Terres de Mission reçoit Yann Gourtay, docteur en histoire et archiviste de l'ordre du Carmel. Ce dernier vient de publier "L'autre ouragan de gloire" (Ed du Carmel), sa thèse dédiée à Pauline Martin, sœur aînée de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Pauline Martin fut doublement la "mère de substitution" de sainte Thérèse : d'abord parce qu'elle fut choisie par la future sainte comme sa mère lorsqu'elles devinrent orphelines, et ensuite parce qu'elle accueillit sa jeune sœur au carmel de Lisieux.
Puis, Guillaume de Thieulloy présente quelques pistes de lecture pour l'été : "La doctrine sociale de l'Eglise" de l'abbé Charles Maignen (Chiré), "Enquête sur la dysphorie de genre" de Pauline Quillon (Mame), "La société traditionnelle et ses ennemis" de Jose Miguel Gambra (Ed du Drapeau blanc), et "Conseils d'un prêtre pour un temps troublé" de l'abbé Jean-Paul André (Via Romana).
Puis, Guillaume de Thieulloy présente quelques pistes de lecture pour l'été : "La doctrine sociale de l'Eglise" de l'abbé Charles Maignen (Chiré), "Enquête sur la dysphorie de genre" de Pauline Quillon (Mame), "La société traditionnelle et ses ennemis" de Jose Miguel Gambra (Ed du Drapeau blanc), et "Conseils d'un prêtre pour un temps troublé" de l'abbé Jean-Paul André (Via Romana).
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00:00Combien de temps va-t-on encore accepter ?
00:02Combien de temps encore va-t-on accepter
00:05que la caste médiatique au pouvoir façonne les élections, les opinions ?
00:09Laissons aux politiques la critique des désistements,
00:11des impréparations, de la démocratie confisquée
00:14ou le procès en non-représentativité de l'Assemblée.
00:18La première grande conclusion de l'épisode électoral passé
00:21est que la caste médiatique a œuvré pour instrumentaliser le vote des Français.
00:27De toutes ses forces et par tous les moyens,
00:30le parti des médias, quelques exceptions notables,
00:33a fait le boulot pour sauver le système en place.
00:36L'évidence est donc sous nos yeux.
00:37Le préalable à tout changement en profondeur de ces méthodes totalitaires
00:41est le renforcement de la presse libre et indépendante,
00:45la presse alternative dont TV Liberté, TVL et le vaisseau Amiral.
00:50TVL parle déjà à des millions de Français en France.
00:53Il faut dorénavant que TVL soit entendu par des dizaines de millions de Français.
00:58TVL n'aura jamais l'argent de l'État, des banques ou des puissants.
01:02Il faut donc que TVL puisse sa force auprès des téléspectateurs
01:07devenus donateurs et membres d'une communauté solide,
01:10soudée, combative, les amis de TV Liberté.
01:14TVL doit donc franchir dans les mois et les années à venir
01:16des étapes nouvelles pour que tout change enfin.
01:20Faire le parti des médias n'est pas un vain mot ou un souhait illusoire.
01:23Nous avons la possibilité de réduire son action néfaste et nuisible
01:28à une seule condition, votre soutien.
01:30Ce soutien n'est pas pour les mois ou les années à venir, lui,
01:33il est pour maintenant.
01:34Car c'est maintenant que nous essayons, et non sans inquiétude,
01:37de boucler notre budget pour que dès septembre nous soyons au rendez-vous.
01:41Alors ensemble, poursuivons ce chemin pour se libérer des chaînes.
01:50Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
02:20Bonjour chers amis téléspectateurs,
02:48très heureux de vous retrouver pour une nouvelle édition de Terre de Mission,
02:51l'émission religieuse de TV Liberté.
02:54Au programme aujourd'hui, deux séquences comme la semaine dernière.
02:57Tout d'abord, nous allons parler avec Yann Gourtey, archiviste du Carmel.
03:02Nous allons parler de la figure de Pauline Martin,
03:05la grande sœur de Sainte-Thérèse de l'enfant Jésus.
03:08Yann Gourtey vient de publier sa thèse d'histoire religieuse sur cette grande figure
03:14qui non seulement a été la mère de substitution de Sainte-Thérèse
03:18mais aussi a accueilli Sainte-Thérèse au Carmel de Lisieux
03:20et après ça a rayonné fortement dans l'Église de France et dans le monde.
03:25Donc une grande figure sur laquelle vient d'être publié un livre tout à fait passionnant.
03:31Et puis ensuite, comme je l'ai déjà fait, je vous proposerai quelques lectures de vacances,
03:36quelques pistes de livres à lire pendant ces vacances.
03:48Yann Gourtey, archiviste du Carmel
03:53Retour sur le plateau d'auteurs d'émissions et j'ai le grand plaisir d'accueillir Yann Gourtey.
03:58Bonjour Yann.
03:59Bonjour.
04:00Vous venez de publier aux éditions du Carmel, dont je disais avant qu'on enregistre,
04:06le plus grand bien parce que je suis très admiratif du travail que font ces petites éditions,
04:10mais très sérieuses.
04:11Donc vous venez de publier aux éditions du Carmel, L'autre ouragan de gloire,
04:15un titre un peu ésotérique quand même, il faut dire les choses comme elles sont,
04:18sur Pauline Martin, la grande sœur de Thérèse Martin,
04:22qui est plus connue comme Sainte Thérèse de l'enfant Jésus.
04:25D'abord, quelle idée de faire un bouquin sur Pauline Martin ?
04:29Ça, c'est la question qu'on m'a le plus posée, je pense, en quatre ans de thèse.
04:33De fait, Thérèse de Lisieux est très connue, même archiconnue,
04:36à tel point qu'on peut se dire qu'est-ce qu'on peut encore ajouter sur le personnage.
04:39Ses parents ont fait l'objet de dépouillements historiques et théologiques réguliers
04:44et maintenant on s'attaque à Léonie.
04:46Et de fait, Pauline Martin...
04:48Léonie qui est une autre sœur.
04:49Léonie qui est une autre sœur, la troisième de la famille,
04:52et Pauline la numéro deux.
04:54Et peut-être, je dirais, paradoxalement, la plus mal aimée.
04:58On la connaît surtout pour sa relation avec Thérèse,
05:01ça a été la petite mère, celle qui a éduqué Thérèse enfant,
05:04qui est entrée au Carmel et qui a joué un rôle dans l'entrée de Thérèse au Carmel.
05:09Et souvent, on fait arrêter son histoire à raison du fait de la célébrité de sa sœur à 1925,
05:14c'est-à-dire la canonisation, le triomphe.
05:17Or, quand on creuse le personnage, en fait, Pauline Martin,
05:20elle naît en 1861 à Lançon et elle meurt en 1951.
05:2590 ans d'une vie qui, en fait, ne s'arrête pas seulement avec la canonisation.
05:29D'accord.
05:30Et de fait, au départ, je me suis dit, bon, Pauline Martin, elle a l'air pas très connue.
05:34C'est un personnage que Jean-François Six avait régulièrement critiqué
05:37et d'autres, après lui, sur le fait qu'elle avait modifié les manuscrits autobiographiques,
05:41donc les écrits de Thérèse.
05:42Oui, et puis manifestement, Jean-François Six considérait que Sainte-Thérèse était un peu névrosée
05:45et que c'était largement dû à sa sœur psychopathe.
05:48Enfin, je ne connais rien à la psychiatrie, mais c'est à peu près ce qu'elle disait.
05:50Il l'avait qualifiée dans un de ses livres de sadique, littéralement.
05:53Oui, c'est ça, exactement.
05:54Restons sérieux.
05:55Mais en réalité, Pauline Martin, c'est l'autre grande figure, en fait.
06:00C'est elle qui participe pleinement au procès de bâtification de Thérèse,
06:04qui s'impose progressivement comme une grande figure et qui, à la fin de sa vie,
06:07meurt en étant considérée comme l'une des grandes de l'Église de France.
06:11D'accord.
06:12Au même titre que des figures comme Maritain, par exemple,
06:15à des degrés divers, bien sûr, ou le père Marie-Eugène,
06:18à tel point que quand elle meurt en 1951,
06:21Pie XII suit personnellement ses derniers jours.
06:24D'accord. Ah oui, c'est extraordinaire, ça.
06:26Et donc, au-delà du parcours du personnage,
06:29c'est quand j'ai proposé ce sujet de Thérèse à mon directeur de texte...
06:32Il faut préciser, chers amis téléspectateurs, que c'est la version lisible,
06:37parce qu'une thèse, en général, c'est fait pour être lisible,
06:39c'est la version lisible d'une thèse d'histoire.
06:41Plus précisément, c'est le texte intégral de la thèse.
06:43Ah, bravo !
06:44Pour le coup, vous avez fait plus d'efforts que moi,
06:46parce que, pour le coup, le bouquin est très lisible.
06:49C'est un vrai bonheur.
06:50Il n'est pas surchargé de notes, comme on fait d'habitude.
06:53Ça, je rends grâce à mon directeur de thèse,
06:55qui m'avait dit dès le départ, quand vous écrirez,
06:57faites en sorte qu'elle soit publiable en l'étape.
06:59Ah, d'accord. Très bien.
07:00Alors, je retiens ce que j'ai dit, qui était une pure méchanceté.
07:03Et de fait, quand je lui avais proposé ce sujet de thèse,
07:06il a immédiatement sauté dessus,
07:08comme les archivistes du diocèse de Bayeux,
07:10comme d'autres fins connaisseurs de la faille Martin,
07:12en disant, il faut que vous travaillez sur elle.
07:14D'accord.
07:15Et par ailleurs, vous connaissez bien les archives carmélitaines, en général,
07:18et celle de Lisieux, en particulier, si j'ai bien compris.
07:20Eh bien, justement, c'était la porte d'entrée.
07:22À l'époque, j'étais archiviste d'une autre congrégation religieuse.
07:25Et de fait, en commençant son travail sur Mère Agnès,
07:28ça a été la grande entrée dans le monde carmélitain,
07:31par les archives du Carmel et dans la spiritualité carmélitaine.
07:35Extraordinaire.
07:36Alors, maintenant, on va quand même revenir sérieusement à Pauline Martin,
07:40Mère Agnès de Jésus, qui a été un peu la mère de substitutions,
07:46alors que Sainte-Thérèse est orpheline très tôt, à 11 ans, si je me souviens bien.
07:50Enfin, quelque chose comme ça, assez jeune, quand même.
07:52Encore plus jeune, je crois.
07:53Si je ne dis pas de bêtises, sa mère meurt en 1800...
07:55Ah, vous mettez une colle.
07:56Non, mais peu importe.
07:57À au moins 10 ans, elle avait 4 ans, 4-5 ans, je crois.
08:01Elle est orpheline très tôt, et c'est Pauline, donc sa grande sœur,
08:05qui est un peu la mère de substitutions,
08:08et qui continuera, évidemment différemment,
08:10son travail de mère de substitutions au Carmel,
08:12puisque c'est elle qui accueille sa petite sœur.
08:14Alors, là aussi, ça fait partie des choses qui sont fascinantes dans cette famille.
08:17Alors, ils sont tous saints, j'allais dire, de père en fils,
08:21donc les parents ont été canonisés il n'y a pas longtemps,
08:23Sainte-Thérèse, évidemment, depuis il y a un moment.
08:25Mais il y a un paquet de procès de béatification en cours.
08:29C'est fascinant, d'ailleurs, cette famille.
08:31Oui, exactement.
08:32C'est une famille qui est très unie dans ses qualités, dans ses défauts.
08:37C'est aussi déjà des membres d'une famille qui s'opposent et qui s'attirent en même temps.
08:41Mais à la fin, quand la quasi-totalité entre au Carmel de Lisieux,
08:45donc Sainte-Thérèse, ses trois sœurs de sang, sa cousine,
08:48il n'y a que Léonie, la numéro 3, qui ira à la visitation.
08:51Et je pense que ça l'a sauvé de ne pas être avec ses sœurs.
08:54Mais in fine, quand toutes les sœurs de Martin meurent,
08:56elles se retrouvent sous la chasse de Thérèse de Lisieux.
08:58C'est que même dans la mort, vous avez une famille qui reste unie.
09:01Et c'est un cas totalement unique dans l'histoire du Carmel.
09:04Et dans l'histoire de l'Église, je crois.
09:06Dans l'histoire de l'Église, ce qui fait sourire quand on sait que Thérèse d'Avila était contre.
09:10Elle avait précisé pas plus de trois membres d'une même famille, encore trois.
09:13Elle disait, humainement, ça va être difficilement gérable.
09:18En fait, vous avez un clan dans la communauté.
09:21Et après la mort de Thérèse de Lisieux,
09:23avec l'ouverture de la cause en bâtification,
09:25vous avez ce clan qui prend le contrôle du Carmel de Lisieux
09:28et qui le transforme en entreprise familiale.
09:31Comme je dis souvent, la mère Martin faisait dans la dentelle,
09:34les sœurs Martin ont fait dans la sainteté.
09:37Très joli.
09:39Quand Sainte-Thérèse arrive au Carmel,
09:41que fait la mère Agnès de Jésus ?
09:44Elle est maîtresse des novices ?
09:46Pas exactement.
09:47Elle est sortie depuis un ou deux ans, je crois, du noviciat.
09:50Donc, elle participe pleinement à la vie de la communauté.
09:52Et donc, c'est un membre de la communauté.
09:55Lambdang.
09:56Lambdang, en quelque sorte.
09:57Mais quand Thérèse arrive, c'est sa première sœur aînée Marie,
10:00Marie du Sacré-Cœur, qui est nommée l'ange de Thérèse,
10:02c'est-à-dire une sœur chargée d'accompagner une autre sœur qui entre
10:05pour la familiariser avec les usages, les coutumes
10:09et le fonctionnement d'un Carmel.
10:11Sauf que Thérèse, au bout de trois semaines,
10:13je crois, dit à sa sœur aînée, c'est bon, j'ai compris le système,
10:16vous pouvez rester tranquille.
10:17Pauline part du principe que c'est bon, on peut lui ficher la paix.
10:20Et en fait, c'est en 1893 que Pauline devient prière.
10:23Et donc, elle a doublement la mère de Thérèse.
10:25Sa mère d'affection, des liens qu'il y a entre elles,
10:28même si en grandissant, Thérèse a su casser le cordon médical,
10:31et sa prière, c'est-à-dire sa mère spirituelle,
10:34à laquelle d'obéissance.
10:35Et donc, ça dure jusqu'en 1896.
10:38Et Pauline se retire du priorat, comme supérieur,
10:41un an avant la mort de Thérèse.
10:43– D'accord.
10:44Et on a une idée de combien de sœurs il y avait au Carmel de Lisieux,
10:47à cette époque-là.
10:48Comment ça vit, le Carmel de Lisieux, à l'époque de Sainte-Thérèse ?
10:51– Alors, c'est une petite communauté,
10:53comme toutes les communautés de Carmelistes,
10:55c'est-à-dire une vingtaine de personnes,
10:57avec quelques membres d'extraction de la grande bourgeoisie
11:00ou de la petite bourgeoisie, comme les sœurs Martin,
11:02ou de l'aristocratie, comme la maîtresse des novices de l'époque.
11:05Et sinon, des filles issues de la campagne.
11:08Enfin, c'est très, très divers.
11:09Vous avez vraiment différentes classes sociales qui sont représentées.
11:12– Et qui vivent en harmonie, sans trop de difficultés.
11:14– Avec ses joies et ses peines, comme beaucoup de communautés.
11:17Quand vous relisez les écrits de Thérèse,
11:19Claude Langlois met en avant un côté lutte des classes aussi.
11:21C'est un côté parfois un peu méprisant de sœurs Martin,
11:24vis-à-vis des sœurs issues des plus basses couches sociales.
11:28– D'accord, intéressant.
11:29– Tous ces préjugés qu'ils ressentent un peu discrètement
11:31vers une communauté.
11:32Mais surtout, c'est un Carmel pauvre, en fait.
11:34C'est un Carmel de fondation récente,
11:36qui a été fondé au moment de la mort de Thérèse,
11:38il y a à peine une trentaine d'années.
11:40Et je dirais que dans la hiérarchie implicite des Carmels,
11:42vous aviez les grands Carmels parisiens,
11:44ceux issus des fondations de l'Ancien Régime,
11:46et les fondations 19e.
11:48Les Lisieux étaient vraiment tout en bas.
11:50Ce qui est frappant, c'est que c'est un petit Carmel pauvre.
11:52Et quand Mère Agnès parvient au terme de ses ambitions en 1925,
11:57en colonisant sa sœur,
11:59c'est un des Carmels les plus riches de France.
12:01Qui est en mesure de financer une partie du Grand Séminaire de C,
12:05une partie de l'Institut Catholique de Paris,
12:07et qui à la fin roule littéralement sur les grands Carmels parisiens,
12:09en se détachant aussi de leur influence et de leur autorité.
12:13– Et est-ce qu'il y a la même chose que pour les branches masculines ?
12:16Pardon, je pose plein de questions,
12:18mais pour moi c'est un monde fascinant, le monde du Carmel.
12:21C'est un monde qui, évidemment, a une énorme autorité
12:24dans la spiritualité catholique,
12:26mais qui a joué aussi un rôle considérable
12:29dans le grand siècle spirituel du 17e siècle,
12:31qui a joué un rôle considérable à la Révolution,
12:33qui a joué un rôle considérable à la Renaissance.
12:36Et donc, je trouve que c'est très intéressant
12:39de regarder un peu par le petit bout de la lorgnette,
12:41mais ça nous donne une connaissance aussi de l'Église de France en général.
12:45Et donc, j'allais vous demander,
12:49est-ce qu'on a une idée,
12:51est-ce que le Carmel féminin est organisé comme le Carmel masculin
12:55avec une province du Sud,
12:57qui aujourd'hui apparaît comme un peu conservatrice
12:59par rapport à la province du Nord,
13:01avec des débats idéologiques ou théologiques,
13:03si on veut être poli,
13:05mais est-ce que c'était le cas aussi pour le féminin ?
13:07– Eh bien, pas du tout. – Pas du tout, d'accord.
13:09– En fait, humainement, les Carmélites sont de loin les plus nombreuses.
13:11– Oui, c'est bien.
13:13– Et un père Carme me faisait remarquer que,
13:15depuis le début de la fondation de l'Ordre par Thérèse d'Avila
13:17et l'Enseignement de la Croix, c'est toujours les femmes
13:19qui ont tiré tout le monde derrière.
13:21– Votre préface y est citée, ça m'a beaucoup amusé,
13:23c'est le seul ordre où c'est les femmes qui tiennent le…
13:25– C'est une boutade attribuée à Benoît XV,
13:27qui était pape de 1914 à 1922,
13:29par le père Philippe de la Trinité,
13:31qui disait, le Carmel, cet ordre,
13:33ce sont les femmes qui ont le premier rôle.
13:35Et de fait, autant les Carmes, effectivement,
13:37sont organisées en province, avec un père général à Rome,
13:39les Carmélites, elles, sont organisées
13:41en monastère stricto non autonome,
13:43dépendant directement de la juridiction de l'évêque.
13:45Et donc, aucun Carmel n'a, canoniquement,
13:47autorité sur un autre Carmel.
13:49Il y a des relations d'amitié,
13:51d'influence.
13:53À l'époque, le Carmel de Paris, de la rue d'Enfer,
13:55donc fin XIXe, était le grand Carmel
13:57de l'observance béryllienne,
13:59donc l'observance de France.
14:01Il y en avait deux, à l'époque, en France.
14:03L'observance de France, très indépendante des Carmes,
14:05à l'époque, et l'observance italienne,
14:07très proche des Carmes.
14:09Et donc, ce monastère donne un peu le la de l'application
14:11de l'observance, mais je dirais,
14:13la seule maîtresse à bord dans un Carmel, c'est la prière.
14:15– C'est la prière, d'accord.
14:17Et quand on dit ça,
14:19évidemment, les Carmels sont des fondations
14:21d'un autre Carmel,
14:23ça naît par siciparité,
14:25si je puis dire,
14:27quand il y a 30 Carmelites.
14:29C'est un peu comme les fraisiers, si je puis dire.
14:31Et donc,
14:33il n'y a pas une logique de filiation,
14:35un peu comme dans les abbayes bénédictines,
14:37où, évidemment, le père abbé est le patron,
14:39mais on sait que Frangombeau, c'est la fille de Solène,
14:41et donc le père abbé de Solène continue à avoir un rôle
14:43dans la vie de Frangombeau.
14:45– Si, si, effectivement, il y a une filiation spirituelle,
14:47c'est qu'il n'y a pas d'autorité comme une abbaye mère
14:49sur une abbaye fille, mais je dirais,
14:51chaque Carmel sait d'où il vient.
14:53Il a lui-même une fondation de Paris,
14:55et en fait, beaucoup de Carmels
14:57avaient un certain orgueil de descendre
14:59du premier Carmel de Paris.
15:01Et c'est ce qui faisait que le Carmel de Paris
15:03avait autorité sur eux.
15:05Lorsque Mère Agnès se lance dans la cause de Thérèse
15:07au début des années 1910,
15:09elle commence à prendre des initiatives,
15:11à publier des circulaires,
15:13à publier des petites biographies
15:15de ces Carmelites qui meurent
15:17avec la dévotion à Thérèse,
15:19et à la fin, Mère Agnès se fait reprendre
15:21et ne s'abaissera pas.
15:23À parler directement au Carmel de Lisieux.
15:25Elle demande à Poitiers, c'est votre fondation,
15:27vous la remettez à sa place.
15:29Et Mère Agnès se sent humiliée
15:31d'être reprise comme une enfant
15:33qui aurait péché.
15:35Et donc, dix ans plus tard,
15:37avec le début de la réforme des constitutions,
15:39elle prend sa revanche en écrasant d'un point de vue canonique
15:41le Carmel de Paris,
15:43en jouant de son autorité avec Rome
15:45pour se débarrasser de l'influence de Paris.
15:47– D'accord, extraordinaire.
15:49Revenons, parce que c'est quand même le sujet,
15:51à cette figure de Pauline Martin.
15:55Elle joue un peu le rôle de figure tutélaire
15:59pour Sainte-Thérèse.
16:01Vous disiez, il ne faut pas s'arrêter à 1925,
16:03il ne faut pas s'arrêter à la mort de Sainte-Thérèse,
16:05il ne faut pas s'arrêter non plus
16:07à la canonisation de Sainte-Thérèse.
16:09Et Mère Agnès a continué à rayonner
16:11sur l'Église de France de 1925
16:13jusqu'à sa mort en 1951,
16:15si j'ai bien retenu ce que vous disiez.
16:17Elle a encore 25 ans, ce n'est pas tout à fait rien.
16:19Comment est-ce qu'elle rayonne alors ?
16:21– De différentes manières.
16:23Il y a l'autorité morale qu'on lui attribue
16:25avec l'Histoire du Nam,
16:27le livre qu'elle a publié à partir des écrits de Thérèse.
16:29C'est l'ambassadeur par définition.
16:33Les gens se forgent une idée.
16:35Les gens partent du principe,
16:37y compris les grands prélats de l'Église de France
16:39et même de l'Église mondiale,
16:41que puisqu'elle a été la prière et la mère spirituelle
16:43de Thérèse de Lisieux, elle a contribué à la sainteté,
16:45et à la fin vous avez le triptyque,
16:47vous venez à Lisieux, vous allez prier sur les restes de la chasse,
16:49vous demandez à voir la prière,
16:51vous rencontrez la prière et vous faites la photo
16:53sur la cour de la chapelle et vous avez fait votre pèlerinage.
16:55– D'accord.
16:57– Et après il y a aussi un rayonnement plus économique.
16:59C'est une femme qui rachète tous les lieux
17:01où Thérèse est passée, la maison natale,
17:03l'hermitage de son père,
17:05leur maison, les buissonnets à Lisieux.
17:07Et donc elle bâtit au fur et à mesure un empire économique
17:09basé sur les ressources apportées
17:11par les livres autour de Thérèse,
17:13les biographies, les médailles, les peintures.
17:15Donc elle garde le contrôle absolu sur tout cela.
17:17Donc elle devient extrêmement riche
17:19et de cet argent, elle en fait profiter ses amis.
17:21Vous êtes un ami, vous avez le droit,
17:23comme le Cardinal Baudrillard, tous les ans à 1000 francs.
17:251000 francs pour les travaux, c'est gratuit.
17:27Vous n'êtes pas un ami, vous n'avez le droit à rien.
17:29– C'est rigolo.
17:31Le Cardinal Baudrillard était un ami.
17:33Le Cardinal Baudrillard, chers amis téléspectateurs,
17:35c'était le recteur de la Catho de Paris
17:37qui a mal fini, ou plus exactement qui a fini juste à temps
17:39pour éviter d'avoir des problèmes à la Vibération.
17:41Mais immense prélat de l'Église de France,
17:45extraordinairement connecté.
17:47Mais de fait, ça paraît un peu étrange
17:49qu'il soit financé par une petite Carmelite.
17:51– De fait, ils se connaissent depuis 1914.
17:53Le Cardinal Baudrillard avait des problèmes d'argent
17:55pour financer l'Institut catholique.
17:57Et donc, grâce au Carmel de Lisieux,
17:59il commence un peu à se renflouer.
18:01Il en gardera une grande amitié pour Mère Agnès,
18:03une dévotion profonde pour Thérèse.
18:05Et Mère Agnès, c'est l'autre point clé de son influence,
18:07a su bâtir tout un réseau de relations
18:09allant des petits prêtres de campagne
18:11jusqu'aux grands cardinaux à Rome.
18:13Et chacun a un rôle très précis.
18:15C'est comme une immense machine où elle sait tirer sur quel levier
18:17pour actionner ce qu'elle veut.
18:19À tel point qu'au départ,
18:21quand elle commence son ascension en 1910,
18:23elle s'appuie sur l'abbé Renaud
18:25qui est un prêtre mondain parisien très connu de l'époque
18:27qui a ses entrées partout à Paris.
18:29Et à la fin de sa vie,
18:31Paris n'est plus nécessaire des relations avec l'archevêché
18:33pour avoir ce qu'elle veut.
18:35Elle passe directement par Rome,
18:37elle a un contact avec le promoteur général de la foi,
18:39l'avocat du diable, Monsignor Natucci,
18:41qui peut rencontrer le pape
18:43une fois par semaine
18:45pour les dossiers de béatification et de canonisation.
18:47Et quand il rencontre le pape,
18:49il fait passer les commissions du Carmel de Lisieux
18:51à la fin de l'entretien.
18:53C'est fascinant quand même
18:55que j'allais dire une petite bonne femme,
18:57je ne dis pas ça du tout de façon méprisante,
18:59mais on n'imagine pas
19:01qu'une religieuse au fin fond de son Carmel de Provence,
19:03c'est pas non plus,
19:05c'est pas Sainte-Thérèse d'Avila.
19:07Elle n'était pas à la cour d'Espagne,
19:09elle n'avait pas un réseau de relations mondaines
19:11avant de rentrer.
19:13Et pour autant, elle a su monter.
19:15Oui, c'est ce que vous montrez très bien.
19:17Il y a ce réseau de relations
19:19ecclésiastiques qui est absolument fascinant.
19:21Le Carmel, en fait,
19:23a cette tradition d'avoir des grandes figures féminines
19:25qui ont pour certaines été
19:27des véritables maîtresses spirituelles
19:29qui ont marqué leur époque. On peut penser à Elisabeth de la Trinité
19:31à la même époque. Et des femmes plus discrètes
19:33comme Mère Marie-Thérèse ou Carmel d'Avignon
19:35qui correspondent avec Marie Tint, avec le père Bruno de Jésus-Marie,
19:37avec son frère qui est à Archevêque à Bagdad.
19:39Mais ces femmes-là restaient dans l'ordre du spirituel
19:41des conseillères,
19:43des gens à l'écoute. Avec Mère Agnès,
19:45on a une entreprise.
19:47On a l'auto-entreprise,
19:49l'entreprise familiale. Et en fait,
19:51comme il n'y a aucun précédent
19:53dans l'histoire du Carmel, des grandes figures féminines,
19:55il y en a pléthore et c'est la grande richesse
19:57de l'Ordre, mais des femmes qui gèrent leur
19:59entreprise de la sainteté, il n'y en a aucune.
20:01Et comme elle est faite prière à vie en 1923
20:03par Pionz, en fait, elle reste en fonction.
20:05– Et alors, d'où ça sort
20:07cette histoire de prière à vie ? Parce que là aussi,
20:09c'est très étrange. – Honnêtement, je n'ai pas trouvé
20:11de document expliquant véritablement l'intention
20:13de Rome, mais je pense qu'il y avait
20:15une double intention de la part de Rome.
20:17Rome, généralement, se méfie, quand il y a des
20:19grands lieux de pèlerinage qui apparaissent,
20:21des témoins qui restent sur place.
20:23Et je pense qu'il y a encore là un effet de classe,
20:25c'est que quand les témoins sont issus
20:27de la pauvreté, des petites gens,
20:29comme Bernadette Soubirous,
20:31l'objectif, c'est généralement
20:33de les faire partir, on envoie Bernadette à Nevers,
20:35et on fait éloigner Sir Lucie de Fatima,
20:37parce que la grande crainte, c'est qu'il sorte une idiotie,
20:39et puis, surtout, c'est la Sainte Vierge qui me l'a dit.
20:41Et après, vous retrouvez bien.
20:43L'avantage de Mère Agnès, c'est qu'il n'y a pas d'apparition,
20:45et c'est une bourgeoise, qui en plus
20:47est totalement dévouée à Rome, c'est-à-dire que pour elle,
20:49l'autorité de son évêque, face à Rome, s'efface totalement.
20:51Elle est vraiment ultramontaine
20:53jusqu'au bout des ongles.
20:55Et donc, en gardant Mère Agnès, ils ont à la fois
20:57la sécurité d'avoir quelqu'un qui gère le sanctuaire,
20:59un véritable contrôle,
21:01puis un contrôle affirmé, puisqu'en plus, elle rend des comptes
21:03à Rome, c'est ça qui est extraordinaire.
21:05Et de la même manière, à l'époque où la Sainte Vierge
21:07commence à centraliser son autorité, à re-centraliser
21:09son autorité, face à l'Église de France,
21:11qui est très attachée à son indépendance,
21:13eh bien Mère Agnès, c'est un cheval de trois.
21:15Parce qu'elle renseigne
21:17Rome régulièrement, surtout.
21:19Et on a atteint un pic, durant la Seconde Guerre mondiale,
21:21où elle envoie régulièrement des rapports
21:23à Rome sur ce qu'on lui a dit sur le maréchal Pétain,
21:25est-ce que pense tel évêque, et que pense un tel,
21:27et qu'est-ce qu'on lit dans les séminaires.
21:29Donc Rome dispose d'une source d'information
21:31tellement précieuse que ce serait dommage
21:33de la perdre.
21:35– Merci beaucoup Yann Gourtet,
21:37l'autre ouragan de gloire, Pauline Martin,
21:39Mère Agnès de Jésus, sœur et
21:41prière de la petite Thérèse.
21:43Un livre absolument remarquable,
21:45vraiment bravo pour ce travail.
21:47Édition du Carmel, c'est la thèse
21:49d'histoire religieuse de Yann Gourtet.
21:51Et chers amis téléspectateurs,
21:53si vous voulez un peu découvrir
21:55l'histoire de l'Église de France,
21:57j'allais dire par le petit bout de la lorgnette,
21:59mais avec quand même
22:01une figure extraordinairement
22:03attachante et humaine par ailleurs.
22:05Il y a des moments où on a envie de la baffer,
22:07et il y a des moments où on se dit…
22:09– Elle est attachante, c'est qu'elle a les deux œufs.
22:11– Merci beaucoup,
22:13et chers amis téléspectateurs, lisez
22:15cet ouvrage, ça vaut vraiment la peine.
22:17L'Église de France, l'histoire religieuse de Yann Gourtet
22:29Retour sur le plateau de Terre de Mission
22:31et je vous propose quelques pistes de lecture
22:33pour l'été, comme je vous l'avais annoncé.
22:35Tout d'abord, je voulais
22:37vous proposer un livre
22:39de l'abbé Mégnan,
22:41La doctrine sociale de l'Église. Je parlais la semaine dernière
22:43de la doctrine sociale de l'Église. Encore une fois,
22:45je pense que c'est vraiment
22:47un pan important et délaissé
22:49de la doctrine catholique.
22:51Je pense que nous avons tout intérêt
22:53à nous former
22:55à ce sujet. L'abbé Mégnan
22:57a été un des grands catholiques sociaux
22:59de la deuxième ou troisième génération.
23:01Il s'est beaucoup opposé
23:03au modernisme en particulier,
23:05et il a écrit un livre
23:07qui s'appelle La doctrine sociale de l'Église,
23:09le sous-titre c'est
23:11D'après les encycliques de Léon XIII
23:13puis XI de 1891
23:15qui est Rerum Novarum
23:17jusqu'à 1931, qui est
23:19quadragésimo anno.
23:21Vous savez que dans La doctrine sociale de l'Église,
23:23les papes font régulièrement mémoire
23:25de Rerum Novarum, la première grande encyclique
23:27de Léon XIII sur le sujet.
23:29Et donc, assez régulièrement,
23:31les encycliques sont datées par il y a
23:3340 ans ou il y a 100 ans, etc.
23:35Donc l'abbé Mégnan
23:37a publié un très bon ouvrage
23:39de synthèse.
23:41En particulier, c'est un ouvrage,
23:43j'allais dire sainement réactionnaire.
23:45Un des problèmes
23:47de La doctrine sociale de l'Église, c'est que
23:49c'est devenu aujourd'hui quelque chose
23:51d'un peu socialisant.
23:53On a l'impression que
23:55les papes auraient écrit
23:57uniquement pour
23:59dire qu'il fallait abroger les frontières
24:01et je ne sais pas quoi. Ce n'est pas du tout ça.
24:03Les papes parlent de bien commun,
24:05parlent de principe de solidarité, parlent de juste salaire,
24:07de justice.
24:09Donc c'est des questions très fortes
24:11et très structurantes dans le débat politique.
24:13Des questions qui sont malheureusement, encore une fois,
24:15ignorées, non seulement par les catholiques, mais de façon générale.
24:17Encore une fois,
24:19je pense que c'est vraiment fondamental d'y revenir.
24:21Et donc, les éditions de Chiré ont eu
24:23l'excellente idée de republier
24:25La doctrine sociale de l'Église
24:27de l'abbé Mégnan. Je ne saurais
24:29trop vous conseiller de le lire.
24:31Deuxième ouvrage, pas du tout
24:33de rapport, c'est très très différent.
24:35Pauline Quillon enquête
24:37sur la dysphorie de genre.
24:39Alors, je ne sais pas si vous voyez ce qu'est la dysphorie
24:41de genre. C'est
24:43cette idée qu'on n'est pas né
24:45dans le bon corps. C'est-à-dire que quand vous êtes un garçon,
24:47vous êtes né dans le corps d'une fille et inversement.
24:49Et vous savez
24:51que maintenant, il y a de la propagande très forte
24:53dès le primaire,
24:55en tout cas dans les écoles, pour dire
24:57aux enfants, si vous vous sentez du
24:59sexe opposé, n'hésitez pas à changer de sexe,
25:01n'hésitez pas à prendre des hormones, n'hésitez pas
25:03même à faire des opérations chirurgicales.
25:05Je rappelle quand même pour mémoire
25:07que c'est des opérations qui sont
25:09irréversibles. On ne peut pas faire la lire-tout
25:11trois fois dans sa vie.
25:13Il faut évidemment y réfléchir à deux fois
25:15et même plutôt à vingt-cinq fois.
25:17Et donc Pauline Quillon
25:19est une journaliste
25:21et elle s'est penchée sur
25:23cette espèce d'épidémie
25:25de dysphorie de genre, parce que
25:27les demandes explosent, et elles explosent
25:29parce qu'il y a de la propagande.
25:31Et donc elle montre
25:33d'une part la réalité
25:35de cette propagande, elle montre la réalité de ce que
25:37c'est que les soins apportés
25:39à la dysphorie de genre, et elle montre aussi
25:41que les soins actuellement
25:43promus sont des soins extraordinairement dangereux
25:45pour les enfants, et donc
25:47il faut absolument
25:49faire attention, prendre conscience
25:51que des dingues
25:53sont en train
25:55d'attaquer nos enfants, il faut le dire
25:57les choses clairement.
25:59Livre extraordinairement utile,
26:01c'est très calme, ce n'est pas du tout un livre
26:03d'activistes, ce n'est pas du tout un livre
26:05qui fait
26:07l'état des lieux, mais
26:09qui est vraiment glaçant
26:11sur la réalité de cette propagande
26:13et de cette
26:15promotion
26:17de mutilation, objectivement,
26:19des enfants. C'est paru
26:21chez MAM, et c'est vraiment
26:23un petit livre à lire et à diffuser.
26:25Troisième
26:27suggestion de lecture que je voulais
26:29vous faire, Rosé
26:31Miguel Gambra, La société
26:33traditionnelle et ses ennemis, c'est paru
26:35aux éditions du drapeau blanc. Les éditions
26:37du drapeau blanc sont une maison d'édition royaliste
26:39clairement assumée, contre-révolutionnaire.
26:41C'est un
26:43ouvrage, vraiment
26:45typiquement carliste,
26:47donc carliste c'est les contre-révolutionnaires d'Espagne,
26:49et ça
26:51explique une bonne partie des raisons
26:53alors évidemment l'Espagne ce n'est pas la France, c'est clair,
26:55et
26:57il y a beaucoup de débats autour
26:59des différentes écoles contre-révolutionnaires,
27:01mais sans rentrer dans le détail,
27:03cet ouvrage est vraiment
27:05un bel ouvrage, un ouvrage utile
27:07pour comprendre les raisons
27:09de notre opposition à la révolution.
27:11La révolution est objectivement
27:13un dissolvant de la société, et
27:15Rosé Miguel Gambra le montre
27:17absolument magistralement.
27:19La société traditionnelle et ses ennemis, aux éditions
27:21du drapeau blanc. Et
27:23dernier ouvrage,
27:25j'allais dire plus spirituel,
27:27de l'abbé Jean-Paul André,
27:29conseil d'un prêtre pour tant troubler,
27:31je pense que le titre se suffit
27:33à lui-même,
27:35l'abbé André est un
27:37prêtre
27:39proche ou membre,
27:41je ne sais pas, de la fraternité Saint-Pédis,
27:43donc traditionnaliste,
27:45qui parle
27:47évidemment de la situation
27:49que nous vivons aujourd'hui, une situation de
27:51destruction de la société,
27:53de crise de l'église très profonde, de crise de la société,
27:55de crise de la France, et
27:57donc il propose un certain nombre de conseils spirituels.
27:59C'est très pieux,
28:01alors vous pouvez
28:03ne pas partager l'intégralité de ce qu'il dit,
28:05évidemment, mais je pense
28:07là aussi qu'écouter un prêtre,
28:09j'allais dire, pardonnez-moi monsieur l'abbé,
28:11mais j'allais dire un prêtre bien dans ses baskets,
28:13qui assume tranquillement
28:15d'être juste le transmetteur
28:17d'une longue chaîne de tradition,
28:19c'est vraiment
28:21un livre
28:23réconfortant,
28:25vraiment, pour un temps troublé,
28:27et c'est paru aux éditions Via Romana.
28:29C'est ainsi
28:31que s'achève notre émission.
28:33La semaine prochaine,
28:35ce sera Jean-Pierre Mojande qui animera
28:37Terre de Mission. Nous nous retrouvons, quant à nous,
28:39début septembre, puisque nous faisons
28:41une pause globalement pour Terre de Mission
28:43pendant l'été. Nous nous retrouvons
28:45donc début septembre. D'ici là,
28:47évidemment, bon été et que Dieu nous garde.
28:51Sous-titrage Société Radio-Canada