Shirine Boukli réagit à sa victoire au judo !

  • il y a 3 semaines
Notre championne Shishou nous raconte le multivers improbable qu’elle a vécu après avoir remporté la médaille de bronze olympique en judo ! De Zizou au Président de la République, en passant par Bob Sinclar, elle a vécu un moment inoubliable.
On est fiers de toi Shishouuu ! ❤️
Transcript
00:00Je ne comprends pas encore ce qu'il se passe réellement jusqu'à ce qu'on arrive sur la face du podium
00:03où tu profites, t'as ta médaille, elle est là, tu la regardes bien, tu te dis mais ça y est, je l'ai quoi, elle est là ma médaille.
00:09Quand ils annoncent qu'ils veulent revisionner la vidéo du match de ce qui s'est passé,
00:14je ne comprends pas ce qu'ils veulent regarder.
00:15Je me suis dit bon, elle a deux pénalités, peut-être qu'ils vont annoncer un troisième carton, donc un carton rouge.
00:19C'est trois cartons jaunes, ça fait un carton rouge.
00:20L'action d'avant, je me suis dit bon, potentiellement, je ne suis pas sûre que ça marque
00:24parce que je ne vois pas si elle a les deux coudes au sol ou pas, si on est en face de sol, donc névoisa ou en face de debout.
00:29Sur le moment, je ne comprends pas du tout, donc j'attends, je suis prête à redémarrer, je suis prête à retourner au combat.
00:34Donc Séverine, ma coach, pareil, elle me dit prépare-toi, ça va repartir.
00:36Et là, en fait, donc il refait ce signe-là pour annoncer ce qui se passe et s'il y a quelque chose ou pas.
00:41Il annonce oisaré du coup pour moi sur le moment.
00:43Franchement, il y a eu un petit temps où je ne capte pas et je me mets à lever les bras
00:46parce que là, je commence à réaliser que c'est vraiment fini le combat et que je venais de gagner.
00:50Il y a tout qui chamboule dans ma tête.
00:52Je salue, j'ai l'impression de ne pas avoir le temps réellement de réaliser que là, je venais de faire 3e aux Jeux Olympiques de Paris.
00:57J'ai levé les bras, je regarde un peu autour de moi, qui c'est qu'en fait je vois et qui me félicite sur le moment ?
01:02Et du côté des arbitres, donc je vois mon président de la fédération avec David Douillet qui était là en fait et qui me faisait des signes.
01:07Du coup, bah ouais, du coup, je monte du doigt là.
01:09Après, je me retourne à la fin et je vois ma famille, je vois Kylian, je vois tout le monde, donc je leur fais des coucous.
01:13Je n'ai rien compris à ce qui se passait, donc je suis sortie du combat.
01:16C'est Vryne qui m'attrape, qui me dit Chérine, enfin félicitations, ça y est et tout, c'est fait.
01:20Je me mets à pleurer, je ne comprends pas pourquoi je pleure.
01:22Après, je vais voir mes parents parce que là, je comprends réellement qu'on ne peut pas me dire revient sur le tapis, on recommence, tu vois.
01:27Ça y est, c'est fini.
01:28Je ne comprends pas encore ce qui se passe réellement jusqu'à ce qu'on arrive sur la face du podium où tu profites,
01:33t'as ta médaille, elle est là, tu la regardes bien, tu te dis mais ça y est, je l'ai quoi, elle est là ma médaille.
01:37Alors tout s'enchaîne, donc là, je n'ai rien compris à ce qui se passait.
01:40Une fois que je suis sortie de mon bronze, donc je suis partie faire des interviews à côté du tapis.
01:44Entre temps, il y a quelqu'un qui me vient me voir, qui me dit ouais, excuse-moi mais discrètement, il y a Zidane qui a envie de te voir.
01:49Je lui dis tu veux ou pas ?
01:50Je lui dis mais bien sûr, enfin c'est quoi cette question ?
01:53Vas-y viens, on y va, donc j'arrête les interviews, je vais voir Zizou.
01:56Il me félicite, il était avec sa femme, on fait des photos et tout, c'était incroyable.
01:59Je crois qu'avant ça, carrément, on vient me chercher pour me dire qu'il y a le président qui m'attendait et qu'il fallait que je me dépêche.
02:03Donc je me dépêche, je cours pour aller voir monsieur le président qui me félicite.
02:07De la vérité, je ne savais pas quoi dire.
02:08On m'avait entre temps donné un dossard que je devais lui donner.
02:10Je ne sais pas, j'ai pris le dossard.
02:12On m'a dit ouais, cadeau pour monsieur le président.
02:14Je dis ok, pas de souci.
02:15Je cours, je me retrouve devant lui.
02:16Je crois qu'il y avait le ministre de l'Intérieur, le ministre des Sports ici.
02:19Une manifestation, je dis merci.
02:20Je dis la vérité, je ne sais pas quoi faire.
02:22Il me fait un câlin.
02:23Je lui dis bon bah tenez, je vous donne ça.
02:26C'est un cadeau.
02:27Et du coup, il prend le cadeau.
02:28C'était trop drôle.
02:30Je suis allée à une couvre de presse.
02:31C'est la première fois que je faisais un truc comme ça avec les écouteurs si on ne comprend rien.
02:35Au début, je ne utilisais pas d'écouteurs.
02:36Sauf qu'en fait, il n'y avait que des japonais qui parlaient japonais.
02:38Donc, j'ai commencé à mettre les écouteurs pour la traduction.
02:40Et ça ne marchait pas.
02:41C'était n'importe quoi.
02:42Donc, le japonais, il te regarde.
02:43Genre vous aussi, répondez.
02:44Mais je n'ai pas compris ta question.
02:46Après, de là, contre l'antinopage.
02:48J'avais trop envie de pisser en plus.
02:50Je vais au contre l'antinopage.
02:51Ça se fait en deux secondes.
02:52Et là, moi, on me dit quoi ?
02:53On me dit ouais, direct Clos France.
02:54Je n'ai pas douché rien.
02:55Je dis on y va comme ça.
02:56On me dit ouais, on y va comme ça.
02:57Je dis mais on ne va pas au village genre je me douche.
02:59Je ressemble un peu à quelque chose.
03:00Là, mes cheveux, c'est la catastrophe.
03:01Il y a eu la pluie.
03:01Je ne ressemble à rien du tout.
03:02Là, c'est là que c'était n'importe quoi.
03:05Donc, j'arrive.
03:06Je vois des gens qui te filment.
03:07Des tiktokers par-ci.
03:09Des gens de la fédération par-là.
03:10En face de moi, un groupe de gens qui arrivent.
03:12Et quand ils arrivent devant moi, je vois c'est le Premier ministre, M. Attal.
03:15Je dis bonjour.
03:16Je dis félicitations.
03:17Je dis merci beaucoup.
03:19Le club France, il y avait énormément de monde comme c'était le premier jour.
03:22En fait, il y avait Bob Sinclar qui était là.
03:24Et en plus de ça, il y avait les premières médailles dont le rugby avec Antoine Dupont.
03:28Donc, c'était une folie.
03:29Et en fait, tous les stands d'interview, ils sont dans le club France.
03:32Et il y a des vitres et tout.
03:34Donc, quand je passe sur France Info, tu as des gens qui tapent dans les vitres.
03:36Truc de ouf.
03:37Mes parents qui crient je ne sais pas où parce qu'ils ne savent pas où aller.
03:39Pour eux, je me suis dit mais ils se retrouvent dans une boîte de nuit là mes parents.
03:42C'est une dinguerie de ouf là ce qui se passe.
03:43Ma mère, elle a vu Miss France.
03:45Non mais elle faisait des photos.
03:46J'étais dans l'univers.
03:48C'était vraiment n'importe quoi.
03:50Il y avait des gens, ils étaient bourrés.
03:51Il y avait un mec par terre.
03:52Il tremblait comme ça.
03:53Il y en a un autre qui appelle les pompiers.
03:54Entre temps, on me dit tu dois aller à RMC.
03:56Je ne comprenais rien à ce qui se passait.
03:57Tout le monde était là pour toi.
03:58Donc, moi je me suis dit il faut que tu kiffes, il faut que tu profites.
04:00Donc, je commence à courir, checker les gens et tout.
04:02Après, lever les bras comme ça.
04:04La vérité, au bout d'un moment, c'était gênant.
04:05Je ne savais plus quoi faire.
04:06Mais tout le monde était content.
04:07Donc, je me suis dit si tout le monde est content, c'est bien ce que je fais.
04:09Derrière, on a pris un bus avec Lucas pour entrer.
04:12Et on a mangé une pizza à 3h au village.
04:13En fait, à 3h30, on rentre.
04:15On arrive dans le bâtiment.
04:16Et il y a Rose, une dame qui s'occupe justement de la presse, des trucs comme ça.
04:20Qui me dit demain matin, on retourne au Club France ou un truc comme ça.
04:23Et vous avez rendez-vous à 9h30 en bas.
04:25On est montés avec Lucas au bâtiment.
04:26Et il me dit mais Chirine, je viens de capter une chose.
04:28Là, on va dormir, il est 4h.
04:29C'est pas humain ce qu'ils sont en train de nous faire vivre.
04:32J'étais morte de rire.
04:33Et après, le lendemain, c'était un marathon d'interviews.
04:36C'était la folie.
04:37Mais c'est bien, c'est bien, c'est bien.

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