• il y a 4 mois
Vaincue par plus forte qu'elle en quarts comme elle le reconnaissait sans détour, Shirine Boukli (-48kg, FLAM 91) a repris vigueur en deuxième partie de journée pour ne pas laisser passer une nouvelle fois sa chance sur ce tournoi olympique si particulier à vivre. Deux victoires plus tard, elle débordait toujours d'énergie au moment de raconter cette journée en bronze.

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Transcription
00:00C'est fou, c'est incroyable même, je suis trop fière, c'est la première médaille
00:26pour l'équipe de France, tout sport confondu, et c'est ma première médaille olympique
00:30à moi aussi.
00:31J'avais du mal à me mettre en route, parce qu'on veut bien faire, et quand on veut trop
00:36bien faire, on se restreint un petit peu, on lâche pas vraiment les chevaux, du coup
00:40je faisais un petit peu ce qu'il fallait pour gérer mes matchs, j'ai senti que mes deux
00:45premiers combats, j'ai fait ce qu'il fallait, une attaque ça marque, ça enchaîne et ça
00:48suffisait amplement.
00:49Après, elle était peut-être plus prête que moi aujourd'hui, c'est respectable, elle
00:54est super forte, c'est une machine, aujourd'hui elle n'est pas trois fois championne du monde
00:56pour rien, c'est comme ça, c'est le game, et puis derrière, il n'y avait plus qu'à,
01:00si je perdais c'était fini, donc j'ai su me remobiliser, je me souviens avoir vu Kylian,
01:05ça m'a marquée, parce qu'il m'a dit, écoute Chérine, on est venu, on a travaillé dur,
01:09aujourd'hui t'as perdu, elle était meilleure, mais en fait on va aller chercher cette putain
01:13de médaille, c'est notre première médaille à nous deux, même à moi, donc on va aller
01:16le faire, et en fait ça m'a marquée, je repense à ma famille aussi, et je me dis mais,
01:21what, Chérine là, cette fille là t'as déjà pris, t'as déjà pris, fais ton boulot, ton
01:25taf sur les mains, et tu verras, et en fait, au fur et à mesure, le repêchage, hop, et
01:29la place de trois, je me suis relâchée complète, j'ai l'impression, et j'ai pas réfléchi
01:32en fait, finalement j'ai pas réfléchi, voilà, je me suis rappelée un peu pourquoi
01:35je suis là, et en fait, Chérine va falloir aller à 200%, parce que t'as pas de deuxième
01:41chance, et une médaille ça reste une médaille, on est à Paris, c'est incroyable aujourd'hui
01:45quoi, et en fait j'étais prête, j'étais prête à aller chercher une médaille quoi
01:48quand il arrive, aujourd'hui elle a été meilleure, et c'est pour ça que j'étais
01:52prête à continuer, parce que je pouvais pas perdre une deuxième fois, j'ai perdu
01:54contre une fille qui a été un ovni aujourd'hui, donc c'est pas grave, on continue, on s'arrête
01:58pas là, parce que je savais que j'allais le regretter, on est à Paris, c'est historique,
02:01une médaille olympique ça reste une médaille olympique, et à Paris avec une saveur un
02:05peu plus belle on va dire, donc ouais, je voulais marquer l'histoire de mon sport,
02:09peu importe la médaille, je me suis accrochée jusqu'au bout, et je suis trop fière, je
02:13pouvais pas m'arrêter là.
02:14Je voulais cette revanche de Tokyo, je voulais que ça bascule, aujourd'hui j'ai l'expérience,
02:18j'ai plein de choses, j'ai changé, donc ouais, je repensais à Tokyo et je pouvais
02:22pas m'arrêter là, Shérine elle a grandi, c'est pas grave, elle a perdu contre une
02:25fille qui a été plus forte, ben allez on se relève et on y va, tu peux pas perdre,
02:28c'est pas possible, t'as déjà battu ces filles là, donc c'est impossible, j'ai
02:32ma fierté en fait, qui me parlait, qui me disait là t'es un bulldog quoi, tu vas,
02:35tu vas manger, on est à Paris, y'a ton os au milieu, t'es chez toi, c'est ton terrain,
02:39donc bon, on se motive comme on peut, on a des sources de motivation profondes qui sont
02:42là, mais ouais c'était cool, lancer l'équipe de France c'était une source de motivation
02:46encore plus, soit clairement tu te chies dessus parce que tu te dis je peux être la première
02:50médaille et c'est dingue, soit ben tu t'en sers comme source de motivation et aujourd'hui
02:55ben ouais c'était excitant de se dire qu'on lance toute l'équipe de France quoi, pas
02:58que le judo, les sports confondus, c'est dingue, enfin quand je pense à Antoine Dupont,
03:02Teji, et d'autres sports, Manoudou, tout ça, tu te dis waouh, la dinguerie Shérine,
03:06tu viens de lancer, là ça veut dire tout ça ils te connaissent là, public incroyable,
03:10je voyais un petit peu ma tête pas trop loin, c'était juste magique et franchement
03:14rien à dire, même quand tu étais avec Lucas et que t'entends tout ça, tu te dis ben attends,
03:18c'est quoi ça, c'est dinguerie, donc du coup ben ouais, c'est du plus, j'aurais jamais
03:23pensé arriver là, même quand j'étais petite je savais même pas qu'il y allait
03:27y avoir Paris 2024, personne savait, enfin tout ça c'est trop beau quoi, je me dis j'ai
03:32fait tout ça et aujourd'hui j'en suis là et je suis contente de n'avoir jamais rien
03:35lâché et d'avoir toujours cru en moi quoi.
03:37Avec Kylian on travaille beaucoup, Kylian c'est la personne aujourd'hui qui, il a beaucoup
03:43donné pour moi, il fait tout pour moi et il s'adapte pour moi et vas-y je m'entraîne
03:49chez toi et vas-y on s'entraîne là-bas et vas-y on fait des entraînements en plus,
03:53encore même quand je suis rentrée au village j'ai pris un taximoto pour aller faire encore
03:56avec lui un entraînement, enfin Kylian c'est quelqu'un qui est important pour moi aujourd'hui
04:01et qui croit plus en moi que moi-même et qui est capable en fait de tout donner moi,
04:07il m'inspire Kylian, Kylian il n'y a personne qui peut le remplacer là.
04:12Je sais pas si ma vie va changer, on verra bien je vous le dirai,
04:14mais c'est le début de pas mal de choses je pense, en tout cas je l'espère.
04:19Ah là déjà je sais pas, je kiffe, après je sais pas, on verra, déjà je kiffe, après on verra.

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