• il y a 4 mois
Le pays réagit après une série de procédures de Bruxelles contre des pratiques commerciales jugées déloyales de Pékin, notamment dans le secteur des véhicules électriques.

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00:00La guerre est ouverte, Nicolas Dose. La guerre commerciale entre la Chine et l'Union Européenne. Pékin décide d'ouvrir une enquête contre les Européens. Pourquoi ?
00:06Pour vérifier si les Européens faussent ou pas le libre-échange. En réalité, c'est du œil pour œil, dent pour dent.
00:12Le 5 juillet dernier, Bruxelles a imposé une très forte hausse des droits de douane sur les véhicules électriques importés de Chine vers l'Europe.
00:22Une très, très forte hausse. Ça peut aller jusqu'à 38%. On était à 10% avant. Qu'est-ce qui se passe ? Comme toujours, rétorsion du camp d'en face.
00:30Alors, on sait que déjà, les Chinois menacent les vins et les spiritueux, notamment le cognac, les produits laitiers, la viande de porc.
00:36Et au terme de cette enquête, peut-être qu'ils vont effectivement surtaxer ces produits qui, cette fois-ci, viennent d'Europe sur leur territoire.
00:42Ils ciblent aussi les grosses cylindrées. C'est marrant. C'est qui, les grosses cylindrées ? BMW, Porsche, Audi, voilà, les voitures allemandes.
00:50C'est toujours pareil. Chacun s'accuse de violer les règles commerciales. Et donc, chacun agit face à ça. On se dit « Oh là là, c'est très loin de nous ».
00:58En fait, non. C'est hyper concret, hyper visible dans nos vies, ce dont je vous parle.
01:05Mais qui va être le grand perdant de cette guerre commerciale ? Parce que c'est très concret, mais dans quel sens ?
01:09Très, très concret. Le protectionnisme a toujours produit les mêmes effets. Donc, l'histoire va se répéter. Elle s'est répétée hier.
01:17Tesla fabrique son modèle 3 en Chine. Le modèle 3 de Tesla est donc surtaxé par les Européens. Et Tesla nous a annoncé une hausse du prix de vente de son modèle 3 de 1 500 euros.
01:251 500 euros ?
01:261 500 euros en plus. Qui paye le protectionnisme ? L'acheteur. Je veux protéger mon marché. Je mets des barrières douanières.
01:33Et à l'arrivée, il y a forcément quelqu'un qui paie. Et celui qui paie, c'est le consommateur. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. C'est toujours pareil.
01:40Idem chez BMW. Qu'est-ce qu'ils ont demandé, BMW ? S'il vous plaît, les Européens, faites-nous une dérogation. Parce que notre Mini électrique, on va la rapatrier en Grande-Bretagne.
01:48Mais là, on l'a fait en Chine. Si vous pouviez éviter de nous mettre des droits de douane qui vont faire qu'on va devoir monter le prix de vente de la Mini, ça nous arrangerait.
01:55Ce n'est pas concret, ça. C'est vraiment très concret.
01:57Alors, tu parlais de la Tesla, de la Mini. Dans la liste des modèles produits en Chine et touchés par les hausses des droits de douane, il y a une star française.
02:04C'est Renault. Ah oui, mais c'est Renault, mais c'est made in Shanghai. Alors là, c'est la double peine pour la Dacia Spring.
02:09Droits de douane, effectivement. Et puis en plus, vous savez, Emmanuel Macron, l'an dernier, a redessiné le bonus écolo, l'aide d'État pour acheter sa voiture électrique.
02:16Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est très concret. On a vendu 3 000 Dacia Spring en 6 mois. Les ventes, c'est cool, tout simplement. C'est très concret.
02:24Et les parts de marché des véhicules fabriqués en Chine et importés en Europe étaient à 28 % au mois de janvier. Elles sont tombées à 7 % en France. C'est très concret, c'est très rapide.
02:32Merci Nicolas.

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