Douche froide pour les entreprises de taille moyenne depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale

  • il y a 2 mois
6 ETI sur 10 ont suspendu tous leurs projets en attendant de retrouver une certaine stabilité politique, 50% ont réduit l'enveloppe de leurs investissements et 28% ont réorienté tout ou partie de leurs projets et investissements vers d'autres pays.

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00:00Nicolas, la douche froide pour les ETI, les entreprises de taille intermédiaire, le METI et le syndicat patronal qui les représente publient une étude sur leur vision des choses depuis la dissolution du 9 juin. Que dit-elle ?
00:13Que c'est la cata en fait. L'enquête elle a été réalisée, c'est intéressant, auprès des ETI, les entreprises de taille intermédiaire. On parle de qui ?
00:20On parle de 6200 entreprises en France qui ont entre 250 et 5000 salariés et qui sont entre 50 millions et 1,5 milliard de chiffre d'affaires.
00:29Et donc on est toujours fait attendri par les TPE, les PME. C'est gentil une TPE, c'est gentil une PME. Tous les politiques ont des discours extraordinaires pour les TPE, les PME.
00:38Sauf que qui fait l'économie française ? Les ETI. Où est-ce qu'il y a la vraie création de valeur ajoutée ? Dans les ETI. Où est-ce qu'il y a la vraie dynamique de l'emploi ? Dans les ETI.
00:48Et donc la conclusion générale de l'enquête réalisée par la Banque Palatine et le METI est de dire depuis le 9 juin, c'est tellement le brouillard que je fais pause tant que je n'y vois pas plus clair.
00:57Parce que le nerf de la guerre pour une entreprise, ça s'appelle l'investissement. S'il n'y a pas d'investissement, il n'y a pas d'économie, il n'y a pas de croissance, tout simplement.
01:05Alors voilà les résultats. Il y en a 6% seulement qui disent « bon, c'est un peu le brouillard mais je n'ai rien changé, je continue, j'avance et je garde mes projets d'investissement ».
01:15Il y en a 12% qui ont d'ores et déjà décidé d'arrêter certains projets. 12%, ce n'est pas négligeable. 60%, 6 sur 10, ont suspendu tous les projets en attendant de savoir où on va d'ici un mois, d'ici deux mois.
01:31Vous en avez 55% qui ont réduit l'enveloppe. Ils avaient prévu par exemple, je ne sais pas, d'investir 100 000 euros. Peut-être n'investir que 50 000 finalement parce que c'est quand même très très incertain.
01:41Et vous en avez 28%, c'est pas mal 28, c'est quand même un tiers, qui ont réorienté tout ou partie de leurs projets et de leurs investissements vers d'autres pays.
01:50Parce que ce sont des entreprises de taille intermédiaire et la plupart d'entre elles sont exportatrices et ont, je dirais, une planisphère comme salle de jeu.
02:02Une autre question, Nicolas, qui a été posée aux patrons des ETI, c'est l'impact qu'aurait une hausse du SMIC, une hausse de 200 euros, ce qui amènerait le SMIC à 1 600 euros.
02:12Absolument. Et si on met le SMIC à 1 600 euros, qu'est-ce que ça change pour vous ? C'est intéressant d'avoir l'avis du terrain, des réponses concrètes sur un choix politique qui change la vraie vie des entreprises.
02:24Les entreprises qui produisent, les entreprises qui vendent, les entreprises qui émettent des factures, les entreprises qui embauchent des gens et les entreprises qui signent des butins de salaire à la fin de chaque mois.
02:34Si vous mettez le SMIC à 1 600 euros, vous avez 40%, 40% des ETI qui vous disent qu'elles vont monter leur prix. C'est évident, c'est clair, on le sait, mais voilà.
02:44Et ils ne font pas de la politique, c'est leur vrai life. Ils racontent, vous mettez le SMIC à 1 600, et bien 40% montent le prix. 28% assurent qu'un tel bond du SMIC, ce sont des suppressions d'emploi.
02:5614% indiquent qu'une hausse du SMIC à 1 600, ils dépensent moins, ils investissent moins. Et vous en avez 6%, ce n'est pas beaucoup 6%. 6% de ces patrons qui disent « je suis désarmé, je ne sais pas comment je fais, peut-être que je mets la clé sous la pente ».
03:09Et qu'est-ce qui pourrait rassurer concrètement ces 6 200 ETI françaises ?
03:14Ce n'est pas très compliqué, on continue la politique de l'offre qui a été engagée sous François Hollande en 2014, c'est la stabilité fiscale, la stabilité réglementaire.
03:22On évite de bricoler la fiscalité sur les sociétés, de changer la fiscalité sur le capital, on continue à baisser les impôts de production, et puis on essaye d'avancer en matière de simplification.
03:33Merci Nicolas.

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