Vente de Doliprane: "Nous défendons l'idée d'un pôle public du médicament", propose Eric Coquerel (LFI)
Le Doliprane, le médicament le plus vendu en France, est sur le point de devenir américain. Sanofi a annoncé vendredi négocier avec le fonds d'investissement américain CD&R pour lui céder le contrôle de sa filiale de produits en vente libre Opella. Le potentiel repreneur américain a offert plus de 15 milliards d'euros pour mettre la main la filiale française.
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00:00Enfin il y a deux problèmes d'ailleurs cette histoire. Alors il y a le problème Sanofi quand même globalement et
00:05qui depuis un an, depuis dix ans, a à peu près touché un milliard d'euros d'argent public
00:10soit via le Crédit Impôt Recherche, je vous rappelle, qui normalement sert
00:14justement à permettre la recherche en France. Or, Sanofi a eu la particularité de fermer, je ne sais plus combien,
00:21je pense que le représentant de la CGT pourra le dire mieux que moi,
00:24je ne sais plus combien de laboratoires de recherche et de postes de recherche, donc c'est quand même paradoxal.
00:29Donc il y a un problème Sanofi particulier, comment on entretient des groupes qui
00:34utilisent l'argent public au fond pour surtout orienter
00:38sa production de médicaments vers la plus grande rentabilité possible. Et la deuxième chose c'est que, est-ce que le médicament qui est un besoin
00:46fondamental, et là on parle de médicaments qui sont, je veux dire, personne ne conteste l'utilité du Doliprane, bon, est-ce que le médicament
00:53doit être soumis aux règles du marché
00:55de l'argent, de la rentabilité ? Moi je ne crois pas, et c'est pour ça que nous nous défendons l'idée d'un pôle public
01:01du médicament, et de ce point de vue là, je crois que la bonne manière d'empêcher
01:05cette vente à 51%, je rappelle, ça serait peut-être de nationaliser OPA, c'est ce que nous proposons depuis un certain temps.