vous pouvez descendre,
01:19:11ce n'est pas une opinion, c'est un fait.
01:19:13Et alors, qu'est-ce que montrent les chiffres ?
01:19:15C'est que la France s'est portée vers la droite.
01:19:17Non, c'est que c'est une élection
01:19:19avec les voix de l'ex-PS,
01:19:21puisque Benoît Hamon fait ce qu'il fait.
01:19:23Et ensuite, 5 années plus tard,
01:19:25vous montez, vous descendez,
01:19:27Anne Hidalgo faisant 2,5,
01:19:29à nouveau, l'élection
01:19:31d'Odic.
01:19:33Ces électeurs de la gauche ont été votés vers la droite,
01:19:35ils se sont déportés.
01:19:37Pour Emmanuel Macron.
01:19:39Et donc, regardez les résultats.
01:19:41Qu'est-ce que vous voulez nous dire ?
01:19:43Soyez précis et clairs.
01:19:45Au premier tour, Jérôme additionné
01:19:47en 2017 Marine Le Pen,
01:19:49additionné François Fillon,
01:19:51additionné Dupont-Aignan.
01:19:53Le score de Macron est fait avec quoi ?
01:19:55Il est fait avec les voix
01:19:57du parti socialiste.
01:19:59Et alors ?
01:20:01Conclusion pour aujourd'hui.
01:20:03Attendez, s'il vous plaît.
01:20:05Ce que dit Canfin ?
01:20:07Il dit que Darmanin ne parle pas de politique,
01:20:09il parle de politique au sens
01:20:11létos de ce qu'est
01:20:13Ensemble. Macron,
01:20:15on l'appelle comme vous voulez, il dit
01:20:17il parle de technique, de façon
01:20:19d'obtenir une majorité à l'Assemblée.
01:20:21Et donc il dit qu'on peut effectivement
01:20:23dès demain matin faire un gouvernement
01:20:25avec lui.
01:20:27Il dit
01:20:29demain matin vous pouvez faire un gouvernement
01:20:31avec Ensemble pour la République et les Républicains
01:20:33mais à ce moment-là, ce gouvernement ne dépend
01:20:35que d'une chose, le fait que le
01:20:37Rassemblement National décide de laisser faire
01:20:39et de ne pas voter une motion de censure.
01:20:41Et lui, Pascal Canfin, pose
01:20:43un autre sujet qui est, ce jour-là
01:20:45le macronisme est définitivement mort
01:20:47parce qu'il a perdu ce
01:20:49qu'était sa culture originale.
01:20:51On est pour, on est contre, mais voilà
01:20:53J'ai résumé tel que j'ai compris
01:20:55vos propos, c'est que
01:20:57Pascal Canfin dit en fait
01:20:59si vous oubliez les socialistes et que vous
01:21:01n'allez pas négocier aussi avec eux
01:21:03et bien la Macronie va se perdre
01:21:05et elle sera définitivement morte.
01:21:07Écoutez, électoralement
01:21:09on a quand même évolué depuis 2017
01:21:112017 ça fait 7 ans, moi je veux bien qu'on reprenne tous les
01:21:13chiffres de 2017.
01:21:15Le macronisme a évolué
01:21:17il n'est plus dans
01:21:19le macronisme initial de 2017
01:21:21il n'a pas profondément évolué
01:21:23je l'ai vu moi dans ma
01:21:25circonscription, dans mon arrondissement
01:21:27les gens de droite, c'est un arrondissement de droite
01:21:29le 16ème, le 17ème
01:21:31il n'y a pas plus à droite en France
01:21:33ça vote Macron à 60% au premier tour
01:21:35c'est bien qu'il y a eu une évolution
01:21:37du macronisme qui s'est portée vers la droite
01:21:39qu'on le veuille ou non
01:21:41alors après je veux bien qu'on revienne
01:21:43au macronisme initial
01:21:45au macronisme
01:21:47mais non, c'est terminé
01:21:49l'évolution de la société c'est comme ça
01:21:51l'évolution électorale c'est comme ça
01:21:53je voudrais venir quand même sur
01:21:55ce que vous disiez sur Darmanin, je pense que c'est pas aussi
01:21:57caricatural que ça, c'est-à-dire c'est pas
01:21:59Canfin qui tire à gauche et Darmanin qui tire à droite
01:22:01quand Darmanin propose
01:22:03par exemple
01:22:05l'augmentation du SMIC, j'ai pas l'impression
01:22:07avec une vision
01:22:09qui est quand même assez keynésienne, je ne vois pas
01:22:11quand même le signe d'une
01:22:13politique de droite. Pascal Bataille au fond
01:22:15quand on les entend tous les trois, on se dit qu'après
01:22:17avoir eu leur débat et avec
01:22:19ce que vient de nous dire Anne-Christine Lang
01:22:21finalement on va peut-être avoir un gouvernement
01:22:23qui radoque enfin Darmanin
01:22:25via Xavier Bertrand
01:22:27Moi je suis en tout cas
01:22:29totalement d'accord avec ce qu'a dit
01:22:31Philippe
01:22:33et sur le fait que
01:22:35le Macron
01:22:37et c'est son problème d'ailleurs
01:22:39a oublié
01:22:41trop longtemps et continue de le faire
01:22:43qu'il a été élu avec les voix du PS
01:22:45et qu'il ne pourrait
01:22:47en réalité se maintenir
01:22:49avec une majorité que
01:22:51s'il arrive à intégrer la partie
01:22:53sociale-démocrate
01:22:55du Nouveau Front Populaire
01:22:57et je pense
01:22:59Et c'est pas ce vers quoi on se destine
01:23:01si on va vers une union avec
01:23:03les LR ? Non non mais
01:23:05je pense que ce Nouveau Front Populaire
01:23:07et tout
01:23:09je pense que tout le monde est d'accord autour de la table
01:23:11n'est qu'un assemblage hétéroclite
01:23:13et à visée purement électorale
01:23:15pour ses législatives
01:23:17et que bien évidemment il va exploser en vol
01:23:19de toute façon assez rapidement
01:23:21et l'idée
01:23:23et j'assume la part d'angélisme et de naïveté
01:23:25que cela comporte
01:23:27c'est qu'il puisse quand même y avoir des gens de la droite
01:23:29républicaine
01:23:31qui puissent partager ces valeurs
01:23:33qui puissent se mettre au service de la France
01:23:35qui aient cette fibre sociale et c'est le cas
01:23:37de Xavier Bertrand par exemple ou d'autres
01:23:39plus que peut-être de Darmanin
01:23:41On va poursuivre sur cette discussion
01:23:43puis on reviendra aussi sur
01:23:45la crise au Venezuela et peut-être aussi
01:23:47la critique par Donald Trump
01:23:49de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques
01:23:51mettez-vous d'accord sur Sud Radio
01:23:53à tout de suite
01:23:55Sud Radio, parlons vrai
01:23:57Sud Radio, parlons vrai
01:24:01Sud Radio, les débats de l'été
01:24:0310h-13h, Thierry Guerrier
01:24:05Avec nos invités
01:24:07Jérôme Dubus, Anne-Christine Lang
01:24:09Pascal Bataille et Philippe Lechenner
01:24:114 débatteurs de ce
01:24:13Mettez-vous d'accord
01:24:15et on va revenir sur la polémique
01:24:17suscitée par
01:24:19la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques
01:24:21Vous allez me dire encore, encore, encore
01:24:23parce que Donald Trump lui-même
01:24:25s'en est ému au cours d'une interview
01:24:27télévisée, le président
01:24:29ancien président américain et candidat
01:24:31aujourd'hui à son renouvellement
01:24:33a qualifié la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques
01:24:35de honte en considérant
01:24:37qu'au fond, les chrétiens
01:24:39avaient été insultés par
01:24:41cette scène de théâtre
01:24:43qui évoquait
01:24:45la scène C-E-N-E
01:24:47la scène du Christ
01:24:49qui est la base de l'Eucharistie
01:24:51chez les catholiques et chez les chrétiens
01:24:53le moment sacré qui aurait été
01:24:55caricaturé
01:24:57Qu'est-ce que vous pensez de cette critique
01:24:59de l'ancien président américain
01:25:01candidat républicain aujourd'hui
01:25:03qui a une chance d'être réélu
01:25:05alors même que le vice-premier ministre italien
01:25:07Matteo Salvini dit à peu près
01:25:09la même chose.
01:25:11Il y a 3 personnes qui ont critiqué, 4 personnes
01:25:13en ajoutant Trump, qui ont critiqué
01:25:15l'organisation
01:25:17le contenu
01:25:19de la cérémonie d'ouverture
01:25:21et notamment cette scène
01:25:23qui est effectivement une caricature
01:25:25il y a Orban, il y a Poutine
01:25:27le premier ministre hongrois, Trump
01:25:29et il y a Salvini, qui sont
01:25:31des alliés. Et il y a Mélenchon et Marion Maréchal
01:25:33Alors oui, mais pour des raisons différentes
01:25:35donc si vous voulez
01:25:37c'est pas très étonnant de leur part
01:25:39donc j'allais dire, rien de nouveau sous le soleil
01:25:41En quoi ça ne vous étonne pas ?
01:25:43Qu'est-ce qu'ils ont en commun ?
01:25:45Ils prennent un moment particulier
01:25:47qui dure 15 secondes ou 1 minute
01:25:49je ne sais plus très bien
01:25:51de cette cérémonie qui en a duré 4
01:25:53pour critiquer l'ensemble de la cérémonie
01:25:55c'est quand même absolument extraordinaire
01:25:57Moi je l'ai trouvé, c'est le chevauché
01:25:59phénoménal
01:26:01Alors il y a des dérapages
01:26:03comme toujours, il y a eu des dérapages
01:26:05La scène dans la bibliothèque
01:26:07Le trouble
01:26:09dans la bibliothèque nationale
01:26:11C'est du régime
01:26:13À l'époque c'était du plus
01:26:15La scène de la scène, avec un C
01:26:17Effectivement, je comprends
01:26:19que ça a pu en choquer un certain nombre
01:26:21Donc ça ne vous gêne pas que Donald Trump...
01:26:23Je pense qu'il faut voir la globalité, c'était quand même
01:26:25extraordinaire, moi je n'ai jamais vu
01:26:27une cérémonie d'ouverture des JO
01:26:29aussi palpitante, ça a duré 4 heures
01:26:314 heures devant mon poste
01:26:33je n'ai pas décroché d'une seconde
01:26:37Je pense que Donald Trump il est en campagne
01:26:39donc il parle aussi à son électorat
01:26:41Je pense qu'il s'adresse évidemment
01:26:43à un électorat qui est le sien
01:26:45qui est un électorat conservateur
01:26:47donc je pense que aussi bien
01:26:49sur les questions, on parlait tout à l'heure de l'avortement
01:26:51sur l'avortement que
01:26:53l'ouverture
01:26:55l'homosexualité
01:26:57enfin tout ce genre de sujets progressistes
01:26:59effectivement il prend le contre-pied
01:27:01puisque ce sont des sujets
01:27:03sur lesquels
01:27:05Kamala Harris est forcément
01:27:07beaucoup plus ouverte
01:27:09donc effectivement toutes les questions
01:27:11sociétales
01:27:13il s'adresse à un
01:27:15électorat conservateur
01:27:17Mais Pascal Bataille
01:27:19on ne doit pas finir
01:27:21quand même par s'inquiéter au bout de
01:27:232-3 jours par ces critiques
01:27:25venues d'ailleurs dans le monde
01:27:27qui pourraient finir par nuire à l'image de la France
01:27:29les français arrogants
01:27:31qui font la promotion de leur façon de vivre
01:27:33et en particulier
01:27:35de leur goût de la révolution
01:27:37est-ce que ça, ça ne doit pas finir par inquiéter
01:27:39vous allez me dire que j'en fais trop mais je pose la question
01:27:41parce que la critique de Trump et de Matteo Salvini
01:27:43elle tombe là
01:27:45Oui vous en faites beaucoup trop Thierry
01:27:49C'est des baguettes qu'il faut retrouver
01:27:51pendant le mois de juillet et le mois d'août
01:27:53En toute sincérité
01:27:55vu les références esthétiques
01:27:57et intellectuelles de Donald Trump
01:27:59je trouve ça plutôt flatteur qu'il critique
01:28:01notre cérémonie
01:28:03Vous aimez pas Trump et son esthétique
01:28:07de ceux qui se sont manifestés
01:28:09que ce soit Poutine
01:28:11ou je ne sais plus qui encore, Orban etc
01:28:15Il n'y a rien de très alarmant là-dessus
01:28:17j'en profite pour
01:28:19rappeler quand même que
01:28:21vrai ou pas mais en tout cas
01:28:23Thomas Joly a dit que ce n'était pas
01:28:25une parodie de la scène
01:28:27mais effectivement une mise
01:28:29d'un tableau
01:28:31représentant le festin des dieux
01:28:33avec Dionysos au premier plan parce qu'à ma connaissance
01:28:35Les dieux de la langue grecque
01:28:37Il n'y avait pas Dionysos
01:28:39parmi les apôtres
01:28:41et enfin
01:28:43je rappelle qu'on a
01:28:45tous autour de cette table
01:28:47défilé pour Charlie Hebdo
01:28:49après les attentats
01:28:51certes pour commémorer
01:28:53rendre hommage à ses morts
01:28:55mais aussi pour défendre la liberté d'expression
01:28:57alors si on peut caricaturer
01:28:59le prophète, pourquoi on ne pourrait pas
01:29:01au final caricaturer la scène
01:29:03même si ça n'était pas en l'occurrence
01:29:05le but de Thomas Joly
01:29:07Je vais vous
01:29:09déporter le sujet
01:29:11il y a tout de même dans le Figaro de ce matin
01:29:13une philosophe
01:29:15qui s'appelle Bérénice Levay
01:29:17cette cérémonie n'a pas magnifié
01:29:19l'esprit français
01:29:21mais la France que ses organisateurs
01:29:23rêvent en fond
01:29:25qu'elle voudrait voir advenir
01:29:27finalement ils ont plutôt que d'unifier les gens
01:29:29avec cette mise en valeur
01:29:31de certaines identités particulières
01:29:33et bien elles prennent le risque
01:29:35d'ancrer le communautarisme
01:29:37une division entre nous tous les français
01:29:39voilà ce que dit cette philosophe
01:29:41Philippe de Villiers disait
01:29:43tout est laid, tout est woke
01:29:45il y avait pas de
01:29:47moi je n'ai pas vu
01:29:49de prosélytisme
01:29:51j'ai vu un ode
01:29:53à la liberté
01:29:55c'est à dire qu'en fait
01:29:57est totalement revendiqué
01:29:59j'ai regardé ce que disait Thomas Joly
01:30:01et il l'assume et il a raison de l'assumer
01:30:03on ne va pas s'excuser auprès de Donald Trump
01:30:05et d'autres
01:30:07Orban ou Marion Maréchal
01:30:09je pense qu'effectivement il faut
01:30:11je vous ai cité d'autres noms là
01:30:13et autres
01:30:15il n'y a pas à s'excuser, j'ai vu que certains
01:30:17commençaient à faire sans jeu de mots
01:30:19leur acte de contrition en disant
01:30:21non finalement ce n'était pas une critique
01:30:23de la scène des catholiques
01:30:25etc. et alors
01:30:27comme disait Pascal
01:30:29oui on peut critiquer
01:30:31il y a quand même un sujet
01:30:33central sur nos valeurs
01:30:35de liberté qu'on adresse au monde
01:30:37il faut quand même bien avoir en tête
01:30:39que cette cérémonie il y avait 2 milliards
01:30:41de téléspectateurs que dans je ne sais pas
01:30:43combien de pays au monde l'homosexualité
01:30:45est interdite, réprimée
01:30:47les gens sont condamnés à mort
01:30:49la question des femmes
01:30:51la question des femmes
01:30:53ce sont des sujets
01:30:55on a quand même des millions
01:30:57de gens à travers le monde
01:30:59qui se battent pour être
01:31:01ce qu'ils sont, pour pouvoir être ce qu'ils sont
01:31:03tant d'un point de vue du genre
01:31:05de l'orientation sexuelle
01:31:07de leur choix de vie
01:31:09nous on a envie de montrer que en France
01:31:11on peut être ce qu'on a
01:31:13envie d'être et on peut vivre sa vie
01:31:15quelle que soit son opinion
01:31:17sa religion, son orientation sexuelle
01:31:19et ce message il est plus fort que tout
01:31:21Philippe Lecheneur ?
01:31:22Quand on avait fait le rapport pour la marque France
01:31:24on avait proposé que la devise française passe de
01:31:26liberté, égalité, fraternité à
01:31:28liberté, égalité, fraternité, créativité
01:31:30parce qu'on pensait que mettre créativité
01:31:32au fronton des écoles
01:31:34quand un môme rentre à 8 ans là-dedans
01:31:36et puis qu'il en sort à 16
01:31:38ou à 18, c'est pas exactement
01:31:40le même esprit qui est formé
01:31:42François Hollande me l'avait refusé
01:31:44et on l'a pas fait. Mais vous savez
01:31:46cette philosophe elle manque de culture
01:31:48parce que dans
01:31:50les écrits de Proust
01:31:52du côté de Guermante
01:31:54il parle de Renoir à un moment donné
01:31:56il a cette phrase merveilleuse
01:31:58qui est à chaque fois qu'un créateur
01:32:00naît, à chaque fois qu'un créateur crée
01:32:02c'est un monde qui naît
01:32:04et donc c'est ça la culture
01:32:06c'est ça la création
01:32:08c'est ça le fait de faire appel à un artiste
01:32:10je voudrais que ceux qui ici
01:32:12ont été des amoureux du rugby
01:32:14et de la coupe du monde en France en 2003
01:32:16se souviennent du spectacle
01:32:18à l'entrée
01:32:20le spectacle lors de la cérémonie d'ouverture
01:32:22était fait par Jean Dujardin
01:32:24c'était une catastrophe de beaufrit
01:32:26comme c'est pas possible
01:32:28ça c'est du mépris social
01:32:30c'est du mépris social
01:32:32c'est du mépris social
01:32:34c'est aussi que vivent des millions de gens
01:32:36et elle est totalement respectable
01:32:38non franchement c'est pas une catastrophe du tout
01:32:40Philippe, Philippe, Philippe
01:32:42évidemment ça suscite nos trois
01:32:44nos quatre actions
01:32:46Philippe, Philippe, Philippe
01:32:48vous avez pas émis la casquette
01:32:50attendez on comprend rien
01:32:52Jamel me dit en régie
01:32:54à la réalisation que les auditeurs, il a bien raison
01:32:56ne comprennent rien
01:32:58Philippe vous avez créé un brouhaha
01:33:00une bronca
01:33:02en disant que la casquette de Dujardin
01:33:04et la baguette ça vous plaît pas
01:33:06j'ai dit que la cérémonie
01:33:08globalement avait fait
01:33:10que les mêmes journaux que vous citez
01:33:12avaient titré la France Rance
01:33:14et avaient titré
01:33:16la France Naphtaline
01:33:18alors ensuite mes amis députés ou ex-députés
01:33:20peuvent toujours crier
01:33:22à l'arrivée c'est les mêmes journaux que vous citez
01:33:24qui avaient dit ça
01:33:26je vous rappelle que si nous allons chercher
01:33:28ce qui a été dit sur
01:33:30découflé à Albertville
01:33:32sur Jean-Paul Goude lors du bicentenaire
01:33:34avec une chanteuse
01:33:36noire chantant la marseillaise
01:33:38à l'époque, voilà
01:33:40ça ne va jamais quand les créatifs
01:33:42créent et qu'ils parlent
01:33:44un créatif ne peut pas être mainstream
01:33:46c'est comme ça
01:33:48moi je ne veux pas polémiquer
01:33:50sur l'histoire du rugby parce que c'est aussi
01:33:52la France que l'on aime
01:33:54elle a le droit d'exister
01:33:56autant que celle qu'on a vue là
01:33:58et d'ailleurs c'est la force de la France
01:34:00c'est d'essayer de retrouver cette unité
01:34:02qui malheureusement parfois a disparu
01:34:04mais en réalité
01:34:06c'est très simple
01:34:08c'est aussi la cérémonie d'ouverture
01:34:10des jeux olympiques
01:34:12et l'esprit olympique c'est ça
01:34:14indépendamment de l'esprit français
01:34:16l'esprit olympique c'est un esprit universaliste
01:34:18d'ouverture, de créativité
01:34:20et ça a été très bien défini
01:34:22lors de cette cérémonie
01:34:24Pascal Bataille, vous avez un mot sur la critique de Trump
01:34:26et la critique qui s'est développée ici aussi
01:34:28sur l'esthétique
01:34:30de la cérémonie
01:34:32Non mais je suis tout à fait d'accord
01:34:34avec ce qui a été dit, mais notamment par
01:34:36Philippe, je pense que
01:34:38si on veut être
01:34:40créatif, il faut prendre des risques
01:34:42il faut être audacieux, il faut parfois même un peu
01:34:44choquer certains
01:34:46on remarque quand même que ceux qui sont choqués
01:34:48ils pensent tous un peu la même chose
01:34:50ils pensent tous un peu du même côté
01:34:52et c'est pas très étonnant
01:34:54c'est pas les plus progressistes
01:34:56et les plus créatifs non plus
01:34:58de nos politiques ou de nos philosophes
01:35:00qui se sont offusqués
01:35:02donc bravo à Thomas Joly
01:35:04effectivement peut-être que certains passages
01:35:06étaient du goût
01:35:08de certains moins réussis
01:35:10on a eu une cérémonie remarquable
01:35:12exceptionnelle que ce soit en termes de créativité
01:35:14ou d'organisation, ils ont eu les pires
01:35:16conditions du monde avec ce déluge
01:35:18ils ont réussi à faire une cérémonie
01:35:20de la première à la dernière minute qui a tenu
01:35:22où tout était beau et remarquable
01:35:24bravo et arrêtons
01:35:26Pascal je vous propose
01:35:28pour conclure
01:35:30une citation, une autre citation
01:35:32qui va peut-être là pour le coup nous mettre
01:35:34d'accord tous les cinq
01:35:36c'est le cardinal archevêque d'Ajaccio
01:35:38un nouveau cardinal
01:35:40désigné par le pape François il y a peu
01:35:42Mgr François-Xavier Bustillot
01:35:44qui dit bah je comprends que certains
01:35:46chrétiens puissent avoir été offensés
01:35:48mais il faut partir de la source, c'est-à-dire Thomas Joly
01:35:50et puisqu'il nous dit que c'est une fête païenne
01:35:52une fête du vin, une fête de l'Olympe et des dieux
01:35:54et une raillerie
01:35:56eh ben faisons lui confiance et notre cardinal
01:35:58nous dit quoi ? Eh ben écoutez c'est pas
01:36:00sain de vivre dans les polémiques
01:36:02incessantes, alors c'est le contraire de ce que j'ai suggéré
01:36:04ici puisque j'ai ramené à la polémique
01:36:06mais au moins on se met tous d'accord
01:36:08derrière le cardinal Bustillot
01:36:10Thierry on ne sera pas cardinal
01:36:12la conclusion de l'émission c'est que
01:36:14tu ne seras jamais cardinal
01:36:16sans doute jamais cardinal, Dieu m'en préserve
01:36:18merci en tout cas à tous les quatre
01:36:20d'avoir été dans Mettez-vous d'accord
01:36:22ce matin, on vous retrouve sur Sud Radio
01:36:24avec Valérie Expert très vite
01:36:26bien sûr et on va aller
01:36:28aux JO, bien entendu, les résultats
01:36:30les promesses de médailles aujourd'hui
01:36:32pour les bleus et pas que
01:36:34c'est dans les JO dans tous leurs états, c'est tout de suite

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