Le procès des viols de Mazan a été suspendu jusqu'à lundi, alors que Dominique Pelicot a été dispensé d'audiences, en raison de son état de santé. Le président de la cour criminelle du Vaucluse a par ailleurs précisé que l'affaire serait "renvoyée" si le septuagénaire était "durablement indisponible".
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00:00Oui, il y aurait dû y avoir une journée d'audience demain, mais celle-ci est annulée
00:05puisque Dominique Pellicot, le principal accusé dans ce dossier, l'époux de Gisèle Pellicot,
00:11celui qui est soupçonné de l'avoir drogué chimiquement et de l'avoir livré à d'autres hommes
00:17pour la faire violer, eh bien, il est absent pour maladie et donc, pour le moment, le procès est suspendu.
00:25Écoutez son avocate tout à l'heure au micro de Sonia Reynaud.
00:29Le dossier est suspendu jusqu'à lundi, sauf élément majeur, on revient tous lundi matin.
00:38Si dans le week-end, nous apprenons que M. Pellicot n'est pas en état de comparaître
00:42et que ça nécessite encore 24-48 heures, je pense que l'option du Président,
00:47c'est de rallonger la suspension d'autant.
00:50En revanche, si l'absence de M. Pellicot devait être durable, sans considération de temps,
00:59comme on dit, s'inédier, à ce moment-là, l'hypothèse d'un renvoi est envisageable.
01:06Alors, on pourrait se demander pourquoi, finalement, ce procès ne continue pas sans Dominique Pellicot
01:11puisque, je vous le rappelle, il n'est pas le seul accusé.
01:13Il y avait aujourd'hui 50 hommes dans cette salle d'audience.
01:16Ils sont là depuis le début.
01:17Ils sont co-accusés, jugés pour avoir violé, eux aussi, Gisèle Pellicot,
01:23parce que le Président, la Cour, les avocats des partis civils, les avocats de la Défense
01:29estiment qu'il est impossible d'interroger ces accusés sur les faits qu'ils ont commis
01:35sans la présence de Dominique Pellicot, lui qui était là à chaque fois qu'il a filmé tous ces actes,
01:40sans le faire réagir, sans pouvoir l'interroger.
01:42Donc, pour l'instant, suspension jusqu'à lundi
01:45et on espère un retour à la normale à partir de la semaine prochaine.
01:49Ce qui n'a pas empêché, Alexandra, que l'on continue de détailler les faits.
01:53Je dis bien détailler parce que c'est insoutenable à l'écoute, ce qu'il racontait.
02:01Oui, aujourd'hui, même en l'absence de Dominique Pellicot,
02:03on a entendu un policier à la barre, l'un des directeurs d'enquête.
02:07Il fait partie de ces enquêteurs qui ont visionné les films,
02:12les vidéos faits par Dominique Pellicot, qui ont interpellé ces hommes,
02:16qui les ont entendus en garde à vue.
02:18Et donc, pendant plusieurs heures, cet après-midi, il a livré un récit à la barre.
02:23À la limite du soutenable, il a livré des détails extrêmement violents,
02:29enfin, en tout cas, il a décrit les actes subis par Gisèle Pellicot,
02:33des actes extrêmement violents, des actes extrêmement crus,
02:38sans rentrer non plus dans des choses trop difficiles.
02:43Mais malgré ça, c'était quand même très compliqué à entendre.
02:47Fait notable, dans cette salle d'audience, la plupart des accusés baissaient la tête
02:52lorsqu'ils entendaient ce récit.
02:55Ce directeur d'enquête qui, par exemple, nous disait,
02:57en décrivant ces actes sexuels terribles qu'il y avait parfois sur les vidéos,
03:02Gisèle Pellicot grimassait, on voyait Gisèle Pellicot grimasser
03:07ou avoir son corps secoué de douleur alors même qu'elle était, à ce moment-là,
03:12soumise chimiquement et qu'elle était inconsciente dans un coma.
03:17Gisèle Pellicot et sa famille, en revanche, n'étaient pas présents aujourd'hui à l'audience.
03:22Si Dominique Pellicot revient lundi, ils seront également auditionnés,
03:26entendus à la barre.