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00:00Ces élections législatives françaises à fort enjeu ont été suivies, on l'a beaucoup dit, dans le monde entier, la soirée électorale, avec ses résultats inattendus aussi.
00:08Sauf à la télévision publique italienne, la RAI, qui n'a que très peu relayé la contre-performance du Rassemblement national, contrairement aux chaînes privées italiennes.
00:17Et une commission parlementaire italienne a exigé des explications. Écoutez depuis Rome, Louise Malnois.
00:25Bien sûr, au soir du second tour, l'essentiel des médias italiens avait les yeux rivés sur la France.
00:30Mais à 22h, quand on allumait RAI News 24, la chaîne d'information en continu du service public italien, on tombait sur une actualité culturelle à l'ouverture du journal.
00:40Plusieurs minutes consacrées à un festival, le Festival des villes identitaires. Et cela a surpris et même indigné le comité de rétraction, notamment des journalistes de la chaîne.
00:50L'un des syndicats, également au lendemain de cette actualité, s'est dit indigné, je cite,
00:55« a trouvé assez grave que le service public n'ait pas informé les téléspectateurs de manière réactive et complète sur ce qu'il se passait en France ».
01:03Alors, la RAI a bel et bien relayé cette actualité, les résultats des élections législatives, notamment avec une émission spéciale de 20h à 21h.
01:12C'est bien la seule tranche de 22h qui interroge, qui pose problème.
01:16Des comptes ont été demandés au directeur de l'antenne, Paolo Petrecca, qui a botté en touche, disant que c'était le directeur adjoint de la rédaction en charge de cette tranche
01:25qui a fait ce choix d'ouvrir à 22h son journal par une actualité culturelle.
01:29Télé Mélanie, c'est comme ça qu'on appelle le groupe audiovisuel public. En tout cas, c'est une crainte puisque Georgia Mélanie, quand elle est arrivée au pouvoir,
01:35elle a déclaré vouloir mener une bataille pour mettre fin à l'hégémonie culturelle de la gauche.
01:40Et cela s'est traduit depuis par plusieurs changements à la tête de différentes institutions culturelles et de l'information.
01:46Et donc, le directeur de l'information de RAI News 24, Paolo Petrecca, est vu par certains comme un bon petit soldat qui se censure pour faire plaisir au pouvoir.
01:57Alors, Elie Schleim, qui est le chef de file de l'opposition ici, a demandé sa démission à la suite de cet épisode de la couverture des élections, des résultats des élections législatives en France.
02:08Et puis, en fait, les journalistes de la RAI sont assez inquiets. Ils ne veulent pas devenir des outils du pouvoir.
02:14Et d'ailleurs, ils s'étaient mis en grève, fait assez rare, le 6 mai dernier pour dénoncer le risque d'être manipulés par le pouvoir.