Redoutez-vous d’autres actes malveillants durant les JO ?

  • il y a 3 mois
Avec Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire

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##C_EST_DANS_L_ACTU_5-2024-07-27##

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Transcription
00:00Et nous sommes avec Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire.
00:06Bonjour Arnaud.
00:07Bonjour à vous.
00:08Alors, après l'attaque forcément des lignes de la SNCF hier, attaque massive d'ampleur,
00:14on ne connaît pas encore, et est-ce qu'on connaîtra, on ne sait pas encore, l'identité des auteurs,
00:19mais pour beaucoup c'est un acte de sabotage pour déstabiliser, nuire aux JO.
00:24Est-ce que vous y voyez un acte politique, vous ?
00:27Vraisemblablement, il y a des gens qui sont derrière.
00:31La France est un terrain d'influence aujourd'hui, manifestement, avec des groupes qui peuvent essayer de déstabiliser.
00:38Alors à ce stade, évidemment, de l'enquête, il est difficile de pouvoir les identifier.
00:43Toutes les pistes sont ouvertes.
00:46En tout cas, ce qui est révélateur de cet événement, c'est que,
00:51on revient que sur un certain nombre d'infrastructures, la France est, d'une certaine manière, fragilisée,
00:57et peut se retrouver dans une situation, en effet, extrêmement complexe,
01:02et bien évidemment fortement préjudiciable pour les Français qui voulaient partir en vacances hier,
01:06puisqu'il y a environ 800 000 voyageurs qui ont été touchés par ces actes de sabotage.
01:11Alors certains parlent de modes opératoires utilisés par l'ultra-gauche,
01:16d'autres parlent d'hypothèses d'opérations russes.
01:19En même temps, Gabriel Attal avait déjà mis en garde par rapport à cette cible que représentent les JO
01:25et appelle à la prudence à ce stade précoce de l'enquête.
01:28Il a raison d'appeler à la prudence ?
01:30Il a totalement raison d'appeler à la prudence, dans la mesure où, encore une fois,
01:35il peut y avoir un certain nombre d'indices qui rappellent des modes opératoires passés,
01:39mais ont tiré des conclusions hâtives, je crois que très récemment, très prématurées.
01:47Ce qui est sûr, c'est qu'encore une fois, on sait que la France est une société qui est très fracturée,
01:53qui est très archipélisée, où les combats idéologiques sont de plus en plus polarisés,
01:59et que ce contexte, bien évidemment, favorise toutes les entreprises de subversion d'où qu'elles viennent,
02:05d'où qu'elles puissent venir.
02:07Et donc c'est bien cette réalité-là, aujourd'hui, qui est la réalité française,
02:11qui fait que, peut-être, notre pays est peut-être encore plus exposé que d'autres pays en Europe.
02:17– Oui, lors des JO de Tokyo, il y avait eu, je crois, 450 millions de cyber-attaques,
02:23donc tous les JO sont exposés en fait, pas que Paris non plus.
02:28– C'est ça, ce sont des actes de sabotage des ordres physiques qui répondent à des modes opératoires,
02:33qui sont des modes opératoires qui ne touchent pas les systèmes d'information.
02:37Donc on est véritablement là, avec des petites équipes qui manifestement sont organisées,
02:42qui ont travaillé, qui ont agi, plutôt opéré, de manière coordonnée,
02:47afin, en effet, le jour même ou à la veille d'une cérémonie,
02:51qui est une cérémonie templeur et qui est une cérémonie planétaire,
02:54qui est une cérémonie fédératrice,
02:56qui ont voulu véritablement, manifestement, toucher des infrastructures
03:02qui sont des infrastructures, évidemment, vitales pour la société.
03:06– Le président Macron, Arnaud Benedetti, a tout intérêt que les JO se passent bien
03:10en tant que chef d'État, trêve olympique et politique, comme il disait.
03:17– Vous savez, l'ensemble du pays a tout intérêt que les JO se passent bien.
03:22Évidemment, le chef de l'État, puisque c'est lui qui est en responsabilité,
03:25dont on sait l'engagement, pour que ces JO se passent dans les meilleures conditions
03:31et offrent la meilleure image du pays.
03:35Il n'en demeure pas moins que l'on sait, en plus,
03:38qu'il y a eu un certain nombre de controverses, de polémiques,
03:41qui, depuis des mois, voire des années, ont agité l'organisation de ces JO.
03:46En plus, dans un contexte politique qui est un contexte politique que l'on connaît,
03:49c'est-à-dire un contexte politique d'instabilité, un contexte d'ingouvernabilité,
03:54d'autant plus que le président de la République fait de ces jeux un moment de trêve,
03:58c'est-à-dire d'apaisement de la société, qui est une société fortement inquiète.
04:03Il a, évidemment, lui aussi, tout intérêt à ce que ça se déroule
04:06dans les meilleures conditions qui soient.
04:08Et forcément, on se pose la question de ce gouvernement démissionnaire chargé des affaires courantes.
04:12Les JO, ce n'est pas franchement des affaires courantes.
04:15Ah non, c'est un événement exceptionnel, c'est un événement unique,
04:19c'est un événement qui, il faut le rappeler, ne s'est pas déroulé en France,
04:23en tout cas pour ce qui concerne les Jeux Olympiques d'été depuis un siècle.
04:27Donc, il va de soi que c'est un événement qui nécessite la mobilisation
04:32de tous les moyens de l'État.
04:35D'où, finalement, le fait que le président de la République ait maintenu un gouvernement
04:41qui est un gouvernement démissionnaire pour gérer, justement, cet événement, entre autres.
04:47Les JO, de toute façon, levier politique pour durer.
04:50On sait que, de toute façon, le sport est politique.
04:53Le sport est toujours politique. Il a toujours été politique.
04:56La politique est sportive aussi, d'ailleurs, en demeurant, d'une certaine manière.
05:00Mais le sport est très politique. Le sport est un élément de communication politique.
05:04Le sport est un élément de rayonnement.
05:06Le sport est un élément de soft power, d'influence sur la scène internationale.
05:12Alors, il est vrai qu'en démocratie, le levier politique est certainement moins efficace
05:16que dans des régimes qui ne sont pas démocratiques,
05:19parce que la conflictualité de la société démocratique,
05:22qui est une conflictualité totalement assumée,
05:25fait que, in fine, ceux qui tentent d'instrumentaliser le sport à des fins politiques,
05:30en général, n'y arrivent pas.
05:32Parce que dans des sociétés qui sont des sociétés, finalement, assez...
05:37qui sont des sociétés démocratiques,
05:39d'une certaine manière, les citoyens font le distinguo
05:43entre ce qui relève de politique et ce qui relève du sport.
05:46Dernière petite question à nos bénédictifs.
05:48Vous avez regardé la cérémonie d'ouverture, hier ?
05:50Écoutez, très franchement, je ne l'ai pas regardée.
05:53Non, comment ça se fait ?
05:55Je suis un très mauvais élève.
05:57Je ne l'ai pas regardée, mais j'en ai beaucoup entendu parler.
06:01Ben voilà, écoutez, il y a plein d'extraits sur internet, n'hésitez pas.
06:05Merci beaucoup d'avoir été avec nous, Arnaud Bénédicti.
06:08Merci, à très vite.
06:09Merci, au revoir.

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