élections 2024 : Où est la bonne et juste gouvernance ?

  • il y a 2 mois
Se former, à la base, dans notre quartier, dans notre Église locale, la paroisses - former à une bonne compréhension de la gestion politique

Où est la bonne et juste gouvernance ?
J’avoue ne m’être jamais posé cette question avec autant d’inquiétude. Les résultats des votes du dimanche 7 juillet 2024 sont conformes à ce que j’imaginais : il n’y a pas de majorité parlementaire donc il y aura toujours une difficulté pour bien gouverner le pays. Le journal La Croix montre ce titre : « Législatives 2024 : la France dit non à l’extrême droite mais se retrouve dans le brouillard ».
Oui, « La France, sans majorité claire, se retrouve dans une situation politique très incertaine. »
Je m’interroge. Qu’est-ce avoir la majorité ? Profiter d’un nombre suffisant de voix pour que les idées et les décisions de son camp passent et s’imposent à l’ensemble des citoyens ?
Je pense alors à ce que disent de nombreux politiques et philosophes : l’art des compromis sans compromission. Il me semble que Raphaël Glucksmann place la réflexion du politique dans cette direction. Un séminaire pourrait s’ouvrir à ce propos. Que dit-on depuis Socrate ? Il conviendrait d’ouvrir les ouvrages de Paul Ricœur : « Dans Le paradoxe politique (1957), le modèle du “paradoxe politique” fait de l’État démocratique une synthèse du rationnel et de l’irrationnel ; il a le monopole de la violence légitime en tant qu’État-force, mais il est aussi un État-éducateur. “Est démocratique un État qui ne se propose pas d’éliminer les conflits mais d’inventer les procédures leur permettant de s’exprimer et de rester négociables”, déclare Ricœur (1998) ». J’avoue ne pas avoir cette connaissance en philosophie de juste gouvernance et je me demande s’il n’y aurait pas un travail d’Église à faire, au niveau local, pour répondre aux problèmes que nous rencontrons. (Lire cette page de Cairn)
Se former, à la base, dans notre quartier, dans notre Église locale, la paroisses - former à une bonne compréhension de la gestion politique. Les mots théocratie, démocratie, autogestion, anarchie, ploutocratie… méritent d’être étudiés pour que l’on devienne de vais électeurs. Je pense encore à pouvoir royal, jupitérien, impérial. Organisation verticale de la société. Système pyramidal de gouvernance ? Pouvoir dogmatique. Les citoyens, sujets soumis, n’ont qu’à obéir. Ils ne peuvent qu’appliquer les programmes élaborés par les élus jouissant d’une confortable majorité. Pour lutter contre un dogmatisme de gouvernance, dans l’Eglise catholique on parle depuis quelques temps de synode - démarche synodale - marcher ensemble.Pour qu’il en soit vraiment ainsi, il importe que les personnes à la base de l’organisation sociétale soit active. Je m’observe plutôt trop peu agissant ; par exemple, ai-je écrit aux députés de ma circonscription à propos d’un accueil décent de tout migrant par détresse ?
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00:00Où est la bonne et juste gouvernance ?
00:07Où est la bonne et juste gouvernance ?
00:11J'avoue ne m'être jamais posé cette question avec autant d'inquiétude.
00:19Les résultats des votes du dimanche 7 juillet 2024 sont conformes à ce que j'imaginais.
00:28Il n'y a pas de majorité parlementaire, donc il y aura toujours une difficulté pour bien gouverner le pays.
00:37Le journal La Croix montre ce titre.
00:40Législative 2024, la France dit non à l'extrême droite, mais se retrouve dans le brouillard.
00:49Oui, la France sans majorité claire se retrouve dans une situation politique très incertaine.
01:00Je m'interroge. Qu'est-ce qu'avoir la majorité ?
01:06Profiter d'un nombre suffisant de voix pour que les idées et les décisions de son camp passent et s'imposent à l'ensemble des citoyens ?
01:18Je pense alors à ce que disent de nombreux politiques et philosophes.
01:25L'art des compromis sans compromission.
01:29Il me semble que Raphaël Glucksmann place la réflexion du politique dans cette direction.
01:36Un séminaire pourrait s'ouvrir à ce propos.
01:40Que dit-on depuis Socrate ?
01:43Il conviendrait d'ouvrir les ouvrages de Paul Ricoeur dans Le Paradoxe politique, 1957.
01:52Le modèle du paradoxe politique fait de l'État démocratique une synthèse du rationnel et de l'irrationnel.
02:02Il a le monopole de la violence légitime en tant qu'État-force, mais il est aussi un État éducateur et démocratique.
02:12Un État qui ne se propose pas d'éliminer les conflits, mais d'inventer les procédures leur permettant de s'exprimer et de rester négociables.
02:25Voilà ce que déclare Ricoeur, 1998.
02:28J'avoue ne pas avoir cette connaissance en philosophie de juste gouvernance.
02:35Et je me demande s'il n'y aurait pas un travail d'église à faire au niveau local pour répondre aux problèmes que nous rencontrons.
02:47Se former à la base dans notre quartier, dans notre église locale, la paroisse.
02:56Former à une bonne compréhension de la gestion politique. Se former.
03:03Les mots théocratie, démocratie, autogestion, anarchie, ploutocratie méritent d'être étudiés pour que l'on devienne de vrais électeurs.
03:16Je pense encore à pouvoir royal, jupitérien, impérial, organisation verticale de la société, système pyramidal de gouvernance, pouvoir dogmatique.
03:30Les citoyens, sujets soumis non qu'à obéir, ils ne peuvent qu'appliquer les programmes élaborés par les élus jouissants d'une confortable majorité.
03:43Pour lutter contre un dogmatisme de gouvernance dans l'église catholique, on parle depuis quelques temps de synodes, des marches synodales, marchés ensemble.
03:56Pour qu'il en soit vraiment ainsi, il importe que les personnes à la base de l'organisation sociétale soient actives.
04:05Je m'observe plutôt trop peu agissant. Par exemple, ai-je écrit aux députés de ma circonscription à propos d'un accueil décent de tous migrants par détresse ?

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