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Sanofi souhaite vendre sa filiale Opella qui commercialise le Doliprane. Cette filiale représente 12,5% du chiffre d'affaires de Sanofi soit plus de 5 milliards d'euros.

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00:00Pierre Kupferman, merci d'être avec nous, on va parler cet après-midi d'Oliprane,
00:04puisque le groupe pharmaceutique français Sanofi veut se séparer de son pôle médicament grand public,
00:10dont il y a le d'Oliprane, un projet de vente qui n'a les faveurs ni des salariés français concernés, ni de la classe politique.
00:17Effectivement, et ce projet du PDG, il avance désormais à grande vitesse, il s'agit pour être précis de vendre Opelia,
00:23donc c'est une filiale dont on ne parle pas peu de monde, mais qui regroupe les activités grands publics de Sanofi,
00:28en particulier toute une liste de médicaments qu'on peut acheter sans ordonnance en pharmacie,
00:32il n'y a pas que d'Oliprane, il y a Aspergic, Malox, Phosphalugel, l'Isopime, Toplexyl.
00:37Et cette branche de Sanofi dont le PDG souhaite se séparer, est-ce qu'elle pèse lourd ?
00:4012% du chiffre d'affaires du groupe, 13 usines dont 2 en France, une valeur estimée d'ailleurs par Sanofi à plus de 18 milliards d'euros,
00:50et ça, ça permettrait de faire rentrer beaucoup d'argent dans les caisses pour accélérer la stratégie qui est défendue par le PDG.
00:55Mais justement, c'est quoi cette stratégie ?
00:57Eh bien, j'ai envie de dire qu'elle est assez classique pour une multinationale cotée en bourse, puisque l'objectif final, c'est d'améliorer la rentabilité.
01:06La priorité du britannique Paul Hudson, qui dirige Sanofi depuis 2019 maintenant,
01:11il a envie de développer, de tout miser sur les médicaments et les vaccins innovants,
01:20et par ailleurs, là aussi c'est assez classique, de réduire les coûts avec un plan d'économie de 2 milliards d'euros.
01:25Sauf que cette stratégie, elle n'est pas sans effet sur les activités en France, qui est le berceau en plus historique de Sanofi.
01:31Effectivement, le PDG du groupe vient par exemple de restructurer le pôle oncologie,
01:36donc c'est la recherche sur les traitements anticancéreux, en supprimant 331 postes en France.
01:42Et dans le même temps, il a annoncé investir 1 milliard d'euros sur son site de vitrine, c'était en banlieue parisienne,
01:48pour y produire des anticorps monoclonaux, donc des traitements de pointe qui rapportent beaucoup plus qu'une boîte de Doliprane, vous vous en doutez.
01:54Et puis un autre investissement récent, toujours en France, 500 millions d'euros dans une future unité de production de vaccins innovants, là c'est près de Lyon.
02:03Cela dit, on comprend la crainte des salariés des deux sites de production de médicaments grand public, qui sont situés à Compiègne et à Lisieux.
02:14En fait, ils craignent pour leur avenir, une fois que cette branche aura été cédée par Sanofi.
02:20Et puis il y a la question, qui n'est pas négligeable, de la souveraineté de la France par rapport à la production de Doliprane.
02:28C'est une question économique, mais c'est aussi évidemment, peut-être avant, une question politique.
02:34Merci beaucoup Pierre.

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